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  • Quand la coupe de la repentance déborde...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Bernard Lugan, cueilli sur son blog et consacré aux récentes manifestations de repentance de nos gouvernants... Une volée de bois vert !

     


    La coupe de la repentance déborde par BernardLugan

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  • Le conflit du Trône et de l'Autel...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 63, novembre - décembre 2012).

    Le dossier central est consacré au conflit du Trône et de l'Autel. On peut y lire, notamment,  des articles de  Bernard Fontaine ("Le choc des deux glaives au Moyen Age" ; "Frédéric II de Hohenstaufen"), de  Charles Vaugeois ("Luther, la Réforme, l'Allemagne et la France"), d'Aimé Richardt ("La longue histoire du gallicanisme") et de Philippe Conrad ("1905 : la séparation de l'Eglise et de l'Etat").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec l'historien et professeur de sanskrit Michel Angot ("L'Inde, une civilisation ignorée") et  des articles de Philippe d'Hugues ("Pierre Benoît et ses quarante romans") et de Jean-Joël Brégeon ("Un homme de l'ombre : Georges Albertini") ainsi que la chronique de Péroncel-Hugoz.

     

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  • Réponse aux intellectuels français du Café de Flore...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexandre Latsa cueilli sur le site La voix de la Russie et consacré aux appels à la guerre contre la Syrie lancés par quelques intellectuels germanopratins, dont l'ineffable Bernard-Henri Lévy...

     

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    Réponse aux intellectuels français du Café de Flore

    Dans une tribune publiée le lundi 22 octobre dans le journal Le Monde, des politiques et intellectuels français ont appelé ouvertement à une intervention militaire occidentale en Syrie, pour abattre le régime de Bashar-El-Assad. Le texte, signé par Jacques Bérès, Mario Bettati, André Glucksmann, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy est l’aboutissement d’une pensée politique Occidentale, Americano-centrée, qui associe les notions de « droit d’ingérence » et « d’occident gendarme de la planète ». L’article arrondit des chiffres invérifiables. Bashar El Assad aurait fait assassiner 40.000 personnes (!), alors que ce chiffre est visiblement le total des morts, comprenant quand même les milliers de soldats Syriens et de civils assassinés par ceux que les auteurs de l’article osent qualifier « d’opposition Syrienne ». Il est sans doute inutile de revenir sur le parallèle grossier et irresponsable qui est fait entre la Syrie et la Libye, puisque désormais tout le monde sait que la Libye d’aujourd’hui ne mérite même plus le nom d’état, tellement elle est gangrenée par l’Islamisme radical, la violence et les volontés séparatistes. Il faut aussi noter, dans cet article, le ridicule parallèle historique fait entre la Russie de Vladimir Poutine qui soutient la Syrie et l’époque ou Mussolini et Hitler armaient les putschistes de Franco pendant la guerre d’Espagne. Mais les choses, observées depuis le café de Flore, paraissent simples : il faut que les puissances occidentales interviennent militairement.

    Pour nos va-t-en guerre, « Le Conseil de sécurité de l'ONU étant paralysé par les vetos russe et chinois, n'importe quelle autre alliance est justifiée pour arrêter les rivières de sang qui coulent dans les villes syriennes (…) L'OTAN, l'UE, la France, les Etats-Unis devraient donc cesser de se dérober et enfin organiser une aide décisive à la Syrie démocratique ». Ceux qui s’opposent à une intervention militaire occidentale s’inquiètent eux du sort qui pourrait être réservé aux minorités chrétiennes, alaouites, druzes, ismaélites, turkmènes, arméniennes, après un changement de régime en Syrie, et des risques de déstabilisation pour les pays voisins, Turquie, Liban, Jordanie et Israël. Mais par ailleurs, le véto russo-chinois au conseil de sécurité de l’ONU est peut être bien un soulagement pour les puissances occidentales qui hésitent, face à la complexité de la situation dans la région. Est-ce qu’il s’agit du début d’un grand affrontement entre Islam chiite et Islam sunnite ? Quelles sont les rivalités entre l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Turquie ? Quel est le rôle exact du Qatar qui vient de briser l’isolement diplomatique du Hamas dans la bande de Gaza et surtout soutient l’internationale Djihadiste qui combat l’armée Syrienne ?

    Ceux qui poussent à une intervention occidentale en Syrie se servent également de l’arme médiatique pour ranger le régime syrien dans « l’axe du mal ». Tout comme la Serbie en 1992, la Syrie est elle aussi victime d’une guerre de désinformation de très haute intensité et se retrouve menacée d’une agression militaire. Mais alors qu’Alep est présentée comme une ville en ruines et en sang par toute la presse occidentale (« des rivières de sang » disent nos va-t-en-guerre), un article récent explique qu’en fait la capitale économique du pays était largement aux mains du régime et que de nombreux quartiers de la ville n’étaient même pas touchés par les combats. Mieux encore, le reporter ébahi y constate que le marché fonctionne et que la liaison par bus avec Damas n’est pas coupée. Malgré toute la propagande déployée et l’offensive subventionnée de milliers de mercenaires islamistes, ni l’attaque de Damas ni la bataille d’Alep n’ont pourtant abouti a déstabiliser le régime Syrien.

    La méthode il est vrai n’est pas nouvelle, la Yougoslavie en a fait les frais de 1992 à 1999, lorsqu’elle fut attaquée elle aussi par les mêmes puissances qui menacent la Syrie aujourd’hui. Après une campagne de désinformation médiatique exemplaire, les forces croates et bosniaques furent elles aussi épaulées par des Djihadistes Islamistes acheminés dans la région via le soutien logistique et politique du département d’état américain pour combattre l’armée serbe, il y a de cela déjà 20 ans!

    Depuis le démantèlement de la Yougoslavie qui n’est toujours pas terminé (Kosovo), les interventions militaires de l’occident en Irak, en Afghanistan et en Lybie n’ont pas donné de résultats probants, c’est le moins qu’on puisse dire. Ces trois pays sont déstabilisés pour longtemps, et une intervention en Syrie pourrait être lourde de conséquences. Déstabiliser toute la région, détériorer les rapports entre les occidentaux d’une part, la Russie et la Chine d’autre part, et de plus enlever toute crédibilité au conseil de sécurité de l’ONU. Alors à quoi jouent nos apprentis sorciers dans les colonnes du journal Le Monde ? Ceux-ci s’étaient faits en 1992 les apôtres de l’impardonnable alliance entre les nationalistes croates, les mercenaires arabes et les intérêts américains dans la région. Nul surprise des lors de les retrouver aujourd’hui a appeler à la croisade en Syrie et à soutenir la diabolique et désormais cyclique alliance entre les puissances occidentales et les pétromonarchies Islamiques du golfe.

    Il convient de tenter de comprendre l’objectif de ces opérations militaires contre la Serbie et la Syrie et celles-ci sont très claires. Ces deux pays ont un point commun essentiel: avoir refusé l’alignement géostratégique imposé par les Occidentaux, nouveaux gendarmes du monde, et être des alliés objectifs de la Russie. Les interventions contre la Serbie et la Syrie ont donc un objectif géopolitique clair: il s’agit d’annihiler la sphère d’influence de la Russie en détruisant un à un ses alliés les plus fiables, et les plus vulnérables. Nul doute que les prochaines étapes de ce remodelage géostratégique planifié viseront l’Iran, puis la Biélorussie, les deux derniers alliés clefs de la Russie. Et ensuite?

    Quel que soit le résultat de l’élection américaine, qui pourrait voir l’arrivée à la maison blanche d’un candidat ayant déclaré que la Russie était l’ennemi puis l’adversaire principal de l’Amérique, une chose est certaine, le conflit Syrien semble parti pour s’intensifier et pour durer.

    Alexandre Latsa (La voix de la Russie, 30 octobre 2012)

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  • Agriculture mondiale : un désastre annoncé...

    Les éditions Autrement viennent de publier Agriculture mondiale : un désastre annoncé, un essai de l'ingénieur agronome André Neveu. L'auteur nous alerte sur les investissements colossaux des sociétés capitalistes dans l'agriculture, qui se traduisent notamment par des achats massifs de terres arables et des mouvements spéculatifs sur les produits agricoles. Quand la Forme-Capital étend son emprise sur le monde...

     

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    "« Je veux mettre en garde les paysans du monde, les gouvernements et les consommateurs contre l’offensive du système capitaliste financier international qui insidieusement s’empare des meilleures terres et élimine les moins compétitifs, c’est-à-dire l’immense majorité des petits et moyens agriculteurs. Une riposte s’impose. Elle doit être rapide et vigoureuse car le temps est compté. » Après les industries agroalimentaires et la grande distribution, le système capitaliste mondial investit aujourd’hui la terre agricole. Les très grandes entreprises de production agricole (20 ou 30 000 hectares minimum) se multiplient dans des pays comme le Brésil, l’Argentine, la Chine ou la Russie. Les fonds de pensions acquièrent de nouvelles terres et aujourd’hui, le processus s’accélère, menaçant les exploitations européennes, même les plus importantes. André Neveu émaille son tableau de l’agriculture mondiale d’un grand nombre d’exemples concrets, comme l’industriel français Charles Beigbeder, installé en Ukraine depuis 2007, aujourd’hui à la tête de 6 fermes couvrant 50 000 hectares appelés à doubler rapidement. Ce mouvement irréversible d’acquisition des terres, conséquence tragique de la mondialisation menace les agriculteurs des pays en développement d’Afrique ou d’Asie où des millions d’hommes et de femmes risquent d’être chassées de leurs terres ancestrales. Aucune région du monde n’est épargnée : le berceau américain, le Brésil et l’Argentine, l’Europe occidentale, l’Ukraine et la Russie, l’Afrique, l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Sud-est asiatique et la Chine… Que vont-ils devenir ? Ce cri d’alarme nous alerte sur les dangers de la logique capitaliste en marche."

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  • Petit cours de négociation avec le grand patronat...

    Un petit cours de négociation avec le grand patronat à l'attention d'Arnaud Montebourg, proposé par Jérôme Leroy sur son site Feu sur le quartier général... Arnaud a quelques progrès à faire !...

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  • Quand Sandy nous inonde...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à l'inondation médiatique provoquée par le cyclone Sandy, symptôme de l'américanisation de notre société...

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    Quand Sandy nous inonde

    Le cyclone Sandy aurait-il la même vertu que le 11 septembre ? Sans être un fanatique des informations, l'on est bien obligé de se résigner à être des Américains comme les autres. Tant l'Amérique est l'avenir de l'homme ! Les images de la dévastation tournent en boucle, les reportages se succèdent, on y est presque, et tout passe après, les autres catastrophes, tremblements de terre, incendies, terrorisme.... Même notre gouvernement paraît provincial. On dirait que notre avenir se joue là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. La bourse s'est arrêtée, des requins se baladent sous les eaux troubles qui ont envahi Manhattan, les Mac Do baignent dans leur jus, les obèses flottent et les trompettes de la campagne électorale font des couacs.

    Parlons-en, de cette campagne ! Êtes-vous pour Obama, ou pour Romney ? Rien ne nous est épargné, des gaffes du Républicain, des fluctuations de la forme obamienne, des taux d'imposition yankees, des états d'âme de l'électeur moyen. Il faudra quand même qu'on nous octroie un droit de vote, à nous, pauvres Indiens occidentaux, pour devenir civilisés !

    Que signifie donc pour nous cet envahissement informationnel et symbolique, venu de l'épicentre de l'atlantisme ?

    Depuis une quinzaine d'années, subrepticement, une révolution silencieuse, sournoise, aussi dangereuse qu'inconsciente, transforme l'intelligence et la sensibilité des Français. Quoique préparée depuis une bonne soixantaine d'années, modulée par le travail régulier et efficace du cinéma hollywoodien, de la télévision, de la variété, puis des outils modernes de communication, des techniques cybernétiques, audiovisuelles, de l'industrie, en général, ainsi que des modes, cette métamorphose a créé une autre manière de voir le monde. Certes, la couleur était annoncée : nous sommes tous des Américains, proclamait tel spécimen de notre élite. Mais, au-delà de la rhétorique convenue, lorsque la nécessité communicationnelle l'imposait, qui pensait vraiment que ce fût vrai, hormis quelques drogués de l'american way of life ? Et pourtant …

    Encore faudrait-il préciser, quitte à décevoir les enthousiastes, que si nous nous mettons à imiter l'Amérique, nous serons plutôt des sous-Américains, des supplétifs, des singes de nos maîtres.

    Toutefois, le cœur du monde battrait donc dans la Grosse Pomme. Qu'elle éclate, perde ses pépins, pourrisse ou se liquéfie : quel symbole ! Mais que sommes-nous devenus ? Si nous sommes autres, sommes-nous pour autant des personnes, c'est-à-dire des êtres qui parlent, pensent, agissent, rêvent, sentent, aiment, projettent un avenir à partir d'un sol, d'un air, d'un ciel, d'un horizon ? Existons-nous vraiment ?

    Malheureusement, l'Europe occidentale n'a retenu des Lumières que le vertige du mouvement, de la transgression, de la liberté mal conçue. Sa radicalité existentielle s'est réalisée à partir de la rupture. L'Occident conçoit mal des limites à l'esprit qui nie. Depuis la Renaissance, le désir doit prendre le large, et tout ce qui rappelle l'ancre est détestable, les traditions, le passé, les contraintes.

    L'Amérique, et singulièrement New York, possède cette redoutable séduction : elle est cette part d'oubli de nous-mêmes qui nous facilite apparemment la vie en en nous délivrant du fardeau. Elle incarne une légèreté utopique, clinquante, d'un érotisme assez grossier pour toucher la masse. C'est pourquoi son succès a été fulgurant, total et mortel. Elle est ce paradis artificiel, que Baudelaire condamnait dans l'opium, car il est, pour lui, un succédané trompeur du paradis, un poison suprêmement immoral, qui nous fait croire que nous sommes devenus des dieux, quand nous ne faisons que nous livrer aux pulsions les plus avilissantes de l'être humain.

    C'est pourquoi la véritable résistance, le combat contre notre anéantissement, doit serrer de près le travail des mots, l'action des images, le sourd cheminement des « esprits animaux », comme on disait à l'époque de Descartes, qui rampent jusque dans nos cœurs et nos reins. Il ne suffit pas de se déclarer révolutionnaire, opposant au Nouvel Ordre mondial, rétif à l'Empire, adversaire mortel du libéralisme. Notre ennemi n'est peut-être pas, d'abord, ce géant, cet ogre, ce Titan qui découpe le ciel et nous jette des montagnes pour nous écraser. Il est plus humble, et, partant, plus dangereux. Il est dans ce que l'on consomme, ce que l'on mange, ce que l'on boit, regarde, contemple. Je suis toujours étonné que des camarades ingurgitent encore du coca cola, ou savourent des feuilletons yankees, lesquels, par petites touches, incrustent en nous des tiques de langage, des tournures de visages, des silhouettes et des profils, des accents et des couleurs, des timbres et des saveurs, tout ce qui façonne la peau des jours et la courbe de nos élans. Les Anciens disaient bien que ce que notre œil voit, s'immisce dans notre cœur. Prendre l'habitude d'écouter telle musique, de savoir ce qu'il y avait à la télévision la veille au soir, de se tenir au courant des ragots du show business, des pipeuls et des choutés, des frasques de cow boy de notre élite, bref, de consommer tout ce que la postmodernité nous lègue en matière de viatique pour l'Eden, ne s'avère pas si innocent qu'on veut bien le croire. L'invasion est telle qu'elle passe, à la longue, pour naturelle. Et nous nous mettons à nous changer vilainement sans que nous y prenions garde.

    Le premier réflexe révolutionnaire est donc de prendre conscience de l'extraordinaire gravité de la vie quotidienne, dont chaque atome est porteur de l'ensemble, de l'intégralité de notre existence, de la nature de notre être. Si nous approfondissons assez l'identité de ce qui fait de nous des Français, des Européens, mais aussi des femmes et des hommes (car l'american way of life est, fondamentalement, une entreprise de déshumanisation) nous arrivons à adopter ce que les Romains appelaient la gravité, c'est-à-dire le sentiment que le temps, inscrit dans l'éternité, reçoit la présence, autrement dit le poids des choses, de ce qui est, de ce qui doit être, et en particulier notre différence.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 31 octobre 2012)

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