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technologie

  • Tour d'horizon... (237)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur The Conversation, Elodie-Laure Jimenez dresse un tableau renouvelé des origines ancestrales du chien grâce à l'apport des études de paléogénétique sur le loup...

    Le chien descend-il vraiment du loup ?

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    - sur Rage, Marc Daniel revient sur le roman Dune de Frank Herbert qui présente une société dans laquelle tradition et hyper-technologie cohabitent...

    Dune : la Technologie comme fondement de la Réaction

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  • La grande déraison...

    Les éditions du Toucan viennent de publier un nouvel essai de Douglas Murray intitulé La grande déraison - Race, genre, identité. Diplômé d’Oxford et Eton, journaliste au Wall Street Journal, au Guardian et au Spectator, Douglas Murray est l'auteur de L'étrange suicide de l'Europe (Toucan, 2018).

     

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    " Dans ce nouveau livre, Douglas Murray examine des questions centrales du XXIème siècle : la sexualité, le sexe, la technologie et la race. Il montre que ces sujets vont être les détonateurs principaux de la violence dans les prochaines années. Il met en lumière, exemples à l’appui, les nouvelles guerres culturelles qui se déroulent dans nos lieux de travail, universités, écoles et foyers au nom de la justice sociale, de la politique identitaire et de «l'intersectionnalité».

    A l’époque postmoderne, les grands récits religieux et politiques se sont effondrés. A leur place ont émergé un désir croisé de redresser les torts perçus et une militarisation de l'identité, toutes deux accélérées par la puissance des médias sociaux.

    Des groupes d'intérêts étroits dominent désormais l'agenda alors que la société devient de plus en plus tribale.

    Murray cherche à insuffler un certain bon sens dans et termine par un appel passionné à la liberté d'expression, aux valeurs communes et à la raison, dans une époque où règne chaque jour un peu plus l'hystérie de masse. "

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  • Analyse stratégique de la pandémie...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Slobodan Despot, réalisé par Thierry Casasnovas pour son émission Regenere et diffusé le 26 mai 2020 sur Youtube, dans lequel il évoque les causes de la crise sanitaire, sociale et politique.

     

                                         

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  • Pourquoi la technologie n’avance plus...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur Rage et consacré à l'étrange ralentissement du progrès technique. Rage est un site culturel se réclamant d'une esthétique euro-occidentale de droite. Vous pouvez découvrir l'entretien donné à l'OJIM par l'un des animateurs du site : Rage, un nouveau site jeune et anti conformiste

     

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    Pourquoi la technologie n’avance plus

    Pour un amoureux de technologie, les cinquante dernières années ressemblent à une longue et ennuyeuse traversée d’un océan de fades innovations incrémentales, magnifiées par un marketing inventif mais incapables de transformer nos vies.

    Nos véhicules dépendent toujours du pétrole, nos réacteurs nucléaires reprennent les concepts des prototypes des années 1950 et l’agriculture s’embourbe entre marketing de la peur et OGM gadgets. Nos foyers bénéficient du confort des années 60, l’électroménager a peu changé, les robots censés nous libérer des corvées sont tout juste capables d’assurer un service minimum d’entretien des sols en conditions standard. Les technologies numériques semblaient échapper au phénomène, du moins jusqu’en 2010 pour les ordinateurs et 2015 pour les téléphones portables. Les futurologues qui ont bercé notre enfance n’ont pas anticipé la phase de timidité technologique que nous subissons.

    Comment expliquer ce ralentissement du progrès technique ? Ce n’est pas une crise de la méthode scientifique, comme le clament les relativistes. Quand la recherche est libérée de toute contrainte, le progrès peut reprendre son rythme normal et défier les diagnostics des déclinistes. Sans la volonté de génies visionnaires comme Elon Musk et He Jiankui, la voiture électrique serait encore un objet de curiosité et les bébés génétiquement améliorés, un pur fantasme de science-fiction. Les quantités sans précédent de publications scientifiques et de dépôts de brevets, l’augmentation de l’effort de recherche, publique comme privée, devraient générer des ruptures technologiques bien plus fréquentes. Quelque chose cloche, non pas dans la doctrine de la science, mais dans la société qui finance et encadre l’activité scientifique.

    Cette situation perd de son mystère à la lumière de l’analyse archéofuturiste. La coïncidence de l’inhibition de notre force prométhéenne et de la perte de nos repères anthropologiques ne peut être fortuite. Si la science patine, c’est que la société n’est plus capable d’offrir à l’animal humain européen les conditions de son épanouissement. Pour défendre cette thèse, je vais m’appuyer en grande partie sur un article publié dans Quillette par Hans Peter Dietz, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Sydney.

    À force de nous spécialiser nous devenons plus vulnérables… et c’est la mort

    La raison d’être des civilisations est la résolution de problèmes. Elles seules sont capables de former et d’entretenir des spécialistes de plus en plus performants et de les regrouper dans des organisations. L’accumulation de compétences et de moyens d’action au sein des organisations améliore leur efficacité, mais au-delà d’un certain seuil de spécialisation des agents et d’accumulation d’effectifs, l’inertie de l’ensemble finit par réduire son rendement. Concrètement, les fonctions de contrôle et de régulation deviennent trop efficaces et trop envahissantes pour laisser les fonctions d’exécution travailler ; c’est la masse critique paralysante.

    Les grandes organisations, que ce soient les administrations, les entreprises et les ONG, sont toutes affectées par ce phénomène. Pour sortir de cette impasse, les libéraux proposent une recette simple : la privatisation/externalisation. Le New Space (Space X, Blue Origin) peut apparaître comme un exemple réussi d’externalisation d’une activité entravée par la lourdeur bureaucratique, mais cette solution est illusoire si l’entreprise privée qui reçoit le marché a elle aussi dépassé sa masse critique paralysante. Les résultats lamentables de la privatisation de la fourniture en eau potable en France (augmentation du montant des factures et baisse du niveau de service ) illustrent parfaitement l’impasse d’une simple libéralisation. Confier un service gérable par une petite entité locale à une grande organisation multinationale n’apporte pas les gains de productivité attendus, même dans le cadre d’une privatisation.

    Les laboratoires de recherche occidentaux ont atteint depuis bien longtemps leur masse critique paralysante. Conscients du problème, les technocrates se sont inspirés du secteur privé et ont imposé la recette faussement éprouvée de la privatisation/externalisation. Des laboratoires regorgeant de physiciens et de techniciens de maintenance sont contraints, par contrat, de faire appel à des entreprises de prestation de services pour installer de simples prises de courant. Surcoûts, retards et malfaçons viennent ralentir le travail des chercheurs.

    En Europe les fonctionnaires ont rivalisé d’imagination pour inventer un système particulièrement lourd. Depuis le début des années 80, les laboratoires ne reçoivent plus qu’une partie de leur budget. Pour obtenir le reste, ils sont contraints, sous prétexte d’interdisciplinarité et de lien avec la société civile, de déposer des demandes de financement dans le cadre de projets. Ces derniers sont analysés et sélectionnés par leurs pairs, le tout étant validé par les bureaucrates d’agences comme l’ANR .

    À ses début, le système des appels à projets aboutissait à l’acceptation de plus de la moitié des dossiers, mais avec le temps, il a sans surprise atteint sa masse critique paralysante et les chercheurs doivent aujourd’hui déposer une dizaine de dossiers pour obtenir un financement. Le temps qu’ils consacrent à préparer, suivre et évaluer des projets est délirant. J’ai moi-même dû subir ce processus de sélection dans le cadre d’un projet de recherche collaboratif public-privé. La rédaction de ma part du dossier m’a occupé pendant trois mois. Ces projets de recherche encadrés sont par la force des choses à court terme (5 ans maximum, plutôt 3 en pratique), marginalisant de fait la recherche fondamentale aux résultats plus aléatoires mais dont le potentiel disruptif est incommensurablement supérieur.

    Pour briser la paralysie des institutions, il convient de leur rendre une dimension humaine en les divisant en sous-unités autonomes avec des effectifs inférieurs au nombre de Dunbar. La gestion ascendante doit être la norme, pas l’exception. Même de grandes organisations comme Toyota sont parvenues à introduire avec succès la gestion ascendante locale : près de 700 000 idées sont adoptées chaque année par l’entreprise. Initier la même démarche dans la recherche paraît encore plus simple et prometteur que dans l’industrie. Les chefs (ou les comités de direction) des laboratoires recevraient des budgets garantis sur des périodes longues (5 ans minimum), une large autonomie dans leurs thématiques de recherche, leur management (y compris le recrutement), leurs investissements et leurs politiques coopérations avec d’autres laboratoires, le secteur privé et les échelons administratifs. L’évaluation se ferait à la fin de la période de financement, sur leurs réalisations concrètes (publications, brevets, problèmes résolus). Les scientifiques sont des gens intelligents et autonomes. Ils n’ont pas besoin d’une superstructure qui vérifie leurs faits et gestes (comme leurs dépenses de fournitures), ils sont déjà jugés par la qualité de leurs publications ou l’expertise qu’ils apportent directement à la collectivité.

    La rupture de l’équilibre entre les valeurs masculines et féminines

    Le second frein est la « féminisation » de la société. Dans les États occidentaux modernes, les valeurs de la troisième vague du féminisme (aversion au risque, culte de la victime, inclusivité) dominent les valeurs masculines (performance, prise de risques, hiérarchie). Cette idéologie politique s’est introduite dans les sciences via la superstructure bureaucratique. Largement féminisée, elle s’inscrit dans le cadre des effets de la masse critique paralysante.

    Les grandes découvertes impliquent de grandes prises de risques. Pasteur serait aujourd’hui jeté en prison, ou au mieux, traîné devant un comité d’éthique soucieux de protéger les virus et les bactéries. Le torrent d’indignation qui a sanctionné les exploits de He Jiankui est symptomatique d’une société qui a peur de résoudre ses problèmes (l’inégalité génétique face au QI et aux maladies), confortablement installée dans l’immobilisme et la victimisation.

    Après avoir ravagé l’éducation, l’obsession de l’inclusivité s’attaque maintenant aux laboratoires et aux universités. Le recrutement est conditionné à l’allégeance du candidat à l’idéologie dominante (marxisme culturel) ou à son appartenance à une minorité sexuelle ou raciale. En Australie, les universitaires hommes cisgenres blancs hétérosexuels sont contraints de rédiger des « déclarations de diversité » dans lesquels ils doivent rapporter leurs actions passées en faveur des femmes, des LGBT et des non-blancs. À la baisse du niveau de recrutement dénoncé par Alessandro Strumia viennent s’ajouter des activités de militantisme inclusifs obligatoires et chronophages. Cette politique est en tous points comparable à la science prolétarienne imposée en URSS sous le règne de Lyssenko. Ces échecs cuisants sont autant d’alertes pour l’avenir de la science occidentale.

    Pour liquider ces entraves, nous devons libérer la recherche de toute tentative de profilage idéologique, sexuel ou racial du recrutement. Seules les qualités scientifiques des chercheurs et techniciens doivent rentrer en ligne de compte. Le principe de précaution doit être aboli et les laboratoires protégés efficacement des activistes. La destruction d’équipement et de matériel de recherche doit être très durement sanctionnée, tout autant que doivent l’être les campagnes de diffamation. L’asymétrie entre le discours prudent et réaliste des scientifiques et les déclarations hystérisantes des anti-sciences doit être combattue en exigeant des preuves de danger (on ne milite pas sur des hypothèses) et en sanctionnant les discours fallacieux. La fraude scientifique, comme les falsifications de Pr Federico Infascelli, doit faire l’objet de sanctions exemplaires, comme un bannissement à vie de toute activité de recherche et d’enseignement. Dans l’éducation, les valeurs masculines de rigueur, de travail et de discipline doivent reprendre une place centrale, car ce sont des facteurs de performance incontestables, à l’inverse des délires comme la lutte contre le « racisme institutionnel ».

    La science n’est plus qu’un instrument de gestion du stress social

    Les humains, comme tous les animaux sociaux, tolèrent un niveau limité de stress social. Nos sociétés occidentales modernes, qui regroupent des millions d’individus génétiquement et culturellement diversifiés, imposent à leurs citoyens un niveau de stress social trop élevé. Pour ne pas s’effondrer sous le poids de ces divisions internes, elles sont contraintes de consacrer une part grandissante de leurs moyens financiers et humains pour acheter la paix sociale via des mécanismes de redistribution fiscaux, des quotas ethniques et des actions de communication inclusive.

    De ces efforts pour contenir le stress social émerge un mélange étrange de libre-échange mâtiné de normalisations frénétiques, de militantisme d’État LGBTQQ soutenant activement la bigoterie islamique au nom de la convergence des luttes, et d’État-providence soutenant l’immigrationisme absolu. L’idéologie du vivre-ensemble est creuse, sans esthétique, sans volonté commune, incapable de s’inscrire dans le temps long. Elle n’a d’autre but que sa survie au jour le jour. L’absence d’activation des chaînes de conduction du stress l’empêche de mobiliser les masses dans la résolution de ses problèmes collectifs, ce qui ne l’empêche pas d’aligner de vaines promesses de lendemains qui chantent.

    L’idéologie du vivre-ensemble ne supporte pas la critique. Toute contestation de ses dogmes est sanctionnée par la mort sociale, le licenciement (Alessandro Strumia suspendu du CERN, James Damore licencié de Google) et la censure dans les outils de communication numériques (Génération Identitaire exclu des réseaux sociaux). Cette politique du bouc émissaire est indispensable pour maintenir la société en équilibre, car non seulement elle brise la résistance de la majorité européenne, mais surtout, elle soude des minorités qui n’ont fondamentalement rien en commun.

    Dans de telles conditions, la paralysie de la recherche n’a rien d’étonnant : elle n’est plus qu’un instrument de gestion du stress social. Cette situation est particulièrement flagrante dans la recherche agronomique et énergétique. L’ADEME produit des rapports aisément débunkables, mais conformes aux promesses populistes d’un monde sans nucléaire et sans énergies fossiles. L’INRA n’est plus quant à elle qu’une centrale de promotion de l’agriculture biologique, ratant par la même occasion la révolution de l’agriculture écologiquement intensive.

    Une société stable

    La force des Européens est notre capacité à nous remettre en cause, à analyser nos erreurs, à renverser les vieilles traditions et les idées reçues. La société du vivre-ensemble, handicapée par son instabilité fondamentale, dépend de l’uniformité idéologique de surface. Dans ce cadre, nos qualités naturelles n’ont plus d’espace pour s’exprimer, car elles contredisent le software qui soutient à grand peine la société. L’analyse archéofuturiste amène à soutenir le modèle inverse : une société doit bénéficier d’une stabilité fondamentale et hardware, d’une identité, et ensuite seulement elle pourra supporter la conflictualité idéologique et spirituelle au niveau software, d’où elle puisera son dynamisme.

    Répartir l’humanité en unités homogènes concurrentes ne sera en rien un frein au progrès. Dans son livre « De l’inégalité parmi les sociétés », Jared Diamond explique le retard technologique et industriel de la Chine à partir du 16ème siècle par un excès d’unité politique en Asie. Sans État concurrent (les seules puissances susceptibles de la bousculer, le Japon et la Corée, avaient choisi l’isolationnisme total après la guerre de 1592-1598), l’État impérial chinois, sous l’influence des eunuques, a fait le choix de maximiser sa stabilité interne (55 minorités ethniques doivent cohabiter au sein de la Chine contemporaine) au détriment de son dynamisme économique et technologique. À la même époque, l’Europe était divisée en une dizaine de nations concurrentes soumises à une rude compétition militaire et économique, qui interdisait toute politique d’isolement et de statu quo technologique. Le projet mondialiste censé libérer la croissance et l’innovation place l’Occident dans la situation de la Chine du 17ème siècle. Géant bedonnant, castré, l’Occident est confortablement étourdi dans son espace de confort mental. Espérons que nous n’ayons pas à attendre un sac du Palais d’Été pour nous réveiller.

    Techno-prêtre Liet-Kynes (Rage, 28 mars 2019)

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  • Pour tout résoudre cliquez ici !...

    Les éditions Fyp viennent de publier un essai d'Evgeny Morozov intitulé Pour tout résoudre cliquez ici - L'aberration du solutionnisme technologique. Chercheur, journaliste et essayiste, Evgeny Morozov est spécialiste des implications politiques et sociales de la technologie.

     

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    " Evgeny Morozov, journaliste essayiste et chercheur d'origine biélorusse, fait beaucoup parler de lui pour sa remise en cause du rôle libérateur d'Internet à la sortie de son premier livre, The Net Delusion, un best-seller dans lequel dénonce le fantasme selon lequel le web serait un outil d'émancipation des populations et un vecteur de la démocratie. Dans ce second ouvrage, Pour tout résoudre, cliquez ici, il dénonce le simplisme du discours employé pour parler des nouvelles technologies.
    Avec une grande justesse et un style agréable, souvent plein d'humour, il démontre qu'Internet est généralement pensé de manière simpliste, comme un tout cohérent qui serait en train de transformer notre monde (même les phénomènes qui le dépassent !), et que l'ère du numérique s'accompagne de la tentation de vouloir tout résoudre, depuis la délinquance et la corruption jusqu'à la pollution et l'obésité, en quantifiant, surveillant ou rendant ludique numériquement les comportements.
    Morozov révèle que la technologie peut constituer un facteur d'amélioration, mais que nous adoptons un comportement absurde, aberrant et même dangereux en voulant que la technologie apporte une solution à tous les problèmes économiques, éthiques, civiques, de gouvernance, d'éducation, de sociabilisation, de démocratie, etc. Les dilemmes autrefois profondément politiques, moraux et insolubles se voient dorénavant considérés comme des questions d'efficacité technologique ! Pour lui, notre société souffre d'une " pathologie intellectuelle qui identifie les problèmes en tant que tels, en fonction d'un seul critère, à savoir si l'on peut leur donner une "solution"' technologique clean et sympa.
    Avec les marteaux numériques de la Silicon Valley, tous les problèmes ont tendance à ressembler à des clous, et toutes les solutions, à des applis. " Pour tout résoudre, cliquez ici porte un regard neuf et salutaire sur les nouvelles technologies et sur nos usages, et nous met en garde contre la croyance du miracle technique et contre un monde à l'efficacité sans faille où tout le monde se voit contraint de revêtir la camisole de force numérique de la Silicon Valley. "

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  • L'emprise numérique...

    Les éditions L'échappée viennent de publier L'emprise numérique - Comment internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies, un essai de Cédric Biagini. Diplômé en ingiénérie mécanique, Cédric Biagini était déjà l'un des auteurs de La tyrannie technologique, un essai collectif publié en 2007 chez le même éditeur.

     

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    "Cartable électronique, cloud, e-book, Twitter, tablette tactile,Facebook, smartphone, big data… Le déferlement technologique bouleverse notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes. Les nouvelles technologies donnent l’illusion de la toute-puissance : transparence, accès immédiat à une infinité de connaissances et de produits culturels, démultiplication des contacts et des échanges, accélération, etc.
    Multinationales du high tech, start-up ou hacktivistes, tous prétendent construire un monde sans conflits dans lequel humains communieraient ensemble grâce à leurs machines magiques, affranchis de toutes contraintes et limites (temporelles, spatiales, relationnelles, corporelles), dans une société fondée sur la fluidité et l’instantanéité des échanges, organisée sur le modèle du réseau informatique : une forme de marché idéal.
    L’utopie libérale se réalise grâce à la révolution numérique en cours. Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l’efficacité. Elles renforcent le règne de la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les « réseaux sociaux », d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions technoculturel- les, sous peine d’être exclu.
    L’Homme numérique croit avoir trouvé l’autonomie en se débarrassant des pesanteurs du vieux monde matériel. « Enfin libre ! », dit-il, alors qu’au contraire, il dépend de plus en plus de dispositifs techno- scientifiques. Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe, il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent."

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