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souveraineté numérique

  • Tour d'horizon... (226)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le Journal de l'économie, Olivier de Maison Rouge évoque la question essentielle de la souveraineté numérique dans le cyberespace dans une série de huit articles...

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (1)

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (2)

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (3)

    Géopolitique de l'hébergement de données et souveraineté numérique dans le cyberespace (4)

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (6)

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (7)

    Souveraineté numérique dans le cyberespace (8)

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    - sur Rage, NIMH revient sur la figure du poète grec Archiloque de Paros...

    Archiloque de Paros (1/2) – Le premier poète lyrique

    Archiloque de Paros (2/2) Le premier artiste Prométhéen

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  • La souveraineté numérique européenne mérite une stratégie, pas des incantations...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Cyrille Dalmont cueilli sur Figaro Vox et consacré à la question de la souveraineté numérique. Juriste, Cyrille Dalmont est chercheur associé au sein de l'Institut Thomas More.

     

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    La souveraineté numérique européenne mérite une stratégie, pas des incantations

    La crise sanitaire mondiale que nous traversons a mis en exergue les multiples failles générées par la mondialisation sans retenue de ces dernières années, tant au niveau de nos approvisionnements stratégiques, que de notre capacité à réagir en cas de crise majeure.

    En l’absence de tissu industriel et de sources d’approvisionnement nationales sécurisées, notre très grande fragilité est devenue patente aux yeux de tous dans les domaines sanitaires, de la défense ou de l’économie bien sûr. Mais ce qu’on a moins vu, dans le domaine de l’information et de la communication également. Cédric O, le secrétaire d’état au numérique l’a découvert in concreto avec le refus d’Apple d’autoriser l’utilisation du Bluetooth sur ses smartphones lorsque l’application StopCovid qui vient d’être déployée ce mardi, n’est pas en fonction. Cette énième péripétie autour de l’application de traçage numérique du gouvernement est révélatrice d’un enjeu considérable.

    Le débat sur la souveraineté française et européenne fait chaque jour l’objet de déclarations aussi incantatoires qu’inutiles au regard de la réalité des rapports de force mondiaux car la souveraineté ne se décrète pas, elle se fonde par une volonté politique forte qui s’impose à tous. Cela est vrai dans le domaine numérique peut être plus encore que tout autre. En effet, les États-Unis et la Chine font très largement la course en tête dans les domaines de l’Intelligence artificielle (IA), du numérique, de la robotique et de la domotique depuis plusieurs années grâce à une stratégie très clairement offensive et expansionniste.

    Les gouvernements américains et chinois ne cachent d’ailleurs absolument pas leur volonté d’utiliser leurs champions du numérique pour assoir leur domination économique, militaire, géostratégique et leur souveraineté numérique quand l’Union européenne (UE) tente péniblement de mobiliser de modestes capitaux et de faire respecter son sacrosaint droit de la concurrence. Elle souhaite pourtant (au moins officiellement) devenir elle aussi un acteur majeur dans les domaines de l’IA et du numérique et avait d’ailleurs lancé le 19 février dernier, à grand renfort d’annonces, son Livre blanc sur l’intelligence artificielle, promouvant « une approche européenne axée sur l’excellence et la confiance ».

    Ce livre blanc est un parfait révélateur de l’incapacité originelle de l’UE à se considérer comme autre chose qu’une simple zone de libre-échange dans laquelle le citoyen européen n’est qu’un simple opérateur économique, sans âme ni conscience, consommateur final des produits technologiques issues de la collecte de ses données par des géants du numérique étrangers. On ne peut donc que craindre le pire après la censure inédite qu’a subi Donald Trump, quoiqu’on pense de lui, par l’entreprise privée Twitter le 29 mai dernier. Ne disposant d’aucune légitimité démocratique et ne reposant sur aucune décision judiciaire pour le faire, cet acte de censure accompli contre le président de la première puissance mondiale laisse imaginer ce que peuvent être les droits d’un citoyen européen lambda !

    Mais au-delà de ces constats, c’est le fondement « idéologique » même de la stratégie européenne qui est problématique. Quel est le grand projet de l’UE concernant des technologies qui, comme en leur temps la poudre à canon ou la fission de l’atome, peuvent nous conduire vers l’émerveillement ou la terreur ? Il est inexistant. Il y a l’annonce de la volonté d’attirer vingt milliards d’euros d’investissement par an au cours de la prochaine décennie, de favoriser les échanges et la coopération entre États, de créer un pôle de recherche, d’abonder un fonds pilote de cent millions d’euros en direction des PME et des start-up et … c’est tout.

    L’UE se contente d’un rôle de suiveur en tentant de (mal) reproduire des modèles économiques développés dans d’autres parties du monde, tout en refusant de devenir un véritable acteur majeur du numérique qui nécessiterai de mettre en place un « écosystème » européen indépendant alliant investissements, recherche, industrie, vecteurs de diffusion. Mais la mise en place de cet écosystème imposerait deux préalables majeurs et totalement contraires à l’ADN de l’UE telle qu’elle a été pensée depuis le traité de Maastricht.

    Le premier est que, pour atteindre l’objectif poursuivi, les États membres devraient, dans un premier temps au moins, financer des entreprises nationales (qui seront obligatoirement déficitaires) au mépris des règles du droit de la concurrence. Le second réside dans le fait que nos valeurs démocratiques communes, le respect des droits fondamentaux et les libertés publiques devraient primer sur la logique concurrentielle et la monétisation des traces numériques et des données personnelles – car, à force de renoncements, nous finiront par trouver des charmes à l’éthique de la « techno-dictature » que la Chine est en train de mettre en place. Les outils de traçage numérique créés dans plusieurs pays européens, dont la France, ces dernières semaines, sont à ce titre des jalons inquiétants.

    En l’absence d’une véritable stratégie d’ensemble (la crise sanitaire du Covid-19 que nous traversons en est un parfait révélateur), les États européens s’orientent donc de plus en plus vers un abandon de leur souveraineté au profit d’autres zones économiques (Etats-Unis et Chine avant tout). Ainsi l’Allemagne a-t-elle retenu les spécifications proposées par le binôme Apple-Google pour son outil de traçage numérique, nommé Corona-Warn-App, même si l’application en elle-même sera développé par SAP SE et Deutsche Telekom. Les grands projets novateurs du passé tels que la CECA, EURATOM ou Airbus sont désormais impossible à initier dans une Union européenne à peu près réduite à un grand marché sans guère de substance politique. Et dans le monde de titans qui prend forme sous nos yeux, cela ne peut conduire qu’à sa vassalisation militaire, économique, culturelle mais aussi numérique.

    Et puisqu’il n’y a guère d’espoir du côté de l’UE, une autre voie doit être explorée : celle d’une coopération interétatique forte, hors du cadre de l’UE, entre acteurs volontaires, qui accepteraient de mutualiser les ressources et les compétences nécessaires afin d’assurer leur indépendance et leur souveraineté numérique future. Il y a urgence à réfléchir en ce sens.

    Cyrille Dalmont (Figaro Vox, 4 juin 2020)

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  • Lutter contre l'ingérence et l'hégémonie informatique américaine !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Luc Rubiello cueilli sur Figaro Vox et consacré à la dangereuse hégémonie que les cinq entreprises géantes américaines (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont su imposer dans le champ du numérique. Une réflexion qui mérite d'être complétée par la lecture de l'excellent livre de Pierre Bellanger, La souveraineté numérique (Stock, 2014).

     

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    Lutter contre l'ingérence et l'hégémonie informatique américaine

    La part d'audience des multinationales américaines (le GAFAM: Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) dans les technologies de l'esprit en France est proche de 100%.

    Le Pacte numérique pour l'indépendance et la sécurité internet de la France a été créé pour résister et lutter contre les effets pervers de cette domination sur notre sol:

    L'hégémonie américaine oppressante

    Suite aux révélations wikileaks révélant que nos iPhone, Android et télés sont espionnés par les Américains et à l'heure où un Français doit déclarer ses comptes de réseaux sociaux pour entrer aux Etats-Unis, M. Trump a présenté un budget militaire et du renseignement 2018 en augmentation de 50 milliards de dollars pour le porter à 350 milliards (soit bien plus que le budget de l'Etat français).

    Louis Pouzin, un des pères d'internet, a bien résumé la situation:

    «Les Etats-Unis contrôlent déjà tous les verrous d'internet et proposent leurs services dans le monde entier. C'est un système de colonisation bien connu depuis le 18ème siècle: on utilise les ressources du pays occupé pour les lui revendre après traitement» (préface du livre Internet Dangers Actions - Quelle société numérique voulons-nous?).

    Le traçage des données personnelles

    Le stockage sans limitation de durée de toutes les communications téléphoniques et internet de la population française s'effectue dans le plus grand centre mondial de stockage de données à des fins de renseignement situé aux Etats-Unis dans la ville de Bluffdale située dans l'Utah (coût de 2 milliards de dollars pour une surface de plus de 100.000 m2). Ce pays est historiquement un allié mais qu'en sera-t-il à l'heure où son Président renforce à un tel point sa domination militaire et ses services de renseignement (America First) déjà surpuissants?

    L'éducation et intimité de notre jeunesse en péril

    Monsieur Mathieu Jeandron, Directeur de la DNE, n'émet «pas de réserve générale» et soutient l'arrivée du GAFAM dans les établissements scolaires et universitaires français. Rappelons que la Direction du numérique pour l'éducation (DNE) pilote et met en œuvre les nouveaux systèmes d'information de l'Education nationale à l'heure où la réforme du collège et les nouveaux programmes scolaires et universitaires accordent une importance croissante au numérique.

    Les géants du GAFAM et les services de renseignement américains vont donc s'emparer des données personnelles des jeunes français: parcours scolaire et niveau de chaque jeune dans chaque matière, bulletins de notes et appréciations des enseignants, nombre d'heures de colle, appréciations des professeurs et motivations des élèves.

    Juteux profits en perspective pour le GAFAM... qui n'aura plus qu'à proposer aux meilleurs des bourses d'étude... aux Etats-Unis.

    Un jeune français passe en effet de plus en plus de temps sur internet en utilisant ces systèmes américains sans souvent savoir l'utilisation qui sera faite de ses connexions.

    Un jeune dira qu'il n'a rien à cacher et qu'il est plus important pour lui que ses proches partagent ses données personnelles et que peu importe si des étrangers y ont accès oubliant que la caractéristique de l'intimité est qu'elle ne se reconstitue pas si elle est altérée, cause principale de nombreux suicides et comportements déviants. Il n'est en outre pas dit que son futur employeur soit du même avis.

    Notre activité économique sous contrôle américain

    Nous Français, achetons et vendons de plus en plus sur cet internet américain entraînant une forte baisse d'activité pour les commerces de proximité et à un degré moindre pour la grande distribution avec pour effets une plus faible animation des centres-villes et la perte d'un grand nombre d'emplois non délocalisables. Le développement des entrepôts Amazon en France n'est pas inéluctable: pour nous extraire de cette domination il est nécessaire d'agir aux niveaux culturel et politique.

    Sans vie privée, pas de démocratie

    Il faut avoir le courage de dire, contre la pensée dominante du GAFAM, qu'il sera impossible de s'en sortir si les dirigeants et les citoyens ne prennent pas conscience du fait que la perte d'indépendance à moyen/long terme est un point plus important que l'efficacité à court terme d'une solution GAFAM: si on opte pour l'efficacité on perd notre indépendance, nos données personnelles, et notre libre arbitre ce qui s'avère préjudiciable.

    Faites ainsi attention à la généralisation des objets connectés, des technologies prédictives, des NBIC, des robots auto-apprenants et des drones dans l'espace aérien civil qui marqueront la fin de ce qui reste de notre vie privée en gardant bien à l'esprit que «Sans vie privée, pas de démocratie».

    Le Pacte numérique INNOOO pour retrouver notre indépendance numérique

    C'est tout le sens et l'une des raisons du succès du moteur de recherche / réseau social français sans publicité INNOOO (INNOvation Ouverte par Ordinateur) qui inaugure une voie nouvelle par une nouvelle vision du Web sans publicité.

    Souhaitant alerter et faire prendre conscience à tous de cette dépendance et de ses conséquences, l'association INNOOO demande donc aux citoyens français et francophones de signer le Pacte numérique pour l'Indépendance et la Sécurité Internet de la France pour résister à cette colonisation sur notre territoire.

    Pour lire, signer et rejoindre les plus de 20000 signataires du Pacte numérique pour l'Indépendance et la Sécurité Internet de la France: www.innooo.fr puis Pacte numérique et «Je signe».

    Luc Rubiello (Figaro Vox, 7 septembre 2017)

     

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  • Tour d'horizon... (124)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Frenchweb.fr, le chef d'entreprise Gaël Duval lance un cri d'alarme sur le retard pris par la France dans le domaine de la souveraineté numérique...

    La France et l’Europe doivent conquérir leur souveraineté numérique

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    - Theatrum Belli nous fait découvrir un texte d'Ortega y Gasset, l'auteur de La révolte des masses, consacré à l'homme d'action...

    L’intelligence de l’homme d’action

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    - le site de l'institut Iliade nous livre une étude de Valoë Frimas consacrée au Seigneur des Anneaux, l’œuvre de J.R.R. Tolkien, qui montre comment son auteur a puisé son inspiration dans les mythes européens...

    La réécriture des mythes européens dans le Seigneur des Anneaux - partie 1/3

    partie 2/3

    partie 3/3

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  • Pillage numérique et liberté...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous sur Xerfi Canal un entretien avec Pierre Bellanger, auteur d'un remarquable essai intitulé La souveraineté numérique (Stock, 2014), dont nous vous recommandons la lecture. 

     

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