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  • Certains n'iront pas en enfer...

    Les éditions des Syrtes viennent de publier un nouveau roman de Zakhar Prilepine intitulé Certains n'iront pas en enfer

    Journaliste, combattant et publiciste, Zakhar Prilepine est également un des écrivains russes contemporains les plus célèbres. Une partie importante de son œuvre est disponible en traduction française, dont ses romans San'kia (Actes sud, 2009), Le Péché (Syrtes, 2009), L'Archipel des Solovki (Actes sud, 2017), son récit tiré de son expérience en Tchétchénie, Pathologies (Syrtes, 2017), ou encore son Journal d'Ukraine (La Différence, 2017), complété par une chronique du conflit russo-ukrainien, Ceux du Donbass (Syrtes, 2018)  et, dernièrement, un essai, Officiers et poètes russes (Syrtes, 2019).

     

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    " Si Ceux du Donbass, paru en 2018 était une chronique des événements, un exercice littéraire proche de celui d’un mémorialiste où, de l’aveu même de l’auteur, son Donbass à lui restait hors-champ, Certains n’iront pas en enfer est un roman d’autofiction. Écrit et publié après le retour de Zakhar Prilepine du Donbass (en juillet 2018), il est marqué par un certain recul pris par rapport aux événements. Cela imprègne le récit d’une indéniable mélancolie et permet de magnifier la réalité pour donner une stature quasi-mythique à certains des personnages évoqués.
    Certains n’iront pas en enfer est donc inspiré d’une expérience personnelle, issue de l’engagement de Prilepine dans le conflit du Donbass. Prilepine offre ici un texte éclectique, impressionniste et littéraire qui nous permet de mieux comprendre les raisons de son départ pour le Donbass, son état d’esprit et ses occupations concrètes pendant les années de guerre. Il retrouve ici sa plume imagée et concise et une force d’évocation captivante. Comme chez son mentor Edouard Limonov, la prose romanesque est aussi le prétexte pour créer un double fantasmé et omniprésent.

    Prilepine donne la parole à Zakhar, son alter ego et narrateur. L’action se situe entre la fin de l’année 2015 et la mort d’Alexandre Zakhartchenko, chef de la République populaire de Donetsk (la DNR). Zakhar est alors conseiller de Zakhartchenko, et son bataillon devient l’une des composantes de la garde du dirigeant. Il jouit d’une position privilégiée et il est admis dans le cercle des associés les plus proches du chef. Zakhar raconte la vie de tous les jours des combattants à Donetsk, comme par exemple la tentative infructueuse de capturer un combattant ukrainien pour un échange de prisonniers. Il y a des descriptions hautes en couleurs de combats, mais aussi du quotidien dans les tranchées et durant les quelques moments de liberté. On en apprend également plus sur ses compagnons d’armes, pour lesquels Prilepine a souvent un grand attachement et respect, ainsi que sur son affection pour Zakhartchenko, qu’il considère affranchi et indépendant de Moscou.
    À ces réflexions politiques et parfois polémiques s’ajoutent des moments plus personnels, notamment lorsqu’il reçoit à Donetsk la visite du rappeur Husky, l’une des rares célébrités russes à soutenir activement les événements dans le Donbass, ou un dîner en compagnie de Monica Bellucci et d’Emir Kusturica lors d’une improbable escapade à Moscou. "

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  • Islamogauchisme dans les universités ? Une réalité depuis 20 ans...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Olivier Vial, cueilli sur le site du Figaro Vox et consacré à la polémique autour de l'islamogauchisme à l'université. Olivier Vial est directeur du Centre d’Etudes et de Recherches Universitaire.

     

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    Universités : « l’islamogauchisme ? Une réalité depuis 20 ans »

    A-t-on encore besoin d’une enquête pour prouver la montée de l’islamogauchisme à l’université, comme le demande la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal? La violence et le nombre de protestations qui ont suivi cette annonce ne suffisent-ils pas à démontrer l’ampleur du phénomène. Si ce dernier n’était pas aussi important et installé, personne n’aurait à craindre une telle démarche?

    Or, les indignations surjouées de nombre d’universitaires en études post-coloniales - dont certains revendiquaient et affichaient pourtant depuis des mois la mention #islamogauchiste dans leur biographie twitter - révèlent bien qu’ils sont nombreux à la redouter.

    Quant à la Conférence des présidents d’université, pour continuer à dissimuler le problème sous le tapis et éviter que l’on s’intéresse à ce qui se passe sur ses campus, elle instruit l’habituel procès en diabolisation dénonçant, dans un communiqué, l’utilisation d’un terme qu’il conviendrait de «laisser sinon aux animateurs de Cnews, plus largement à l’extrême droite qui l’a popularisé.»

    Mais de quelle extrême droite parle la CPU? Celle de Manuel Valls qui fut l’un des plus réguliers critiques de l’islamogauchisme? Celle de Claude Askolovitch du Nouvel Observateur qui dénonçait les «gauchistes d’Allah»? Celle de la militante Caroline Fourest qui, la première, révéla avec force les connivences d’une partie de la gauche avec Tariq Ramadan ?

    Pour ne pas déranger les instances universitaires et surtout ne pas apparaître d’extrême droite à ses yeux, sommes-nous obligés de tout accepter? Accepter que l’Université Paris 1 supprime en 2019 un cycle de formation sur la «prévention de la radicalisation» animé par Mohamed Sifaoui à la suite des pressions exercées par des syndicats et des universitaires?

    Accepter qu’à Lille, les représentations de la pièce écrite par Charb, le directeur de Charlie Hebdo assassiné lors des attentats de 2015, soient annulées au motif qu’elles seraient islamophobes? Accepter que des étudiants de Sciences Po organisent depuis 2016, le «Hijab day» pour inciter à porter le Hijab et ainsi banaliser son usage? Accepter que l’Université Lyon 2 cautionne un colloque intitulé «Lutter contre l’islamophobie» organisé en partenariat avec le Collectif Contre l’Islamophobie en France?

    Accepter qu’un professeur de sociologie soit poussé à la porte de son laboratoire de recherche à Limoges pour avoir dénoncé la présence d’Houria Boutledja, la sulfureuse fondatrice du parti des indigènes de la République dans une formation proposée par son établissement?

    Tout accepter par peur de stigmatiser n’est-ce pas déjà sombrer dans un des travers de l’islamogauchisme? Le journaliste du Monde Jean Birenbaum, dans un article de novembre 2020, montre comment par réflexe tiers-mondiste, une partie de la gauche a développé une forme d’indulgence vis-à-vis de l’islamisme.

    Certains, de façon cynique, ont vu là une opportunité, une stratégie possible. Dès le milieu des années 90, une partie de l’extrême gauche trotskiste très présente dans les universités va ainsi commencer à théoriser la nécessité de se rapprocher des mouvements islamistes. Déçue par les classes populaires, qu’elle accuse de devenir de plus en plus conservatrices et d’être, de fait, incapable de porter la révolution, elle va se tourner vers les minorités et percevoir l’islamisme comme une arme et un allié efficaces pour lutter contre «l’impérialisme occidental».

    Au début des années 2000, les campus vont ainsi devenir le lieu où cette «union» va s’épanouir. La gauche altermondialiste, proche du NPA, qui alors tient le haut du pavé va s’amouracher de Tariq Ramadan et de ses fidèles dans les universités.

    En 2002, les étudiants musulmans de France, association proche des frères musulmans, font une percée remarquée lors des élections au CROUS (résultats dénoncés à l’époque par l’UNEF avant que le syndicat ne devienne le marche pied de cette mouvance). En décembre de la même année, sur pression d’associations et de syndicats, le conseil d’administration de l’Université Paris 6 appelle au boycott des universités et des universitaires israéliens. L’alliance est scellée.

    La seconde guerre du Golf, en 2003, leur offre l’occasion d’apprendre à manifester côte à côte. En 2004, le service d’ordre de plusieurs organisations d’extrême gauche étudiante sera même mobilisé pour encadrer la manifestation pro-voile, organisée par le très radical Mohamed Latrèche du Parti Musulman de France.

    Cette alliance entre islamiste et «gauchistes» ne s’est pas développée que dans la sphère militante, elle a également prospéré idéologiquement forgeant des concepts «universitaires» susceptibles de remplir l’arsenal militant de ceux qui veulent renverser notre modèle de société.

    Ainsi dès 2003, le développement du concept d’islamophobie a été rendu possible par la rencontre d’universitaires, comme Vincent Geisser, chercheur au CNRS et d’associations militantes. Ces dernières vont alors multiplier les rencontres et les conférences avec comme objectif d’imposer le terme dans le débat public.

    Aujourd’hui, le développement des études décoloniales poursuit le même objectif: offrir un vernis scientifique aux combats politiques du moment. Ainsi, les concepts de «racisme systémique», de «privilège blanc», de «blantriarcat» sont sitôt «produit» par l’université reprise par des activistes pour dénoncer l’État, la Police, le Patriarcat et nourrir le ressentiment des minorités contre nos sociétés dans l’espoir de les inciter à se soulever. Vieil espoir trotskiste.

    Cela fait plus de vingt ans que l’islamogauchisme a fait son nid dans nos universités. Il prospère à l’ombre des petites lâchetés des instances universitaires qui ont souvent choisi de composer avec lui et de pratiquer ce qui ressemble à des «accommodements raisonnables».

    En 2003, alors que les incidents et les revendications communautaires se multiplient, la vice-présidente de l’Université Paris 13, va, à l’occasion d’un colloque organisé par la CPU, proposer par exemple de mettre en place des commissions laïcité pour négocier l’application de ce principe dans les établissements. «9 étudiantes de Villetaneuse ont refusé de participer à l’enseignement obligatoire du sport, car elles portaient le foulard. Nous avons trouvé un compromis: elles sont d’accord pour suivre la réglementation sportive qui interdit le port du voile pour la course et la gymnastique, tant qu’aucun homme n’est présent. Nous avons donc formé un groupe uniquement féminin» se félicite-t-elle.

    Alors a-t-on vraiment besoin d’une enquête pour mesurer l’influence de l’islamogauchisme dans nos universités? Peut-être! Mais la confier au CNRS et aux membres de l’alliance Athéna qui n’ont jamais fait preuve de grande lucidité en la matière, cela ressemble surtout à un nouveau moyen d’enterrer le sujet !

    Olivier Vial (Figaro Vox, 18 février 2021)

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  • Tour d'horizon... (203)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de la revue Conflits, Antoine Buéno, qui travaille sur la prospective, évoque avec Jean-Baptiste Noé  quelques pistes de réflexions sur ce que pourrait être le futur...

    Quelle prospective pour le futur ?

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    - sur le site de Fondation Identité et démocratie, Hervé Juvin dénonce l’avènement d’un droit universel qui menace les Nations européenne...

    Le coup d’État du droit

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  • Feu sur la désinformation... (319)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      La censure arbitraire de YouTube a frappé I-Média la semaine dernière. La vidéo de l’émission 335 postée sur la chaîne personnelle de Jean-Yves Le Gallou a été censurée pour « informations médicales incorrectes ». Une dérive inquiétante.
    • 2 : Génération Identitaire : dissolution et persécution
      L’une des actualités médiatiques de la semaine, c’est bien entendu l’annonce par Gérald Darmanin de la dissolution de Génération Identitaire. Une décision totalitaire qui inquiète de nombreux observateurs.
    • 3 :  Revue de presse
    • 4 : Trappes, Marseille, CNRS : islamisation et soumission
      Alors que l’islamisation de la France est évidemment croissante, les médias dominants continuent globalement à faire l’autruche. Heureusement, certains journalistes tirent la sonnette d’alarme.

     

                                                 

     

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  • Hôtel Beauregard...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un nouveau roman de Thomas Clavel intitulé Hôtel Beauregard. Écrivain, chroniqueur et professeur de français, Thomas Clavel est déjà l'auteur d'un recueil de nouvelles, Les Vocations infernales (L'Harmattan, 2019) et d'un roman, Un traître mot (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    " L’enfer serait-il pavé de bonnes intentions sanitaires ? Et l’hygiénisme furieux, le dernier avatar de la cancel culture ? Telles sont les questions que soulève Hôtel Beauregard.

    Une étrange épidémie fait planer la menace d’une cinquième vague. Sur les réseaux sociaux, la célèbre blogueuse Nahama, « ambassadrice de l’hygiène publique », traque sans relâche les dissidents : à l’aide de sa communauté de followeurs zélés, elle dresse des bûchers virtuels, cloue au pilori les « anti-masques », dénonce les hérétiques de la religion sanitaire.

    Axelle, jeune chercheuse en biologie marine, discrète et sans histoire, va faire les frais de cette hystérie délatrice. Son crime ? Avoir posé, lors d’une photo de groupe, à visage découvert ! La voici aussitôt désignée à la vindicte numérique. Commence alors une irrésistible descente aux enfers, aux allures de chasse aux sorcières…

    Dans un récit tour à tour drôle, cruel, tendre, bouleversant, l’auteur nous plonge dans les abysses du cyberharcèlement, peuplés de monstres numériques. "

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  • L'Allemagne en guerre contre la liberté...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien iconoclaste donné par David Engels à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la dérive liberticide de la démocratie allemande...

    Historien, essayiste, professeur, titulaire de la chaire d’Histoire romaine à l’Université Libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

     

                                                

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