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  • Le bon air latin...

    Les éditions Fayard viennent de publier sous l'égide de l'Association le Latin dans les littératures européennes un essai collectif  intitulé Le bon air latin. Une défense et illustration de la langue latine à l'heure où son enseignement dans les collèges et les lycées est condamné à mort par l'alliance des technocrates et des pédagogistes fous...

     

    " Le bon air latin, c’est un souffle qui a donné naissance à notre langue, et n’a cessé depuis, contre vents et marées, d’assurer son allure.
    C’est lui qui inspire au français sa richesse d’invention lexicale, sa précision grammaticale, sa musicalité propre et – bien peu s’en rendent compte – sa stabilité dans la traversée des siècles. Si les Français peuvent encore aujourd’hui lire Descartes, Molière, Voltaire ou Victor Hugo, c’est parce que, parmi les forces vives et fécondes qui poussent à l’évolution d’une langue, l’influence latine a toujours exercé sa modération sur le français.
    Un français coupé de sa respiration latine, tel que le projettent les réformes successives de l’Éducation nationale – au nom d’un égalitarisme qui ne profite qu’aux initiés –, c’est le baragouin que nous voyons se répandre autour de nous dans les médias, dans les arts, dans la politique, dans le commerce, dominé par le pire de ce que nous pouvons emprunter à la belle langue anglaise. On réussira ainsi à en dégoûter non seulement les étrangers qui continuent de s’intéresser à notre culture, mais surtout les Français eux-mêmes.
    Certes, l’« air » du latin, sous la férule des maîtres, n’a pas toujours soufflé telle une douce brise, mais il ne tient qu’à nous maintenant de lui rendre toutes ses folles bouffées et de le faire circuler librement dans une fidélité avertie à sa tumultueuse histoire.
    Il n’y va donc pas de la nostalgie de quelques pédants grincheux mais de notre avenir. Quel français voulons-nous ? À cette question répondent les contributeurs prestigieux de ce volume. Ils abordent sans érudition qui pèse la question de la langue dans toutes ses perspectives.
    Ce bon air latin fournit au grand public l’information indispensable pour se prononcer sur un sujet essentiel puisqu’il conditionne la vitalité de l’esprit français dans le monde de demain. "
     

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  • Pokemon m'a tuer...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Xavier Eman, cueillie sur son blog A moy que chault ! et consacré au dernier outil en date dédié à l'infantilisation des masses...

     

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    Pokemon m'a tuer...

    On croit avoir tout vu, tout entendu, tout déploré… mais on se trompe. Chaque jour, ou presque, l’époque parvient encore à nous sortir de son chapeau mité un nouvel objet de surprise et d’affliction. Son réservoir d’inepties et d’absurdités désolantes semble sans fond et sa capacité à se renouveler dans l’aberrant et le grotesque ne lasse pas d’impressionner. Dernier exemple en date, la mode hystérique des « Pokemons go » qui s’est répandue sur la planète presque aussi rapidement qu’une épidémie de grippe espagnole. Heureusement, cette nouvelle maladie, contrairement à sa grande soeur de 1918, ne tuera aucun homme puisqu’elle ne touche que les ectoplasmes qui les ont remplacés depuis maintenant de nombreuses années. Mais voyons, « Pokemons go » n’est qu’un jeu, c’est juste marrant et il n’y a vraiment pas de quoi se prendre la tête ! Faut-il être un sinistre grincheux et un affreux pisse-froid pour s’offusquer d’une si sympathique facétie ! Et quand bien même l’intérêt ludique de cette pratique nous échapperait, il suffit de s’en détourner en un haussement d’épaules ! Oui bien sûr, on pourrait – et sans doute devrait-on…- se borner à continuer de construire les murs de sa cabane hors du monde et rechercher dans la fréquentation des muses, de la luxure et des alcools les échappatoires nécessaires à la survie intellectuelle, mais lorsque l’on conserve, malgré tout, une once de respect et d’intérêt – ne serait-ce qu’au nom de ce qu’ils ont pu être…- pour ces hominidés qui occupent la même terre que vous et dont les obligations du monde rendent la fréquentation, même infime, obligatoire, on ne peut assister à leur avilissement croissant uniquement dans le silence et le fatalisme. Voir des individus, dont certains ont dépassé depuis deux ou trois décennies l’âge mongoloïde de l’adolescence, répondre avec une telle gourmande servilité aux moindres stimuli d’une quelconque multinationale du divertissement et s’adonner, avec un enthousiasme frisant la transe collective, à des pratiques qui seraient déjà à peine tolérables dans une cour de récréation d’école primaire, est un spectacle qui mène l’estomac même le plus accroché au bord des lèvres.. Soumission, infantilisation, abêtissement… tout y est… Sans même parler du degré d’intrusion dans la vie privée que représente ce nouveau gadget qui nécessite l’accès à l’historique de recherche Google et aux courriels… Il est vrai qu’étant donné ce qui la compose , leur « vie privée », ils peuvent en effet bien la dégueuler sur la voie publique, ça ne va pas éclabousser grand monde… Le plus troublant – terrifiant en vérité – est le fait que nombre de ces zombies hilares sont des parents, des travailleurs, des responsables, des étudiants… preuve que tous ces mots ont perdu tout sens et toute signification, du moins, en tout cas, qu’ils n’ont plus du tout le même contenu ni la même portée que jadis, quand nos grands-parents et nos arrières grands-parents les incarnaient. On a tué l’âge adulte et la maturité à grands coups de consoles de jeux, de psycho-pédagogisme, de Fast and Furious et de Transformers, d’Harry Potter, de Game of Thrones, de twitts et de facebook, de selfies et de Pokémons .. Il ne reste plus qu’à attendre le jour où, considérant qu’il est plus pratique et plus sympa de se chier dessus que de se déplacer aux toilettes, les post-ados définitifs de l’Occident triomphant remettront des couche-culottes pour s’en aller faire des pâtés de sable virtuels sur les grandes plages du cyber-divertissement sponsorisé par Nintendo et la CIA réunis en un même généreux et merveilleux holding…

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 18 août 2016)

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  • Une histoire des idées et des valeurs non conformistes...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux publient cette semaine un essai important d'Arnaud Imatz intitulé Droite - Gauche : pour sortir de l'équivoque. Fonctionnaire international à l’O.C.D.E. puis administrateur d’entreprise, spécialiste de l'Espagne, Arnaud Imatz a notamment publié  La Guerre d’Espagne revisitée (Economica, 1993), Par delà droite et gauche (Godefroy de Bouillon, 1996) et José Antonio et la Phalange Espagnole (Godefroy de Bouillon, 2000).

     

    " Qui aurait prophétisé, il y a moins de trente ans, la « droitisation » économique des gauches et la « gauchisation » culturelle des droites ? Qui aurait prédit le collapsus du « Nouvel ordre mondial » et le développement de courants transversaux, anti-oligarchiques et populistes ?

    Devant cette évolution rapide et inattendue, activée par la crise financière, les vagues migratoires et les attentats islamistes, la plupart des acteurs et observateurs politiques réagissent en gardiens jaloux de la pensée unique. Mais le mur se lézarde : l’homme moderne se révolte contre l’uniformisation qui l’enchaîne. La division droite / gauche, présentée comme « l’horizon indépassable de la pensée démocratique », apparaît pour ce qu’elle est : un mythe incapacitant destiné à brider la résistance populaire, une mystification antidémocratique dont l’effet est de perpétuer la rupture peuple / élite. Un nouveau clivage politique, désormais tangible, oppose les partisans de l’enracinement aux adeptes du mondialisme.

    Cette Histoire des idées et des valeurs non conformistes du xixe au xxie siècle est une introduction aux courants de pensée qui luttent contre l’homogénéisation consumériste, le multiculturalisme et la gouvernance globale au nom de la diversité culturelle, de la souveraineté populaire et du bien commun. Elle dévoile une histoire méconnue, caricaturée et refoulée. "

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  • Le « film préféré des Français »...

    Alors que La grande vadrouille, l'un des plus grands succès du cinéma français, est ressorti en salles cet été, nous reproduisons ci-dessous l'excellent article que Paul Fortune consacre à ce film sur son blog...

    Paul Fortune a récemment publié un excellent récit intitulé Poids lourd, dont nous ne pouvons, à nouveau, que vous recommander la lecture.

     

     

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    Le « film préféré des Français »

    On nous ressort la Grande Vadrouille, plus grand succès cinématographique de tous  les temps en France – du moins c’était le cas jusqu’à l’inexplicable succès de l’inepte pantalonnade des « Ch’tis ». La Grande Vadrouille est, paraît-il, le film préféré des Français. Pour une fois, je veux bien le croire, cette préférence n’ayant rien à voir avec les fameuses « personnalités préférées des Français » qui sont surtout les divers préférés des médias qu’on essaye de nous imposer à toute force dans des buts évidents de grossière propagande multiculturaliste. Cependant, les Français dont il s’agit sont probablement tous nés avant 1970, parce qu’il faut bien regarder les choses en face : la Grande Vadrouille commence à prendre un méchant coup de vieux.

    Certes, tous ceux qui ont pu voir les maintes et maintes rediffusions télévisées du film dans les années 80 lorsqu’ils étaient enfants en conservent un bon souvenir, car c’était une comédie plaisante tenue par l’extraordinaire Louis de Funès, mais je ne suis pas sûr que le film fasse autant d’effet si on le revoit aujourd’hui une fois qu’on a atteint l’âge adulte. En fait, la Grande Vadrouille en dit bien plus long qu’on ne le soupçonne sur la mentalité des Français. Le film en lui-même est une réussite comique portée par le génie de Louis de Funès, dont le duo avec Bourvil – dont j’ai toujours détesté le personnage de demi-débile – fonctionne à merveille. Mais sur le fond, ce film donne une image des Français à laquelle il est peu agréable de s’identifier : deux clowns lâches et râleurs arrivent, par leur ingéniosité, à faire tourner les Allemands en bourriques.

    En réalité, il y a deux publics de la Grande Vadrouille. Le premier, c’est celui des gens qui avaient connu la guerre et l’occupation, et à qui le film disait que finalement, tout ça n’était pas si grave et que s’ils n’avaient pas toujours eu un comportement héroïque, les Français avaient quand même été suffisamment malins pour mettre des bâtons dans les roues des Allemands, lesquels n’étaient après tout que des imbéciles raides et disciplinés. Bref, le film faisait l’unanimité parce qu’il allégeait singulièrement le fardeau de la collaboration et de la lâcheté de pas mal de Français. On préférait se voir en crétins retords plutôt qu’en lâches collaborateurs, la position du héros étant par trop improbable. Les Français aimaient se voir en cons sympathiques, peut-être parce que c’est que la plupart d’entre eux auraient voulu être, sentant bien que le côté sympathique avait probablement parfois fait défaut. Il y aurait long à dire cependant sur un peuple qui se reconnaît aussi bien dans un tel duo de losers.

    Le second public est celui de ceux qui n’ont pas connu la guerre et qui voient surtout une bonne comédie. Ceux-là sont souvent des gamins qui pourtant ne peuvent s’identifier au peu héroïque duo, et dont certain ne manqueront pas de remarquer que les Allemands, même s’ils passent pour des cons, ont quand même les uniformes les plus stylés. La puissance comique de Louis de Funès fait toujours mouche, mais j’ai des doutes quand au personnage malsain dans lequel Bourvil se complaît et sur lequel il a fait une partie de sa carrière, et je crois avoir déjà dit ailleurs combien il me mettait mal à l’aise.

    Le vrai film sur la période, sorte de matrice en négatif sortie dix ans avant, c’est La Traversée de Paris, de Claude Autan-Lara. On y trouve déjà de Funès et Bourvil, mais qui ne se complaisent pas dans leurs rôles tardifs de bouffons. De Funès est un lâche colérique et pingre, Bourvil un trouillard magouilleur peu viril dont la hantise est d’être fait cocu. Le film est emmené par Jean Gabin, sorte d’anarchiste de droite au charisme envahissant qui professe un cynisme déplaisant qui empêche qu’on le trouve vraiment sympathique. La vraie France de l’occupation est là : on y trouve des pleutres occupés de petites affaires égoïstes, dérangés dans leur médiocre survie par un provocateur nanti. Personne n’est épargné dans ce tableau dérangeant d’un Paris dans lequel les Allemands perdent toute bonhomie pour devenir une menace bien réelle qui parcourt la nuit et terrifie au moindre bruit. Film scandaleux dans lequel retentit la fameuse réplique « salauds de pauvres » aux accents céliniens, La Traversée de Paris est toujours mal passée : elle tendait aux Français d’après-guerre un miroir un peu trop net.

    Tout cela ne serait que du cinéma si on ne pouvait y lire le défaitisme contemporain. Il semble que la France ne se soit jamais complètement remise moralement de la défaite et de l’occupation. Il est un peu triste que les Français n’aiment rien tant que de se voir en loosers sympathiques, que ce soit devant La Grande Vadrouille ou face aux postiers alcooliques d’un navet réalisé par un comique de seconde zone.

    La Grande Vadrouille reste un bon film avec des moments comiques inoubliables, et en ces temps d’incertitudes identitaires, je ne doute pas que sa franchouillardise bonhomme fasse salle comble. Cependant, c’est plutôt de l’esprit du Gabin de La Traversée de Paris dont nous avons besoin aujourd’hui que de la crétinerie inoffensive et pathétique de Bourvil.

    Paul Fortune (Blog de Paul Fortune, 17 août 2016)

     
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  • Feu sur la désinformation... (99)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    L'émission a été enregistrée avant la tuerie de Nice commise par un terroriste islamiste au volant d'un camion.

    Au sommaire :

    • 1 : Sisco, la résistance corse sous le feu des médias

      A Sisco, des Maghrébins agressent des Corses : les médias censurent la voix des Corses pour évoquer « des zones d’ombre » , et même une « rixe motivée par le racisme ». I -Média décrypte et réinforme.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 :PQR en guerre contre les maires FN

      Désinformation, refus de droit de réponse quand La presse quotidienne régionale est en guerre contre les maires Front National, tous les coups sont permis. Décryptage dans I-Média.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Malgré la propagande médiatique, les catholiques de plus en plus méfiants vis-à-vis des musulmans

      55 % des catholiques pratiquants pensent que la présence de musulmans est une menace. Un sondage publié le 15 aout, jour de l’Assomption, jour de grande affluence dans les églises, BFM n’a pas réussi à trouver de catholiques méfiants.

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  • L'exemple corse...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré à la réaction des Corses aux provocations communautaristes musulmanes. En Corse, la résistance identitaire est en marche...

     

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    En Corse c’est la population qui a désormais l’initiative contre les racailles et les islamistes

    Ici les racailles font la loi

    Ici, sur le continent, les racailles et les casseurs font la loi, notamment dans les banlieues prétendument sensibles, zones de non-droit où les forces de l’ordre n’osent quasiment plus intervenir, obéissant aux consignes d’une hiérarchie tétanisée à l’idée du retour des émeutes de 2005. Alors pas de vagues !

    Patrick Kanner, le ministre de la Ville, a courageusement affirmé qu’il y avait « aujourd’hui, on le sait, une centaine de quartiers en France qui présentent des similitudes potentielles avec ce qui s’est passé à Molenbeek » (1).

    Oui, « on le sait », mais on… le tolère. Mieux encore : on finance une apparence de paix urbaine en payant les caïds pour qu’ils calment les jeunes : cela s’appelle la politique de la Ville, sorte de contribution dhimmie payée par le contribuable sefran ou babtou pour que les jeunes n’aient pas « la haine ».

    Mais cela marche de moins en moins et, à la première interpellation qui tourne mal, ce sera l’émeute ; et bien sûr, aussi, l’enquête immédiatement diligentée pour vérifier si, des fois, la police ne serait pas coupable de violences injustifiées, comme aux Etats-Unis. Cela se passe toujours ainsi sur le continent, pour le plus grand profit des racailles.

    La culture de l’excuse

    Car ici les racailles sont toujours des victimes qui font pleurer les bobos et le Syndicat de la magistrature : des victimes du chômage, du racisme ou des « provocations » policières. Sur le continent on en tient pour la culture de l’excuse dès lors que ce n’est pas un Français de souche qui commet un délit ou un crime. D’ailleurs, le racisme antifrançais ou la christianophobie, la justice ne connaît pas.

    Sur le continent la population se tait et rase les murs. Car si d’aventure elle s’exprimait, alors la répression « antiraciste » s’abattrait sur elle. Les ligues de vertu bien pensantes, également financées par le contribuable, sont là pour y veiller.

    Et la classe politicienne, qui ne cesse de courir après le vote communautariste, emboîte le pas : lorsqu’une violence, un crime ou un attentat sont commis, leur première réaction consiste à proclamer « Pas d’amalgame » ! C’est ce qu’Alain Juppé appelle « garder son sang-froid » (2). En clair : la fermer et se soumettre.

     L’impunité c’est fini

    Dans l’Ile de Beauté, où, à la différence du continent, on veille à préserver son identité et sa famille, les choses se passent désormais différemment, comme on le voit depuis quelques mois. En Corse, on ne tolère plus, par exemple, que les « jeunes » caillassent ou agressent les pompiers en toute impunité, comme on l’a vu à Ajaccio en décembre 2015.

    Le journal Le Monde titrait alors « Ajaccio sous le choc après les manifestations xénophobes » (3), jouant ainsi son rôle de pleureuse attitrée défendant les malheureux jeunes. Et le préfet, incapable de protéger les pompiers, d’en appeler évidemment à la « sérénité ». Bref, le bla-bla habituel.

    Mais ce rideau de fumée politico-médiatique sur fond d’impuissance gouvernementale ne produit plus en Corse les mêmes effets soporifiques que sur le continent.

    En Corse, le message d’Ajaccio était clair : l’impunité pour les racailles c’est fini. On ne va pas continuer à se laisser faire.

    En Corse on désigne les choses par leur nom

    La réaction aux événements qui se sont produits récemment à Sisco est également significative.

    Car pour la première fois dans notre pays les autorités de la collectivité de Corse n’ont pas hésité à désigner les choses par leur nom : « Ce sont des comportements provocateurs et des actes violents de la part de personnes étrangères à la commune qui sont à l’origine des faits… assortis d’une revendication explicitement communautariste voire religieuse. Ces faits ont inéluctablement entraîné une intense émotion et une réaction forte de la part de la population de Sisco » (4).

    Cette déclaration, qui non seulement désigne les responsables des affrontements mais exprime aussi sa compréhension de la réaction populaire, tranche avec le pathos bisounours et padamalgam que les élus nous assènent habituellement sur le continent après chaque fait similaire.

    En Corse on n’a pas peur de désigner l’ennemi : donc on sait encore faire de la vraie politique et on sait encore faire la guerre – alors que sur le continent, déjà en voie de Soumission, on a la trouille de le faire.

    En Corse le pathos bisounours et padamalgam ne marche plus

    Le ministre de l’Intérieur a, bien sûr, comme d’habitude, « condamné les violences », posture officielle et cynique consistant à mettre sur le même plan agresseurs et victimes. On est habitué ici à ce type de fausse symétrie, mais en Corse cela ne marche plus.

    La presse bien pensante cite ainsi avec effroi des déclarations comme celles-ci : « Les agresseurs habitent ici. On veut montrer à leurs frères, à leurs amis et à tous ceux qui les connaissent que nous ne tolérerons jamais ce genre d’actes sur notre terre ! » ; ou bien encore « Agresser un seul Corse, c’est comme agresser toute la Corse. Depuis plusieurs mois, François Hollande nous répète que nous sommes en guerre. Et dans une guerre, quand on est attaqué, il faut répondre. Et pas seulement en allumant des bougies… » (5).

    Face à l’islamisme la dissidence a l’initiative en Corse

    En Corse ce sont désormais les dissidents hors Système qui ont l’initiative face à l’islamisme et aux racailles : c’est-à-dire les indépendantistes et la réaction spontanée de la population.

    Car, en Corse, la réaction populaire l’emporte sur celle des autorités, dépassées parce qu’enfermées, comme en métropole, dans la doxa politiquement correcte.

    Comme l’a montré le FNLC dans sa déclaration diffusée dans Corse Matin le 27 juillet dernier, c’est la dissidence qui incarne désormais la grande politique car elle tient un langage de vérité qui rencontre un large écho dans la population.

    Le FNLC dénonce ainsi une « radicalisation croissante dans le sud de la Corse » correspondant à la volonté des salafistes de « mettre en place chez nous la politique de Daesh ». Les indépendantistes préviennent aussi (6) que toute attaque contre les Corses fera l’objet « d’une réponse déterminée sans état d’âme ». Ils réclament aussi que les musulmans qui vivent en Corse prennent position clairement contre l’islamisme. Enfin, ils affirment qu’ « il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu’elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol ».

    On n’est pas forcé d’approuver en tout le FNLC ni le vocabulaire « anticolonialiste » propre à cette organisation, mais, en quelques mots, tout est dit.

    Où sont les hommes ?

    En Corse on sait manifestement que ce n’est pas en se soumettant à la violence ou en commémorant ses victimes, comme ne cesse de nous le dire l’oligarchie, qu’on retrouve sa liberté et sa dignité, mais en lui opposant la force, qui seule garantit le droit.

    Mais où sont donc passés les derniers hommes ? En Corse manifestement.

    Michel Geoffroy (Polémia, 16 août 2016)

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