Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • La liberté d’expression menacée en Europe : une crise civilisationnelle...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels cueilli sur le site de la Fondation Patriotes pour l'Europe et consacré aux menaces qui pèsent sur la liberté d'expression en Europe.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

    Engels_David.jpg

    La liberté d’expression menacée en Europe: une crise civilisationnelle

    Selon une enquête menée en Allemagne en 2023, 44 % des personnes interrogées estimaient qu’il fallait faire attention à ce qu’on dit en politique, tandis que seuls 40 % déclaraient pouvoir s’exprimer librement – soit le chiffre le plus bas depuis 1990, où 78 % se sentaient encore libres de s’exprimer. Ce sondage en dit long sur l’état de la liberté d’opinion au sein même du moteur politique et économique de l’UE. Des résultats similaires sont observés dans d’autres pays d’Europe occidentale.

    Les sujets controversés restent toujours les mêmes : immigration de masse, islamisation, revendications LGBTQ+, ou encore ingérence de l’Union européenne. Toute personne osant remettre en cause le récit promu par les élites politiques et les médias officiels est rapidement disqualifiée comme étant d’« extrême droite » – avec des conséquences parfois graves, non seulement pour la démocratie, mais aussi pour les libertés individuelles, comme l’a récemment souligné J.D. Vance lors de la conférence sur la sécurité de Munich.

    Une censure sans censeurs : comment l’Europe fait taire sans le dire

    Si les représailles politiques restent moins brutales que dans des pays comme la Chine ou la Russie, on observe néanmoins une inquiétante montée en puissance de la répression : suppression de comptes sur les réseaux sociaux, campagnes de diffamation, licenciements, clôtures de comptes bancaires, sanctions financières, résiliations de bail, interdictions d’association, poursuites pour « discours de haine », voire emprisonnements. Toute personne ayant ne serait-ce qu’un lien lointain avec des cercles conservateurs ou patriotes peut citer des exemples concrets. Et durant la période du COVID, chacun a pu constater jusqu’où le système en place était prêt à aller pour imposer ses choix.

    La nouvelle orthodoxie : quand les “valeurs européennes” justifient l’intolérance

    Certes, des cas similaires ont été recensés en Pologne sous Kaczyński ou en Hongrie sous Orbán, visant cette fois la gauche. Mais le déséquilibre reste manifeste, au détriment des opinions qualifiées de « droitières ». Pourquoi, et comment ? Ces deux questions sont étroitement liées : la gauche a réussi, à travers sa lente conquête des médias, de la bureaucratie et du monde éducatif, à imposer sa vision du monde dans toutes les institutions-clés.

    Résultat : des concepts aussi larges que la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit ou la justice sont désormais interprétés à travers une grille de lecture gauchisante, présentée comme seule légitime , et toutes les autres sont disqualifiées comme « racistes », « nationalistes », « fondamentalistes », « réactionnaires » ou « patriarcales ».

    Une fois ces valeurs redéfinies idéologiquement, leur défense est appliquée avec un zèle implacable via les leviers juridiques et judiciaires , avec parfois des conséquences absurdes : la dignité humaine justifie l’avortement, la tolérance religieuse justifie l’islamisation, la liberté d’expression justifie des lois censurantes, le droit d’asile justifie l’immigration de masse, la démocratie justifie l’exclusion des partis dits populistes, la protection de l’environnement justifie la désindustrialisation, la laïcité justifie l’effacement du christianisme, l’égalité des chances justifie l’endoctrinement scolaire, et la lutte contre la haine justifie le démantèlement des États-nations.

    Depuis au moins deux décennies, d’innombrables institutions ont été créées pour faire appliquer cette nouvelle orthodoxie : ONG, censeurs sur les réseaux sociaux, administrations complexes, sans parler de la multitude d’agences européennes (comme tout récemment le « Conseil européen des services de médias »), tous prétendument créés pour défendre la démocratie, mais œuvrant à restreindre le débat public à un seul cadre idéologique.

    Reconquérir le débat : pourquoi les patriotes doivent gagner la guerre culturelle

    Comment alors résister à cet autoritarisme feutré – et au nom de quelles valeurs ? Paradoxalement, la première question est plus facile à trancher que la seconde. Depuis deux générations, la droite politique a perdu de vue l’importance fondamentale de la guerre culturelle : sauf en cas extrême, les lois ne font que consacrer un changement de mentalité déjà advenu, jamais l’inverse.

    C’est pourquoi il faut d’abord changer les esprits, avant d’espérer réformer les institutions : avant de bâtir une nation, il faut d’abord rebâtir un peuple. C’est dans cette reconquête culturelle et identitaire que les forces patriotiques doivent investir leur énergie, bien plus que dans les campagnes électorales ou les manœuvres de coulisse.

    La seconde question, elle, divise : faut-il défendre les valeurs européennes selon une lecture libérale ou chrétienne ? L’Europe doit-elle être pensée comme un projet de souveraineté ou comme une civilisation ? L’économie doit-elle obéir à une logique libertarienne ou sociale ? Ces choix structurent non seulement la manière de mener la bataille culturelle, mais aussi la conception même de la liberté d’expression. Même si l’on résiste à la tentation d’imposer le silence aux adversaires, la question du fond reste entière : reconnaît-on l’existence de valeurs absolues, et doit-on gouverner en fonction d’elles ?

    Si l’on considère que la vie commence à la conception, que l’Europe est une civilisation chrétienne, qu’il n’existe que deux sexes, ou que la propriété individuelle est inviolable, il devient difficile d’imaginer financer des ONG ou des médias qui défendent l’inverse. Bien sûr, on peut (et on doit) faire preuve de magnanimité à l’égard des opinions divergentes, mais après des années de radicalisation croissante, est-il encore réaliste de croire à un retour au statu quo ante des années 1980, avant la révolution woke, comme certains l’espèrent ?

    Il nous faudra sans doute, un jour, renoncer à pleurer l’âge d’or du libéralisme des années 1970–1980, né dans des conditions historiques et économiques très spécifiques, qui ne reviendront pas. Quand le « centrisme radical » des baby-boomers aura disparu, les trois forces idéologiques majeures – islam, wokisme et patriotisme – pourront-elles coexister pacifiquement, sans que nos sociétés n’explosent au préalable, révélant à tous les mensonges et les illusions ? Pour l’heure, tous les signes pointent vers une aggravation des tensions. Et si cette dynamique se poursuit, les conflits qui traverseront l’Europe de demain seront bien différents des débats d’aujourd’hui sur la liberté d’expression…

    David Engels (Fondation Patriotes pour l’Europe, 29 juin 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Wandervogel : Histoire d'un mouvement de jeunesse...

    Les éditions des Amis de la Culture européenne viennent de publier les deux tomes d'un ouvrage de Hans Blüher intitulé Histoire d'un mouvement de jeunesse. Hans Blüher (1888-1955) était Wandervogel, écrivain et philosophe. Il était considéré comme le théoricien du mouvement de jeunesse et également comme une figure de la Révolution conservatrice.

     

    Blüher_Histoire d'un mouvement de jeunesse 1.jpg

    " Dans ce premier volume, Blüher retrace les origines du Wandervogel, né en 1895 dans le milieu lycéen de Berlin. Ce mouvement, empreint de romantisme, prônait un retour à la nature et une quête de liberté, rompant avec les conventions rigides de l'époque. À travers des descriptions vivantes et détaillées, l'auteur nous fait revivre les premières excursions, les idéaux et les aspirations de ces jeunes en quête d'authenticité. Ce livre offre une immersion dans l'esprit d'une jeunesse avide de renouveau et de connexion avec la nature. "

    Blüher_Histoire d'un mouvement de jeunesse 2.jpg

    " Ce second volume explore la période de gloire du mouvement, suivie de son déclin. Blüher analyse les facteurs internes et externes qui ont conduit à l'évolution du Wandervogel, mettant en lumière les dynamiques sociales, culturelles et politiques de l'époque. Il aborde également les tensions internes, les divergences idéologiques et les défis auxquels le mouvement a été confronté en grandissant. Ce tome offre une réflexion profonde sur la pérennité des idéaux de jeunesse face aux réalités du monde adulte.

    L'œuvre de Hans Blüher est essentielle pour comprendre l'émergence des mouvements de jeunesse en Allemagne et leur impact sur la société. Son analyse perspicace et sa narration immersive font de ces deux volumes une lecture incontournable pour les passionnés d'histoire, de sociologie et de culture allemande. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (523) : Patrick Cohen, journaliste militant de l’extrême centre sur le service public...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin.

     

                                             

     

    Au sommaire cette semaine :

    Le dossier du jour : Patrick Cohen, symbole du journalisme militant

    Alors que Stéphanie, la mère du jeune Elias, tué il y a quatre mois à coup de machette à Paris, est invitée de CNEWS, elle revient sur le traitement médiatique du meurtre de son fils notamment par Patrick Cohen. Le journaliste a sous-entendu que si Elias avait donné son téléphone, il serait encore en vie alors même que les conclusions de l’enquête n’ont pas été rendues. Pour Monsieur Cohen, la victime c’est toujours le coupable, comme à Crépol avec Thomas…

    L'image du jour : Canicule et incompétence publique et politique !

    Les conseils du gouvernement brassent de l’air à défaut de nous rafraîchir : Catherine Vautrin incite à "boire de l’eau" et à se mouiller la peau et les vêtements. Sur BFMTV, Agnès Pannier-Runacher parle des dangers de réchauffement à cause de la climatisation... sous une clim, quand François Bayrou a besoin qu’on lui souffle les réponses !

    ‐-‐-----------

    Pastilles de l’info:

    • La gauche voudrait contrôler le récit du réel sur l'audiovisuel !
    • Louis Sarkozy sur RMC à la rentrée : et un média de plus !
    • Jordan Bardella et sa rencontre pas si secrète avec Nicolas Sarkozy…
    • Barbara Butch, après la Cène des JO, nommée chevalier des arts et des lettres
    • Appel téléphonique Macron-Poutine : LCI entre téléphone rouge et téléphone Arabe !
    • Faire un Don… à l'État ? L'étrange article de BFMTV !

    ‐-‐-----------

    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Apolline de Malherbe...

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Guerre, climat, wokisme : quand Alain de Benoist démonte l’idéologie dominante...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à André Bercoff sur Tocsin dans lequel il évoque la rupture profonde entre les élites et le peuple à travers les grandes crises contemporaines : guerre en Ukraine, pandémie de Covid, urgence climatique, montée du wokisme…

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (La Nouvelle Librairie, 2021), L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021), L'exil intérieur (La Nouvelle Librairie, 2022), Nous et les autres - L'identité sans fantasme (Rocher, 2023) et, dernièrement, Martin Buber, théoricien de la réciprocité (Via Romana, 2023).

     

                                             

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Chants pour une nouvelle Odyssée...

    Les éditions L'inventaire viennent de publier un roman de Paul-Henri Guiter intitulé Chants pour une nouvelle Odyssée. Responsable d'un groupe de sécurité travaillant notamment  en Russie, Paul-Henri Guiter est déjà l'auteur de L'étoile noire - Un aventurier au coeur de la Russie souterraine (Arthaud, 2017).

     

    Guiter_Chants pour une nouvelle Odyssée.jpg

    " C’est à moto que s’effectue cette Odyssée du XXIe siècle, dans les « zones grises » du monde, zones aux frontières floues, quasi inexistantes ou en guerre. En l’occurrence, un peu l’Afrique, mais surtout la Russie, la steppe, le Donbass. Un monde trouble, où la Mort se promène à son aise et où le personnage principal rencontre héros, dieux et déesses bienveillants ou courroucés, nymphes et sirènes… Une Odyssée ponctuée, comme il se doit, par les chants du Chœur. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Rousseau contre le siècle des Lumières...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Rémi Soulié, pour évoquer la figure de Jean-Jacqus Rousseau, reçoit :

    - Alain de Benoist, philosophe et historien des idées, qui vient de publier Un autre Rousseau (Fayard, 2025)

    - Michel Maffesoli, professeur émérite à la Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France, qui vient de publier Apologie - Autobiographie intellectuelle (Cerf, 2025) ;

    - Pierre Le Vigan, urbaniste et philosophe, auteur de Comprendre les philosophes (Dualpha, 2021) et de La Planète des philosophes (Dualpha, 2023).

     

                                                 

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!