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  • La soviétisation des droits pénaux occidentaux...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Tomislav Sunic, cueilli sur Polémia et consacré à la soviétisation progressive de la justice européenne. Docteur en philosophie, polyglotte, politologue et ancien diplomate croate, Tomislav Sunic est également l’auteur de plusieurs livres dont certains traduits en français tels Homo americanus, rejeton de l’ère postmoderne (Akribeia, 2010) ou  Chronique des Temps postmodernes (Avatar, 2014).

     

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    La soviétisation des droits pénaux occidentaux

    Une image miroir du système communiste

    L’un des avantages du système judiciaire de l’ancienne Europe communiste était que personne, y compris les apparatchiks des partis, ne croyait à son langage frauduleux. C’est la principale raison pour laquelle le système s’est effondré. Les procédures judiciaires contre les dissidents politiques – officiellement qualifiés d’« éléments hostiles » ou d’« infiltrés fascistes parrainés par l’Occident » – étaient des parodies de simulacres où les procureurs projetaient leur vrai Moi dans leur double Moi imaginaire et embelli, tout en sachant que leur palabre juridique n’était qu’une litanie de mensonges fabriqués de toutes pièces. L’erreur judiciaire communiste est devenue visible peu après l’effondrement du système communiste au début des années 1990, incitant des milliers de juges et de législateurs communistes dans toute l’Europe de l’Est à adopter du jour au lendemain le mimétisme judiciaire libéral nouvellement importé d’Occident.

    Bien que l’on utilise des termes différents, le système judiciaire moderne occidental, et particulièrement américain, devient rapidement une image miroir du système communiste. Contrairement aux citoyens méfiants de l’ancienne Europe de l’Est communiste, des millions d’Américains et des milliers d’experts juridiques croient sincèrement que le système judiciaire américain est le meilleur du monde. Mais le fléau actuel des procès et des poursuites aux États-Unis et dans leur territoire, l’UE, prouve le contraire. Un étranger peut davantage comprendre le système judiciaire américain en comparant son jargon juridique à celui de l’ancien système communiste, ou en le traduisant de manière erronée et en l’appliquant au système judiciaire de l’UE.

    Anomalie verbale et juridique

    À l’instar du système judiciaire communiste et de son arsenal de constructions verbales diabolisantes conçues pour les dissidents politiques, le ministère américain de la Justice a, ainsi que les médias, de plus en plus recours à la criminalisation des dénominations des opposants politiques. « Donnez-moi l’homme et je vous donnerai le dossier contre lui » était une pratique juridique répandue dans les anciens États communistes d’Europe de l’Est. Des accusations fabriquées de manière similaire peuvent désormais être facilement formulées contre des libres penseurs, des écrivains et des lanceurs d’alerte qui critiquent la conduite du gouvernement. Un intrus non armé du Capitole, le 6 janvier 2021, qui crie des slogans pro-Trump et retire de force les barrières de police, ne peut guère s’attendre à être accusé d’un simple délit. Au contraire, sur un coup de tête d’un procureur en chef, toute personne qui défie le système libéral peut se retrouver accusée, en vertu du chapitre 115 du Code des États-Unis, de « s’être livrée à des activités séditieuses et criminelles ».

    D’innombrables constructions verbales que la plupart des citoyens américains tiennent pour acquises doivent être examinées de manière critique. Les expressions négatives ou fleuries telles que « discours de haine », « discrimination positive », « diversité », « suprémacisme blanc » et « rassemblements néo-nazis » sont utilisées par les médias et les tribunaux, avec un effort minimum de la part des juristes et des linguistes pour en extraire le sens. Lorsque leur origine, leur étymologie et les distorsions sémantiques qui en découlent sont soigneusement étudiées, des failles dans les codes pénaux américains sont détectées. Le même effort s’applique à la multitude de termes allemands et français émaillant les codes pénaux respectifs de la RFA et de la France, des termes qui sont pratiquement intraduisibles en anglais, ou, lorsqu’ils le sont, résonnent de manière totalement différente dans les procédures judiciaires américaines.

    L’expression « discours de haine » est une construction verbale bizarre qui permet de poursuivre un large éventail de manœuvres extrajudiciaires. La liberté d’expression de quelqu’un est toujours le discours de haine de quelqu’un d’autre. Cette expression n’existait même pas dans le glossaire judiciaire il y a un demi-siècle. On peut se demander qui a inventé cette expression et l’a introduite dans le droit en premier lieu. Sa signification abstraite permet aux juges ou aux jurys de la définir comme ils l’entendent.

    L’une des caractéristiques principales du légalisme totalitaire communiste était l’utilisation d’expressions abstraites et liquides qui fournissaient au procureur une myriade d’accusations potentielles lors des audiences. Mais le terme même de « légalisme totalitaire » est une contradiction dans les termes, étant donné que la juridification en cours de la politique dans l’UE et aux États-Unis a déjà conduit à un légalisme excessif, c’est-à-dire à une guerre juridique, qui n’est qu’un premier pas vers la mise en place de systèmes totalitaires. On pourrait illustrer encore davantage les anomalies juridiques qui en découlent en examinant l’expression tant vantée et universellement acceptée des « droits de l’homme », en oubliant que les droits de l’homme sont compris différemment par les différentes parties ; différemment, par exemple, par un Palestinien à Gaza et par un colon juif en Cisjordanie. C’est au nom de principes des droits de l’homme à consonance romantique, écrivait il y a longtemps le juriste Carl Schmitt, que les crimes les plus sauvages sont commis contre une entité ou un peuple déclarés hors de l’humanité. Une fois déclarés hors de l’humanité, une entité politique en guerre et ses civils ne sont plus des êtres humains ; les droits de l’homme ne s’appliquent plus à eux. La volonté d’imposer des droits de l’homme universels et une démocratie mondiale a été parfaitement observée lors des bombardements aériens des villes allemandes par les Alliés occidentaux pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Une autre expression largement utilisée, rarement examinée de manière critique, est l’« affirmative action » imposée par le gouvernement fédéral. Outre son contenu, bien connu de la plupart des employeurs, cette expression met en évidence un langage soviétique générique. Il est impossible de la traduire mot pour mot dans d’autres langues européennes, sauf en modifiant grossièrement son sens. Lorsqu’elle est traduite en allemand ou en français, elle génère une appellation hybride impropre telle que « discrimination positive » (positive Diskriminierung). On doit se poser une question légitime : s’il existe une chose telle que la « discrimination positive », existe-t-il également une « discrimination négative » ? L’expression « discrimination positive » est à la fois une anomalie lexicale, conceptuelle et juridique que la plupart des professionnels du droit aux États-Unis et dans l’UE considèrent cependant comme une figure de style acceptable.

    La mal-pensance criminalisée

    Les termes « fascistes » ou « nazis », autrefois utilisés sans cesse dans le code pénal soviétique pour condamner les dissidents, font désormais partie d’un vocabulaire diabolisant similaire, en particulier dans le système judiciaire de l’UE. Le national-socialisme ou le fascisme ne représentent plus d’affiliations historiques et politiques spécifiques, ayant été transformés en symboles du Mal absolu et ultime.

    Le code pénal allemand comporte une multitude d’expressions criminalisantes similaires, qui défient souvent les règles grammaticales et morphologiques. Le nom composé relativement nouveau de Volksverhetzung, qui figure en bonne place dans l’article 130 du code pénal allemand, a été maladroitement traduit en anglais par « incitement to hatred » (« incitation à la haine »), bien que l’original allemand ait une portée beaucoup plus large lorsqu’il est utilisé dans les actes d’accusation. Ce terme à sens multiples représente un cas d’anomalie linguistique semblable aux formulations du système judiciaire soviétique. Les citoyens allemands l’appellent péjorativement « Gummiparagraph » (paragraphe en caoutchouc, ou clause élastique) car son interprétation si large peut envoyer en prison toute personne posant des questions politiquement incorrectes, de quelqu’un qui fait une blague sur un migrant somalien illégal à une personne qui soulève des questions critiques sur l’Holocauste ou l’État d’Israël. Même un avocat américain parfaitement versé dans la langue allemande aurait du mal à déconstruire le sens de ce terme allemand lorsqu’il défendrait son client devant un tribunal allemand.

    Contrairement au dogme libéral sur la prétendue indépendance de la justice, c’est toujours la classe dirigeante qui fait et défait les lois ; jamais les lois ne font la classe dirigeante. Le mythe libéral répandu selon lequel la Cour suprême agit comme l’arbitre indépendant ultime pendant un état d’urgence n’a jamais fonctionné dans la pratique. Le penseur romain Juvénal le savait depuis longtemps lorsqu’il posait la question intemporelle : « Mais qui gardera les gardiens ? »

    Tomislav Sunić (Polémia, 30 août 2024)

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  • Sparta, troisième année...

    Les éditions Aidôs publient le troisième numéro de la revue Sparta, dirigée par Philippe Baillet. Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation de cette publication qui a pris un rythme annuel, disponible sur le site d'Akribeia.

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    " Au sommaire :

    Un copieux dossier, « Mélanges indo-européens », composé de quatre articles de Jean Haudry, avec en ouverture un texte fondamental, « La guerre chez les Indo-Européens », qui retrace l’histoire des interprétations de cette réalité chez nos lointains ancêtres. Dans un autre texte, J. Haudry revient sur l’histoire et l’emploi de désignations impropres comme « indo-européen » et « indogermain » ainsi que sur l’adjectif « aryen », puis, dans un autre article, sur un ouvrage allemand qui étudie les périodes de réchauffement et de refroidissement du climat dans l’histoire de l’Europe. Le dossier se referme avec un texte intitulé « La royauté indo-européenne ».

    Dans un article intitulé « Royauté, sacerdoce et castes dans l’œuvre d’Arthur M. Hocart (1883-1939) », Giovanni Monastra retrace la carrière de cet anthropologue et ethnologue britannique, dont plusieurs ouvrages ont été traduits en français (l’un d’eux par le sulfureux George Montandon), avant de présenter les grandes lignes de sa pensée et de comparer son point de vue sur le régime indien des castes aux considérations, sur le même sujet, d’auteurs comme Coomaraswamy, Guénon ou Evola. Avec « Hélène de Sparte », Jean Bataille revisite le récit homérique de l’expédition contre la ville de Troie à travers la réhabilitation de la figure d’Hélène, fille de Zeus, la seule qu’il ait eue d’une mortelle, et la protégée d’Aphrodite. Il se penche sur le culte d’Hélène à Sparte et sur ses liens avec la fonction secrète ou cryptie.

    Après le « domaine traditionnel » au sens large, Sparta fait une large place à la critique sociale avec la fin de l’étude du sociologue Raimondo Strassoldo sur l’art moderne et contemporain. C’est son fonctionnement social que l’auteur analyse ici, passant en revue les agents centraux et les agents marginaux du « système » de cet art, où la cooptation et le soutien mutuel corporatiste sont de mise.

    Mettant à profit sa connaissance des États-Unis, où il a passé une vingtaine d’années, Tomislav Sunic affirme, dans un bref et roboratif article, que la pensée unique « n’est jamais que le dernier avatar de la pensée biblique », dont l’origine est à rechercher en Amérique. Il insiste sur le comportement névrotique et les contradictions de nombreux conservateurs et traditionalistes nord-américains, volontiers hostiles aux Juifs en privé mais très fortement imprégnés de biblisme messianique et moralisateur.

    Avec « La question kurde : une approche ethno-identitaire », de David Rouiller, c’est un article particulièrement fouillé, une véritable synthèse de tous les aspects de la question kurde qui nous est proposée. L’auteur a servi de 2001 à 2012 dans les unités combattantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’auteur retrace l’histoire tragique du Kurdistan, terre répartie sur quatre États, qui ne s’accordent que sur la répression de l’identité kurde et sur le contrôle, si important, de l’or bleu, le « pays des Kurdes » étant le château d’eau du Moyen-Orient. Peuple d’origine indo-européenne, les Kurdes sont aujourd’hui plus de 40 millions. Ils ont adopté la religion qui leur fut imposée de force, une forme de l’islam sunnite, mais en préservent leurs coutumes et leur littérature orale traditionnelle, qui renvoie souvent à un culte archaïque du soleil et du feu. Après les nombreuses révoltes du passé, notamment contre la domination ottomane, Öcalan et le PKK ont voulu surmonter les divisions tribales et territoriales des Kurdes pour leur donner une véritable conscience nationale. Pour ce faire, le PKK a souvent pris, comme le démontre l’auteur, une allure plus mystique et fortement identitaire que simplement politique.

    Recourant aux figures mythologiques de Mnémosyne, la déesse de la mémoire, et de Léthé, qui représente le fleuve de l’oubli, T. Sunic nous livre pour sa part une méditation sur la culture de la mémoire et la culture de l’oubli.

    L’article de Ferréol Pellerin, « Albert Cossery, le contemplateur épicurien », se penche sur l’œuvre de ce singulier écrivain d’origine égyptienne et d’expression française, né en 1913 et mort en 2008. Sa sagesse qui fait l’éloge de la paresse n’est pas sans rappeler, sous certains aspects, celle d’Épicure : elle aussi célèbre le culte de l’amitié, non moins que l’indifférence au sérieux et à la folie, qui vont toujours de pair.

    Avec le dernier article de ce vol. 3, « Les études raciales en Allemagne de 1933 à 1945 », T. Sunic nous livre une étude érudite qui relève pleinement de la « perspective ethnoraciale ». S’aidant de nombreuses citations de « psychologues raciaux » de l’époque nationale-socialiste, il démontre que la « raciologie » de celle-ci était loin d’être uniforme et reflétait souvent une qualification scientifique élevée. Il affirme par là même occasion, à juste titre, qu’il n’y a jamais eu d’ « idéologie » nationale-socialiste, mais bien une « vision du monde », ce qui est tout à fait différent.

    Suivent encore trois nécrologies : du philosophe et politologue Claude Polin, de l’essayiste brésilien Olavo de Carvalho, enfin du jeune militant  et intellectuel ukrainien Serhiy Zaïkovskyi, tombé les armes à la main dans la défense de Kiev le 24 mars 2022, et dont l’itinéraire politique et culturel est retracé de manière très informée par Pascal Lassalle.

    Une nouvelle rubrique, celle des comptes rendus, poursuit pour partie l’exploration de la « perspective ethnoraciale », avec notamment trois comptes rendus respectivement consacrés à une biographie de Heinrich Himmler, au château du Wewelsburg, à l’histoire et au symbolisme du svastika.

    Un index des noms cités vient clore ce volume, qui est illustré, pour l’essentiel, de gravures d’Albrecht Dürer et de Georg Sluyterman von Langeweyde. "

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  • Sparta, deuxième année...

    Les éditions Aidôs publient le deuxième numéro de la revue Sparta, dirigée par Philippe Baillet. Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation de cette publication sans périodicité fixe, disponible sur le site d'Akribeia.

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    " Sparta poursuit son aventure avec un vol. 2 aussi fourni, mais plus varié, que le vol. 1. L’éditorial dresse un premier bilan d’étape pour la publication, réaffirmant notre refus de rabaisser les idées au rang de mots d’ordre, donc notre rejet d’une vision idéologique du monde et de l’histoire.

    Suit un dossier substantiel sur Sparte et son « actualité discontinue » devant la conscience occidentale, qui s’ouvre par un article de Jean Haudry, « Sparte dans la tradition indo-européenne », où l’auteur confronte la cité grecque aux autres représentants du monde indo-européen pour en montrer à la fois les points communs et les innovations, tout en suivant l’évolution de Sparte dans les trois périodes de la tradition. J. Haudry se penche aussi sur la double royauté spartiate, dont il met l’origine en relation avec les Jumeaux divins, et sur la cryptie, survivance de l’initiation masculine.

    Un long article de Jean Bataille, « La cryptie spartiate : un service de renseignement dans l’Antiquité ? », est précisément consacré à cette étrange institution. L’auteur y voit une spécialisation de la métis, l’intelligence rusée des Grecs, et une pratique de la guerre secrète, qui use de techniques non conventionnelles et inavouables, mais efficaces. Étroitement dépendante des cinq éphores, la cryptie se dévoile comme un service de renseignement en même temps qu’une autre façon de penser l’hostilité. Prenant appui sur une impressionnante moisson de données textuelles antiques, l’hypothèse de l’auteur avait toute sa place dans Sparta.

    Le dossier se ferme avec une longue étude de Philippe Baillet, « L’“actualité discontinue” de Sparte et son image sous le Troisième Reich : chez les historiens, Richard W. Darré et Gottfried Benn ». Consacré pour l’essentiel à l’historiographie de Sparte – complexe et contradictoire –, cet article rappelle que la cité laconienne fascinait déjà dans l’Antiquité et que, depuis les Lumières, elle n’a cessé d’interroger la conscience occidentale, suscitant de nombreux admirateurs et détracteurs, les uns et les autres avec des motivations très variées : ainsi de Robespierre, qui vante la « vertu » civique des Spartiates, jusqu’à de nombreux auteurs allemands qui font de Sparte une Prusse antique ou bien de la Prusse une Sparte moderne. Après avoir insisté sur le tournant qui se vérifie au XIXᵉ siècle dans l’approche de Sparte (primauté de la race, attention au corps, insistance sur la sélection), Ph. Baillet passe en revue les principaux historiens qui, sous le Troisième Reich, écrivirent sur Sparte, avant d’en venir à R.W. Darré, à son nordicisme, à sa vision atypique de la cité antique et à son influence en matière doctrinale dans les premières années d’existence de l’Ordre noir. L’article se conclut par de nombreuses informations sur le poète Gottfried Benn, sa vision idéalisée de Sparte, l’ostracisme dont il fut victime à l’époque nationale-socialiste, ses liens avec Evola, son esthétique et son culte de la forme épurée, seuls remèdes au nihilisme.

    Traduction d’un autre chapitre du volumineux traité de sociologie de l’art moderne de Raimondo Strassoldo, « L’américanisation et l’institutionnalisation de l’art contemporain » revient sur un phénomène fondamental : son transfert depuis Paris, où il avait commencé en 1904 avec l’arrivée dans la capitale française de Gertrude Stein, mécène de Picasso et de tant d’autres, jusqu’à New York, où il triomphe dans les années cinquante, l’avant-garde étant plus que jamais cajolée par les richissimes collectionneurs américains et, plus encore, par leurs épouses. Après une interprétation psychosociologique des grandes étapes conduisant à la domination mondiale de cette forme d’art, l’auteur examine le rôle joué par des facteurs proprement politiques, comme l’exposition sur l’ « art dégénéré » organisée à Munich en 1937, la surreprésentation juive dans le monde de l’art contemporain et le tableau Guernica comme icône itinérante de la propagande antifasciste. Il conclut en soutenant que l’art contemporain a été, depuis la guerre froide, totalement instrumentalisé par l’impérialisme américain, et qu’il y a là une vraie logique, reposant avant tout sur l’affinité profonde entre capitalisme et art d’avant-garde qui trouve son origine dans la superstition du nouveau et de l’innovation.

    Paru dans la lointaine année 1976 mais toujours d’actualité, un article de l’historien Gianni Vannoni, « L’antisémitisme de Gramsci », analyse le contenu de plusieurs passages des célèbres Cahiers de prison du théoricien marxiste pour en conclure qu’il existe des affinités entre matérialisme historique et matérialisme biologique. Défendant avec érudition mais en forçant souvent les choses un point de vue catholique et contre-révolutionnaire assez classique, l’auteur estime qu’il faut séparer radicalement l’antijudaïsme traditionnel à base religieuse de l’antisémitisme moderne, né selon lui (comme selon Hannah Arendt) dans l’atelier des Lumières, notamment chez Voltaire et d’Holbach.

    Philippe Baillet répond à cette interprétation qui sollicite un peu trop les textes pour parvenir à ses fins dans un article intitulé « Un catholique traditionaliste face au national-socialisme : entre ignorance et mauvaise foi ». Il rappelle que l’hostilité des chrétiens (catholiques ou protestants, traditionalistes ou progressistes) à l’idée selon laquelle la biologie pourrait être prise « comme juge de la vérité » (G. Benn) s’explique encore et toujours par leur vieille haine du corps. Il dénonce la mauvaise foi de Vannoni au sujet du caractère prétendument « prolétarien/prolet-aryen » du national-socialisme et souligne que de nombreux théoriciens catholiques de la contre-révolution n’étaient pas du tout des antisémites « modérés ». Au terme de sa réponse, l’auteur revient sur le cas emblématique du Juif autrichien et romancier Joseph Roth, rallié à la défense du Trône et de l’Autel contre la « barbarie nazie », et qui croyait, ou feignait de croire, que, dans le national-socialisme, l’antichristianisme a la primauté sur l’antijudaïsme. Le texte de Ph. Baillet se termine par un rappel de toute l’importance de la formule de Pie XI : « Nous chrétiens, nous sommes spirituellement des Sémites. »

    Ce vol. 2 s’achève par deux articles de Tomislav Sunic. Le premier, « Nietzsche (1900-2020) et le signalement moral ostentatoire (virtue signalling) du Système face au “grand remplacement” », revient sur la réception et les interprétations de la philosophie de Nietzsche depuis la mort de celui-ci. Il existe en réalité un lien profond entre les valeurs chrétiennes originelles et leurs traductions sécularisées, aujourd’hui exploitées par l’hyperclasse dirigeante mondialiste pour justifier le « grand remplacement », qui selon l’auteur devrait plutôt recevoir le nom de « grande invasion ». Cette hyperclasse entretient délibérément en Europe, pour parvenir à ses fins, un sentiment maladif de culpabilité et un comportement caractérisé par la haine de soi. Mais les récits hypermoralistes officiels ont aussi pour fonction d’occulter la répression qui s’exerce contre les esprits indépendants. Sunic dénonce l’idéalisation du migrant exotique, la quête d’une supra-identité non blanche et imaginaire, les pèlerinages pénitentiels des dirigeants de l’UE à Washington, Bruxelles et Tel-Aviv. Derrière tous ces phénomènes, il aperçoit l’objectif, systématiquement poursuivi depuis 1945, de créer une nouvelle espèce d’Européens. Dans un article proche du précédent, « La théologie politique de la culpabilité blanche : Donald Trump, une menace pour la doxa officielle de l’Europe d’après la Seconde Guerre mondiale », Sunic démontre combien Trump, presque à son corps défendant, a constitué, avec sa critique des médias mainstream, de l’État profond, et sa rhétorique hostile à l’immigration, une menace pour le discours officiel répandu en Europe depuis 1945.

    Le vol. 2 de Sparta contient encore trois nécrologies (respectivement consacrées à l’essayiste et philosophe conservateur anglais Roger Scruton, l’historien de l’art français Marc Fumaroli, le musicologue et critique musical italien Paolo Isotta), un courrier des lecteurs et un index des noms cités. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (47)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Selon une étude du cabinet Odaxa pour Aviva Assurance, BFM et Challenges publiée le 3 octobre « pour préserver l’environnement, les Français sont même devenus des adeptes de la décroissance (54% contre 45%) plutôt que d’une croissance verte » (un oxymore). Pour les sondés « il faut changer fondamentalement notre mode de vie, nos déplacements et réduire drastiquement notre consommation ». Pour douteux que soient les résultats de ce sondage ils expriment une radicale divergence d’appréciation entre la majorité de la population et le personnel politique à propos de la décroissance. Tous les politiques en effet rejettent cette idée de décroissance qu’ils jugent « régressive » (contraire au progrès) « erronée », « dangereuse », « irresponsable » etc… Un véritable pilonnage ! Nouvelle illustration du divorce toujours plus accusé entre les aspirations du peuple et l’agenda des « élites ». Mais la majorité de la population fait preuve elle même d’une radicale contradiction. En effet si la majeure partie est partisane de réduire drastiquement la consommation elle désapprouve en même temps toute mesure qui porterait atteinte à son pouvoir d’achat. Toujours le syndrome Nimby (not in my back Yard) propre à toute société où domine l’individualisme de marché qui nie dans les faits la notion de bien commun comme l’expliquait parfaitement Jacques Ellul dans Le système technicien. Autant dire que cette affaire ne se règlera pas avant que nous n'entrions dans le mur des réalités de la physique comme l’explique 

    Jean-Marc Jancovici ici en conférence à AgroParis Tech le 24 septembre 2019, sur le thème « Energie et climat : quelles interactions avec l’agriculture ». Jancovici est polytechnicien et professeur à l’école des mines. Il dirige, entre autres, le cabinet Carbone 4. La première référence renvoie à sa conférence entière (deux heures vingt huit !). Il y aborde en spécialiste les grands thèmes de l’énergie et du changement climatique. La deuxième référence est un extrait percutant de la première :
     
     
    Conférence de Tristan Storme (université de Nantes) tenue en mars 2019 sur la distinction ami-ennemi comme critère du politique dans l’oeuvre de Carl Schmitt. Le conférencier définit ce penseur comme le plus cohérent des critiques du libéralisme. Bonne synthèse de la question :
     
     
    Du fait de sa soumission aux intérêts de la frange la plus radicale de l’islam, La France Insoumise est passée de vie à trépas. C’est ce dont rend compte le marxien Denis Collin sur son blog justement intitulé La Sociale. Il montre que « lider maximo » (Jean-Luc Mélenchon), comme d'autres chapelles de gauche, a sombré (souvent par clientélisme) dans un Gloubi-boulga idéologique où le peuple ne parvient plus à se reconnaitre. Tous les partisans de cette « bouillie théorique » défileront le 10 novembre avec les frères musulmans derrière le slogan « Halte à l’islamophobie » dont chacun sait qu’il n’est que le maquillage bien pensant des adeptes de l’islamisme politique (première référence).
    Dans une tribune de Figaro vox Laurent Bouvet se livre à une critique décapante de ces mêmes islamo-gauchistes pris dans les mailles du filet de la lutte contre l’islamophobie (deuxième référence).
    Enfin, l’OJIM publie un article sur le quotidien Libération du 30 octobre 2019 où s'illustre encore une fois l’aveuglement du système médiatique de propagande et les obsessions hors-sol de ses protagonistes (troisième référence) :
     
     
     
     
    L’alarmisme informé de Laurent Obertone au micro de Sud-Radio. Auteur du livre best seller Guérilla : le temps des barbares, Obertone développe une vision sans nulle doute réaliste de la France d’aujourd’hui. Dans son apocalypse ne prédomine pas une guerre civile opposant deux camps séparés par leur culture respective mais bien au contraire la guerre hobbesienne de tous contre tous, Bellum omnium contra omnes :
     
     
    Le cosmopolite Bernard Henri Lévy face au réalisme froid et national d’un Éric Zemmour sur Cnews. Zemmour possède un avantage immense sur BHL car, lui, cite des philosophes ayant vraiment existé à la différence de l’affabulateur qui lui sert de faire valoir. Débat intéressant pour la performance de Zemmour :
     
     
    Dans un autre débat sur Cnews Éric Zemmour est opposé à François-Bernard Huyghe sur le populisme. Ce face à face décevra les amateurs de punchline puisque les deux intervenants sont d’accord sur l’essentiel. François-Bernard Huyghe doit publier prochainement L’art de la guerre idéologique aux éditions du Cerf :
     
     
    Qui sont les détracteurs de Zemmour sur Cnews ? Un article de Causeur signé Martin Pimentel qui procède à une analyse typologique des anti-Zemmour. On y retrouve les habituels croisés de la « cage aux phobes » et de « l’envie du pénal », les tristes sires qui se sont toujours trompés sur leur diagnostic mais continuent à faire la pluie et le beau temps dans les médias de grand chemin. On voudrait respirer un peu… :
     
     
    La « censure médiatisée » de Zemmour n’est-elle qu’un argument de vente spectaculaire ? Une tribune interessante publiée par le site Philitt relativise le sort de Z le maudit qui insiste sur cette vérité incontournable : le temps passé dans les médias à s’écharper sur la place des idées de Zemmour à la télévision est autant de temps que la télévision ne consacre pas à discuter de ses idées s’épargnant ainsi le risque de les voir validées ou contredites :
     
     
    Dans une tribune du Figaro Mathieu Bock-Côté proclame que contrairement à ce qu’induit l’anthropologie libérale  « Toute les populations ne sont pas interchangeables » :
     
     
    Françoise Monestier rend compte sur le site Polémia du colloque organisé conjointement par la revue Éléments et Academia Christiana sur les regards croisés de catholiques et d’agnostiques concernant l’identité de l’Europe :
     
     
    Isabelle Lainé rend également compte du contenu de ce colloque pour Breizh-info, en deux épisodes :
     
     
     
    Gilles de Beaupte enseignant à l’Institut catholique de Paris était présent au colloque Éléments/Académia Christiana. Il s'y est exprimé sur le thème                 « Nietzsche et le christianisme » en retournant les habituelles critiques des bigots sur le philosophe au marteau, ennemi implacable du christianisme. En montrant que le syntagme nietzschéen « Dieu est mort » avait permis d’épurer un christianisme fait non pour les pharisiens mais pour les forts, ceux qui n’éprouvent aucun ressentiment. Une conception héroïque de la foi et du tragique dont on cherchera vainement les adeptes dans l'Église d’aujourd'hui :
     
     
    Florian Philippot plus frexiter que jamais s’exprimait sur TVL le samedi 26 octobre au micro d’Élise Blaise à propos d’un brexit qui n’en finit plus de s’éterniser : 
     
     
    Un demi-siècle de défaites et de renoncements, tel est le bilan accablant de la droite française selon François Bousquet. « Sans courage, nous sommes morts à échéance 2050 », martèle-t-il. Comment les partisans du maintien de l’identité française peuvent-ils l’emporter ? La réponse se trouve dans l’éthique héroïque que le livre de Bousquet s’emploie à redécouvrir après des décennies de disparition. Le « système » est vermoulu, ses bases sont de plus en plus fragiles et il ne repose que sur la terreur qu’il a su inspirer aux millions d’individus qui constituent ce conglomérat de populations désunis que certains, contre l’évidence, persistent à nommer le peuple français. Quel est le risque encouru par les idées dissidentes ? Se rétracter sur elles mêmes selon François Bousquet : « l’entre soi n’est jamais bon ». Que faire ? Pénétrer les médias de grand chemin ? À ce titre il souligne le principal danger de toute stratégie d’entrisme : on commence par avoir la stratégie de ses idée et on finit par épouser les idées de sa stratégie. La dissidence s’est laissée enfermer dans une spirale du silence qui équivaut à une mort sociale et politique. Pour lutter contre cette apathie il faut redevenir visible. 
    « Cherchons la lumière, quittons nos catacombes, fuyons les arrières salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombre parmi les ombres ». Et pour cela, il faut faire notre coming out, refuser le rôle de paria que l’oligarchie nous attribue, s’afficher tels que nous sommes sans craindre l’hystérie des ligues de vertu qui ne sont que le masque avantageux de l’ennemi. Courage ! manuel de guérilla culturelle, Édition de La Nouvelle Librairie.
     
     
    François Bousquet sous les cameras de Sputnik où il est  interrogé par Édouard Chanot. Selon Bousquet nous avons perdu sur tous les tableaux, il convient donc de repartir à zéro, sur de nouvelles bases en désertant cette névrose d’échec qui nous poursuit. Contrairement aux prétentieux de « droite » qui s’imaginent avoir gagné la guerre culturelle et croient le vrai pouvoir à portée de main, Bousquet fait un bilan sans appel. Mais il n’est nullement pessimiste pour autant. Belle démonstration : 
     
     
    Le site Boulevard Voltaire à la rencontre de François Bousquet pour un entretien dans les locaux de La Nouvelle Librairie sur son dernier ouvrage :
     
     
    Une bonne critique du livre de François Bousquet Courage ! Manuel de guérilla culturelle par Aristide Leucate. Il voit dans ce livre un manifeste, prolongement et complément idéal du testament spirituel de Dominique Venner, Un samouraï d’occident. Le Bréviaire des insoumis paru en 2013 chez Pierre-Guillaume de Roux. 
     
     
    L’émission de Thomas Hennetier sur l’antenne de Radio Courtoisie était ce mois-ci consacrée au livre de François Bousquet Courage. Manuel de guérilla culturelle. Il ébauche à grands traits une généalogie du courage dont il trouve les origines dès l’aube de la littérature européenne (Homère). Riche entretien émaillé de références littéraires :
     
     
    Alain de Benoist au festival Libropolis (Italie, octobre 2019) s’exprime sur l’anthropologie libérale et procède à une critique implacable de son concept de liberté qui avance en même temps que la marchandisation de tout l’existant, d’où l’inconsistance tragique des conservateurs libéraux qui ne peuvent se résoudre à considérer que la défense des valeurs traditionnelles ne peut se marier avec une idéologie (révolutionnaire selon Marx) qui ne cesse de détruire les valeurs qu’ils entendent conserver  :
     
     
    David L’Épée lit un extrait du dernier ouvrage d’Alain de Benoist Contre le libéralisme, la société n’est pas un marché (édition du Rocher, 2019) dans lequel il éclaire les relations de dépendance qu’entretiennent depuis plusieurs siècles le marché capitaliste et l’État-nation. Un rappel historique bienvenu pour sortir de la double illusion étatiste ou tout-marché :
     
     
    Pour Alain de Benoist Salvini, adulé par les foules italiennes, est un mauvais stratège. Il s’en explique sur Boulevard Voltaire :
     
     
    Michel Onfray dans une de ses dernières lettres hebdomadaires cuisine aux petits oignons Jean-Louis Bourlanges vrp de la non-Europe c’est à dire de l’Europe maastrichtienne, une Europe libérale-libertaire, immigrationniste, qui tourne le dos à la démocratie et qui pour ces raisons est en train de sortir de l’histoire. Il en profite également pour pour dire tout le bien qu’il pense des chaînes de radio et de télévision du service public :
     
     
    Michel Onfray encore qui fustige dans sa dernière missive, Convergence des luttes barbares, les macrono-mélenchonistes pour leur silence sur la lèpre qui s’abat sur la France. Il y prend notamment le parti de La Nouvelle Librairie vandalisée à deux reprises par ceux qui se prétendent antifa tout en en adoptant les  
    méthodes de terreur. « Ceux qui, à gauche, crient au loup fasciste ont bien raison, mais ils ont surtout tort de croire que la meute vit à droite : c’est chez eux que se trouve la tanière dans laquelle se reproduisent les petits… Que le fascisme menace, c’est un fait : mais il n’est pas là où ses amis et ses idiots utiles disent qu’il se trouve » écrit-il en conclusion :
     
     
    Dans Le Samedi Politique, émission d’Élise Blaise sur TV-L, on s’efforçait de comprendre le dessous des cartes permettant de rendre compte de la situation en Syrie après le retrait des troupes américaines, l’intervention turque puis les accords entre Poutine et Recep Tayyip Erdogan. Richard Labévière, rédacteur en chef du site ProcheetMoyen-Orient.ch décrypte avec réalisme ce capharnaüm, secondé par le colonel Alain Corvez, consultant en stratégie internationale :
     
     
    Article de Richard Labévière sur le site Proche & Moyen-Orient. Il y examine l’histoire des régions kurdes de Syrie depuis le mandat français et en vient à relativiser le Rojava, zone fétiche de la presse occidentale. Pour lui le PYD qui administrait il y a quelques jours encore le Rojava est comparable à l’UCK du Kosovo, une mafia maquillée par les Américains en valeureux résistants nationalistes albanais :
     
     
    Alain Finkielkraut invité de la matinale de Sud-radio. Il y exprime ses opinions (modérées) sur le voile, le PMA et la GPA, sur les pseudo « réactionnaires » et la censure, la criminalisation de la nostalgie. En bref il faut défendre « le droit des Français à la continuité historique » et prendre des mesures face à «l’islamisation de la France ».
     
     
    Alain Finkielkraut recevait le 26 octobre dans son émission Répliques de France-culture sur les enjeux de la bioéthique Sylviane Agacinski, philosophe libérale mais opposée à la société de marché et pour cette raison hostile à la PMA et à la GPA. Figure également au sommaire de l’émission Frédéric Worms. Le point de vue de Worms, membre de la commission de bioéthique, est celui de l’approbation comme toujours, pourrait-on dire, chez ceux qui appartiennent à cette commission. Les points de vue de Finkielkraut et d’Agacinski, plus prospectif, sont également les plus intéressants : 
     
     
    Au micro de France Inter la journaliste Sonia Devillers dresse une liste noire des mal pensants qu’il convient de faire taire. Réaction de l’OJIM :
     
     
    Une explication simple mais radicale des raisons qui animent, ou devraient animer, les identitaires européens dans leur combat pour le droit des populations locales à persévérer dans leur être. À l’heure des grandes migrations, non plus d’individus isolés mais de peuples entiers, il faut effectivement choisir entre l’identité et le remplacement. Court article de Nicolas Faure sur le site de la Fondation Polémia :
     
     
    Dans un article du site d’Éléments Jean-Michel Vivien salue le retour des Indo-Européens sur la scène universitaire française après une trop longue éclipse  due à de sombres machinations idéologiques. On retiendra notamment le nom de l’archéologue Jean-Paul Demoule qui a largement contribué pour d’obscures raisons à démonétiser cette discipline. Malheureusement il s'agit d'un non-linguiste doublé d’un non-généticien, les deux domaines majeurs qui permettent d’appréhender le phénomène indo-européen dans toute sa complexité. Dans un brève recension des dates marquantes de cette renaissance Vivien note la parution en mars 2019 du superbe numéro de Nouvelle Ecole consacré à « La paléogénétique des indo-Européens » dossier complet basé sur la synthèse de plusieurs dizaines d’études récentes émanant des plus prestigieuses universités du monde occidental:
     
     
    Tomislav Sunic est un intellectuel croate de grande culture, ancien professeur de sciences politiques aux États Unis où l’avait conduit son anticommunisme à l’époque titiste, devenu ensuite diplomate au service de l’État croate indépendant. Il développe avec mesure une théorie comparée du « système » et du « régime » montrant que si le régime a changé dans la plupart des ex-pays de l’Europe de l’est il n’en fut pas de même du système resté globalement le même après la chute du mur. Le recyclage a permis à la gauche divine et à ses valeurs de se maintenir à peu près partout au pouvoir servie par l'idéologie propagée par l’Union européenne. Ce premier entretien s’inscrit dans une série de 5 qui doivent célébrer la chute du communisme il y a trente ans. À voir sur TVL :
     
     
    Sylvain Tesson auteur panthéiste à contre-courant du progrès et de la laideur moderne récompensé par le prix Renaudot pour son dernier livre La panthère des neiges. À ce propos on lira avec attention les très justes réflexions de Pascal Mottura parues sur le site de l’Inactuelle, Revue d’un monde qui vient. Le site, très riche, est animé par Thibault Isabel :
     
     
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  • Des Titans dans la ville...

    Les éditions Arktos viennent de publier un livre de Tomislav Sunic intitulé Titans are in town, composé d'un court roman complété par quelques essais. Intellectuel croate, ancien professeur de sciences politiques au Juniata college de Pennsylvannie et ancien diplomate, déjà auteur de nombreux ouvrages en langue anglaise et en langue croate, Tomislav Sunic a publié trois essais en France, Homo americanus (Akribéia, 2010) et La Croatie: un pays par défaut ? (Avatar Editions, 2010) ainsi qu'un recueil de textes et d'entretiens, Chroniques des Temps postmodernes (Avatar, 2014).

     

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    " Titans are in Town consists of a novella and cultural essays by Dr. Tomislav Sunic. In the novella and his essays, Sunic discusses the state of Europeans in their postmodern wasteland. Confronted by endless interracial chaos, Europe longs for the return of Titans. Based on Friedrich Georg Jünger’s seminal 1944 work Die Titanen, the dormant Titans represent the only salvation for slumbering Europeans. The Titans’ unexpected return from mid-earth will start a resumption of Europe’s greatness.

    Sunic’s protagonist Held in his novella struggles to maintain his dignity amidst a dystopian landscape in which consumerism, alien migrants and a never-ending struggle against nobility of character are unceasing. Confronted by decay all around him, he fervently hopes for the return of Europe’s Titans as foretold by the ancient Greeks. They will augur an age in which Indo-European values are restored and degeneracy forever extinguished. These final days will reassert European mythos as superior to Judeo-Christian values. Held is an Everyman for the Current Year and his struggles are reflected in the experiences of today’s Europeans.

    Dr. Sunic also includes essays concerning the current degradation present within contemporary education. Intended for curious students, he discusses such topics as literature and politics along with tragedy and mythos in ancient Europe and the modern West. Titans are in Town also offers a guide on what to read in order to better understand Europe’s ancient patrimony of myths and lore. Excavating through the rubble of high culture, Dr. Sunic capably depicts pathways towards real learning for young Europeans. "

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  • Le camp des saints...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°52 - hiver 2016) est disponible en kiosque. Il est entièrement en couleur et bénéficie d'une nouvelle maquette très claire et lisible. Du beau travail ! Le dossier est consacré à l'invasion migratoire...

    Réfléchir&Agir 52.jpg

    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Héritage

    Charles Martel, un héros pour notre temps, par Pierre Gillieth

    DOSSIER : Le camp des saints, c'est maintenant

    Le système médiatique et son terrorisme des tripes, par le CREA

    Les «nouveaux» migrants vont-ils ensevelir l'Europe, par Yves-Marie Laulan

    Calais maintenant, la France demain, par Kévin Reche

    Entretien avec Jean-Pierre Blanchard

    Entretien avec Ferenc Almassy et Tomislav Sunic

    Entretien avec Renaud Camus

    L'Europe face à l'invasion du millénaire, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Pierre Robin

    Réflexion

    Apologie du jeune Cioran, par Georges Feltin-Tracol

    Histoire

    Eloge du conquistador, par Laurent Schang

    Littérature

    Les Tharaud ou la malédiction d'Israël, par Flavien Blanchon

    Entretien

    Bruno Favrit

    Un livre est un fusil

    Jacques Benoist-Méchin : Frédéric de Hohenstaufen, par Pierre de Saint-Servant

    Notes de lecture

    Cinéma

    Crème en séries, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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