Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

platon

  • La mélancolie d'Athéna...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Michel de Jaeghere intitulé La mélancolie d'Athéna - L'invention du patriotisme. Journaliste, directeur du Figaro Histoire, Michel De Jaeghere a notamment publié Les derniers jours - La fin de l'empire romain d'Occident (Les Belles Lettres, 2014) et Le Cabinet des antiques - Les origines de la démocratie contemporaine (Les Belles Lettres, 2021).

     

    De Jaeghere_La mélancolie d'Athéna.jpg

     

    " « Nous voici retournés au cœur des contradictions qui rendent cette histoire décisive. Parce que les Grecs se sont posé les questions que nous n’avons cessé de retrouver depuis. Parce qu’ils ont consigné avec une clarté sans pareille les différentes réponses possibles. Qu’ils ont analysé avec minutie les tenants et aboutissants des cas de conscience dont seraient tissés pour toujours nos débats politiques. Ils ont eu le génie de donner aux événements de leur histoire une portée universelle en dégageant ce qui relève, dans leurs causes, des permanences de la nature humaine ; ce qui tient, dans leurs conséquences, des lois de la politique. »

    Parcourant le Ve siècle grec, des origines des guerres médiques à la fin de la guerre du Péloponnèse, Michel De Jaeghere ne se contente pas ici de faire le récit frémissant de cet apogée de la civilisation hellénique. Il a suivi à la trace les débats, les dilemmes, les conflits inhérents à la naissance du patriotisme, de sa dilatation dans le panhellénisme à sa caricature en volonté de puissance, et de l’échec tragique auquel la tentation de l’impérialisme avait conduit Athènes, aux crises de sa démocratie. Fidèle à la méthode inaugurée dans son Cabinet des antiques (Les Belles Lettres), il prend appui sur Hérodote, Thucydide, Isocrate, Platon, quelques autres, pour faire dialoguer les textes antiques avec notre propre histoire et tenter de dégager, dans l’expérience des Grecs, ce qu’ils ont à nous dire d’essentiel, de vital sur nous-mêmes. L’histoire du grand siècle d’Athènes en sort comme rajeunie. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L’urbanisme, de Romulus à Le Corbusier...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien du Cercle Henri Lagrange avec Pierre le Vigan, réalisé en septembre 2020 et consacré à l'urbanisme.

    Urbaniste, collaborateur des revues Eléments, Krisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012), Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015) et dernièrement Achever le nihilisme (Sigest, 2019).

     

     

                                             

     

    Au sommaire :

    00:00:23 - Différences entre "maçonnerie", "architecture" et "urbanisme"

    00:06:11 - Qu'est qu'une "cité"?

    00:09:01 - Qu’est-ce que le "synœcisme" ?

    00:10:11- La "Cité idéale" de Platon

    00:11:52 - Aristote

    00:13:12 - Qu'est-ce que le "pomerium"

    00:14:39 - Les murailles

    00:17:38 - Les utopies urbanistiques de la Renaissances

    00:20:35 - Impact de la révolution industrielle sur la ville

    00:24:26 - Le Paris d'Hausmann

    00:30:12 - Les utopies urbanistiques du XIXeme siècle

    00:32:43 - Les mouvements "culturaliste", "progressiste" et "naturaliste"

    00:39:08 - Le Corbusier

    00:45:08 - Le "Plan Voisin"

    00:49:30 - Bauhaus et l’avant-garde soviétique

    00:56:51 - Les "grands ensembles" en France

    01:04:59 - Le regard d'un urbaniste sur la banlieue

    01:11:18 - la conception contemporaine de la rue

    01:15:15 - Les mouvements "modernes" et "post-modernes"

    01:20:33 - Le mode de contrôle contemporain de la ville

    01:22:32 - Qu'est ce que la "smart city"?

    01:23:32 - La ville de demain

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Mesure et démesure de la ville...

    Les  éditions du CNRS viennent de publier un essai de Thierry Paquot intitulé Mesure et démesure des villes. Philosophe de l'urbain et tenant d'une écologie existentielle, Thierry Paquot a déjà publié une soixantaine d'essais.

     

    Paquot_Mesure et démesure des villes.jpg

    " Y a-t-il une " juste taille " des villes et une " bonne échelle " des territoires de notre existence ? Les métropoles actuelles, lancées dans une extension sans limites, encombrées de gratte-ciel et de centres commerciaux, sont-elles la solution ? Faudra-t-il privilégier des villes plus petites ?
    Depuis Platon, avec sa cité idéale de 5040 foyers, jusqu'à Ivan Illich, nombre de philosophes et d'intellectuels se sont penchés sur ces questions de la taille des villes, de leur mesure. Au-delà des statistiques, c'est bien une question existentielle et politique qui se pose à chacun d'entre nous.
    Dans cet essai foisonnant, Thierry Paquot entrelace démographie, histoire, urbanisme, écologie et nous guide dans le labyrinthe des idées et des expérimentations : naissance et croissance des cités, utopies phalanstériennes de Fourier, garden-city d'Ebenezer Howard, shrinking cities américaines... Il nous initie aussi à la pensée de théoriciens souvent méconnus en France (Kohr, Schumacher, Bookchin, Bairoch, Magnaghi, Sale...), parmi lesquels les partisans du small is beautiful ou des biorégions.
    Périple intellectuel et bibliographique, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour définir une urbanité nouvelle, libre, respectueuse des humains et du monde vivant, des temps et des territoires. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • De la galaxie Platon...

    Les éditions Krisis viennent de publier un essai de Jean Messier intitulé De la galaxie Platon - Heurs, malheurs et fin. Ayant passé toute sa vie dans des activités intellectuelles ou artistiques, Jean Messier rassemble dans ce livre l'expérience de toute une vie, en faisant un choix parmi ses nombreuses contradictions.

     

    Messier_De la galaxie Platon.jpg

    " Reprenant la locution utilisée par Marshall McLuhan au siècle dernier pour désigner le monde des médias – la Galaxie Gutenberg –, je désigne ici par Galaxie Platon toute l'histoire de la pensée, son évolution, ses courants, ses combats qui, en d'innombrables branches, ont concouru, en presque trois millénaires, à fonder notre civilisation. Tâche rendue impossible par la diversité et l'ampleur du sujet, les limites de ma culture, comme celles d'un livre de quelque 300 pages. Montaigne est toujours de bon conseil, aussi ai-je tenté de le suivre : Penser à hauteur d'homme. J'y recense quelques grands courants qui me paraissent capitaux dans ces évolutions, et à mon sens ont plus d'importance que les personnalités qui les fondent ou les dominent, ne serait-ce que parce qu'ils durent plus longtemps.
    Il m'a semblé que les grands déplacements autour de la Méditerranée, surtout d’est en ouest, et le remplacement des légendes polythéistes par un monothéisme philosophique et quelque peu homosexuel – les noces de Moïse et de Platon – auront été un tournant capital dans ce gigantesque chantier. Chantier que ne feront que prolonger, abâtardi, les démocraties laïques. Valeurs, commandements, naïvetés inapplicables qui partout s'effondrent, et n'ont jamais produit que leur contraire.
    Parmi les auteurs qui ont vu et concouru à cet effondrement, je citerai Nietzsche pour le renversement des valeurs, Freud pour l'importance de l'inconscient, et Konrad Lorenz pour la remise à sa place de l'homme dans le banquet du Grand Pan. Il y en a beaucoup d'autres que vous découvrirez, parfois sous un jour nouveau tant ils ont été trahis, si vous lisez ce livre qui, s'il est tragique, se veut aussi distrayant. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'homme défiguré...

    Les éditions Apopsix viennent de publier un essai d'Ivan Blot intitulé L'Homme défiguré. Président de l'association "Démocratie directe", Ivan Blot a récemment publié L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011), La démocratie directe (Economica, 2012),  Les faux prophètes (Apopsix, 2013) et Nous les descendant d'Athéna (Apopsix, 2014).

    Homme défiguré.jpg

    " Le vingtième siècle, avec ses guerres mondiales, ses totalitarismes et ses génocides, a été l'un des plus barbares de notre histoire. Le culte d'une raison calculatrice et froide au service de mauvais instincts est la cause majeure. Notre monde moderne oublie l'existence douée de sens pour réduire la vie à sa seule dimension biologique et économique. Il détraque la personne humaine en combattant l'antique alliance du cœur et de la raison pour discipliner le chaos du dragon des instincts. Il méprise les institutions et traditions, ouvrant la porte à la violence révolutionnaire et à la montée du crime. Il méprise la spiritualité (qui se venge à travers l'islamisme extrémiste) en laissant la jeunesse dans un monde matérialiste et sans repères.

    Ivan Blot examine quatre thèmes (l'existence humaine, la personne humaine, l'importance des traditions et des institutions pour l'homme, la spiritualité incarnée et les limites de la raison) et esquisse des voies de sortie de cette impasse à l'aide d'Aristote, Heidegger, Nietzsche, Kierkegaard, Platon, Dostoïevski, Gehlen, Hayek, Dumézil, Jean Climaque ou encore Grégoire Palamas.

    Il constate que l'Occident s'enfonce dans un monde « im-monde » où l'Ego remplace Dieu, l'argent le sens de l'honneur, les masses la personnalité humaniste et le calcul économique et technique la famille et les racines qui donnent sens à notre vie. Par contraste, la nouvelle Russie retrouve l'humanisme de notre Civilisation, et c'est pourquoi elle est tant calomniée. "

     

     

     

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La tyrannie démocratique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Michel Onfray datée du mois de septembre 2014 et cueillie sur son site personnel. Une prise de position, parmi d'autres de l'auteur, qui énerve les aboyeurs stipendiés du système...

    Onfray.jpg

     

    La tyrannie démocratique

    Pour les besoins d’un travail en cours, je reprends mes fiches sur Platon. Relisant mes notes concernant La République, je tombe sur une critique de la démocratie qui me stupéfie par sa vérité.

    La démocratie, c’est sa nature, s’avère le régime le plus à même de donner ses chances à l’exercice de la liberté. Mais, anthropologie oblige, la pente naturelle des hommes consiste à vouloir toujours plus de liberté. Chacun veut pouvoir faire ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut, sans se soucier d’autrui. L’autorité passe pour une contrainte inadmissible. Elle est vilipendée, détestée, détruite. Si un chef n’est pas assez docile aux revendications de son peuple, il passe pour un tyran, un dictateur, aujourd’hui on dirait : un fasciste, un stalinien…

    Platon écrit qu’une cité de ce genre « loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l’air de gouvernés et les gouvernés qui prennent l’air de gouvernants » (562,d). L’actualité lui donne raison : Giscard se faisant photographier torse nu et velu dans une piscine, jouant au football avec une culotte à manches courtes, Sarkozy filmé lui aussi dans ce genre de culotte devenue bouffante pour son format, suant, transpirant, trempé d’humeurs montrées comme les saintes huiles, Hollande se voulant un président normal et photographié en short et polo sur la plage ou arborant un sourire béat sous une pluie battante pour montrer qu’il mouille sous l’averse comme chacun de ses électeurs, nos présidents veulent montrer qu’ils sont comme tout le monde – poilus, sportifs, en sueur, mouillés par la pluie…

    De même les exemples de gouvernés qui prennent l’air de gouvernants ne manquent pas : les joueurs de foot décérébrés, les comédiens incultes, les acteurs narcissiques, les vedettes de télévision, les chanteurs de ritournelles à deux neurones ou les stars du rap se comportent dans la vie comme s’ils étaient des princes, des rois, des empereurs à qui tout est dû.

    Il en va de même avec le quidam qui se comporte avec ses semblables comme un Roi dans son royaume : malpoli avec son téléphone portable quand il nous inflige ses conversations indigentes, fonçant dans le troupeau pour s’asseoir à la meilleure place en écrasant un ancien ou en piétinant une femme enceinte, passant devant tout le monde dans une file d’attente, se bâfrant d’une poignée de cerises ou d’un abricot pour goûter avant d’acheter… sans acheter, les exemples ne manquent pas.

    Le résultat écrit Platon est « que le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre, que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger pareillement » (562, e-563, a). Parce que le fils ne craint plus le père ni l’élève son maître, c’est le père qui craint son fils et le maître son élève. La peur qui existait de l’inférieur au supérieur ne disparait pas, elle s’inverse : le supérieur se met alors à craindre l’inférieur. Mais la crainte n’a pas disparu. « Ainsi l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et dans l’individu et dans l’Etat » (564,a). La flatterie devient la règle – la démagogie en est la forme contemporaine. Petit à petit, à force de démocratie, le démocrate fait le lit du tyran.

    Impressionnant de vérité…

    Michel Onfray (Chronique mensuelle de Michel Onfray, septembre 2014)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!