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Infos - Page 25

  • Penser le conflit avec Julien Freund

    L'université de Strasbourg organisera les 11 et 12 mars 2010 un colloque international consacré à l'oeuvre de Julien Freund, intitulé "Penser le conflit avec Julien Freund".

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    Colloque international, Université de Strasbourg, MISHA, 11 et 12 mars 2010

    • Cultures et Sociétés en Europe (Université de Strasbourg),
    • CEVIPOF (Sciences Po Paris),
    • Centre de recherches politiques Raymond-Aron (EHESS)

    Julien Freund (1921-1993) s’est fait connaître par sa thèse de philosophie, l’Essence du politique (1965), dans laquelle il tient le conflit pour l’une des données fondamentales de la vie sociale et politique. Dans la suite de sa carrière, il s’est appuyé sur les résultats de cette première recherche pour analyser en sociologue le rôle du conflit dans les rapports sociaux : les sociétés contemporaines ne sont pas seulement industrielles et démocratiques, ainsi que l’affirment respectivement Marx et Tocqueville, elles peuvent être aussi envisagées comme des sociétés conflictuelles. Des conflits de toute nature surviennent entre ou à l’intérieur des groupes sociaux. La guerre est une des formes du conflit. Elle est l’objet principal de la polémologie, fondée par Gaston Bouthoul après la Deuxième guerre mondiale et à laquelle Freund a contribué en créant l’Institut de polémologie de l’Université de Strasbourg. Mais la notion de conflit « couvre l’ensemble des activités humaines et sociales en même temps qu’elle dépeint les troubles et les ruptures qui ébranlent chacune d’entre elles[1] ». La grammaire conflictuelle ne s’arrête pas aux luttes armées. Conflits sociaux, conflits au travail, conflits familiaux peuvent être analysés au moyen des concepts proposés par Freund dans sa Sociologie du conflit (1983), qui donne une interprétation originale de la tradition sociologique. En dépit de leurs divergences théoriques, Weber, Simmel, Pareto et Durkheim partagent en effet l’idée selon laquelle le conflit est consubstantiel aux sociétés humaines au même titre que la concorde. Si le conflit peut nuire à la paix sociale, il contribue aussi à structurer les rapports sociaux.

    Que l’on soit philosophe, historien, sociologue ou politiste, l’œuvre de Julien Freund donne à penser le conflit dans une perspective pluridisciplinaire. C’est la raison pour laquelle le laboratoire Cultures et Sociétés en Europe, le CEVIPOF et le Centre Raymond Aron s’associent pour organiser un colloque résolument transversal. L’objet de ce colloque est non seulement de mesurer la contribution de Julien Freund aux théories du conflit en sciences sociales, mais également de penser les dynamiques conflictuelles contemporaines à partir de son œuvre. Les communications présentées pourront ainsi s’organiser selon les axes suivants, qui ne sont pas exhaustifs :

    -         Le conflit dans la tradition sociologique (Weber, Simmel, Pareto, Durkheim, Bouthoul, Aron) et philosophique (Aristote, Machiavel, Hobbes, Schmitt). Quelle est la place de Julien Freund dans ces traditions de pensée (individualisme méthodologique wébérien, polémologie, réalisme hobbesien…) ?

    -         La polysémie du conflit. Comment définir le conflit ? Freund propose une approche conceptuelle qui confronte et compare le conflit à des notions connexes : crise, guerre, discorde, violence, jeu, passion, lutte, combat… Les distinctions conceptuelles proposées par Julien Freund sont-elles opératoires ? Plus largement, quelles sont les variantes sémantiques du terme conflit ? Ainsi, les anciens Grecs avaient deux termes pour désigner le conflit : polemos et stasis. La philologie et la sémantique historique peuvent utilement contribuer à une réflexion sur le conflit en mettant en contexte les usages sémantiques.

    -         Le conflit et la guerre. Faut-il considérer la guerre comme une forme parmi d’autres du conflit et de la violence ou y a-t-il une spécificité de la guerre qui empêche de l’apparenter aux autres formes sociales du conflit ? Les formes contemporaines de la guerre tendent en effet à remettre en cause les distinctions classiques en relations internationales, notamment la distinction hobbesienne entre l’ordre interne et l’anarchie internationale, distinction à laquelle Freund était très attaché. Julien Freund peut-il nous aider à penser la guerre et les relations internationales contemporaines ou son approche « réaliste » est-elle dépassée ?

    -         La résolution des conflits : compromis, reconnaissance, négociation. Julien Freund a notamment mis en évidence le « rôle du tiers » dans la résolution des conflits, en reprenant les problèmes posés par Simmel dans sa Sociologie. Comment les théories de la reconnaissance, la sociologie des mobilisations, la sociologie du travail et des organisations peuvent-elles tirer partie des apports de J. Freund ?

    -         Le conflit et le droit. Loin de s’exclure le droit et le conflit s’interpénètrent selon Freund : un conflit peut naître pour défendre ou revendiquer un droit. On observe ainsi de nombreux usages politiques du droit. Mais à l’inverse le droit a aussi vocation à résoudre des conflits autrement que par la violence.

    -         Le conflit et le politique. A partir de quand et selon quels critères dit-on qu’un conflit est politique ? Est-ce seulement une question d’intensité ? Y a-t-il une nature ou une essence du politique, qui est nécessairement conflictuelle, ainsi que l’affirme Freund ? Quelle relation entretiennent les régimes démocratiques contemporains avec le conflit ?

    [1] Sociologie du conflit, p. 6.

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  • Actualité d'Oswald Spengler

    "L'existence éphémère, le surgissement et l'effacement, telle est la forme de toute réalité, des étoiles dont le destin échappe à nos calculs, jusqu'au grouillement passager qui couvre notre planète."

    Oswald Spengler, L'homme et la technique                                                                            

     

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    En attendant la publication du prochain numéro de la revue Nouvelle Ecole, qui devrait être consacrée à l'oeuvre d'Oswald Spengler, il peut être intéressant de découvrir un site original consacré à cet auteur : Oswald Spengler : retour de l'Occident

    L'animateur du site a eu un parcours original puisque, ancien séminariste et ancien membre du parti communiste, il est arrivé à l'oeuvre de Spengler au travers de la lecture d'Ernst von Salomon ! Outre les articles sur les théories de l'auteur du Déclin de l'Occident, on pourra consulter avec intérêt les nombreuses fiches de lecture. 

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  • Le Monde, Alain de Benoist et la décroissance

    Le journal Le Monde, dans son numéro daté du dimanche 15 novembre 2009, consacrait une page à la progression de l'idée de décroissance dans l'opinion. "La crise relance le thème de la décroissance" indiquait le titre, que complétait le sous-titre "Une partie de la droite , de la gauche et des verts réfléchissent aux voies d'une « autre croissance »".

    Si l'article principal recensait les points de vue des verts et de la gauche sur le sujet, un deuxième article, intitulé "A l'extrême droite, on refuse aussi « les dérives productivistes et mercantiles»" évoquait les positions du Bloc identitaires sur cette question ainsi que le travail de réflexion d'Alain de Benoist, et notamment son livre Demain la décroissance, publié en 2007 chez E/dite.

    Principe : quand on ne peut pas éviter de citer Alain de Benoist, il convient de le ranger dans la catégorie extensible et dévalorisante de l' « extrême droite ».

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    "[...] Penseur de la nouvelle droite, Alain de Benoist écrivait, en 1994 dans sa revue Eléments : "L'écologie signe la fin de l'idéologie du progrès." Elle est "ordonnée au "conservatisme des valeurs", comme à la préservation du milieu naturel". Fin 2008, M. de Benoist consacrait un livre, Demain la décroissance (éd. E/dite, 2007), au sujet. Il expliquait, dans un entretien à Novopress : "La thématique de la décroissance (...) a pour socle le refus de la démesure, le refus d'une évolution qui fait prédominer l'intérêt pour les choses inanimées sur les choses vivantes (...) et qui finit par transformer les êtres humains eux-mêmes en objets. C'est un refus de la marchandisation du monde.""

    (Le Monde du 15 novembre 2009, Abel Mestre et Caroline Monnot)

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  • Pour la réconciliation européenne !

    Un bon article de Philippe Randa, publié sur Voxnr, le site des résistants au nouvel ordre mondial, en faveur d'une fête de la réconciliation des Européens.

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    Et si on commémorait plutôt la réconciliation européenne ?
    Après l’armistice de 1914-1918 dont les conditions s’apparentaient davantage pour l’Allemagne à une défaite aux conditions tellement draconniennes qu’elles en furent criminelles, un souhait était largement répandu dans la population française : « Plus jamais ça ! »

    « Ça », rappelons-le, c’était tout de même « près de 10 millions de pertes militaires, 9 millions de pertes civiles et… près de 21 millions de blessés militaires(auxquelles s’ajouteront) vingt-et-un ans plus tard près de 24 millions de victimes parmi les militaires, 41 millions parmi les civils (…) puisqu’il semble au moins entendu pour la quasi-totalité des historiens que la Deuxième (Guerre) ne fut que la suite inévitable de la Première », comme rappelé dans le bi-mensuel Flash du 8 octobre dernier qui osait titrer ce que beaucoup pensent tout bas : «Et si on tournait la page ? » C’est sans doute la question que s’est posée, lui aussi, Nicolas Sarkozy, à propos des commémorations du 11 novembre : « À quoi bon encore tout cela ? »

    À quoi bon, oui, continuer de fêter ainsi, certes la fin des hostilités entre deux peuples, mais surtout la défaite de l’un sur l’autre, à l’heure où l’entente franco-allemande est une chose entendue pour tous ?

    Et surtout, en ce début de XXIe siècle où l’Union européenne, malgré toutes les critiques que l’on peut formuler à son égard – et elles sont nombreuses – est une autre incontestable réalité.

    « Nicolas Sarkozy souhaite, après la mort du dernier poilu, que le 11 novembre devienne une journée de réconciliation franco-allemande, pour bâtir un avenir partagé », indique la présidence française.

    Fort bien, mais pourquoi s’en tenir « seulement » à cette commémoration-là et continuer d’honorer celle du 8 mai 1945 qui, certes, mit fin aux hostilités militaires, mais scella la fracture entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest pour près d’un demi-siècle et plongea le Monde dans une autre guerre, pudiquement appelée « froide », jusqu’à un certain jour d’automne de 1989 ?

    Dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, le « mur de Berlin » chuta après 28 années d’existence, entraînant peu après la fin des régimes communistes d’Europe centrale et mettant un terme à l’indécent partage de notre continent à Yalta.

    Cette chute du Mur de Berlin, voilà vingt, ans, est actuellement amplement rappelée. Elle se fit dans l’ivresse ou la stupéfaction de millions d’Européens sans mort aucun.
    Plutôt que « d’amitié », mot trop souvent galvaudé et qu’il est tout de même incongru d’appliquer sur une victoire pour certains mais forcément une défaite pour d’autres, ne serait-il pas plus enthousiasmant de fêter ce qui a été une incontestable réalité : la réconciliation non pas seulement de deux peuples, mais de tout un continent ?
    Philippe Randa (5 octobre 2009)
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  • Pour un protectionnisme européen !

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    Le protectionnisme, seule chance pour l'Europe d'échapper au naufrage ?
    Malgré les tirs de barrage des libéraux, l'idée fait son chemin dans l'opinion et s'invite dans le débat publique. On peut suivre l'actualité de cette idée sur le site Pour un protectionnisme européen, animé notamment par Jacques Sapir et Emmanuel Todd. Le site reprend l'ensemble des articles et tribunes publiés dans la presse et consacrés à cette question.

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  • Flash n°25 : L'Europe aux Européens et l'Afrique aux Africains

    Le nouveau numéro de Flash, le journal gentil et intelligent, est sorti !

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    Au sommaire :
    Kemi Seba juge Dieudonné trop modéré…
    Entretien exclusif : un identitaire blanc nous donne aussi son avis.

    Est-ce râpé pour le rap français ? John Sadeq nous rappelle qu’il existe des rappeurs gentils et intelligents.

    Deux Sarrasins chez les païens ! Kamel et Abdelaali racontent leur visite à Terre & Peuple.

    IRA, ira pas ? L’irréductible résistance irlandaise en phase de disparaître… La faute aux têtes choux de Bruxelles ?

    Affaire Frédéric Mitterrand : le ministre des artistes méritait-il d’être lynché ? Philippe Randa réagit à l’hypocrisie ambiante.

    La “rupture tranquille” : une étude la préconisait dix ans avant l’ère sarkozyste ! Décidément, le président a tout piqué… 

    District 9, le film qui nous renvoie à l’apartheid… La critique de Topoline et Béatrice Péreire qui nous rappelle les heures les plus sombres de l’immigration extraterrestre.

    Sport : Quand les grands-parents ont droit à leurs JO. C’est qu’ils pourraient en remontrer à plus d’un gamin !

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