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schizophrénie

  • De la psychopathologie en économie libérale...

    Nous avons reproduit ci-dessous un excellent point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré aux ravages provoqués par l'idéologie libérale...

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    De la psychopathologie en économie libérale
     
    Tout béotien inculturé par des lustres d’endoctrinement lobobotisant, tout modeste consommateur dysneylandisé, a besoin un jour d’y voir clair, surtout quand il se prend des coups. D’où vient donc cette bastonnade qui lui meurtrit l’échine, quand, il n’y a guère, fleurissait le lendemain radieux de la nouvelle société ?

    L’atroce assassinat d’une jeune fille projette une lumière lugubre sur notre époque. Voilà un établissement scolaire réputé, une sorte de terre promise réservée aux familles pouvant aligner 12 000 € d’inscription, une structure harmonieuse, parfaite, mirifique, intégrée à un cadre bucolique, gérée par une équipe au-dessus de tout soupçon, aux racines protestantes bien établies, donc mue par la rationalité bien assise, décente et illuminée, qui sied à la gouvernance paisible de notre époque. Voilà qui ne pouvait qu’éblouir et rassurer les familles. Et pourtant…

    Ne jetons certes pas l’opprobre sur nos pauvres protestants, qui ne sont là que comme un paradigme, dans une société complètement protestantisée, à la bien pensance optimiste, à la raison doucement raisonnable, pourvue néanmoins d’une haine sournoise pour tout ce qui peut fêler la confiance dans l’intelligence humaine. Un tel drame aurait pu se produire n’importe où, et il n’est pas rare qu’un crime soit perpétré par un récidiviste dont les spécialistes en psychiatrie assuraient les capacités à se réinsérer. D’autant plus qu’aux dernières nouvelles, la direction du collège n’avait pas été tenue informée de la nature exacte de la condamnation du jeune homme, pour un viol sur mineur de quinze ans en août 2010. Encore eût-il été judicieux d’être plus curieux, et d’exiger des explications. En revanche, le thérapeute qui le suivait savait, ainsi que les services de justice qui avaient donné leur aval pour son placement dans l’établissement, n’étaient pas sans savoir...

    Cela n’enlève rien au fond du problème, et ne fait que déplacer la question d’une instance à l’autre, d’une naïveté à l’autre.

    Car pour ce qui est de la fêlure, c’en est une, une bien belle, comme si le Diable s’était rappelé à nos bons souvenirs. Pensez donc : un mineur violant, saccageant une vie sauvagement, brûlant le cadavre… et ayant prémédité froidement cet assassinat. La barbarie aurait-elle l’audace de se produire avant 18 ans ? Pourtant, le rapport du psychiatre assurait bien qu’il pouvait aisément s’intégrer, qu’il n’était pas dangereux, malgré ses antécédents, à tel point qu’on n’avait même pas prévenu ses camarades, ni leurs familles, ni les responsables du collège, d’une potentielle dangerosité liée à son cas ?

    Il est vrai que, pour une fois, c’est un milieu aisé qui est touché. Nul doute qu’on demandera des comptes à qui de droit. Mais à qui s’adresser quand pédophiles, fous et criminels récidivistes sont lâchés inconsidérément dans la nature, au milieu d’une population ignorante, et soumise à la prédation de fauves qu’il faudrait enfermer ? Pourquoi les psychiatres, qui prennent si légèrement de si graves décisions, ne devraient-ils pas héberger quelques fous dans leurs foyers ?

    La question, du reste, s’était posée en matière d’immigration : pourquoi les riches, ceux qui pèsent sur l’orientation politique de la société, ceux dont les représentants, à droite ou à gauche de l’agent, décident, n’acceptent-ils pas dans leurs beaux quartiers, les flots d’immigrés à qui ils ont ouvert généreusement les portes du pays, et qui se massent dans des ghettos ? Pourquoi ne traque-t-on pas efficacement, sans pitié, les pourvoyeurs de drogue, les assassins de la jeunesse ? Pourquoi est-on si indulgent pour une sous culture mortifère, qui abrutit les gens et les livre à un déracinement nihiliste ? Pourquoi a-t-on ouvert les frontières à une marchandise fabriquée par des esclaves, au point de détruire notre économie ? Pourquoi mène-t-on un processus d’annihilation de notre éducation nationale ?

    Les questions de ce genre sont innombrables. A croire qu’une équipe de psychiatres intoxiquée par leur logique froide et méprisante pour le bon peuple (« qui ne comprend pas tout ») s’est emparée du pouvoir…

    Pourquoi ? Parce que ceux qui ont pris ces décisions l’ont fait au nom du bonheur. Leur idéologie repose sur la croyance que les hommes peuvent vivre en se mêlant, en effaçant des aspérités qui séparent, en menant une existence raisonnable, guidée par la main assurée de l’utilité. L’utopie a empoisonné les consciences. La foi dans la rationalité humaine, aux dépens des liens subjectifs, affectifs, irrationnels, au détriment des attaches, en dépit même de la nature humaine, empreinte d’agressivité, de violence, pourvue d’un instinct que seule une éducation ferme et lucide peut canaliser, sans l’éradiquer, a conduit à une schizophrénie périlleuse : d’un côté, on nous a promis la lune, et de l’autre, on nous a mené en enfer.
    Claude Bourrinet (Voxnr, 22 novembre 2011)
     
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  • Essai sur la schizophrénie de l'opinion...

    Nous publions ci-dessous un point de vue percutant de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur le site de la fondation Polémia, à propos du livre de Jean Raspail, Le Camp des Saints...


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    Lire ou relire « Le Camp des Saints » : essai sur la schizophrénie de l'opinion

    Il faut lire et relire le livre de Jean Raspail, Le Camp des Saints, l’histoire d’un afflux massif d’un million d’immigrants : ce n’est pas seulement un livre prophétique, c’est la plus pertinente analyse de la situation des quarante dernières années. La fiction romanesque apporte le meilleur éclairage d’une réalité politique fondée sur la tyrannie médiatique et le déni de réalité ethnique.
    Explications :

    Lorsque j’ai appris la réédition du Camp des Saints, j’ai cherché le livre dans ma bibliothèque pour le relire. L’ouvrage avait disparu : sans doute l’avais-je prêté ou donné comme tout un chacun l’a fait pour ce livre qui, comme un samizdat, est passé de mains en mains. J’ai donc racheté Le Camp des Saints et je l’ai relu avec un bonheur (ou un malheur) renouvelé.

    Big Brother, Big Mother et Big Other

    D’emblée Jean Raspail campe la situation dans sa nouvelle préface. L’Europe, la France vivent sous le joug d’une idéologie unique : Big Other. Une admiration sans bornes de l’autre, doublée de la haine de soi, de sa culture, de sa civilisation. Une idéologie unique qui nous assujettit grâce aux méthodes de Big Brother : la société de surveillance que nous connaissons où la police de la pensée est omniprésente. Une idéologie unique qui s’impose d’autant plus facilement aux individus qu’ils sont affaiblis par la tutelle de Big Mother : le principe de précaution qui doit s’appliquer du berceau à la tombe. Sauf dans un domaine, semble-t-il, celui des… politiques migratoires.

    La tyrannie médiatique

    Passons la préface, entrons dans le roman : on y rencontre des autorités politiques impuissantes et des médias qui manipulent l’opinion. Cela ne vous rappelle rien ? Allumez la télévision, ouvrez le poste de radio et vous croirez entendre les grandes consciences bavardes qui peuplent le roman de Raspail : les Dio, les Durfort, les Vilsberg, les Rosemonde Real. Ils sont toujours là pour plaindre le sort des clandestins de Lampedusa et soutenir les « mal logés ». Et l’omniprésent Réseau éducation sans frontières (RESF) utilise les mêmes méthodes que le comité de soutien aux « enfants du Gange ».

    La schizophrénie de l’opinion

    Il y a plus intéressant encore dans le roman de Raspail : la description parabolique de la schizophrénie de l’opinion. Dans Le Camp des Saints, les grands médias dominants prônent l’accueil des « enfants du Gange » ; et Josiane et Marcel, dans leur HLM, se laissent prendre comme les autres par la magie du « verbe dissolvant » ; à Paris, les manifestations de solidarité se multiplient. Mais dans les départements du sud, la population fuit à l’approche du million d’immigrants pouilleux qui s’apprêtent à débarquer des bateaux. Là encore cela ne vous rappelle rien ?

    Depuis trente ans, avec leurs mains, les électeurs ont voté pour des partis peu ou pro-immigrationnistes. Et le douloureux souvenir du 21 avril 2002 où Jean-Marie Le Pen accéda au deuxième tour de l’élection présidentielle hante encore les « bonnes consciences ». Mais les mêmes ont aussi voté avec leurs pieds : beaucoup de Français de souche ont quitté les quartiers de l’immigration. L’immense majorité des fonctionnaires, quel que soit le métier qu’ils exercent et leur syndicat d’appartenance, font tout pour ne pas être affectés en Seine-Saint-Denis. Situées aux frontières des quartiers de l’immigration, l’école Sainte-Geneviève à Asnières vient de refuser 800 demandes d'inscription pour la rentrée de septembre 2011 et l’école Sainte-Jeanne-d'Arc, à Colombes, 700 ! Quel plébiscite !

    Bien sûr, les membres de l’oligarchie sont les premiers à échapper à ce qu’ils préconisent : depuis trente ans le Conseil d’Etat a imposé à la France, par sa jurisprudence et son interprétation idéologique des textes internationaux, la législation la plus laxiste d’Europe. Par une décision du 21 mars 2011, le Conseil d’Etat vient même de rendre impossible l’expulsion des clandestins. Mais 95% de ces éminents juristes, auto-érigés en législateurs, habitent les beaux quartiers et pas un de leurs enfants n’a fréquenté d’école à forte présence de l’immigration. D’un côté les beaux et bons sentiments, de l’autre l’égoïsme salvateur !

    Trancher le Nœud gordien !

    Dans son œuvre, Jean Raspail prête au président de la République (un Pompidou romancé) la formule suivante : « Eh bien, messieurs, il vous faudra attendre (…) pour résoudre l’unique problème du monde contemporain : est-ce que les droits de l’homme auxquels nous tenons tant peuvent être préservés au détriment du droit des autres hommes ? » Quarante ans plus tard, le problème reste crucial : le droit actuel de l’immigration reconnaît tout au droit des individus à immigrer, rien au droit des Etats à contrôler l’immigration qu’ils subissent. Seul le point de vue individuel est pris en compte, jamais le point de vue du collectif et du national.

    Or rien ne sera possible sans affirmation préalable du droit des peuples à sauvegarder leur identité. Après avoir laissé voter la liberticide loi Pleven, Georges Pompidou avait quitté le monde en laissant derrière lui un curieux ouvrage posthume : Le Nœud gordien. Il y posait brillamment les problèmes qu’il n’avait ni pu, ni su, ni voulu résoudre. Qui demain tranchera le Nœud gordien ?

    Jean-Yves Le Gallou
    Polémia
    23/03/2011

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  • La fabrique du temps nouveau...

    Les éditions du Temps Présent viennent de publier un livre d'entretien avec Jean de Maillard, La fabrique du temps nouveau dans lequel il s'intéresse à "la révolution néolibérale" et à sa capacité à transformer notre monde. Jean de Maillard, magistrat, est notamment l'auteur de L'arnaque : la finance au-dessus des lois et des règles, ouvrage consacré aux rapports du capitalisme financier avec la fraude et la délinquance...

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    "Comment expliquer cette brusque accélération de l'histoire qu'est la mondialisation ? Quelles sont ses conséquences sur la façon dont nous faisons société et sur ce que nous sommes ? A la recherche du système parfait, celui qui permettrait à l'humanité d'entrer dans la fin de l'histoire en annulant ses contradictions, les " révolutionnaires " néolibéraux s'en sont remis, dans tous les domaines, à la main invisible de l'offre et de la demande. Quels que soient les champs envisagés, la rupture avec l'époque antérieure semble radicale. Naguère orienté par l'espace dont les frontières déterminaient nos appartenances, le monde est désormais façonné par le temps des réseaux. Or ce que nous avons gagné en liberté, nous l'avons perdu en sécurité. D'où la schizophrénie dans laquelle le monde s'enfonce, nourrie du sentiment de menaces diffuses auxquelles il est d'autant plus difficile de répondre que toutes les institutions d'hier (de l'Etat à la famille) sont progressivement devenues incapables de symboliser et de normaliser les rapports humains. Point de basculement fondateur, le moment néolibéral brouille les normes communes et exacerbe l'éternel dilemme entre liberté et sécurité. Un entretien mené par Karim Mahmoud-Vintam, professeur de géopolitique à Sciences Po Lyon."

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