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serge latouche

  • Homo confort...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier un essai de Stefano Boni intitulé Homo confort - Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes. Stefano Boni enseigne l’anthropologie culturelle et politique à l’université de Modène et de Reggio d’Émilie.

     

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    " La recherche d’un mode de vie centré sur le confort, c’est-à-dire débarrassé de toute forme de contrainte, de fatigue ou d’effort, est devenue un idéal absolu. Désormais, le confort ne sert plus seulement à satisfaire nos besoins réels, mais constitue le cœur d’une logique économique, sociale et psychologique dans laquelle notre sentiment de bien-être repose sur l’accumulation d’objets pratiques et sur le recours systématique à la technologie.
    Répandu dans la plupart des classes sociales des pays développés, le confort fait l’objet d’un consensus que brise ce livre original, qui se situe à la croisée de l’anthropologie et de la philosophie. Stefano Boni réactualise les analyses d’Ellul, Anders, Illich ou Latouche, pour révéler le prix à payer de l’expansion du confort moderne : affaiblissement de nos capacités cognitives et sensorielles, perte d’autonomie au profit de dispositifs technologiques, renforcement de l’individualisme, appauvrissement et instrumentalisation des relations sociales, mise à distance de la nature et destruction des  écosystèmes.
    En nous privant de toute expérience considérée comme désagréable ou négative, le confort nous enferme dans un cocon protecteur qui nous coupe du monde extérieur et de nous-mêmes, de tout ce qui fait le « sel de la vie » et contribue à nous rendre pleinement humains. "

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  • Pour sauver la planète, faut-il en finir avec la croissance ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un débat entre Serge Latouche et Jacques Sapir, dans l'émission RussEurope Express sur Sputnik France, consacré à la question de la décroissance. Principal penseur français de la décroissance, auteur de nombreux essais sur ce sujet, Serge Latouche vient de publier Comment réenchanter le monde - La décroissance et le sacré (Rivages, 2019). Économiste hétérodoxe et auteur lui aussi de nombreux essais, Jacques Sapir a popularisé l'idée de démondialisation.

     

     

                                     

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  • Comment réenchanter le monde ?...

    Les éditions Rivages viennent de publier un essai de Serge Latouche intitulé Comment réenchanter le monde - La décroissance et le sacré. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme L'Occidentalisation du monde (La découverte, 1989)  La Mégamachine (La découverte, 1995), Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006), Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010) et Décoloniser l'imaginaire (Parangon, 2011). Il a également publié Remember Baudrillard (Fayard, 2019).

     

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    " Voici un petit traité pour lutter contre la religion du profit et de l'argent, et un plaidoyer pour un nouveau modèle de société. L'idolâtrie de la croissance pose la question de la nature quasi religieuse de l'économie de marché. Religion laïque et matérialiste, celle-ci désenchante le monde, détruit le lien social et les écosystèmes nécessaires à la survie de l'humanité. Désacraliser la croissance consiste d'abord à dévoiler la manière dont s'est opérée sa sacralisation. Le projet d'une société alternative soutenable et conviviale, porté par la décroissance, vise à sortir du cauchemar du productivisme et du consumérisme, mais aussi à réenchanter le monde et à retrouver notre capacité d'émerveillement devant sa beauté. La décroissance contient donc une dimension éthique et même spirituelle essentielle sans pour autant devenir nécessairement une religion. "

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  • Baudrillard, un penseur lucide...

    Les éditions Fayard viennent de publier un essai de Serge Latouche intitulé Remember Baudrillard. Économiste et principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme L'Occidentalisation du monde (La découverte, 1989)  La Mégamachine (La découverte, 1995), Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). Il a également publié Décoloniser l'imaginaire (Parangon, 2011), Chroniques d'un objecteur de croissance (Sang de la terre, 2012) ou Bon pour la casse (Les Liens qui Libèrent, 2012).

     

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    " Jean Baudrillard (1929-2007) appartient à la génération de la French Theory, à cheval entre post-marxisme et postmodernité. À la différence de ses contemporains philosophes et sociologues, il eut une trajectoire non conformiste. Il a traversé de manière flamboyante la sociologie, la linguistique, la sémiologie, la psychanalyse, l’anthropologie, et la philosophie, avec une agilité conceptuelle qui en déconcerta plus d’un. Dont Serge Latouche, qui le fréquenta jusqu’en 1976, avant que leurs routes ne se séparent. Il y a un mystère Baudrillard, du moins une fascination pour sa pensée et son écriture qui ne se laissent enfermer dans aucun système.
    Oublier Baudrillard  ? Cela pourrait être une tentation pour se conformer à son injonction, mais ce serait céder à tous les bien-pensants et esprits académiques qui ne pouvaient accepter sa liberté de critiquer.
    Se rappeler Baudrillard aujourd’hui, c’est exhorter à l’extrême lucidité, celle à laquelle l’auteur des Cool Memories s’est exercé toute sa vie durant. Une lucidité qui lui fit  annoncer et analyser, dès les années 1970, le monde dans lequel nous vivons  : terrorisme, hyperconsumérisme, artificialisation générale et triomphe du virtuel, simulacres, jeux médiatiques, immondialisation… "

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  • Ecologie conservatrice contre écologie révolutionnaire...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque l'écologie... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « L’écologie a un versant conservateur et un versant révolutionnaire ! »

    Avec le départ de Nicolas Hulot du gouvernement, on en vient à penser qu’un ministre de l’Écologie ne sert finalement à rien, si ce n’est à démissionner. Encore une occasion manquée ?

    On peut reprocher beaucoup de choses à Nicolas Hulot, mais certainement pas l’accuser d’opportunisme. Je n’en dirai pas autant de son successeur, qui me paraît déjà avoir la bouche bien entraînée pour avaler les couleuvres. Hulot ne tenait pas à être ministre, il a fini par céder aux pressions, il s’en est repenti. Et il est parti. Mais en partant, il a dit la vérité, à savoir que, malgré toutes les sottises que l’on peut entendre sur le « capitalisme vert » et le « développement durable », l’écologie et l’économie obéissent à des logiques inconciliables. L’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme libéral ni avec la logique du profit, parce que c’est à leur déchaînement planétaire que l’on doit toutes les dégradations de l’environnement que l’on constate aujourd’hui. C’est ici qu’il faudrait citer le mot de Bossuet sur ceux qui déplorent des conséquences dont ils chérissent les causes.

    De ce point de vue, un ministre de l’Écologie ne peut être, en effet, qu’un idiot utile qui fait de la figuration. Il est là pour « verdir » l’image du gouvernement à de simples fins électorales. Soyons sûrs que, dans le rôle, François de Rugy fera merveille. En réalité, aussi longtemps qu’on n’aura pas remis en cause l’obsession de la croissance et de la consommation, la toute-puissance de la marchandise, l’axiomatique de l’intérêt et la folie du productivisme, rien ne s’améliorera fondamentalement.

    L’écologie est assez mal vue à droite alors que, conservatrice par nature, elle est précisément née à droite. Est-ce la faute des écologistes ou des gens de droite ?

    L’écologie a un versant conservateur et un versant révolutionnaire. Elle est éminemment conservatrice dans la mesure où elle cherche à sauvegarder la nature et à protéger l’équilibre des écosystèmes. Mais elle est révolutionnaire en ce qu’elle est assez lucide pour observer qu’on ne renversera pas la tendance actuelle par des mesures cosmétiques. C’est le paradigme général qu’il faut changer. Cet aspect-là ne peut, évidemment, que scandaliser les libéraux et, d’une façon générale, tous ceux qui pensent que le monde peut bien périr pour autant que l’existence humaine reste gouvernée par des valeurs marchandes et qu’on continue d’obéir aux « lois de l’économie ». « Fiat economia, et pereat mundus » !

    Il faut pourtant ne pas avoir pas les yeux en face des trous pour ne pas voir ce que l’on voit aujourd’hui : les pollutions qui ne cessent de s’étendre, l’épuisement des réserves naturelles, les dérèglements climatiques, l’empoisonnement des sols, des airs et des eaux. Le drame est que les gens de droite s’imaginent souvent que se préoccuper du sort de la planète, c’est du « mondialisme » (eh oui, la pollution ne s’arrête pas aux frontières !). Comme ils adorent contester les discours officiels, ils les contestent même quand ceux-ci énoncent des évidences. Les climato-sceptiques sont, à cet égard, les meilleurs alliés des multinationales qui détruisent la Terre. Ils confondent la météo et le climat et croient que ce n’est pas la peine de s’inquiéter des changements climatiques puisque « c’est naturel » (comme les tornades et les tremblements de terre !). Ils me font penser aux surréalistes, qui soutenaient par « non-conformisme » que deux et deux pouvaient faire n’importe quoi, mais surtout pas quatre.

    Les gens de droite, en outre, connaissent très mal la pensée écologiste. Ils s’imaginent que l’écologie est représentée par les « partis verts » libéraux-libertaires, qui n’ont cessé de s’allier aux partis productivistes et dont les revendications n’ont qu’un rapport très lointain avec l’écologie. Sans remonter jusqu’à Haeckel, la philosophie de l’écologisme a peu touché les esprits, qu’il s’agisse de la pensée des héritiers de Günther Anders et d’Aldo Leopold, de celles de Murray Bookchin, d’André Gorz et de Vittorio Hösle, de l’Écologie profonde d’Arnes Naess ou de grands théoriciens comme Holmes Rolston III ou John Baird Callicott. En France, beaucoup ont même oublié la veine qui, de Giono, Bernard Charbonneau et Jacques Ellul, aboutit à François Partant et à Serge Latouche.

    Pour certains écologistes, toutes les espèces vivantes auraient le droit de vivre dans un milieu naturel préservé, à la seule exception des peuples de la Terre qui, eux, devraient accepter l’occupation de leur territoire par des populations venues d’ailleurs. L’écologie est-elle incapable de comprendre les effets de l’immigration de masse ?

    Les altermondialistes en sont pour la plupart incapables, mais ils sont bien loin de représenter toute l’écologie politique. Lisez, par exemple, le beau livre d’Antoine Waechter et Fabien Niezgoda, Le Sens de l’écologie politique. Une vision par-delà droite et gauche (Éditions Sang de la Terre, 2018) qui s’inscrit dans la tradition naturaliste de Robert Hainard. Mais à l’inverse, ceux qui croient que la question identitaire relègue l’écologie à l’arrière-plan (comme si l’on ne pouvait pas se préoccuper des deux en même temps !) se trompent également. D’autant qu’il faut être vraiment naïf pour s’imaginer que les changements climatiques, la disparition des cultures vivrières, la déforestation, l’épuisement des sols et des nappes phréatiques n’auront pas d’effets sur les vagues migratoires. Quand la planète sera devenue inhabitable pour tout le monde, et que les océans contiendront plus de plastique que de poissons, les revendications identitaires n’auront plus beaucoup de sens. L’écologie n’est pas un discours décoratif, pas plus que la nature n’est le simple décor de nos existences. C’est la condition systémique du maintien de la vie.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 27 septembre 2018)

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  • L'effondrement qui vient...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de Gilles de Beaupte donnée à l'Academia Christiana au cours de l'été 2018 et consacrée au thème de l'effondrement du système. Professeur de philosophie, Gilles de Beaupte est également la revue Études rebatiennes.

     

                                  

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