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Livres - Page 165

  • Le jeu de la guerre de Guy Debord...

    Les éditions B42 viennent de publier un essai d'Emmanuel Guy intitulé Le jeu de la guerre de Guy Debord. Normalien, agrégé de lettres modernes et docteur en histoire de l’art, Emmanuel Guy est enseignant-chercheur et travaille sur le fonds Guy Debord de la Bibliothèque nationale de France depuis l’entrée du fonds dans les collections patrimoniales en 2010.

     

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    " On connaît Guy Debord pour avoir été poète, cinéaste, artiste, théoricien révolutionnaire, directeur de revue et fondateur de mouvements d’avant-garde. Mais il fut surtout stratège. Qu’entend-on par là ? Que la poésie, le cinéma, la théorie, et l’avant-garde furent pour lui les moyens employés dans le cadre d’un conflit contre la société de son temps. Un objet en particulier, Le Jeu de la guerre, dont la vocation était d’aiguiser le sens stratégique et la conscience d’une incessante guerre à mener, répond de cet objectif. Debord conçoit dans le milieu des années 1950 un jeu, qui se présente sous la forme d’un plateau quadrillé et de pions représentant les diverses unités d’une armée, qu’il pratique et cherche à diffuser tout au long de sa vie. En tant que modélisation de la guerre, le jeu permet de retrouver la charge critique des recherches situationnistes sur l’espace, la cartographie, les labyrinthes et le ludique en général. À l’heure où le design – qu’il soit d’objets, de systèmes, d’interfaces ou d’expérience – tend à envahir les discours et englober de plus en plus de champs de l’activité créative, technique, sociale et économique, et où l’art peine à penser les conditions de sa validité émancipatrice, Emmanuel Guy propose à travers cette analyse une relecture de l’œuvre critique de Guy Debord sous l’angle de la stratégie. Tiré de sa thèse de doctorat, ce livre offre un regard nouveau sur la vie de l’un des plus grands intellectuels de la deuxième moitié du XXe siècle. L’ouvrage sera accompagné de nombreuses illustrations inédites, appartenant pour la plupart au Fonds Debord, conservé à la Bibliothèque Nationale de France. Les annexes comprendront les règles du jeu, telles que pensées par Debord, ainsi qu’un « manuel » de fabrication du Jeu de la guerre permettant de concevoir soi-même à partir de vis et boulons les pions et le plateau du jeu initialement imaginés par Guy Debord. "

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  • France-Amérique, un divorce raté...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai des Hurons intitulé France-Amérique, un divorce raté. Empruntant leur nom aux Indiens du Québec, Les Hurons constituent un groupe de réflexions géopolitiques et géostratégiques. Ces experts, de diverses sensibilités, ont en commun la passion d'une politique étrangère indépendante.

     

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    " L'Amérique se replie, l'Europe s'effondre, l'Otan se délite, le temps est venu de l'agonie de l'Alliance atlantique. Et aussi l'heure de dresser les comptes de sa coûteuse domination. Mais pourquoi la France s'entête-t-elle à demeurer la vassale des États-Unis ? Une enquête passionnante sur les secrets d'un divorce raté.

    L'Amérique se replie, l'Europe s'effondre et l'OTAN se délite. Il est temps de faire le bilan précis de ce vieillissant mariage transatlantique et de dresser les comptes de cette cohabitation autant subie que désirée.
    C'est l'Atlantisme tel qu'il a été et qu'il va, dans ses dimensions historiques et idéologiques, avec ses dessous diplomatiques, et au regard de ses conséquences stratégiques, qu'interrogent ici, en experts de la géopolitique, Les Hurons. Leur livre dévoile comment l'américanisation culturelle prépare la reddition de Paris au modèle communautariste et racialiste qui ronge Washington de l'intérieur.
    Par-delà les paroles et les postures, la France semble en effet avoir tout fait pour amadouer une Maison-Blanche plus imprévisible et arrogante que jamais. Pourra-t-elle s'en remettre ? Alors que la planète s'émancipe chaque jour un peu plus des États-Unis, ne serait-il pas temps pour notre pays, chantre du multilatéralisme et de la souveraineté européenne, de faire de même ?

    Une enquête passionnante. Un appel à la lucidité. "

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  • Orwell, à sa guise...

    Les éditions Lux viennent de publier un essai de George Woodcock intitulé Orwell, à sa guise - La vie et l’œuvre d'un esprit libre. Journaliste, poète, éditeur, historien et critique littéraire canadien, de tendance anarchiste, George Woodcock a fait partie des proches de George Orwell.

     

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    " George Woodcock, critique littéraire, historien et anarchiste, a eu un accès privilégié à la complexe histoire personnelle de George Orwell, dont il fut un ami proche. Rassemblant souvenirs, lettres et divers témoignages, cette biographie situe l’œuvre d’Orwell dans son contexte personnel, politique et littéraire. Elle offre une perspective à la fois intimiste et documentée sur la vie et les écrits de cet esprit libre, ne faisant l’impasse sur aucun des paradoxes qui habitent l’une et l’autre.

    Alors que George Orwell est remis au goût du jour tant à gauche qu’à droite, et que prolifèrent les fake news, la novlangue et de nouvelles formes de contrôle technoscientifiques, cette biographie littéraire – la seule à avoir été écrite de première main – arrive à point nommé. Par l’élégance de son écriture et l’accès privilégié qu’il offre à son sujet, Woodcock brosse ici un portrait inédit de celui qui fut bien plus que l’auteur de la dystopie 1984.

    La version originale de ce livre, The Crystal Spirit. A Study of George Orwell, a reçu le Prix littéraire du gouverneur général en 1966. "

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  • Regards sur la guerre...

    Les éditions Astrée viennent de publier un essai d'Olivier Entraygues intitulé Regards sur la guerre - L'école de la défaite. Lieutenant-colonel de l'infanterie, Olivier Entraygues est un spécialiste de l’œuvre de J.F.C Fuller, penseur britannique, non-conformiste, de la guerre , oublié en France au profit de son cadet Liddell Hart. Il lui a consacré plusieurs études, dont Le stratège oublié (Brèches, 2012) ou La Troisième Voie - La pensée politique de de J.F.C. Fuller (Le Polémarque, 2015) et a traduit nombre de ses textes comme Les fondations de la science de la guerre (Economica, 2014). Il a également publié un essai stratégique intitulé Formes de guerre, stratégies et déclin de l'Occident (Economica, 2015).

     

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    " Dans notre période de bouleversement des modèles mentaux, si le Regard sur la guerre ne génère pas de nouveaux problèmes, ne sommes-nous pas conduits à la stagnation théorique ? Tel est posé le véritable enjeu de cet essai. Son but est de relier deux éléments paradoxalement difficilement dissociables : le problème de la connaissance, théorie, et le problème de l’action, praxis. Si dans cet ouvrage la nature de l’objet étudié n’a rien de nouveau, les recherches de l’auteur conduisent à présenter la guerre d’une nouvelle manière. Et c’est là que se tient la véritable innovation de ce livre. Elle est pédagogique. En s’appuyant sur une approche épistémologique et méthodologique, la guerre est d’une part présentée sous le prisme de modèles dynamiques ( antique, féodal, étatique, européen et occidental ) et d’autre part, par six dominantes qui caractérisent son état actuel. Cet état des lieux polémologique permet de conduire une analyse stratégique globale. Le monde actuel est alors qualifié d’Empire du désordre dans lequel un modèle quantique de la guerre semble s’imposer. C’est là que se situe le changement de paradigme entre la guerre étatique et la guerre quantique, point fondamental d’un raisonnement qui place le couple Vainqueur-Vaincu au centre de tout questionnement sur la construction de toute structure épistémique de la guerre. Cette École de la défaite doit finalement être comprise comme une attitude mentale nécessaire au développement d'une histoire critique de la guerre. "

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  • La grande déraison...

    Les éditions du Toucan viennent de publier un nouvel essai de Douglas Murray intitulé La grande déraison - Race, genre, identité. Diplômé d’Oxford et Eton, journaliste au Wall Street Journal, au Guardian et au Spectator, Douglas Murray est l'auteur de L'étrange suicide de l'Europe (Toucan, 2018).

     

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    " Dans ce nouveau livre, Douglas Murray examine des questions centrales du XXIème siècle : la sexualité, le sexe, la technologie et la race. Il montre que ces sujets vont être les détonateurs principaux de la violence dans les prochaines années. Il met en lumière, exemples à l’appui, les nouvelles guerres culturelles qui se déroulent dans nos lieux de travail, universités, écoles et foyers au nom de la justice sociale, de la politique identitaire et de «l'intersectionnalité».

    A l’époque postmoderne, les grands récits religieux et politiques se sont effondrés. A leur place ont émergé un désir croisé de redresser les torts perçus et une militarisation de l'identité, toutes deux accélérées par la puissance des médias sociaux.

    Des groupes d'intérêts étroits dominent désormais l'agenda alors que la société devient de plus en plus tribale.

    Murray cherche à insuffler un certain bon sens dans et termine par un appel passionné à la liberté d'expression, aux valeurs communes et à la raison, dans une époque où règne chaque jour un peu plus l'hystérie de masse. "

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  • Les Mitterrandiens...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier une étude historique de François Broche intitulée Les Mitterrandiens. Historien, François Broche est l'auteur de plusieurs ouvrages sur De Gaulle, la France Libre, l'Occupation ou l'anti-gaullisme.

     

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    " Entrons dans le secret des générations mitterrandiennes. On y trouve les proches de la première heure, bien sûr, mais aussi et surtout une impressionnante toile d’amitiés et de fidélités qui, en se tissant à l’infini, ne fait quasiment jamais se croiser ses membres et pour cause : le mélange des genres est toujours risqué quand il n’est pas aberrant. Ce réseau éclate en une arborescence dont les rameaux irrigueront à leur tour de nouveaux réseaux, qui, en apparence, n’ont aucun point commun mais qui, tous, sont au service de la volonté d’un seul homme. Certains mitterandiens sont célèbres : Pierre Bérégovoy, Jacques Séguéla, Georges-Marc Benhamou, etc. Outre les Charentais de sa jeunesse, les figures de la guerre et de la Résistance, les politiques, les intellectuels ou les communicants, on compte bien entendu les amitiés et les amours féminines, les médecins et les hommes de l’ombre. De Gaulle excepté, Mitterrand est le seul président de la République qui a suscité autant de livres, de colloques, de documentaires: « Comme si l’évocation de son souvenir aidait à combler un vide, écrivait Robert Schneider dix ans après sa mort. Comme s’il n’avait pas été remplacé, ni à la tête de l’État, ni à la tête de la gauche. Comme s’il existait bel et bien aujourd’hui, dans une France qui plus que jamais doute d’elle-même, une nostalgie Mitterrand.» Les pages les plus controversées des deux septennats (le cynisme politique, les relations avec René Bousquet, les « affaires », les coups tordus, les écoutes, le «mensonge d’État» sur la santé, son hostilité à la réunification allemande) se sont estompées. « Il nous avait dit : “Je ne vous quitterai pas”, remarquait déjà Stéphane Denis quatre ans après sa mort. Il a tenu parole et aurait même tendance à exagérer4.» Dans leur majorité, les Français préfèrent se souvenir de l’abolition de la peine de mort, de la contribution au développement de l’Union européenne, des grands travaux et aussi des progrès sociaux, comme l’atteste, vingt ans après sa mort, un sondage de l’Institut Odoxa pour Le Parisien. « Quelque chose fascine dans la fascination qu’il a exercée et c’est elle qui mériterait aujourd’hui qu’on s’y intéresse», observe Pierre Nora (Le Débat, mai 2000)

    Le moins que l’on puisse dire est que François Mitterrand nous a légué une image contrastée, et, en fin de compte, fascinante, sinon séduisante, d’un « artiste de la politique, selon le mot d’Alain Duhamel, peut-être le plus fascinant du xxe siècle français, à coup sûr le plus complexe, le plus romanesque, le plus atypique, le plus labyrinthien ». Mais aussi – et peut-être surtout – un homme de la France provinciale, de la France « profonde » (au double sens de ce mot), de la France de toujours, enraciné dans l’histoire et dans la géographie nationales, plus à l’aise avec Barrès et Chardonne qu’avec Marx et ses épigones internationalistes. Un homme en qui, bien malgré eux, ses adversaires poli- tiques reconnaissaient un compatriote par le cœur, par la culture, par l’amour de la vie et par l’interrogation sur la mort – et, dans ces divers domaines, la comparaison avec ses successeurs ne peut que jouer très largement en sa faveur. Sans que son règne soit perçu comme un âge d’or, les Français ne peuvent se retenir d’éprouver pour notre « dernier grand président », le « dernier roi de France », une certaine empathie : « Son bilan peut être négatif et le résultat, pour nous, catastrophique, observait encore Stéphane Denis lors du dixième anniversaire de sa disparition, son auteur luit doucement comme un personnage dont la chaleur ne se serait pas éteinte après sa mort.» "

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