L'archéologue allemand Otto Rahn est-il le personnage dont George Lucas et Steven Spielberg se sont inspirés pour créer leur héros Indiana Jones ? C'est la question que pose David Hickman, réalisateur du documentaire intitulé La véritable histoire de... « Indiana Jones » et diffusé ce jour, vendredi 15 juillet 2011, à 20 heures 35 sur France 5.
En tous les cas le personnage est énigmatique à souhait. Né en 1904, fasciné par le Graal et le catharisme, Otto Rahn est l'auteur de deux ouvrages, Croisade contre le Graal (Pardès, 1999) et La cour de Lucifer (Pardès, 1999), qui font encore aujourd'hui le délice des amateur d'"Histoire Secrète". Ayant attiré l'attention d'Himmler, il intégre la SS en 1935 et se voit attribuer le grade d'Obersturmführer (lieutenant). Il disparaît dans des conditions restées mystérieuses, en 1939, dans le massif de l'Empereur dans le Tyrol autrichien et est retrouvé mort gelé.
Indiana Jones, explorateur intrépide et charismatique, occupe une place à part dans la galerie des super-héros du cinéma américain. Mais est-il le fruit de l’imagination de scénaristes ou a-t-il été inspiré par des hommes ayant existé ? Révélations dans ce nouveau volet de la série La Véritable Histoire de…, mêlant reconstitutions et points de vue d’experts.
« Indy » a été conçu sur une plage de Hawaii en 1977. Le producteur américain George Lucas a alors une idée de film avec un héros archéologue qui doit sauver le monde, potentiellement aussi populaire, voire plus, que James Bond. Pour la réalisation, il pense à Steven Spielberg. Pour le rôle-titre, il engage Harrison Ford. Le premier volet de ce qui deviendra une saga, Les Aventuriers de l’Arche perdue, sort en France en 1981.
Lucas et Spielberg, les deux « parents », ont toujours affirmé que ce personnage était purement imaginaire mais, pour de nombreux historiens, la ressemblance avec des personnages ou des faits réels ne serait pas une coïncidence. Ainsi, certains traits de caractère d’Indiana Jones auraient été empruntés à d’autres aventuriers des années 1930 et 1940, notamment à Roy Chapman Andrews, paléontologue et naturaliste américain, et Otto Rahn, archéologue allemand.