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  • Le plus d’Éléments sur TV Libertés !...

    TV Libertés diffusera désormais tous les deux mois Le plus d'Eléments, une nouvelle émission animée par l'équipe de la revue, autour d'Olivier François. A l'occasion du nouveau numéro consacrée aux nouvelle figures féminines de l'insoumission à la pensée unique, on trouvera sur le plateau Christophe A. Maxime, Ludovic Maubreuil, Thibaut Isabel et François Bousquet...

     

                                     

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  • Les insoumises contre la pensée unique !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°166, mai - juin 2017) est disponible en kiosque.

    A côté du dossier consacré à la nouvelle dissidence féminine, dans lequel on pourra lire, notamment, un entretien avec Marion Maréchal-Le Pen,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» et, comme toujours, une superbe iconographie.

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

    Eléments 166.jpg

     

    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial   

    L'éditorial d'Alain de Benoist :Classe contre classe

    Forum

    L’entretien
     
    Les leçons de la présidentielle, entretien avec Guillaume Bernard

    Le néocronomacron par Slododan Despot

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : Pulpe française

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    L'écologie sans faux-semblant : entretien avec Fabien Niezgoda

    Un homme une revue : PHILITT, Antimoderne d'abord !

    Cinéma : Journal cinéphile

    Champs de bataille : Un dimanche sur le Rhin

    Musique : Au bonheur des VRP

    Sciences

    Le combat des idées

    Patrick Buisson enfin débarrassé des caricatures

    L’AfD ou les spécificités du populisme allemand, entretien avec Marc Jongen co-président de l'AfD

    Pierric Guittaut mène l'enquête : l'énigme de la Bête de Gévaudan enfin résolu

    Le temps des alouettes

    L’éclairage de Xavier Delamarre : on a retrouvé les Indo-Européens

    Entretien avec Thibault Isabel : le retour de Proudhon

    Michel Onfray, lecteur de Proudhon

    Jean-François Davy, un vrai cinéma populiste

    Entretien avec Jean-François Davy

    Vladimir Dimitrijevic, le feu sacré du verbe

    Georges Hyvernaud, l’ivrogne et l’emmerdeur

    Ce que penser veut dire

    Dernières rencontres avec Armand Gatti

    Matthew B. Crawford, le philosophe et les motos
        
    Dossier

    Le conservatisme au féminin

    Rencontre avec Bérénice Levet

    Les insoumises : En marche !

    Entretien avec Eugénie Bastié, Solange Bied-Charreton, Natacha Polony et Ingrid Riocreux

    Marcela Iacub, pour le meilleur et pour le pire

    Entretien avec Marion Maréchal-Le Pen

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Pretty Little Liars

    Philosophie : Le langage trahit-il la pensée ?

    Le temps existe-t-il ?

    L’esprit des lieux : Londres

    C’était dans Éléments : Leni Riefenstahl

    Éphémérides

     

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  • La France mystérieuse...

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    Valeurs actuelles vient de sortir un numéro hors-série pour l'été sur le thème de « La France mystérieuse ».

    Organisé en trois parties, « La magie des origines », « Légendes des provinces » et « Source féconde des arts », on pourra y lire, notamment, des articles d'Olivier Maulin (« Le pèlerin médiéval » ; « Des présences dans les bois » ; « L'Alsace »), de Laurent Dandrieu (« Quand l'ange du bizarre se pose sur la toile »), de Philippe Barthelet (« Pierres libératrices » ; « La Franche-Comté »), de Christian Brosio (« La Normandie » ; « L'Auvergne, le Bourbonnais »), de Solange Bied-Charreton (« L'empire de la raison » ; « Littérature : la convocation des ténèbres») ; de Michel Marmin (« Nerval ou la quête du rêve »), de Jean-Louis Brunaux (« Des sanctuaires et des dieux ») ou de Michel Thibault (« Druides d'hier et d'aujourd'hui »).

     

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  • Michel Houellebecq, le miroir de notre époque ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Solange Bied-Charreton, cueilli sur Figaro Vox et consacré au sens de l’œuvre de Michel Houellebecq. Ecrivain et chroniqueuse, Solange Bied-Charreton a publié en 2013, chez Stock, un excellent roman intitulé Nous sommes jeunes et fiers, dont nous ne pouvons que vous recommander la lecture.

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    Michel Houellebecq, le miroir de notre époque

    «C'est un esprit d'une sécheresse supérieure parmi les Secs, une intelligence toute en surface, n'ayant ni sentiment, ni passion, ni enthousiasme, ni idéal, ni aperçu, ni réflexion, ni profondeur, et d'un talent presque physique, comme celui, par exemple, du gaufreur ou du dessinateur à l'emporte-pièce, ou encore celui de l'enlumineur de cartes de géographie.» D'aucuns jugeraient que ces mots, écrits par Jules Barbey à propos de Flaubert, pourraient s'appliquer au romancier Houellebecq, dont la plus grande faute et la plus grande adresse sont d'avoir su endosser le rôle du «peintre de la vie moderne». L'expression baudelairienne s'étend jusqu'à la littérature romanesque, car c'est la visée même du romancier réaliste, qui entend rendre compte des mœurs de son temps, des tensions historiques, esthétiques et sociales de l'espace qu'il traverse.

    Romancier «important» pour certains, «génie» pour d'autres, «faussaire» pour quelques-uns, Michel Houellebecq est au centre de ce qu'il reste du paysage littéraire français. Il y mérite sa place, plus que beaucoup de ses congénères. Cela ne nous renseigne pas directement sur le talent de l'écrivain, davantage sur l'état de cette littérature, dévastée depuis un demi-siècle par le Nouveau Roman, l'autofiction, l'émotion, la psychanalyse ou tout cela ensemble (l'idéal est toujours de s'illustrer dans ces champs respectifs par un seul ouvrage). Ainsi, il reste précisément trop peu de romanciers réalistes, trop peu de romanciers tout court, pour que nous ignorions le nom de Houellebecq, qui en est un.

    Que fait Michel Houellebecq? Il peint ce qu'il voit, ce qu'il a sous les yeux. Souvent, il anticipe, alors il utilise le réel pour l'aggraver légèrement. Du libéralisme sexuel dans Extension du domaine de la lutte à l'effacement de l'identité française dans Soumission, des manipulations sur le vivant à la muséification des vieilles nations, en passant par l'échec de l'idéologie soixante-huitarde dans Les Particules élémentaires, il a simplement montré, depuis une vingtaine d'années, tout ce que notre regard capte chaque jour, quand ce n'est pas seulement la menace qui pèse sur notre société. C'est un reportage souvent cru et parfois trivial. Il y est question d'argent, de sexe, d'entreprises et de dépression, de résidences et de télévision. Si ce n'est pas du génie, c'est pourtant essentiel, tant il est essentiel qu'un écrivain s'échine à nous montrer ce que nous ne voyons plus, parce que nous le voyons trop.

    Romancier sans compassion, car «descripteur» à la suite de Flaubert, toujours lui, dont Sainte-Beuve affirmait qu'il tenait «la plume comme d'autres un scalpel», ce digne héritier sans joie tend un miroir très froid à l'Occident. Il montre mais il ne dit pas. Beaucoup aimeraient le faire dire, mais ce n'est pas ce qu'il fait. Michel Houellebecq n'est pas un essayiste. Et même lorsque nous avons l'impression qu'il produit un discours, ce n'est pas lui qui le prononce, c'est son personnage. Et ce discours s'insère dans la forme romanesque. Davantage contemplateur que contempteur du nihilisme contemporain, Houellebecq ne donne pas son avis. On a toujours tort de prêter une opinion à un fabuliste.

    Des controverses découlent de ce statut particulier, hors du monde. Notre romancier est-il pour ou contre les conversions à l'Islam en France? Pour ou contre le tourisme sexuel? Où le situer? La défiance du commun pour le statut de l'artiste n'est pas nouvelle. Plus largement, la métaphore permise par l'art est toujours regardée d'un mauvais œil. «Les femmes n'ont pas les cheveux mauves», déplorent les Verdurin devant la peinture d'Elstir, chez Proust. Dans le cas du réalisme, nous sommes sous le coup de la double contrainte: c'est l'art, mais l'art du réel. Nous devenons schizophrène: c'est vrai mais c'est faux. C'est dit mais c'est raconté. C'est Houellebecq comme personnage, dans La Carte et le territoire, mais c'est Houellebecq qui écrit.

    Où est l'art? On a accusé Houellebecq d'avoir recopié des notices de Wikipedia et de les avoir insérées dans La Carte et le territoire. Ce «collage», ready-made scriptural, justifié comme procédé littéraire, pose néanmoins la question de la littérarité de l'œuvre de Houellebecq et vient en souligner la profonde carence prosodique, la tragique platitude. A trop vouloir rendre le réel il serait à craindre d'en être le fruit plus que le descripteur. Mais une écriture blanche, clinique et qui fait l'économie d'un raffinage stylistique est aussi un parti pris. Houellebecq est un produit du temps: écrivain de l'après-mort du roman, il arrive à la suite de sa déconstruction, il danse sur les ruines.

    Michel Houellebecq est le nom de l'époque. Plus précisément, le nom de la littérature de l'époque. Mais cette époque n'aime pas la littérature, elle préfère ce qui est utile et rentable: que Michel Houellebecq soit son plus grand romancier en dit beaucoup sur elle et sur ses démissions. Sur sa capacité à mépriser le Beau, sur sa fascination pour la technique, son absence de transcendance, ses succès et ses vanités, son très grand désespoir.

    Solange Bied-Charreton (Figaro Vox, 6 janvier 2015)

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