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Livres - Page 185

  • Contre la résilience...

    Les éditions L'échappée viennent de publier un essai de Thierry Ribault intitulé Contre la résilience - À Fukushima et ailleurs. Thierry Ribault est chercheur en sciences sociales au CNRS. Il est coauteur, avec Nadine Ribault, des Sanctuaires de l’abîme - Chronique du désastre de Fukushima (Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2012).

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    " Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l’accommodation intégrale, l’« élément humain » encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de « rebondir » à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l’origine de son bonheur, l’assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
    À la fois idéologie de l’adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l’une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque. Cet essai, fruit d’un travail théorique et d’une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
    La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d’une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d’un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite. Autant d’impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre elle. "

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  • La lutte du paganisme contre le christianisme...

    Les éditions Mimésis viennent de rééditer un essai de Pierre de Labriolle intitulé Réaction païenne - Etude sur la polémique antichrétienne du Ier au 6e siècle. Pierre de Labriolle (1874-1940) était un philologue, latiniste et historien français.

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    " La toute première histoire de la lutte du paganisme contre le christianisme naissant. Le monde antique n’a pas combattu la foi nouvelle par le fer et le feu seulement. Il a usé contre elle des armes redoutables qu’une pensée – depuis longtemps rompue à toutes les subtilités de la dialectique – pouvait opposer non seulement au dogme et à la mystique chrétienne, mais aussi à l’idée d’une «Révélation». L’ouvrage de Pierre de Labriolle nous rappelle que c’est en réponse aux objections, aux critiques, aux réfutations des auteurs attachés aux dieux traditionnels, que les apologistes et les Pères de l’Église ont peu à peu construit la doctrine chrétienne. Il demeure l’étude la plus complète sur la confrontation intellectuelle entre païens et chrétiens jusqu’à la fermeture de l’École d’Athènes par Justinien en 529. "

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  • Le réveil de la France oubliée...

    Les éditions du Rocher viennent de publier une enquête d'Anthony Cortès intitulée Le réveil de la France oubliée. Originaire d'un petit village des Pyrénées-Orientales, Anthony Cortes est journaliste et traite régulièrement de sujets portant sur le monde rural.

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    " Dans nos campagnes désertées, l'heure du sursaut a sonné. Face à des commerces qui ferment, des services publics qui se raréfient, agriculteurs, ouvriers, employés, enseignants, retraités... résistent. Ils investissent le champ politique et pensent la ruralité de demain. Dans cette France oubliée, des initiatives, des projets, émergent, souvent hérités de l'ère paysanne et du mouvement des Gilets jaunes.
    C'est le retour de l'autogestion : relocaliser, favoriser les enjeux écologiques et le circuit-court, regrouper les atouts de communes voisines, créer des services ambulants (dans le domaine alimentaire, médical ou culturel), reprendre les écoles fermées par l'Etat, réinventer une démocratie locale... Pour mener à bien son enquête, Anthony Cortes a sillonné la France et interrogé Annie, Didier, Marine, Mickaël... sur leur vision de la ruralité, leur engagement et leurs espoirs. Un reportage passionnant qui met en lumière les actions de ces combattants pour redynamiser leurs territoires. "

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  • Des nouvelles du Bas-Empire...

    Les éditions Robert Laffont viennent de publier dans leur collection Bouquins La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire, un éphéméride de l'année 2020 établi, à sa façon, par Michel Onfray.

    Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michef Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), ou encore Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019).

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    " Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire dont notre temps est capable.
    Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Église catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'État qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine – et autres joyeusetés du même genre... Entre rire voltairien et rire jaune, cette Nef des fous est un genre de journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.
    M. O. "

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  • Récits de la mythologie celtique...

    Les éditions Mimésis viennent de publier Récits de la mythologie celtique, un recueil de textes de la tradition légendaire irlandaise rassemblés par Elia Young.

    Poétesse irlandaise et mythologue celte active dans le mouvement littéraire gaélique et néo-celtique du début du XXe siècle., Elia Young a enseigné Mythes et traditions irlandais à l’Université de Californie à Berkeley.

     

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    " Récits de la mythologie celtique, première collection de contes d’Ella Young, datent de 1910 et ont été publié en traduction française en 1966. Bien qu’elle continue à écrire de la poésie, c’est surtout avec ces rédactions de légendes irlandaises traditionnelles que Young se fait connaître. L’auteure a essayé de s’approcher de ce que devaient être les légendes originales, traditionnellement con­finées à la transmission orale, scandés et chantés, puis plus tardivement rédigés – dans les siècles chrétiens-carolingiens – donc bien altérés, chaque copiste y apportant sa petite variante. Ces récits merveilleux décrivent l’origine du monde avec la venue sur la terre d’Irlande des dieux et des Dê Danaan, les attaques des puissances des ténèbres qu’ils subissent, les combats formidables qui s’ensuivent. "

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  • Claude Sautet : du film noir à l'Oeuvre au Blanc...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai de Ludovic Maubreuil intitulé Claude Sautet - Du film noir à l'Oeuvre au Blanc. Neurologue, chroniqueur pour le cinéma dans la revue Éléments et responsable du blog Cinématique, Ludovic Maubreuil est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages comme Le cinéma ne se rend pas ou Bréviaire de cinéphilie dissidente (deux tomes). Il a également publié un livre d'entretien avec Michel Marmin, La République n'a pas besoin de savants (Pierre-Guillaume de Roux, 2017).

     

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    " Le cinéma n’échappe pas à l’alternative viciée de notre époque, toujours prise entre démesure stérile et platitude satisfaite. Les mises en scène ne savent plus qu’être hypnotiques, cherchant à toujours mieux ravir le regard, ou bien désespérément mornes, incapables de rien révéler. Les récits s’enorgueillissent de leur confusion ou bien se perdent en banalités d’usage. C’est dire l’importance de redécouvrir Claude Sautet, lui qui à l’inverse organisait minutieusement la forme de ses films, à la seule fin de délivrer une vérité particulière.

    Sa mise en scène, en effet, en tout point opposée à celles, sibyllines ou creuses, de notre temps, se révèle riche de significations secrètes et cependant immédiatement accessibles. Il faut donner tort à ceux qui n’ont jamais vu dans son cinéma qu’aimables figures sociologiques et académisme bourgeois ! Car ce n’est jamais pour des raisons décoratives que s’agencent des averses, des escaliers et des vitrages, ni pour le simple plaisir de la citation que se répondent, de film en film, ces couples piégés dans les miroirs, ces rois absents de la Table Ronde, ces pères défaillants que l’on cherche à fuir et ces femmes endormies que l’on n’ose réveiller... En mettant au jour, dans l’expression de leurs personnages, quantité de traits schizoïdes et, à travers leurs couleurs principales, l’échec du Grand Œuvre alchimique, cet essai identifie le motif dissimulé au cœur de ces récits réglés : la faillite de l’être.

    La si belle tristesse du cinéma de Claude Sautet, à laquelle ce livre souhaite rendre hommage, c’est alors autant la rigueur d’une mise en scène acharnée à dévoiler en toute circonstance une faille irrémédiable que la soudaine révélation de gestes ou de visages, épiphanie aussi tangible qu’insaisissable, dont l’étreinte fugace laisse bouleversé. "

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