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  • Les polémistes français depuis 1789...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier une anthologie de la polémique de Pierre Dominique intitulée Les polémistes français depuis 1789. Médecin aliéniste, combattant de la Grande Guerre, Pierre Dominique (1891-1973), de son vrai nom Pierre-Dominique Lucchini, a été également historien, journaliste et a dirigé l’hebdomadaire Rivarol de 1970 à sa mort.

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    " Avec son talent d’historien et la clarté de son style, Pierre Dominique évoque ici 37 polémistes français depuis la Révolution française, de Mirabeau à Céline. Beaucoup ont mal fini et payé au prix fort leur esprit et leur liberté, illustrant le célèbre mot d’André Chénier sur Charlotte Corday : « Seule tu fus un homme et vengeas les humains. »

    Outre le combat politique mené, c’est aussi un inventaire de rosseries, comme quand Hugo exécutait proprement Napoléon III (« Napoléon le Petit ») : « Henry VIII assassinait mais n’escroquait pas. » Avec des bretteurs tels que Hugo, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Clemenceau, Léon Daudet ou Céline, on se doute qu’à la fin de l’envoi, on touche ! « Avec un mot, on peut tuer un homme. N’empêche que c’est un art. » dit fort justement Pierre Dominique.

    Mais l’auteur de cette magnifique anthologie de l’esprit français égratigne aussi les polémistes émoussés, comme Zola qui « confond la pesanteur et la force » avec ses « bottes d’égoutier ». "

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  • Cachez ce prénom que je ne saurais voir...

    Nous reproduisons ci-dessous un pont de vue de l'Observatoire du journalisme consacré à l'omission volontaire de l'origine des  auteurs d'actes rapidement qualifiés de faits divers...

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    Cachez ce prénom que je ne saurais voir

    Le « vivre ensemble » est une chimère qu’une caste politique, médiatique et intellectuelle cherche à imposer depuis des décennies aux Français. Les faits divers étant souvent en contradiction avec cette volonté, les médias de grand chemin ont trouvé le moyen de maintenir l’illusion en pratiquant l’omission volontaire. Reprendre un fait divers en omettant le prénom ou l’origine de l’agresseur, souvent pour masquer des origines étrangères, voilà la recette. Pour nos lecteurs, examinons en détail quelques exemples de cette pratique.

    BFM Lyon est un peu amnésique…

    Le premier cas que nous citons concerne un viol commis en pleine rue le 3 novembre 2023 à Lyon. Selon le site d’actualité locale LyonMag, une étudiante sud-coréenne a été violée dans les rues de Lyon par un migrant guinéen après avoir été roué de coups. L’auteur des faits avait ensuite, quelques jours plus tard, voulu réitérer sur une quinquagénaire qu’il avait étranglée. La victime avait repris connaissance alors que l’homme lui touchait le sexe en se déshabillant. Ce fait divers grave a été repris par la journaliste Lucie Nolorgues qui travaille pour BFM Lyon. Néanmoins, elle a bien omis de préciser que le suspect était un migrant guinéen.

    Cas de récidive

    Un oubli peut arriver, dirons-nous. Cependant en cherchant un peu, un autre exemple d’omission, commis par la même journaliste, est facilement trouvable. Cette fois-ci nous sommes en mai 2023, c’est encore le site LyonMag qui révèle l’information. Quatre jeunes avaient lynché trois policiers après que le leader ait commis un refus d’obtempérer suite à un vol à l’arraché. Dans l’accroche de l’article, LyonMag précise que les suspects, ayant été condamnés à des peines allant de dix mois à deux ans de prison, sont « de jeunes Algériens en situation irrégulière ». Là-encore, bis repetita c’est Lucie Nolorgues qui reprend l’article pour BFM Lyon en omettant à nouveau les origines des suspects.

    De Lyon à Bordeaux

    Continuons notre plongée au sein d’une certaine idée de la déontologie journalistique avec une agression qui s’est produite à Bordeaux le 3 novembre 2023. Elouan, un jeune bordelais de 16 ans, se balade dans les rues de la ville avec sa petite amie. Soudain, un homme du même âge qu’Elouan aborde le couple et poignarde le jeune homme en prenant son téléphone. Le Figaro, qui a fait la chronique des faits, précise que la mère de la victime a signalé que l’agresseur avait « un survêt et des traits maghrébins », un élément qu’Actu Bordeaux ne juge pas nécessaire de préciser à ses lecteurs. Nos lecteurs se demanderont peut-être pourquoi nous ne citons pas un média plus connu ? Aucun de ces « gros médias » n’a trouvé utile de publier un article sur une agression comme celle-ci, violente, mais devenue banale dans la France Orange mécanique.

    De la Gironde au Var

    Cas suivant avec un autre viol, survenu dans le Var en août 2023. Une joggeuse trentenaire est violée sur les rives du fleuve Reynard. L’agresseur, confondu grâce à ses empreintes présentes dans le fichier des traces génétiques en France et en Allemagne, s’avère être un Afghan âgé de 25 ans. Tenant d’un solide palmarès, il avait quelques jours plus tôt « importuné » une femme travaillant pour l’association d’aide aux migrants par laquelle il était pris en charge. Notons également qu’il était connu de la police outre-Rhin pour une agression sexuelle. C’est France Bleu Var qui nous apprend cette histoire et le profil du suspect car BFM, fidèle à ses habitudes, a repris l’article mais en omettant, là-encore, l’origine du suspect.

    Du Var à Marseille

    Autre histoire, même procédé avec une agression à Marseille qui date de fin octobre 2023. Ce jour-là, près de la gare Saint-Charles, une jeune femme de 32 ans est passée à tabac par un homme de 51 ans à coups de pieds pendant plus de dix minutes. L’agression a défiguré la jeune femme. Un fait grave, mis en avant par Valeurs Actuelles. Le site d’actualité Actu Marseille reprend l’information, avec une omission, comme s’en doutent nos lecteurs, le profil du barbare : un Algérien en situation irrégulière.

    De la Provence à la Bretagne

    Enfin, concluons ce triste florilège par une histoire dont les médias de grand chemin ont peu parlé mais qui illustre l’impunité quasi totale des délinquants commettant ce genre d’agressions. Nous sommes à Dinan, dans les côtes d’Armor, le 30 août 2023. Une agression particulièrement violente est filmée par un jeune qui dit « finis-le wesh » en incitant ses congénères à mettre des « penaltys » dans la tête des victimes, deux jeunes hommes. Les agresseurs, six jeunes hommes, dont un Malgache sous OQTF, s’en sont pris à ces deux jeunes gens et ont causé, pour l’un d’eux, 45 jours d’ITT pour le motif suivant : les victimes étaient rousses. C’est par Le Petit Bleu des Côtes d’Armor que nous apprenons l’info. Nous avons cherché, rien dans les médias de grand chemin, la seule reprise que nous avons trouvée est un article du Télégramme, lacunaire et qui ne dit rien sur le profil des suspects. Notons que les auteurs des faits n’ont écopé que de peines de prison aménagées, des petites peines dont les auteurs s’enorgueillissaient en sortant fièrement du tribunal.

    Terminons par Paris

    Terminons par une « petite omission », cette fois il ne s’agit pas des origines mais du prénom de l’agresseur qui a été mis de côté par ActuParis. L’histoire a eu lieu à Boulogne-Billancourt, où un chauffeur VTC a jugé qu’il était de sa mission de se glisser nu dans le lit d’une de ses clientes. Le Figaro, grâce à qui nous savons l’affaire, précise que le suspect s’appellerait Medhi. Un élément omis par le site que nous avons cité plus haut.

    Cet article semble redondant et il l’est. Ces faits se multiplient en France mais ce n’est pas le cœur de notre sujet. Ce qui nous intéresse ici c’est de constater que certains journalistes, pour des motifs divers, mettent de côté des informations qui pourraient permettre aux Français de prendre conscience des conséquences de l’immigration. Comme si la consigne en était donnée dans les principales écoles de journalisme.

    Observatoire du journalisme (Ojim, 14 novembre 2023)

     

     

    Le « vivre ensemble » est une chimère qu’une caste politique, médiatique et intellectuelle cherche à imposer depuis des décennies aux Français. Les faits divers étant souvent en contradiction avec cette volonté, les médias de grand chemin ont trouvé le moyen de maintenir l’illusion en pratiquant l’omission volontaire. Reprendre un fait divers en omettant le prénom ou l’origine de l’agresseur, souvent pour masquer des origines étrangères, voilà la recette. Pour nos lecteurs, examinons en détail quelques exemples de cette pratique.
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  • La propriété, c'est l'envol...

    Les éditions R&N viennent de publier un essai de Bernard Charbonneau intitulé La propriété , c'est l'envol - Essai sur la mauvaise et la bonne propriété. Écologiste avant l'heure, compagnon intellectuel de Jacques Ellul, Bernard Charbonneau (1910-1996) est également considéré comme un des précurseurs de la décroissance. Il est notamment l'auteur d'essais comme L'Etat (R&N, 2020), Le système et le chaos (R&N, 2022) ou Tristes campagnes (L'échappée, 2023).

     

    Charbonneau_La propriété c'est l'envol.jpg

    " Les logiques glacées et abstraites du Capital, de l'État, de la Science et de la Technique convergent pour nous exproprier d'un rapport au monde personnel et durable. Penseur de la liberté incarnée, Bernard Charbonneau décrit dans cet inédit de premier plan la mise en place progressive d'un monde dans lequel, n'ayant plus rien à s'approprier, l'homme ne possédera bientôt plus rien en propre qu’un matricule. Pour lutter contre cette funeste perspective, il défend la possession, qu'elle soit personnelle, familiale ou communautaire, qui permet à la liberté de s'ancrer dans le réel. Certes, à première vue la propriété semble l'obstacle à la liberté : à la disponibilité, au mouvement, au don. Ce serait vrai si l'homme n'était qu'un pur esprit. Mais si la liberté des anges et des saints peut se passer de propriété, celle du commun des mortels dépend de l'appropriation par quoi un peu d'esprit passe dans les choses et y laisse sa trace. Pour être un homme libre il me faut ma maison, un territoire où je puisse déployer en sûreté une activité à ma mesure. Retraçant l’histoire de la propriété et de l’expropriation à travers les âges (antique, paysanne, puis bourgeoise et capitaliste, sans oublier ses développements religieux ou idéologiques, ou sa compréhension par Marx ou Proudhon), Charbonneau offre dans son style inimitable un panorama passionnant et des pistes de réflexion inédites et nuancées sur ce concept sans lequel la liberté n’est qu’un vain mot. "

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  • Les fulgurances de Nietzsche...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Rémi Soulié, pour évoquer la figure de Friedrich Nietzsche, reçoit Philippe Granarolo, philosophe, spécialiste de Nietzsche, auquel il a consacré sa thèse de doctorat et de nombreux ouvrages dont "L'individu éternel - L'expérience nietzschéenne de l'éternité", Pierre Le Vigan, essayiste ("Achever le nihilisme", "Avez-vous compris les philosophes ?") et François-Régis Ribes, neuropsychologue ("Les cartes de la transcendance - Héritage du kantisme").

     

                                            

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  • Giuseppe Pagano, architecte fasciste et antifasciste...

    Les éditions Conférence viennent de publier un ouvrage datant des années 30 de  l'architecte italien Giuseppe Pagano intitulé Architecture rurale italienne ainsi qu'un essai qui lui a été consacré par Riccardo Mariani intitulé Giuseppe Pagano, architecte fasciste, antifasciste, martyr.

    Giuseppe Pagano est un des architectes de premier plan de l'Italie fasciste au cours des années 30, tenant d'une ligne moderniste. Membre du parti et responsable de la section artistique de l'Ecole de mystique fasciste, il rompt avec le fascisme en 1942 et rejoint l’opposition. Il meurt en déportation à Mauthausen en avril 1945.

     

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    " Architecture rurale italienne est le catalogue devenu presque mythique de l’exposition que Giuseppe Pagano et Guarniero Daniel ont organisée en 1936 lors de la VIe Triennale de Milan (catalogue dont la seule édition remonte à 1936). Il ne s’agit pas d’une exposition anecdotique, ni d’un éloge déguisé des « valeurs rurales » que caresserait une nostalgie ethnographique ; mais au contraire d’une « enquête » (c’est le terme employé par les auteurs) sur les formes d’« architecture spontanée » dont la rigueur fonctionnelle et l’économie de moyens sont décrites avec une attention systématique servie par un usage en ce sens pionnier de la photographie, dans le but de définir la tâche d’une architecture contemporaine rationaliste et soucieuse de sa dimension sociale. Le propos est en réalité très ambitieux et très programmatiquement réfléchi, reprenant de premières esquisses de réflexion publiées précédemment par Pagano dans quatre articles successifs de la revue Casabella, et se constituant parallèlement à deux autres expositions montées par ce dernier sur les techniques modernes de de la photographie ou de l’enquête ethnographique, celle de l’interprétation politique dans un régime appelant au « retour à la campagne », ou encore celle de notre propre lecture d’une telle tendance ou de la question d’une « architecture dimension documentaire ou historique : elle est d’une ampleur ayant peu d’équivalent. L’Architecture rurale italienne est une manière de proposition et de démonstration, qui a durablement marqué des générations d’architectes ― pensons à Giancarlo De Carlo, à Gio Ponti, à Ernesto Rogers ou à Vittorio Gregotti, lequel écrivait à son sujet : « L’extraordinaire répertoire formel qu’[elle] faisait découvrir influença pendant de longues années l’architecture italienne dans son effort de contact avec les couches populaires » (V. Gregotti, Orientamenti nuovi nell’architettura italiana, Milan, Electa, 1969, p. 53). Bien des éléments ici peuvent nourrir la réflexion, que l’environnement où nous sommes rend peut-être plus inquiète encore qu’en 1936 ; Pagano écrivait dans l’Architecture rurale : « Avec l’accroissement des connaissances techniques, avec l’influence (souvent esthétiquement pernicieuse) des experts ruraux épris d’une fausse couleur locale, avec la pudeur romantique dont firent preuve tant de constructeurs qui se crurent obligés de transformer les fermes en villas ou les hameaux industriels modernes en villages médiévaux, l’architecture rurale a failli perdre son immense valeur de construction “pure”, a-stylistique, fonctionnelle. » On peut mesurer à chaque instant la pertinence qu’il y a aujourd’hui à reprendre de tels questionnements. Mais un autre intérêt de cet ouvrage tient à la figure de Giuseppe Pagano : à l’importance de son œuvre d’architecte, de critique, de photographe, assurément, mais aussi à son histoire propre, dont Riccardo Mariani, en 1975, résumait admirablement le cours dans le titre de la longue étude qu’il lui consacrait et dont l’autre volume que nous présentons propose la traduction : « Giuseppe Pagano architecte fasciste, antifasciste, martyr ». Le destin de Pagano, irrédentiste, fasciste, puis déçu par le fascisme au point de s’engager contre lui dans la lutte armée avant de mourir d’épuisement à Mauthausen, éclaire en effet tous les recès d’une époque difficile. Composition du volume : I. La traduction du catalogue de Pagano et Daniel de 1936, sous la forme du fac-simile de l’édition italienne. La « Note du traducteur » s’explique sur les raisons de cette reprise. On peut dire cependant que ces raisons sautent aux yeux : la qualité de la mise en page de l’original, et celle des photographies dues pour l’essentiel à Giuseppe Pagano, sont telles qu’une présentation différente eût profondément altéré le propos des architectes. À quoi s’ajoute ce qu’on pourrait appeler la marque stylistique de l’époque, et des Quaderni della Triennale en particulier, dans la série desquels s’inscrit le volume de 1936, mais avec une singularité qui l’en distingue et qui tient à l’extrême cohérence de son propos et à la loi, pour ainsi dire, de son association avec l’image. II. Un ensemble de textes visant à mieux faire mesurer l’importance de ce catalogue et l’écho des préoccupations qui s’y font jour, et en même temps à présenter la figure extraordinairement singulière de Giuseppe Pagano (précisons ici que le choix de se concentrer exclusivement sur l’un des auteurs du catalogue est dicté par deux motifs : a. le caractère décisif de la figure de Pagano, et comme architecte, et comme photographe ― il est non seulement l’auteur de presque toutes les photographies, mais ses Archives témoignent à partir des années 34-35 d’une inlassable activité de prises de vues ―, et comme homme à l’itinéraire exceptionnel ; b. l’absence complète d’informations sur Guarniero [Werner] Daniel, qui ne semble connu qu’au seul titre de co-auteur de l’exposition, plus que du livre lui-même, du reste, dont les thèses sont si proches des articles antérieurs de Pagano parus dans Casabella, qu’il convient d’en attribuer à ce dernier la paternité exclusive.) Cette tâche nous semble d’autant plus nécessaire qu’il n’existe aucune publication sur ou de Pagano en langue française. Cet ensemble de textes est le suivant : 1. Une note du traducteur, évoquant les raisons de cette édition et proposant un premier portrait de Pagano et une évaluation de l’importance de ce catalogue (par sa beauté, assurément ; mais aussi par le regard anthropologique que sert la photographie, et le lien nécessaire que Pagano parvient à établir entre les formes fonctionnelles de la construction populaire et spontanée, saisie dans le développement et les transformations de son histoire, et les exigences de l’architecture moderne qu’il défend). 2. Des documents annexes, propres à l’édition française : a. Un article de Pagano sur sa propre pratique photographique, « Un chasseur d’images » (1938) b. Une notice biographique sur l’architecte, permettant de suivre les étapes de sa vie en fonction principalement des péripéties politiques de la période (Gabriella Musto, directrice du Museo Nazionale di Castel Sant’Angelo à Rome) Puis trois études ou propositions d’interprétation choisies en raison à la fois de leur caractère suggestif, de leurs divergences et de leur différence de ton, comme une manière d’invitation faite au lecteur de pénétrer plus avant dans l’entrelacs et la complexité de la période du ventennio et des motifs d’une vie ― la variation des tonalités interprétatives valant question toujours ouverte en même temps qu’hommage à la richesse exceptionnelle de ce destin humain : c. Une étude succincte de l’ensemble de l’œuvre, où sont notamment évoqués les diverses préoccupations sociales et architecturales de Pagano, le lien entre son rationalisme dans la conception et ce qu’il appelle « l’architecture courante » ou « spontanée » (telle qu’il la décrit dans le livre-exposition sur l’architecture rurale), son rapport ondoyant avec le fascisme et avec les architectes officiels du régime (Antonino Saggio, professeur d’architecture à l’Université La Sapienza de Rome). d. La lettre que le grand historien de l’art et de l’architecture (qui fut aussi maire de Rome) Giulio Carlo Argan a écrite sur l’architecte dont il fut l’ami, pour le numéro spécial que lui consacra en 1975 la revue Parametro à l’occasion des trente ans de sa disparition à Mauthausen. e. Un texte tout récent, mi-biographique mi-critique, sur Pagano, qui fait comprendre l’ardeur avec laquelle on peut aujourd’hui se tourner vers cette figure en donnant à saisir la dimension d’engagement qui a parcouru l’ensemble de son existence, de l’irrédentisme se transformant en adhésion aux promesses du fascisme jusqu’à l’antifascisme de combat, à l’emprisonnement et à la mort ; on trouvera aussi dans ces pages des extraits des dernières lettres de Pagano (Alessandro Mauro, professeur d’architecture à l’Université Frédéric II de Naples). f. Enfin, des indications bibliographiques : les ouvrages portant sur Giuseppe Pagano en particulier, son architecture, sa photographie, sa situation politique et intellectuelle, sa figure propre sont très nombreux, tout comme la littérature s’intéressant à l’architecture italienne de la période ; il a donc paru préférable de ne pas égarer le lecteur français, et de lui proposer un choix raisonné des ouvrages et des articles les plus féconds permettant, à partir de Pagano comme architecte, comme photographe ou comme directeur de revue, de se faire une idée plus précise non seulement d’une œuvre et de son auteur, mais de l’atmosphère morale et politique où elle est apparue. "

     

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    " Giuseppe Pagano, architecte fasciste, antifasciste, martyr, propose la traduction de l’essai fouillé (1975) de Riccardo Mariani sur la figure exceptionnelle de l’architecte et du théoricien hors pair que fut Giuseppe Pagano (1896-1945), accompagnée de cinq autres textes : un article du « dernier » Pagano sur l’avenir de l’architecture, et les hommages que lui ont rendus un architecte qui l’a bien connu, Ernesto Nathan Rogers (auteur lui-même, par exemple de la Tour Velasca à Milan), et une historienne antifasciste, Giulia Veronesi, qui collabora de très près à la revue que dirigea Pagano, Casabella. "

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  • Le retour en boomerang du Chaos constructif de Zbigniew Brzezinsky...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Patricia Lalonde, cueilli sur Geopragma et consacré à la stratégie mortifère qui a orienté l'action de l'Occident au Proche et au Moyen-Orient depuis plus de cinquante ans. Patricia Lalonde est vice-présidente de Geopragma.

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    Le retour en boomerang du Chaos constructif de Zbigniew Brzezinsky

    Nous sommes évidemment tous solidaires des victimes des atrocités commises par le Hamas en Israël, tous sidérés par l’aveuglement des services de sécurités israéliens et par les actes de barbarie inouïe.

    Comment cela a-t-il pu arriver ?

    Malheureusement à cause de la stratégie diabolique des Occidentaux, les Etats-Unis en tête, au Proche et au Moyen-Orient.

    Les Occidentaux n’ont appris aucune leçon du 11 septembre.

    L’alliance avec les groupes islamistes pour « contenir la Russie » comme cela a été fait lors de l’invasion soviétique en Afghanistan, a conduit à la création de Ben Laden et d’El Qaida et puis au 11 Septembre.
    Devant la sidération, certains ont même accusé les Iraniens…

    Tout aveuglés dans leurs certitudes, nos gouvernements ont continué à soutenir les mêmes groupes, liés aux Frères Musulmans à travers la promotion des Printemps arabes. Il fallait éliminer, au nom de la démocratie, et des droits de l’homme, les dirigeants arabes laïcs et dérouler le tapis rouge aux Frères Musulmans islamistes.

    En effet, après la création de l’Etat d’Israël, la volonté d’émancipation des peuples arabes s’était appuyée sur un « panarabisme laïc », nationaliste, qui ne rassurait pas les Israéliens.

    Le choix d’Israël et des Etats-Unis et par soumission des Européens, de fragiliser voire d’éliminer tous les autocrates arabes, les ont conduits à préférer les islamistes et donc en Palestine, l’appui au Hamas plutôt qu’à l’Autorité Palestinienne. Depuis 2011, Toute ONG travaillant dans l’entourage de cette Autorité Palestinienne se retrouvait systématiquement sous les accusations de la droite israélienne… Le calcul étant qu’il serait plus facile de venir à bout de ces islamistes que d’établir des pourparlers avec une autorité arabe forte sur une éventuelle solution à deux états, dont les extrémistes israéliens ne voulaient à aucun prix.

    Cette alliance avec les Frères Musulmans ainsi que nos excellentes relations avec le Qatar, financier de tous ces groupes, nous ont aveuglés, la corruption aidant, sur le véritable dessein de ces groupes.

    Nous avons ainsi vu d’un bon œil l’arrivée de Daesh en Syrie, ce qui nous a permis de taxer les groupes d’El Qaida de « modérés » et de nous en servir pour lutter contre le prétendu ennemi absolu, Bachar el Assad… Cette stratégie nous a aveuglés et a mené aux attaques du Bataclan et à la fusillade des jeunes attablés aux terrasses de café qui ont fait plus de 130 morts et 300 blessés à Paris.

    Nous avons de plus considéré la Russie qui a toujours lutté contre le terrorisme islamiste comme notre ennemi…

    Les Frères Musulmans et Al Qaida/Daesh/ISIS sont les 2 faces d’une même pièce.
    Les premiers cherchent à prendre le pouvoir en utilisant les faiblesses des démocraties, les seconds cherchent à le prendre par la terreur.
    Mais il semble que nous n’ayons pas compris la leçon, puisque nous continuons à ostraciser les régimes victimes de ces mêmes islamistes.
    L’Europe a perdu le sens des réalités.

    La stratégie du chaos reconstructif au Moyen Orient, comme l’avait suggéré Zbigniew Brzezinsky, le conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, nous revient en boomerang et nous menace désormais.

    La guerre actuelle entre le Hamas et Israël en est la résultante et notre aveuglement est en train de transformer le Moyen Orient en « arène de règlement de compte géopolitique » selon les dires du chef de bureau de New-York du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme, démissionnaire, Craig Mokhiber.

    Ces règlements de compte participent, plus vite que prévu, à la réorganisation d’un monde sous dominance occidentale vers un monde multipolaire ou, espérons- le, la diplomatie remplacera l’usage de la force…

    On ose espérer que c’est ce qu’a compris Emmanuel Macron, alors qu’il vient de déclarer à la BBC qu’il fallait un cessez le feu immédiat à Gaza et que la riposte légitime de l’armée israélienne ne devait pas l’autoriser à tuer dans des bombardements massifs, femmes et enfants palestiniens.

    Patricia Lalonde (Geopragma, 13 novembre 2023)

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