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ultra-gauche

  • Feu sur la désinformation... (394)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Notre image de la semaine est celle des violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants d’ultra-gauche samedi à Sainte-Soline.
    • 2 - Darmanin et sa réforme
      Nous jetterons par ailleurs un coup d’œil à la propagande médiatique abondant dans le sens de la nouvelle réforme de Dussopt et Darmanin : accorder plus de titres de séjour aux clandestins travaillant dans des “métiers en tension”.
    • 3 - Revue de presse
      Dans notre revue de presse : le dérapage de Gérard Majax, 20 minutes et ses “djihadistes modérés”, une amnistie pour la propagande covid, une grand-mère devenue raciste à cause de BFM TV, un dîner de L. Wauquiez à 150000 euros d’argent public ou encore une manipulation d’article.
    • 4 - Twitter, les Censeurs en PLS
      Enfin, notre cerise sur le gateau sera la polémique sur le rachat de Twitter par Elon Musk. Des licenciements à la pelle, un retour de Trump sur le réseau, du satanisme et bien d’autres choses, ne manquez surtout pas ce dossier étoffé.

     

                                           

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  • Le risque écologique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré au risque lié aux dérives de l'écologie...

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

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    Le risque écologique

    Qui ne l’aperçoit ? L’écologie devient haïssable. Les écologistes la rendent haïssable. Ils ont fait de la science à laquelle ils se réfèrent abusivement la plus grande menace que la majorité des Européens voit peser sur son mode de vie, sur sa joie de vivre, et sur cette beauté qui continue d’être son privilège quotidien. À force d’agresser ceux qui aiment la viande, roulent en voiture et prennent des bains chauds, les Verts font tout pour dégoûter les Français comme les Européens de l’écologie. Et le résultat sera là cet hiver ; devant une crise du pouvoir d’achat et du mode de vie, largement imputables aux folies anti-nucléaires, tout électrique et globalistes, les citoyens européens vont massivement rendre à raison les Verts responsables, et bien à tort, l’écologie complice de leurs malheurs quotidiens. En clair ; les Verts sont devenus les premiers ennemis de l’écologie. Toute politique écologique nationale se fera contre eux, au nom de la science qu’est l’écologie, au nom du bien vivre sur son territoire qui est le sens du combat écologique, au nom des limites et des frontières qui sont les conditions indépassables de la survie des écosystèmes ! 

    Quatre dangers menacent de ruine l’écologie, science de l’environnement, savoir calme du bien vivre chez soi, patient apprentissage d’être d’ici et des siens.

    Hold up de l’ultra gauche

    Le premier est le hold up que l’ultra gauche a entrepris et réussi à ce jour, sur l’écologie. Le mélange entre les choix politiques de l’ultragauche et l’écologie est exécrable, et d’abord parce qu’il est une négation de l’écologie humaine. L’écologie, science des systèmes vivants complexes, ne peut être favorable aux mouvements incontrôlés de population. Les afflux de population dans un écosystème donné sont porteurs d’une pression accrue sur les ressources limitées dont il dispose. Ils sont une négation des biens communs, cet héritage de générations qui transmettent aux leurs ce qu’ils ont conquis pour eux.

    La mobilité des populations à travers les frontières nie le rapport intime, unique d’un homme avec la terre sur laquelle il est né. Elle est la fourrière de l’artificialisation des conditions de vie — de la fabrique de l’homme hors sol. Un système vivant ne subsiste que parce qu’à travers la membrane, la peau ou la frontière, il trie ce qui de l’extérieur lui apporte, ce qui de l’extérieur le menace. L’idéologie migratoire participe à l’artificialisation des relations entre les hommes et le climat, le territoire, les saisons, qui est une négation de l’écologie. L’égalitarisme des « droits à… » est lui aussi profondément antinomique avec la priorité écologique. Non, 60 millions de Français ne peuvent avoir accès à toutes les plages de France !

    La préservation des biens communs suppose le contrôle des accès et des usages, la priorité aux communautés locales, un droit des résidents supérieur à celui des nomades ou des nouveaux arrivants. Les socialistes devraient davantage y réfléchir ; sauf à reconnaître le droit des communautés à contrôler leur territoire et ses ressources, la seule régulation vient de l’argent — plages payantes, parking payants, immobilier hors de prix pour les populations locales, etc. Est-ce le modèle que nous voulons pour la France ?

    La rente de la peur

    Le second est le catastrophisme irresponsable d’ONG, d’associations, et aussi d’élus, qui attisent les peurs et comptent sur des paniques collectives pour réaliser leur agenda. Jouer sur les peurs est toujours la recette des totalitarismes. Nous sommes loin du « catastrophisme éclairé » cher à Jean-Pierre Dupuy (2009) ! Quand elles s’adressent à des mineurs ; « la planète brûle, papa que fais-tu ? » et poussent des enfants de dix ans à se réveiller en pleurant d’angoisse, ces opérations sont des manipulations indignes et doivent être condamnées. Les apostrophes de Greta Thunberg — qui est Greta Thunberg ? — appellent cette seule question ; qui l’a fabriquée ? Qui la finance ? Quels intérêts emploient cette marionnette, et déjà remisée au rang des accessoires ? Les usines de la peur ne sont pas moins dangereuses quand elles s’adressent aux populations. Dans la mesure où elles diffusent des informations fausses, exagérées ou tronquées, elles mettent en risque toute la crédibilité de la science qu’est l’écologie — rappelons Georges Steiner ; une affirmation qui ne peut pas être contredite n’est pas scientifique.

    Comme elles sont généralement incapables de proposer des solutions à la hauteur des problèmes évoqués — ce n’est pas en prenant des douches froides que le problème de l’eau sera résolu, et l’Europe est bien placée pour savoir que les énergies dites renouvelables ne sont pas la solution, mais une partie du problème ! Le temps n’est pas loin où la complicité de trop d’organisations « vertes » avec des intérêts privés obligera chacun à se poser la question ; et si la prétendue « écologie » n’était que le moyen d’une politique de la peur, au service d’intérêts privés évidents ? Evidents, comme ceux qui ont détruit la suprématie de l’industrie automobile allemande et française au profit d’Elon Musk — l’homme le plus riche du monde ! —, comme ceux qui interdisent l’exploitation des algues en France, pour ne pas concurrencer l’oligopole allemand de l’alimentation animale et des engrais, comme ceux qui ont mobilisé la population allemande contre le nucléaire, moyen incontournable d’une indépendance énergétique qui aurait consacré la primauté mondiale de l’industrie allemande, comme ceux qui utilisent les migrations de masse pour en finir avec l’unité ethnique des peuples d’Europe et saper la volonté de se battre de nos Nations.

    L’atlantisme vert

    Le troisième est lié à l’atlantisme forcené des partis dits « Verts » au parlement européen et dans la vie nationale. Les Verts sont les premiers à faire la leçon sur les droits humains, la protection des minorités, etc. Les premiers à entretenir la guerre en Ukraine, à justifier les ingérences des Fondations et ONG, à soumettre les Nations à l’universalisme frelaté de Wall Street de la City. Il en est qui chérissent les tribus brésiliennes pour mieux punir les Français. Il en est qui, au nom de la juste défense de l’indépendance nationale de l’Ukraine, se font les complices des trusts et des mafias qui ont assuré le contrôle du tiers environ de toutes les terres arables ukrainiennes, les meilleures du monde, aux oligarques américains, des Kerry aux Biden ! Et de promouvoir le « biofuel », carburant « vert », qui détruit des millions d’hectares de forêts en Asie, en Afrique et en Amérique latine pour enrichir leurs financiers !

    D’autres défendent l’intégrité territoriale de Taiwan ou de l’Ukraine, mais n’ont pas un mot pour le pillage du gaz et du pétrole syrien par le corps expéditionnaire américain, ou pour l’escroquerie qui peut priver demain le Liban de ses ressources gazières et bloque déjà ses comptes bancaires! Il en est qui font la leçon à l’Europe sur les migrants, mais servent le marché européen à un Elon Musk qui revendique ouvertement des coups d’État là où des gouvernements élus le privent de ses mines de lithium (comme Evo Morales en Bolivie) !

    Et ceux qui entendent interdire de parole toute critique du Green Deal, du Farm to Fork, du « tout électrique » et autres fantaisies européennes dictées d’outre-Atlantique, sont sourds aux cris qui montent de partout ; laissez-nous vivre ! Selon nos mœurs, nos traditions, nos goûts ! Selon nos choix, nos préférences collectives, et ces particularités remarquables qui font la richesse de nos Nations ! Le débat est existentiel. La vision américaine de la protection de l’environnement — le wilderness, interdit aux hommes ; et tout le reste, livré au développeurs ! — est antinomique avec le savoir vivre millénaire du paysan français et européen qui façonne son environnement autant qu’il est façonné par lui. Le progrès n’est pas la séparation entre les hommes et ce que l’on appelle à tort « « environnement », et qui est notre foyer — la source intarissable de ces bonheurs quotidiens qui ne s’achètent pas. Il est dans une réconciliation aux antipodes de l’amour américain pour les « fake things », le plastique et le béton.

    La nouvelle religion

    La quatrième est d’une tout autre nature. Le 6 septembre dernier, Radio France annonçait sa décision de devenir verte. Plus de place sur les ondes pour le débat sur le changement climatique, la promotion des conclusions du GIEC est de rigueur, et la conversion des journalistes aux règles de sobriété environnementales est exigée. En clair ; une vérité officielle est proclamée, et il n’y a pas place ni de parole en dehors d’elle. La question n’est pas celle de la validité des travaux du GIEC, objet de la plus large association de scientifiques jamais réalisée, et d’ailleurs à peine contestée à ses marges. La question n’est pas non plus celle de la réalité d’un dérèglement climatique partout attesté, des rizières de Madagascar aux forestiers d’Alaska, et du Pacifique à la Méditerranée ! Que ceux qui n’ont jamais vu la couche de pollution à l’atterrissage sur Delhi, Pékin ou Paris, nient l’impact des activités humaines sur l’air et le climat !

    La question est que la méthode est celle des régimes totalitaires. La question est celle des vérités officielles, qui suscitent d’elles-mêmes défiance, contestation et refus — que les enseignants chargés de faire l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en témoignent ! Elle signale un affaiblissement démocratique considérable ; nous en avons bien fini avec le libre examen, la liberté de conscience et d’opinion ! et elle place l’écologie en tant que cible ; plus une science, dont chaque affirmation doit être prouvée, éprouvée et démontrée sans cesse, mais une religion, qui relève du sacré, et dont les articles de foi ne peuvent être questionnés sans sacrilège !

    A quand des fatwas contre ceux qui ne s’alignent pas sur la vérité écologique proclamée par WWF, Greta Thunberg, Oxfam et Escrocs Inc ? A proclamer des vérités officielles, l’écologie suit une pente qui sape sa crédibilité, fait d’elle la cible des esprits libres, et peut lui aliéner cette majorité de la population qui constate où la conduisent les mensonges d’État qui lui sont assénés — écoutez le Président Emmanuel Macron justifier la fermeture de Fessenheim par la proximité avec l’Allemagne ! Le chemin détestable suivi par les lois mémorielles nous conduit à la suppression progressive de toutes les libertés de conscience et d’expression. La menace du juge écrase le débat politique. Il est grave que l’écologie entre dans ce processus qui dénie le propre de l’homme — la capacité de se faire son opinion. Par lui-même et pour lui-même.

    Les Zuckerbeg, Bezos ou Attali sentent bien la menace ; et si les Français pensaient par eux-mêmes ! Et tous les moyens du totalitarisme numérique se mobilisent pour revenir sur l’un des acquis décisifs des révolutions ; la liberté d’opinion ! L’autonomie est le refus de toute vérité révélée, la capacité à remettre en question tous les dogmes et toutes les figures sacrées, qu’elles soient historiques (les « lois mémorielles » utilisées pour empêcher le débat et terroriser les opposants), religieuses (la fatwah contre Salman Rushdie a son équivalent dans les persécutions subies par tous ceux qui contestent les nouveaux dogmes, qu’ils soient LGBT, immigrationnistes ou européens) ou sanitaires (les mesures de licenciement abusif, d’enfermement administratif, voire de privation de liberté, dont ont été victimes ceux qui refusaient le prétendu « vaccin » contre le COVID témoignent d’un nouveau champ du sacré, lié au corps, à la santé, et au refus éperdu de la maladie et de la mort).

    Que l’écologie devienne la source de nouveaux dogmes, devant lesquels il n’y a qu’à s’incliner avec une pieuse révérence, sans les questionner, les interroger, et les confronter à l’expérience, signifie que l’écologie n’est plus une science. Cette dénaturation est de grande importance. L’écologie comme fabrique d’une vérité officielle devient haïssable, elle perd son autorité légitime, et sera combattue comme escroquerie instrumentalisée — car nous n’échapperons pas à la question ; qui gagne à l’escroquerie écologique européenne qu’est le « Green Deal » ? L’écologie comme parti peut tuer l’écologie comme science. Il est à craindre que ce crime parfait soit déjà bien engagé, pour qui est conscient de la somme d’absurdités à laquelle la couleur « verte » a servi d’habillage, de l’assujettissement de l’Europe aux injonctions venues des États-Unis à la préférence irrationnelle pour le moteur électrique, de la casse du nucléaire à la destruction des mécanismes de prix pour l’énergie. 

    L’écologie doit redevenir ce qu’elle est ; la science du bien vivre chez soi parmi les siens. Science de l’apaisement du rapport à notre foyer, la terre, la vie animale et végétale, et la succession des générations. Science de l’apprivoisement réciproque entre ceux que nous sommes et toutes les formes de vie qui nous avoisinent, qui partagent notre vie, et sans lesquelles nous ne serons pas. Et par-dessus tout, science de l’émerveillement devant le temps qui passe, la succession des saisons, la vie et la mort, et tout ce qui n’a de prix sur aucun marché du monde.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 8 septembre 2022)

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  • Du côté de l'ultra-gauche...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de Christophe Bourseiller intitulé Nouvelle histoire de l'ultra-gauche. Depuis une trentaine d'années, Christophe Bourseiller a publié de nombreux essais consacrés aux mouvements extrémistes ou radicaux, qu'ils soient de droite, de gauche ou d'ailleurs, comme Les ennemis du système (1989), Extrême-droite (1991), Les maoïstes : la folle histoire des gardes rouges français (1996), Vie et mort de Guy Debord (1999), Histoire générale de l'ultra-gauche (2003), A gauche toute ! (2009) ou L'extrémisme (CNRS, 2012).

     

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    " Casseurs, Black-Blocs, Antifafs, Skinheads rouges : c'est en spécialiste reconnu des marges activistes que Christophe Bourseiller nous fait plonger dans l'univers militant et violent de l'ultra-gauche. À l'heure où la démocratie se fragilise, une indispensable enquête sur ceux qui la menacent.

    Ils ont pour nom de guerre les " Black Blocs ", les antifas, les autonomes, les zadistes. Ils se définissaient hier comme situationnistes, conseillistes, luxemburgistes, marxistes libertaires, anarcho-communistes.
    Ce sont eux les " infiltrés ", les " provocateurs ", les " casseurs " qui, au sein des manifestations, affrontent les policiers, vandalisent les commerces, dégradent les monuments. Eux qui occupent et radicalisent les fronts politiques, humanitaires ou écologiques, qui ferraillent au nom des Gilets jaunes, des sans-papiers, des néoruraux, des altermondialistes. Eux qui s'emparent de chaque foyer de contestation pour en faire un axe d'insurrection.
    Ils forment l'ultra-gauche, cette mouvance qui se veut à la gauche de l'extrême gauche.
    On la croyait finie. Elle est aujourd'hui plus active que jamais.
    Christophe Bourseiller nous fait découvrir l'histoire de cette nébuleuse dissidente et la géographie de cet univers militant. Il raconte la chronique secrète de cette avant-garde critique de l'idéologie mais aussi de la culture, de la pensée, des arts. Il dessine le culte de la violence révolutionnaire qui l'anime.
    Une plongée sans égale dans les marges.
    Un travail d'investigation éblouissant, éclairant, indispensable. "

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  • L’extrême-gauche violente au service du Système...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux milices gauchistes dont le Système se sert contre ses vrais adversaires... Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

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    Black Blocs, Antifas, No Borders… L’extrême-gauche violente au service du Système

    Black Blocs, Antifas , Zadistes et No Borders rythment désormais notre quotidien. Ils sont partout : dans les rues, dans les facs, à Notre-Dame-des-Landes ou à Calais. A Paris à Rome ou à Berlin. Dans les manifs aussi. Le 1er mai dernier, Paris a ainsi été le théâtre de violents affrontements à l’initiative des Black Blocs. Des incidents à replacer dans la longue cohorte des violences et intimidations en tous genres auxquelles se livrent ces individus depuis des années au su et au vu de tout le monde et qui ne semblent guère émouvoir les pouvoirs publics.
    Pourquoi donc ? Parce que ces violents groupuscules servent la Davocratie triomphante, tout simplement.

    Pour ce qui est contre

    Les revendications et prises de position de ces extrémistes sont des plus floues, d’autant que leur production intellectuelle se réduit à quasiment rien.

    Héritiers des autonomes et de ceux qui prônaient l’action directe et immédiate dans les années 60, ils semblent a priori contre tout : contre le capitalisme, le fâââchisme, le racisme, le nucléaire, les Mac Dos, les Forums internationaux, les voitures Mercedes, les abribus, les frontières ou contre les aéroports. Et surtout contre la police qu’ils appellent à affronter partout et si possible violemment.

    Leur mode d’action repose principalement sur l’utilisation des réseaux sociaux transfrontières qui permettent de mobiliser très rapidement les individus tentés par la castagne partout en Europe. Tentés aussi par la constitution de zones autonomes où ils peuvent se rassembler pour essayer de donner un contenu à leurs rêveries.

    Une masse de manœuvre pour le Système

    L’absence de ligne politique et d’organisation qui les caractérise constitue évidemment une incitation pour tous les services spéciaux à les manipuler à des fins très différentes de celles qu’affichent ces mouvances.
    Car, si on quitte la morale des intentions pour celle des résultats, force est de constater que toutes ces mouvances roulent avant tout pour l’oligarchie.

    Historiquement d’ailleurs, l’extrême-gauche fut encouragée par la classe politique occidentale à partir des années 60, comme moyen de réduire l’influence des partis communistes en Europe principalement auprès de la jeunesse. Car tous ces « gauchistes » imprégnés de trotskisme libertaire, vomissaient les partis communistes autant et sinon plus que le capitalisme. Aujourd’hui que le communisme a disparu, ils continuent de servir l’oligarchie, mais de façon différente.

    Les Blacks Blocs et les Antifas constituent en effet le « service action » de l’oligarchie. Ils roulent pour elle et non pas pour la cause de la révolution anticapitaliste. Au contraire, ils servent en France la cause du néo-capitalisme mondialiste.

    Les chiens de garde de l’antiracisme

    Les Antifas sont avant tout les chiens de garde de l’antiracisme officiel c’est-à-dire qu’ils luttent en priorité et souvent violemment contre tous ceux qui refusent le Grand Remplacement européen, le sans-frontiérisme de nos élites et la déconstruction de notre civilisation. Leur cible principale reste par un heureux hasard chez nous le Front national, c’est-à-dire le seul parti politique paraissant en mesure de menacer l’hégémonie de la Davocratie jusqu’en 2017.

    Les techniques d’action des Antifas sont variées mais reposent en général sur la violence et l’intimidation vis-à-vis des militants et sympathisants des mouvement identitaires et nationaux. Leur arme préférée est la menace de contre-manifestation violente qui sert alors de prétexte aux autorités préfectorales, afin de prévenir des « troubles à l’ordre public », pour interdire ou tout le moins restreindre fortement la liberté de réunion.
    On a d’ailleurs vu lors des violences du 1er mai à Paris des manifestants arborer ironiquement un calicot sur lequel on pouvait lire « risque de trouble à l’ordre public », écrit en lettres d’or sur fond noir !

    Les chasseurs de dissidents

    Les Antifas aiment aussi beaucoup la chasse à l’homme dissident : le dénoncer et le harceler sur les réseaux sociaux ou jusque chez lui, voire essayer d’obtenir à son encontre une mesure de licenciement, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Allemagne[1].
    Les Antifas jouent donc le rôle des rabatteurs dans la chasse au gibier patriote, identitaire et européen qu’organise de plus en plus la Davocratie en Europe. Ils désignent les nouvelles sorcières avant de les remettre dans les mains du pouvoir temporel.

    Le but de ces opérations est bien sûr d’intimider et si possible de casser la dynamique de la dissidence identitaire et nationale en Europe et notamment dans notre pays, qui reste la clef de l’Europe pour la Davocratie.

    Diaboliser l’opposition de Gauche

    L’action des Blacks Blocs vise une manœuvre différente mais symétrique dans sa finalité : il s’agit cette fois de diaboliser l’opposition de gauche aux projets macroniens de déconstruction néo-libérale.

    Par un heureux hasard, les autonomes se sont mis à saccager les universités qu’ils occupaient au moment où s’engageait la réforme de la SNCF. Et par ce même hasard fait décidément bien les choses, voilà que des « incidents » se mettent à émailler les manifestations des syndicats contre la réforme, incidents culminant avec les violences Black Bloc du traditionnel défilé du 1er mai. Sans oublier le fait que le gouvernement décide justement d’évacuer au même moment les zadistes de Notre Dame des Landes.

    Tout cela n’est peut-être qu’un pur hasard.

    Divertir et contaminer

    Il semble pourtant difficile de ne pas voir que ces violences remplissent une double fonction au profit du Pouvoir :

    • Une fonction de divertissement de l’opinion d’abord,  puisque la mise en scène des violences permet de masquer en partie la grogne sociale qui s’installe dans notre pays. Pendant que les médias s’étendent à l’envi sur les Blacks Blocs , ils parlent moins des syndicats et de leurs revendications.
    • Ensuite ces violences ont une fonction de contamination : elles visent à assimiler l’opposition sociale et syndicale aux projets du gouvernement, à l’agitation violente de l’extrême gauche radicale par un effet d’amalgame. Vous êtes contre la réforme de la SNCF ? N’êtes-vous finalement pas du côté des casseurs ?

    Certains sondages semblent montrer que cette manœuvre remplit son office pour une partie de la vieille droite [2] : Macron doit avoir raison puisque les Blacks Blocs cassent contre lui !

    Une étonnante passivité des pouvoirs publics vis-à-vis des casseurs autonomes

    Il est également frappant de constater combien ces casseurs antifas, blackblocs ou autres noms d’oiseaux exotiques, bénéficient d’une étonnante passivité des pouvoirs publics, pour ne pas dire plus.

    A la différence de ce qui s’est passé lors des Manifs pour Tous par exemple, on n’a pas connaissance d’interpellations préalables de jeunes casseurs par les services de police.

    Ce qui est d’autant plus curieux que ces agitateurs, dont beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour communiquer entre eux, ont souvent déjà eu maille à partir avec les forces de l’ordre de différents pays et que la perspective d’une action des Black Blocs semblait connue des services de renseignement [3]. Et qu’ils sont souvent reconnaissables à leur accoutrement.

    Les arrestations et garde à vue restent aussi en nombre limité et de toute façon elles ne se traduisent pas forcément par l’ouverture de procédures judiciaires. Un traitement par conséquent très différent de celui qui est infligé par exemple aux militants de Génération Identitaire dont les actions n’ont en outre rien de violent la plupart du temps.

    La voix de son maître

    Ces mêmes casseurs bénéficient en outre de la complaisance des médias mainstream qui ne voient en eux la plupart du temps que des « militants » de la noble cause « antiraciste », « antifasciste », « écolo », « altermondialiste » ou « antinucléaire ». On ne les traite pas de hooligans ! Non on réserve ce terme aux manifestants identitaires…

    Une complaisance pour le moins significative puisque ces mêmes médias sont la voix de la super classe mondiale.

    Des « révolutionnaires »… financés par les oligarques

    Non seulement il ne semble pas que ces extrémistes violents soient particulièrement pourchassés par les forces de l’ordre, y compris à l’heure de la menace terroriste, mais ils sont en outre souvent financés et aidés par certains oligarques. Ce qui n’est certainement pas innocent.

    On sait par exemple depuis les « sorosleaks », que les fondations mondialistes de George Soros financent par exemple les No Borders. Le député Bernard Carayon a pour sa part relevé des financements par l’Union Européenne via le relais d’ONG immigrationnistes [4].

    Certaines collectivités locales ne sont pas en reste. On apprend ainsi par exemple que la ville d’Angers louerait un local à une association qui répond au doux nom de « L’Etincelle » et qui correspond en réalité à des antifas. Des « révolutionnaires » financés… par le contribuable en quelque sorte. Il est probable que cette initiative étrange n’est pas la seule de son genre et un examen attentif des subventions publiques révélerait sans doute bien des surprises.

    Il se peut bien sûr que certains adolescents des Blacks Blocs ou des Antifas qui jettent des pavés contre la police croient œuvrer ainsi pour l’avènement prochain de la société sans classe et du bonheur libertaire. Mais cela ne change rien au fond.

    La Davocratie sait aussi se servir des idiots utiles pour faire avancer son projet mondialiste.

    Michel Geoffroy (Polémia, 6 mai 2018)

     

    Notes :

    [1] Voir par exemple l’action conduite récemment contre Romain Espino, de Génération Identitaire auprès de son employeur , le Crédit Agricole

    [2] Voir sur ce plan  lebaromètre Kantar Sofres OnePoint du mois de mai pour Le Figaro Magazine.

    [3] Cf article du Figaro.fr du 2 mai 2018 :« 1er Mai : les services de renseignement avaient anticipé la venue des Black blocs »

    [4] Atlantico du 12 mai 2016

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  • Extrémisme ?...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un essai de Christophe Bourseiller intitulé L'extrémisme - Une grande peur contemporaine. Depuis une vingtaine d'années, Christophe Bourseiller a publié de nombreux essais consacrés aux mouvements extrémistes ou radicaux, qu'ils soient de droite, de gauche ou d'ailleurs, comme Les ennemis du système (1989), Extrême-droite (1991), Les maoïstes : la folle histoire des gardes rouges français (1996), Vie et mort de Guy Debord (1999), Histoire générale de l'ultra-gauche (2003) ou A gauche toute ! (2009).

     

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    "Pieuvre géante, Golem envahissant,fantasme collectif et nouvelle grande peur des bien-pensants, l’extrémisme sculpte l’actualité. Mais qui sont les extrémistes ? Les mécontents, les ennemis du système, les contestataires, les destructeurs, les nihilistes, les terroristes, les rebelles ?Extrémistes, les militants du Front national, les néo-royalistes, les catholiques intégristes ? Extrémistes, les trotskystes, les maoïstes, les nostalgiques de Staline, les nationaux communistes ? Toujours invoqué mais rarement défini, l’extrémisme serait-il la nouvelle hydre de Lerne des sciences politiques ? En répondant à ces questions, et à beaucoup d’autres, Christophe Bourseiller décrypte un phénomène politique majeur. Il montre que les extrémistes se distinguent par leur incapacité à tolérer l’ambiguïté et l’incertitude. Fascinés par la violence, allergiques au présent, ils militent pour un changement radical de société et perçoivent leurs adversaires comme intrinsèquement maléfiques. Et, par-delà les programmes, les manifestes, les excommunications,en appellent à l’avènement d’authentiques contre-cultures."

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  • A gauche, toute !

    Les éditions du CNRS ont publié en mai 2009 un recueil d'articles et de préfaces de Christophe Bourseiller, sur le thème de la gauche radicale et de ses différentes "chapelles". La partie la plus intéressante de l'ouvrage est consacrée au situationnisme et à Guy Debord.

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    "L’extrême gauche est là. Dans les esprits. Dans les médias. Dans les rues. Mais que représente-t-elle vraiment ? En a-t-elle fini avec la violence révolutionnaire ? Marque-t-elle l’avènement d’un nouveau populisme ou d’un nouveau réformisme ? Va-t-elle devenir, électoralement, un cauchemar pour la gauche et une aubaine pour la droite ? Qu’en est-il surtout de cette nébuleuse ? Néo-staliniens, libertaires, anarcho-syndicalistes, situationnistes, altermondialistes, comment s’y retrouver ? Le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot parviendra-t-il à dépasser le trotskisme ? Nathalie Arthaud saura-telle endosser la défroque d’Arlette Laguiller ? Et que penser quand la gauche de la gauche semble se rapprocher des islamistes ? N’hésitant pas à briser les tabous, brossant un tour d’horizon complet, avec ce livre qui constitue à la fois une étude documentée, une analyse rigoureuse et une somme passionnante, Christophe Bourseiller décrypte de manière inégalée les secrets d’une famille politique étonnamment française et en pleine révolution."
     

    Écrivain, Christophe Bourseiller est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, parmi lesquels Vie et Mort de Guy Debord, Les Maoïstes. Il est par ailleurs professeur à Sciences Po.

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