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Livres - Page 208

  • Un peu de nuit en plein jour...

    Les éditions Calmann-Lévy viennent de publier un nouveau roman d'Erik L'Homme intitulé Un peu de nuit en plein jour. Connu comme l'auteur de plusieurs séries de qualité dans les collections de littérature de jeunesse, voyageur méditatif, grand marcheur et esprit libre, Erik L'Homme a marqué ses lecteurs adultes avec un premier roman, Déchirer les ombres (Calmann-Lévy, 2018).

     

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    " « Il ne reste plus que ça aujourd’hui, la communion des caves, cette sauvagerie qui seule subsiste une fois quittée la grisaille de la surface où les clans survivent dans des boulots plus pourris qu’une charogne oubliée sur un piège. »

    Ce pourrait être le monde de demain. Paris est envahi par une obscurité perpétuelle et livré aux instincts redevenus primaires d’une population désormais
    organisée en clans. Dans ce monde urbain terriblement violent, Féral est un des derniers à avoir des souvenirs des temps anciens. Il est aussi un as de la « cogne»,
    ces combats à mains nues qui opposent les plus forts des clans dans des sortes de grand-messes expiatoires. C’est lors d’une de ces cognes qu’il rencontre
    Livie, qui respire la liberté, l’intelligence, la force. Leur amour est immédiat, charnel, entier. Mais le destin de Féral va se fracasser sur cette jeune femme qui n’est pas libre d’aimer.
    Bijou littéraire, Un peu de nuit en plein jour parle de notre monde qui s’abîme, de la part de sauvagerie en l’homme, de l’inéluctabilité des destins. "

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  • Sparte et les Sudistes...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer l'essai de Maurice Bardèche intitulé Sparte et les Sudistes. Normalien, agrégé de lettres et auteurs d'essais reconnus sur Proust, Balzac ou Flaubert, Maurice Bardèche était également le beau-frère de Robert Brasillach et a animé après guerre la revue Défense de l'Occident.

     

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    " « Ce que j’appelle Sparte, c’est la patrie où les hommes sont considérés en raison de leurs qualités viriles qui sont mises au-dessus de toutes les autres. Ce que j’appelle les Sudistes, ce sont les hommes qui s’efforcent de vivre selon la nature des choses qu’ils ne prétendent corriger qu’en y ajoutant de la politesse et de la générosité. »

    Voilà expliqué, par l’auteur lui-même, le titre a priori obscur de cet ouvrage. Sparte est une idée, c’est une attitude devant la vie, le refus de la médiocrité, la reconnaissance de l’inégalité des hommes devant l’épreuve, le mépris de la mort ; c’est une image que l’on se fait de l’humain et qui doit servir de guide. Mais tous ne sont pas des héros, tous ne peuvent pas être des héros, et les Spartiates sont là pour les défendre, pour être aussi des modèles qui, à l’instar des saints pour les chrétiens, donnent la direction à suivre sans jamais juger ceux qui n’ont ni leur noblesse ni leur courage. Car l’humanité ne peut être toute spartiate ; elle a besoin du bonheur de vivre qu’incarnent les Sudistes, « cette part de l’espèce humaine qui veut [...] respirer quelque chose qui ne soit pas frelaté, fabriqué, un air propre, tel qu’il était au commencement du monde ». Les Sudistes sont ces êtres lumineux qui ont fécondé l’histoire : on les rencontre chez les Gibelins, auprès des Albigeois, à Byzance... Ils sont tous ceux qui sentent une contradiction profonde entre le mode de vie qu’on tente de leur imposer et leur instinct. Le Sudiste est celui qui ne veut être ni « le triste insecte appelé travailleur » ni le Yankee qui a triomphé, et avec lui le roi dollar, « la société de consommation, la publicité, le conformisme, la monotonie, et les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité ».

    Nous sommes chacun, un peu plus ou un peu moins, Spartiate ou Sudiste au gré des circonstances : « Que le Spartiate en nous réponde donc à l’heure du péril, et même qu’il veille toujours en chacun de nous [...], mais qu’il sache qu’il n’est là que pour protéger le Sudiste en nous, pour lui permettre d’être. » "

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  • Archéologie d'une pensé religieuse celtique...

    Les éditions Terres de promesse viennent de rééditer en format poche l'essai de Valéry Raydon intitulé Le mythe de la Crau - Archéologie d'une pensée religieuse celtique. Docteur en histoire ancienne et chercheur indépendant, Valéry Raydon a notamment publié Apologie du dieu Kronos (Le Labyrinthe, 2007), Héritages indo-européens dans la Rome antique (Terre de promesse, 2014) et Le chaudron du Dagda (Terre de Promesse, 2016) et, dernièrement, Le cortège du Graal - Du mythe celtique au roman arthurien (Terres de promesse, 2019).

     

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    " Le plus ancien mythe conservé sur le territoire de la Provence concerne la formation de la plaine de la Crau. C’est le tragique grec Eschyle qui nous en a transmis la plus vieille version au second quart du Ve siècle avant notre ère, dans un passage de sa pièce du Prométhée délivré. Il y racontait que la création de la plaine de la Crau s’était produite à la suite d’une pluie de pierres déversée par le dieu de l’orage Zeus pour sauver son héros de fils Héraklès attaqué par les géants Ligures alors qu’il se rendait en Espagne pour conquérir les bœufs de Géryon. L’identité hellénique des protagonistes et l’incorporation de ce récit étiologique au sein de l’œuvre du grand dramaturge athénien ont crédité jusqu’ici le récit d’être un pur produit de la culture grecque égéenne.

    L’auteur entreprend ici une remise en cause de cette appréciation. D’une part, le mythe met en jeu une connaissance précise de la zone géographique bas-rhodanienne et se développe à partir d’un toponyme local non hellénique, ce qui suppose qu’il a vu le jour non pas en Grèce mais dans un milieu grec occidental, voir simplement hellénisé, qui pouvait être informé des realia géologiques et toponymiques de la Celtique méridionale. D’autre part, les conceptions qui structurent ce mythe restent sans parallèle dans la mythologie grecque mais trouvent d’exacts pendants dans les littératures celtiques insulaires médiévales et dans des textes hagiographiques sur deux saints de la Gaule mérovingienne. La légende de fondation de la Crau pourrait donc s’avérer être dans la forme où elle nous a été transmise l’interpretatio graeca d’un mythe gaulois de la période de La Tène ancienne.

    Usant d’une approche structurale et comparative dumézilienne, l’auteur se livre à l’archéologie de ce qui constitue le plus ancien fragment de pensée religieuse celtique qui nous ait été conservé, exhumant et expliquant les vestiges d’une théologie véritablement panceltique codifiée de très longue date ayant trait à la fameuse croyance du ‘ciel qui tombe sur la tête’ partagée par les Celtes continentaux d’Illyrie, du Danube et des Gaules, ainsi que par ceux insulaires d’Irlande et du Pays-de-Galles.

    Identifiant avec certitude l’Héraklès de la Crau à Ogmios, une divinité majeure du panthéon gaulois, l’auteur poursuit cette passionnante enquête en brossant un portrait de ce dieu qui démontre la stabilité de sa codification de la Gaule à l’Irlande, et qui confirme sa structuration autour du prototype indo-européen du dieu de la souveraineté magico-guerrière. Il invite en outre à une relecture du cycle des aventures d’Héraklès en Gaule en tant que possibles épisodes d’une mythologie ogmienne hellénisée.

    Une découverte majeure pour l’étude de la religion gauloise et un époustouflant voyage au cœur des croyances celtiques. "

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  • La miséricorde...

    Les éditions des Équateurs viennent de publier le roman inachevé de Jean Raspail intitulé La miséricorde, que ses lecteurs avaient pu découvrir dans le recueil de livres de cet auteur, Là-bas, au loin, si loin... (Robert Laffont, 2015) publié dans la collection Bouquins. Un livre magnifique, inspiré par la terrible affaire du curé d'Uruffe...

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    " J'ai changé le nom de ce village qui fut, il y a soixante ans, le théâtre de ce crime horrifiant, qui bouleversa la France entière, plongeant les fidèles et le clergé catholique dans un abime de réflexions consternées. J'ai aussi changé le nom de l'assassin, immolateur, sacrificateur, l'appelant Jacques Charlébégue, curé de Bief, dont j'ai pris la vie en charge à partir de son incarcération. Car ce livre est un roman.
    Si je me rappelle bien sa genèse, ce n'est pas ce crime qui m'y a conduit, mais l'enfermement de ce jeune prêtre coupable condamné à la perpétuité et son face-à-face avec Dieu, jour après jour, mois après mois, année après année, entre les quatre murs de sa cellule. [...] Nul ne savait plus rien de lui, par une sorte de conspiration du silence entre l'administration pénitentiaire et le magistère catholique romain, lequel, pas plus que Dieu, n'abandonne jamais ses prêtres déchus, fussent-ils au-delà de l'indignité.
    J. R. "

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  • Le tombeau de la France périphérique...

    Le 25 juillet 209, TV Libertés recevait l'écrivain Bruno Lafourcade pour évoquer son nouveau roman, Tombeau de Raoul Ducourneau, qui sera publié début septembre aux éditions Leo Scheer. Écrivain doué, Bruno Lafourcade a publié ces deux dernières années, deux romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018) et Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019), deux pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017) et Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), et un polar, Le Hussard retrouve ses facultés,à paraître chez Auda Isarn. Un auteur à suivre, et qu'on peut retrouver sur son blog et désormais dans une chronique de la revue Éléments.

     

                                         

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  • Les Mémoires du Général Wrangel...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer les Mémoires du Général Piotr Nikolaïevitch Wrangel, dernier commandant en chef des Armées blanches pendant la guerre civile russe. Pour disposer d'un aperçu complet sur les Armées blanches et sur la situation politique, on pourra compléter cette lecture avec La guerre civile russe 1917-1922 (Perrin, 2017), d'Alexandre Jevakhoff, et avec La Crimée blanche du Général Wrangel - 1920 (Syrtes, 2014), de Nicolas Ross.

     

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    " Les Mémoires du général Wrangel parurent en 1930 aux éditions Jules Tallandier. Rapidement épuisées, elles ne furent jamais rééditées et elles étaient donc introuvables depuis plus que quatre-vingts ans. Il y a à cette occultation volontaire une raison : elles contredisent deux histoires mythifiées. Celle des partisans des bolcheviques tout d’abord, en montrant que leur victoire ne fut que militaire et absolument pas due à un soutien populaire massif. Celle des partisans des blancs ensuite, en révélant les limites de leur chef suprême, Anton Dénikine, et leurs faiblesses souvent trop humaines.
    Document historique de première importance, Les Mémoires du général Wrangel méritaient d’être de nouveau disponibles. Elles permettront aux chercheurs, aux étudiants, aux militants ou aux simples curieux d’avoir un regard nouveau sur la révolution russe de 1917 à 1920 grâce aux souvenirs, rédigés quasi-immédiatement après les faits, du dernier généralissime des Armées blanches. "

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