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technocratie

  • Pourquoi notre système produit-il des élites sans vision ?...

    Les éditions de L'Artilleur viennent de publier un essai de Thomas Viain intitulé La sélection des intelligences - Pourquoi notre système produit des élites sans vision.

    Thomas Viain a commencé ses études élémentaires à l'écart du système scolaire. Devenu agrégé de philosophie, il a été professeur en lycée avant d’être admis à l’ENA et de travailler aujourd'hui pour la haute fonction publique dans le domaine du droit.

     

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    " D'où vient le divorce croissant entre les élites dirigeantes et le reste de la population ? S’agit-il d’un rejet populaire du technocratisme ? Du refus par les uns de la langue de bois maniée par les autres ? D'une déconnexion entre deux franges de la population, le savoir des élites apparaissant détaché de l'expérience de terrain ?

    Selon Thomas Viain, haut-fonctionnaire et familier de ces élites contemporaines, c’est le processus de formation des intelligences par nos institutions qui doit être mis en cause, car il aboutit à l’hégémonie d’une certaine forme de pensée, que l’on peut qualifier d’horizontale. Il s’agit d’une intelligence polyvalente et habile mais où les profils sont indifférenciés et les esprits incapables de hiérarchiser les savoirs.

    Ces sur-diplômés ne sont souvent que des élites scolaires, sans profondeur et sans « colonne vertébrale », les meilleurs élèves d’un système qui mérite d’être interrogé et profondément remanié, tant il est rejeté et ne répond plus aux besoins du plus grand nombre. "

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  • Les défis de l'Europe...

    L'Institut Iliade en association avec la Nouvelle Librairie vient de publier un essai de Piettro Ciapponi intitulé Les défis de l'Europe - Les racines d'une civilisation et les limites d'une bureaucratie. Lombard, Piettro Ciapponi est diplômé en sciences politiques de l'université de Milan.

     

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    " Envahie, divisée et culpabilisée, l’Europe semble se résigner à s’effacer discrètement et à sortir de l’histoire. Aux yeux de nombreux Européens, leur continent, mutilé et défiguré par les technocrates de Bruxelles, n’apparaît plus que comme une entité géographique sans frontières ni souveraineté, sorte de prélude à la construction d’un grand espace cosmopolite. Une civilisation aussi ancienne que la nôtre ne peut pourtant pas être réduite à quelques dizaines d’années de piètre gouvernance bureaucratique. L’Europe est avant tout une unité ethnique, anthropologique, culturelle, spirituelle et politique, une unité qui peut devenir un centre dans les eaux agitées et tumultueuses de l’actuel désordre mondial. Et si c’était justement dans une prise de conscience de leurs racines et des défis auxquels leur civilisation est confrontée au XXIe siècle que les Européens pouvaient retrouver le chemin d’une existence propre et originale ? C’est à une juste estimation de ces défis qu’est consacré l’essai de Pietro Ciapponi. Cet essai, écrit en Italie, nous offre une vision lucide des enjeux et des épreuves militaires, écologiques, technologiques et démographiques qui attendent nos peuples et dévoile l’immense potentiel qui sommeille encore en eux. De ce fait, il mérite une large diffusion à l’échelle européenne. Il est temps de reprendre conscience de nos origines et de tracer notre route vers des destinées plus glorieuses. "

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  • Histoire antique, histoire ancienne ?...

    Les éditions Passés composés viennent de publier un essai de François Lefèvre intitulé Histoire antique, histoire ancienne ?. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de Lettres classiques et ancien membre de l’École française d’Athènes, François Lefèvre est professeur d’histoire grecque à la Sorbonne. Il est l’auteur d’une Histoire du Monde grec antique traduite dans plusieurs langues.

     

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    " L’Antiquité reste-elle d’actualité ? C’est la question à laquelle un de ses plus éminents spécialistes répond dans ce livre. En une succession de courts chapitres, il montre la proximité entre les civilisations grecque et romaine et la nôtre. À bien des égards, nos problèmes les plus contemporains furent également les leurs. Brexit, enseignants mal payés, déserts médicaux, sport business, technocratie, manifestations de rue : ce qui nous apparaît comme « l’enfer » de la modernité n’est qu’une forme de répétition de l’Antiquité classique. Ainsi découvrira-t-on que Donald Trump n’est pas l’inventeur des fake news, mais que l’Athénien Thémistocle ou Philippe II de Macédoine y ont eu recours bien avant lui, en dignes héritiers d’Ulysse ; qu’avant Notre-Dame, un autre lieu de culte illustre, le temple d’Apollon à Delphes, périt dans les flammes et provoqua un émoi international ; Delphes où bien avant l’ONU, une instance supranationale siégeait, l’Amphictionie.

    À travers ces exemples riches en anecdotes, curiosités et révélations, François Lefèvre fait revivre d’une plume alerte le monde antique et nous invite à réfléchir sur le nôtre, tant il est vrai que le passé, fût-il aussi reculé, éclaire le présent. "

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  • Le port du masque et la domestication des masses par l’oligarchie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Maffesoli, cueilli sur Le Courrier des Stratèges et consacré à la stratégie de mise sous contrôle de la société civile déployée par l'oigarchie. Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019) ou, dernièrement, La faillite des élites (Lexio, 2019).

     

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    Maffesoli : le port du masque et la domestication des masses par l’oligarchie

    Un monde entièrement stérilisé, promouvoir une vie sans microbe, ce qui, bien entendu, induit la nécessité de se laver les mains le plus souvent possible, de développer les gestes barrière et la distanciation sociale, le tout selon l’injonction connue : « pour votre protection » voilà bien l’objectif de l’oligarchie au pouvoir !

    Répétées sur un ton macabre et ad nauseam, de telles recommandations et autres impératifs catégoriques de la même eau, soulignent bien ce qu’est, en vérité, la société de contrôle qui risque de s’imposer à tous et à tout un chacun. Qui risque, car à l’encontre de ce que croient les esprits chagrins, le pire n’est pas certain.

    Vers une société de contrôle

    Le danger cependant est bien réel. Les protagonistes de la domination médiatique s’emploient, de par le pouvoir qu’ils détiennent, à convaincre que les règles, préparant une telle aseptie de l’existence, généralisée, soient acceptées, voire intériorisées, ce qui rend bien difficile la rébellion contre le totalitarisme en train d’émerger.

    Ces tenants du pouvoir médiatique, perroquets de l’oligarchie politique, déversent, sans aucune vergogne un Niagara de vérités approximatives et divers lieux communs afin de justifier le port du masque, le confinement et autres préconisations vaines, qui semblables aux agents pathogènes d’une authentique pandémie tendent à contaminer, de proche en proche, une multiplicité de gogos trouvant dans la mascarade généralisée une manière de donner du sens à une vie en étant de plus en plus dépourvue.

    Songeons à cet égard à ce que Max Scheler (« Nature et formes de la sympathie ») nommait, fort simplement, les processus de la « contamination affective ». Plus proche de nous, Jean Baudrillard a longuement développé les puissants et inéluctables mécanismes de la « viralité ».

    Ces contaminations, cette viralité sont utilisées pour maintenir voire consolider la dictature de l’argent, réduisant l’homme « animal politique » à l’animal économique. C’est cela que le système s’emploie à générer. Et ce pour durer encore un moment. Pour survivre. Et cela le pousse à mettre en place une réglementation de plus en plus minutieuse, de plus en plus stricte. Au nom toujours de la protection des populations. Big Brother, le Grand Frère, veille sur la santé de tous !

    Domestication de masses

    Le déterminisme économique de l’oligarchie au pouvoir la conduisant, paradoxalement, à susciter une crise économique de grande ampleur. Mais le paradoxe n’est qu’apparent, car l’objectif d’une telle crise, est, en réalité, de susciter une domestication stricte des masses. On en donnera pour exemple le sort cruel et peu médiatisé réservé à tous les métiers de « l’anormalité » : prostitution, travail au noir, échange de services voire mendicité : ceux-là ne mourront peut-être pas du virus, mais de faim et de misère. Car aucune des mesures prises par un État soudain très généreux ne leur est destinée. Seuls les participants au « contrat social » bénéficient de la protection sociale, fondée sur les réflexes de peur et de repli.

    Cette stratégie de la peur est on ne peut plus perverse. Perverse, car en son sens étymologique, per via  (par voie détournée) : par la crainte du chômage, de l’appauvrissement, des traites en cours à payer, le système poursuit inexorablement son objectif essentiel : mettre au pas un peuple toujours prompt à se rebeller. Assujettissement urgent, car on voit, un peu partout de par le monde, la « révolte des masses » (Ortega y Gasset) revenir à l’ordre du jour.

    La voix de l’instinct populaire devient de plus en plus tonitruante quand l’on pressent, plus ou moins confusément, que le fondement de toute démocratie authentique, à savoir la puissance du peuple, puissance instituante, n’est plus prise en compte par le pouvoir institué, c’est-à-dire par le pouvoir d’une élite en perdition.

    Comment l’oligarchie contre la rébellion des masses

    C’est pour contrer une telle rébellion instinctuelle que l’oligarchie utilise les habituels outils de la politique : tactique et stratégie. Tactique à court terme : mascarade généralisée, mise à distance de l’autre, imposition des précautions de divers ordres, interdiction des rassemblements et manifestations de rue. Stratégie sur le long terme : isolement de chaque individu, uniformisation galopante, infantilisation de plus en plus importante. Et ce, afin de conforter un pouvoir on ne peut plus abstrait. C’est toujours ainsi que celui-ci a procédé : diviser pour mieux régner.

    Abstraction du pouvoir, car ainsi que le savent les plus lucides observateurs sociaux, c’est le primum relationis, la relation essentielle qui constitue le vrai réel de l’humaine nature. Ainsi que l’indique Hannah Arendt, « c’est la présence des autres, voyant ce que nous voyons, entendant ce que nous entendons, qui nous assure de la réalité du monde », qui conforte notre propre réalité.

    Comment peut-on vivre une telle « réalité » en avançant masqué, en maintenant une barrière entre l’autre et moi, en refusant les câlins propres à cet « Ordo amoris » qu’est toute vie sociale ? Mais cette tactique et cette stratégie du pouvoir oligarchique s’emploient dans un monde apparemment non totalitaire à préparer à une réelle domination totalitaire. Et c’est bien un tel totalitarisme qui est l’objectif ultime et intime d’un État de plus en plus obèse.

    Puis-je rappeler ici la lucide analyse de Guy Debord dans ses « Commentaires sur la société du spectacle ». Il montrait que les deux formes du spectaculaire : concentrée (nazisme, stalinisme) et diffuse (libéralisme) aboutissaient immanquablement à un « spectaculaire intégré ». Celui du pouvoir médiatique, celui de la technocratie et des divers experts leur servant la soupe. Le tout, bien sûr, s’appuyant sur une Science tout à fait désincarnée, science n’étant plus qu’une industrie soit-disant scientifique. Ce qui donne une nouvelle Caste, celle des scientistes qui sont avant tout ce que l’on peut appeler « des savants de commerce » ou représentants de commerce, légitimant l’oligarchie en lui fournissant en bons commerciaux les arguments, les éléments de langage et divers poncifs servant à endormir le bon peuple.

    Politiques, journalistes, experts, toujours entre-soi et constituant, pour reprendre une prémonitoire remarque de Guy de Maupassant, « une société délicate, une société d’élite, une société fine et maniérée qui, d’ordinaire, a des nausées devant le peuple qui peine et sent la fatigue » (La Vie errante). Nausée devant un peuple sentant mauvais et qu’il faut donc, de ce fait, tenir à distance. C’est bien cela l’essence du totalitarisme en train de s’élaborer. Non seulement maintenir la distance entre l’élite et le peuple, mais également imposer une distanciation entre les membres de ce dernier.

    Le totalitarisme doux du Big Brother étatiste

    Distanciation sociale, gestes barrière aidant, ayant pour seul objectif d’assurer la main mise sur un peuple toujours potentiellement dangereux. Il y a en effet, une étroite relation entre la violence totalitaire, celle de la technocratie et l’idéologie du service public, la bureaucratie. Celle-ci ne sert nullement le peuple, mais met le peuple à son service. Analysant le rapport tétanique existant entre technocratie et bureaucratie j’avais en son temps parlé d’un « totalitarisme doux » (La Violence totalitaire, 1979). J’aurais pu également dire « totalitarisme intégré ».

    Intégré par tous ces « imbéciles » hantant tels des zombies masqués les rues de nos villes. Imbéciles, stricto sensu, ceux qui marchent sans bâton (bacillus), ces bâtons que sont le discernement et le bon sens. Comment, étant masqué peut-on connaître ou reconnaître l’autre, c’est-à-dire, en son sens fort, naître avec (cum nascere) ou connaître (cum nocere) avec cet autre, ce qui est le b.a.-ba de tout être ensemble.

    La mascarade généralisée, la distanciation clamée à temps et à contretemps, voilà les armes principales du Big Brother étatiste, qui en aseptisant à outrance suscite un climat irrespirable, où à court terme, il ne sera plus possible de vivre. De vivre, tout simplement en syntonie avec la parentèle, les amis, les voisins, les proches et les lointains déterminant l’habitus, ces principes pratiques, qui selon St Thomas d’Aquin fondent toute vie sociale.

    Le totalitarisme si doux soit-il, au travers des injonctions dont il vient d’être question a la prétention (l’ambition ?) de dénier le mal, le dysfonctionnement ou même transhumanisme aidant l’idée de finitude et de mort.

    Mascarade et danse macabre

    Les principes pratiques de l’habitus, bien au contraire s’emploient à dénier la mort, mais à s’ajuster, à s’accommoder, tant bien que mal avec elle. Et pourquoi cela ? Tout simplement parce que cette accommodation, qui est une aptitude à s’adapter à ce qui est, est le fondement même de l’expérience ordinaire et du savoir incorporé qui en est issu. En bref la sagesse populaire, que les élites arrogantes nomment populisme, sait que la tâche de l’espèce humaine est d’apprendre à mourir. Tâche qui concerne tout à la fois l’être individuel et l’être collectif. Tâche qui fait la grandeur de l’humaine nature et qui, sur la longue durée, a été au fondement de toute création digne de ce nom.

    En écho à cette sagesse populaire, il convient de se souvenir que selon le philosophe, natalité et mortalité sont bien les conditions ultimes caractérisant l’existence humaine. Et c’est en déniant cette dernière que l’on atrophie singulièrement, « l’élan vital » qu’induit la première. Les grands moments culturels, ceux où la vie était célébrée intensément, se sont toujours élaborés « sub specie mortis ». C’est en sachant regarder en face cette mort inévitable qu’on est capable de vivre avec intensité la vie commune. Car, on ne le redira jamais assez, l’essence du Zoon politicon est la communicabilité.

    C’est bien ce caractère relationnel que s’emploient à nier, à dénier les divers gestes barrières que l’oligarchie tente d’imposer. Ces injonctions de la bienpensance sont de véritables machines de guerre contre le peuple. Très précisément parce qu’elles induisent des manières de penser et d’agir totalement aseptisées conduisant immanquablement au délitement du lien social miné par l’hystérie et les fantasmes cause et effet d’une supposée pandémie.

    J’ai dit l’imbécillité de ceux qui avancent masqués. En se pliant à la mascarade généralisée, ceux qui trouvent leur place dans ce bal masqué ne font que rejouer la danse macabre d’antique mémoire. Dansez musette !

    Michel Maffesoli (Le Courrier des Stratèges, 7 juin 2020)

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  • La grande pitié des arbres de Corrèze...

     Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque la beauté de ces arbres que des technocrates sans âme font abattre au bord de nos routes...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès et, tout dernièrement, son Journal de l'année 1971 à l'année 1994.

     

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    La grande pitié des arbres de Corrèze

    Pendant que les syndicats, ultimes relais de partis politiques moribonds, rêvent de commémorer le cinquantenaire de Mai 68 en tentant d’organiser une grève générale avec le concours de petits-bourgeois cheminots, pilotes d’Air France et étudiants, le Conseil régional de la Corrèze fait abattre les arbres du bord des routes. Il y a donc eu un technocrate pour « initier » le projet, un bureaucrate pour la « finaliser », des politicards pour la mettre en application. Plus de 20.000 arbres ont déjà été abattus afin de « protéger » le bitume de l’égouttement des arbres et déployer la fibre optique, à charge pour propriétaire de payer les frais de cet « élagage » qui détruit une part considérable du paysage. Cette pratique rappelle celle par laquelle les autorités chinoises font payer aux familles la balle qui a servi à exécuter un de leurs membres.A cela je n’échapperai pas, pour les quelques arbres que je possède et qui surplombent légèrement, à Viam, la route Limoges-Ussel.Cette modification du paysage n’est pas du même ordre que les grandes coupes de bois, fréquentes dans le nord de ce département : il s’agit du bord des routes, c’est-à-dire de lieux de passage et de promenade, qui sont les « eaux étroites » de ces hautes terres, pour reprendre une terminologie gracquienne. Abattre les arbres, c’est une nouvelle fois jouer l’horizontalité contre la verticalité, la connexion contre l’ordre naturel de la forêt, la Technique contre l’immémorial, le vivant contre la culture de mort.Les beaux vers de Ronsard contre les bûcherons mettant à bas la forêt de Gastine me reviennent à l’esprit :

                        « Ecoute bûcheron (arrête un peu le bras)

                        Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas

                        Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force 

                        Des Nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ? »

    Oui, alors que les hystéries migratoires, animalières et féministes atteignent leur acmé, il faut rappeler que les arbres ne sont pas que du bois, ni le paysage seulement du territoire à « aménager » : il y va de notre lien avec un des emblèmes les plus visibles de la nature, sans lequel il est difficile de vivre. « Nul ne se promène impunément sous les palmes », disait Goethe. En effet, la marche sous les arbres, dans la campagne, relève souvent de l’expérience personnelle. En priver les habitants d’un des départements les moins peuplés de France et qui, pour cette raison, est particulièrement vivable, pour ceux qui préfèrent les grands arbres aux petits-bourgeois mondialisés, voilà qui est hautement criminel ; et les technocrates qui ont mis en oeuvre cette solution finale ont sans doute puisé leur inspiration dans la très archaïque pulsion par laquelle l’homme cherche à périr ou faire périr en masse, laquelle pulsion qui a trouvé tant d’illustrations, depuis le massacre des Arméniens et des Syriaques par les Turcs et les Kurdes, il y a une centaine d’années.

    Richard Millet (Site personnel de Richard Millet, 22 avril 2018)

     
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  • La défense sous le feu des technocrates...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 13 juillet 2017 et consacrée à la réduction du budget de la défense imposée par Emmanuel Macron et les  technocrates de Bercy et qui a débouché hier sur la démission du Chef d'état major des armées, le général d'armée Pierre de Villiers...

     

                                           

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