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  • Réflexions sur la violence...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de rééditer le célèbre essai de Georges Sorel intitulé Réflexions sur la violence, avec une introduction de Pierre-André Taguieff et une postface de Julien Freund

    Né à Cherbourg en 1847 et mort en 1922, Georges Sorel fut l'un des principaux théoriciens du socialisme français et un partisan de l'autogestion et du syndicalisme révolutionnaire.

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    " Les Réflexions sur la violence sont le plus connu et le plus méconnu des livres de Georges Sorel, penseur politique inconformiste et intempestif dont l’influence n’a cessé de s’exercer au cours du XXe siècle dans les milieux les plus divers, des traditionalistes contre-révolutionnaires aux révolutionnaires anarchistes ou communistes, en passant par les nationalistes de droite ou de gauche et les révolutionnaires-conservateurs. Philosophe de la violence, Sorel a tenté de penser l’impensable même : une violence créatrice et régénératrice, source de moralité, exercice de liberté. C’est pourquoi sa pensée, perçue comme scandaleuse et provocatrice, est restée une énigme et un objet de fascination, particulièrement à une époque où un pacifisme humanitariste et sentimental tient lieu à la fois de morale et de religion. Reconnaître une positivité à la violence en voyant en elle l’indispensable source d’énergie pour lutter contre la décadence, tel est le coeur de la philosophie politique sorélienne. Aux yeux de tous ceux qui furent à la recherche de « dépassements » du clivage droite-gauche, la pensée de Sorel a paru esquisser une troisième voie, pensée et repensée par chaque génération. Si, pour les contemporains de Sorel, sa pensée politique était associée à l’autonomie ouvrière et au syndicalisme révolutionnaire ou d’action directe, l’un de ses héritages contemporains pourrait être trouvé chez certains théoriciens de la démocratie directe. Esprit libre étranger à toutes les orthodoxies, Georges Sorel aura été l’un des plus influents penseurs politiques français depuis la fin du XIXe siècle. "

    Pierre-André Taguieff

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  • Hormonal, moral, commercial : le phénomène "trans"...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine, autour d'Olivier François, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro, s’intéresse au phénomène trans (transgenre) : il est hormonal, moral, commercial (c’est aussi un marché). En dix ans à peine, les trans sont devenus omniprésents, omnivisibles, omnipuissants, à telle enseigne qu’ils ont vampirisé le "L", le "G", le "B" de LGBT. L’équipe d’Éléments a enquêté.

    Au menu également, la présentation du livre de Rodolphe Cart : "Georges Sorel - Le révolutionnaire conservateur" aux éditions de La Nouvelle Librairie.

    On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, Daoud Boughezala et Rodolphe Cart...

     

                                            

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  • Quand la bande-dessinée est fasciste !...

    La revue Réfléchir & agir vient de publier son numéro hors-série 2023, accessible uniquement aux abonnés et intitulé "Bédéthèque fasciste"...

    D'Auclair à Marsault en passant par Jacobs, Vuillemin, Bilal, Pratt, Stalner ou Terpant : une sélection à ne pas manquer !

     

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  • Métaphysique de Silvio Berlusconi...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxence Smaniotto cueilli sur le site de la revue Rébellion et consacré à Silvio Berlusconi.

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    Métaphysique de Silvio Berlusconi

    Un métaphysicien de la politique internationale ?

    Silvio Berlusconi, quatre fois premier ministre d’Italie, n’est plus. Avec lui s’en va une certaine façon de « far politica » à l’italienne. Il n’était guère un disciple de Machiavel, et nous pouvons affirmer avec une certaine exactitude qu’il ne fut, au fond, même pas un vrai homme politique. La preuve : il ne lâchait jamais tomber ses amis (même ceux qui étaient condamnés). Un homme politique n’a pas d’amis – Berlusconi, lui, en avait. Des salopards, diront certains. En particulier Vladimir Poutine ; Berlusconi et le Russe étaient tellement proches qu’ils passaient les vacances ensemble. Cette proximité, que certains confondent avec de la finesse géopolitique, préoccupe profondément l’Union Européenne, c’est-à-dire les USA. Les Russes investissent un peu trop en Italie, et l’Italie fait de même en Russie. Alors, Silvio Berlusconi, homme aux quarante procès pour tout et pour rien, se fit éjecter en parfait style états-unien : des histoires de cul. 

    Berlusconi était en effet un queutard, un hédoniste, mais au moins un queutard assumé, loin, très loin de ces inquiétants politiciens lisses, asexués, politically correct qui menacent nos existences : Macron, Trudeau, Renzi, Michel, Merkel… Rendez-nous Berlusconi, Chirac et Trump ! 

    Homme dépourvu de toute transcendance, Berlusconi fut néanmoins, grâce à ses pitreries, un excellent révélateur de l’essence de l’ignoble théâtre grisonnant des politicards internationaux, ceux des sourires photoshopés et des postures balai-dans-le-cul. On le vit faire « buh ! » à Angela Merkel lors d’un sommet Italie-Allemagne en 2008, appeler publiquement « kapo’ » l’insupportable Martin Schulz en plein Parlement européen, saluer la victoire de Barack Obama avec un « il est jeune, beau et bronzé », et la liste pourrait être encore longue. 

    En jouant au guignol, Berlusconi révèle la dimension faussement sérieuse des hommes et des femmes d’État. En cela, Berlusconi fut un vrai métaphysicien de la politique internationale : il en révéla les constantes les plus profondes, les plus fausses. « Ils sont des pitres comme moi, mais moi, je le montre. Eux, non » semblait-il nous dire. 

    Une géopolitique berlusconienne 

    Aujourd’hui, certains prêtent à l’ancien premier ministre italien des compétences en géopolitique. Les photos le montrant en train de serrer la main à Kadhafi, Chavez, Poutine et Bachar al-Assad seraient, selon des eurasistes peu renseignés et des dissidents un peu trop épidermiques, des preuves de sa prévoyance dans les questions internationales. 

    Or, Berlusconi ne comprenait rien à la géopolitique. Pour lui, les États étaient des entreprises dirigées par des hommes forts ou faibles avec qui il était possible ou pas de s’entendre. Il y avait certes un certain réalisme en tout ça, une volonté de multiplier les accords avec des partenaires différents sans tenir en compte leurs idéologies, mais certainement pas de vision stratégique. Il n’était pas un Karl Haushofer, ni un Samuel Huntington ou un Zbigniew Brzezinski, il n’avait jamais entendu parler de « monde multipolaire ». Sa géopolitique était faite d’affaires et de relations personnelles. Il était d’accord avec Poutine, Bush, Loukachenko, les princes des monarchies du Golfe et bien d’autres, c’est tout. Si on prend une carte du monde et on divise la planète selon la vision soi-disant stratégique de Berlusconi, on n’y voit pas beaucoup de cohérence ; il a serré la main à Kadhafi et puis il a laissé l’Italie devenir un porte-avions de l’OTAN contre la Libye en 2011. Et que dire de l’Irak ? L’Italie participe à sa destruction et à son occupation en 2003 alors que Vladimir Poutine, déjà grand ami de Berlusconi, s’y opposait fermement avec la France et l’Allemagne. 

    Signalons également que depuis 2015, date à laquelle Berlusconi alla rendre visite à Poutine en Crimée, il fut déclaré « ennemi de l’État » sur le tristement célèbre site ukrainien Myrotvorets. Depuis son décès, sa photo est agrémentée d’un « liquidé ». 

    En définitive, Berlusconi fut à la politique étrangère ce que Chirac fut à la politique interne française – médiocre, déconnecté. Chirac avait des réelles compétences en géopolitique mais était incompétent en politique interne. Berlusconi, en revanche, comprenait très bien les Italiens et la politique italienne. Pour le meilleur comme pour le pire. Preuve en est qu’il a, à quatre-vingt-cinq ans, fait gagner les élections à l’atlantiste pro-européenne Giorgia Meloni en 2022.

    Une politique personnalisée

    Homme dans la politique mais pas politique, Berlusconi balaya une certaine façon de penser l’Italie républicaine, avec ses entreprises d’État, son welfare, ses services publics. Contrairement à ses prédécesseurs, il personnifia les institutions républicaines, et ce, jusqu’à faire voter des lois ad hoc pour sa personne, qu’il cachait derrière sa fonction de premier ministre (ses successeurs, de gauche comme de droite, ne sont jamais revenus sur cela). Sa vision de l’État comme entreprise à diriger consacre une nouvelle façon de faire la politique en Europe – Emmanuel Macron n’en dit pas moins lorsqu’il eut l’idée ridicule de définir la France une start-up nation

    Berlusconi voyait des communistes partout, c’est-à-dire des parasites sociaux qui veulent mettre des impôts, mais il est toujours resté un grand admirateur du socialiste Bettino Craxi. Ses adversaires étaient régulièrement taclés de « communistes », surtout quand ils étaient des juges et qu’ils enquêtent pour fraude fiscale. Son irruption dans la politique redéfinit les contours de la droite italienne, accouchement aux forceps une droite libérale et hédoniste de l’ancienne démocratie chrétienne, bourgeoise, conservatrice et sociale, toute en retenue et en secrets, celle qui avait fait construire des logements sociaux pour ouvriers. Avec Berlusconi, tout le monde s’endetta pour devenir propriétaire et créer son entreprise, et ses gouvernements haussent les retraites.

    Il opéra une autre révolution, néolibérale aussi. Un golpe domestique en quelque sorte. Oligarque ayant démarré d’en bas (la petite bourgeoisie milanaise), il s’invita chez les Italiens avec ses chaînes de télévision et ses magazines. Mondadori, la plus importante maison d’édition italienne, est dirigée par sa fille Marina. Mediaset, le groupe qui rassemble ses chaînes TV, est dirigé par son fils Pier Silvio, qui en est le directeur général. 

    Ses chaînes TV gerbèrent un flot incessant de bêtises faites de « veline » (les soubrettes italiennes), de programmes sur les joueurs de foot les plus idiots, de journaux télévisés tellement  a ses bottes qu’à côté LCI passe pour une chaîne neutre, de programmes humoristiques abrutissants et ainsi de suite, faisant bien attention à éliminer les programmes culturels. 

    Il participe ainsi à façonner son propre électorat. 

    Berlusconi ne fut pas le pire. Il fut, comme le souligne pertinemment le journaliste italien Luca Bagatin dans ses articles, le moins pire. Certainement, meilleur que les loques qui infestent la politique italienne actuelle. Au moins, il avait de la personnalité, et il fut en quelque sorte le dernier à tenter de conserver un minimum de souveraineté italienne en critiquant ouvertement l’Union Européenne et en gardant de solides relations économiques et diplomatiques avec la Russie, l’Egypte et la Libye pour faire contrepoids à la toute-puissance états-unienne. 

    Berlusconi mort, une page de la politique italienne se tourne définitivement. On verra ce que le « Bel Paese » nous réserve. 

    Maxence Smaniotto (Rébellion, 14 juin 2023)

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  • Tolkien : un chemin inattendu...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Diego Blanco Albarova intitulé Un chemin inattendu - La somme sur Tolkien. Écrivain espagnol, chercheur associé à l'Université San Pablo de Madrid, spécialiste de la littérature fantastique, des mythes et des contes de fées, Diego Blanco Albarova est également cinéaste et a réalisé un film documentaire sur Tolkien.

    Une interprétation catholique de l’œuvre de Tolkien... qui n'épuise pas le sujet !

     

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    " Le Seigneur des Anneaux ? Vous l'avez lu. Vous l'avez vu. Le livre vous a fasciné. Le film vous a subjugué. Vous connaissez tout de ce classique. Ou presque. Mais saviez-vous que Tolkien, son auteur, était profondément croyant ? Qu'il était chrétien ? Qu'il était catholique ? Et qu'il a infusé sa foi dans sa création afin qu'elle constitue une initiation merveilleuse à l'Évangile et à l'Église ?
    Telles sont les clés secrètes de ce chef-d’œuvre qui expliquent son succès planétaire. Ce sont elles que dévoile et décrypte l'ouvrage sans pareil que vous tenez entre les mains. Vous y comprendrez enfin à quels archétypes renvoient les lumineux Bilbon ou Frodon, les ténébreux Sauron ou Saroumane. Quel sens cosmique recèle leur combat. Et quelle signification il revêt pour votre propre existence.
    C'est bien vous que cette saga extraordinaire convie à entrer, à votre tour, dans l'histoire du salut. À vous engager sur le chemin intérieur, à affronter vos ennemis invisibles, à vous risquer dans l'aventure afin d'écrire autrement la légende de votre vie. Et de pouvoir à votre tour détruire l'Anneau dominateur pour atteindre la liberté spirituelle.
    Grâce à ce guide à la fois pédagogique et pratique, vous ne vous contenterez plus de relire Tolkien comme un romancier de génie. Vous vous mettrez à l'écoute d'un authentique maître de sagesse tutoyant votre âme. "

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  • Sur la situation géopolitique dans le monde...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention d'Hervé Juvin au Cercle National des Armées dans laquelle il brosse un tableau de la situation géopolitique mondiale.

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

                                              

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