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philippe alméras

  • D'un lecteur l'autre...

    Les édiions Krisis viennent de publier une enquête d’Émeric Cian-Grangé intitulée D'un lecteur l'autre - Louis-Ferdinand Céline à travers ses lecteurs et agrémenté d'une préface de Philippe Alméras. On devait au même auteur un recueil de témoignage de lecteurs de Céline publié sous le titre Céline's Big Band (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

     

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    " Émeric Cian-Grangé a adressé seize questions à une centaine de ses correspondants, pour tenter de répondre à deux problèmes: Qui était Louis-Ferdinand Céline ? Et qui sont aujourd’hui ses lecteurs ? Il a accompagné ce questionnaire de plus de trois cents citations plus ou moins connues ou oubliées, collectées au long de la vie littéraire de Céline et provenant de tous côtés, amis ou ennemis. Il les a fait alterner avec les réponses de ses correspondants dont elles soulignent la réserve, car les critiques, les écrivains ou personnages publics comme Pierre Perret ou Gérard Depardieu, les divers auteurs de ces jugements ne craignent pas les opinions tranchées.

    Certaines réactions sont attendues : ceux que Céline désigne comme des ennemis ne montrent aucune indulgence, sauf rarissimes exceptions. Cela fait ressortir l’originalité de ceux qui échappent au conditionnement sociologique : « Vous ouvrez, ça chante », dit Henri Raczymow. Les autres réactions sont plus imprévisibles et dépendent souvent des conditions et des circonstances de la découverte ou de la formation littéraire de chacun. « Un accident du tout-à-l’égout », juge Julien Gracq qui pratique une langue rigoureusement châtiée. Le jugement de Cioran qui trouve Heidegger et Céline « les plus juchés sur la langue » est sans doute le plus surprenant et le plus rafraîchissant celui de Françoise Hardy : « À l’inverse de Sartre et Camus, Céline et Proust me transcendent » ; le plus distingué, celui de Jean d’Ormesson : « Un voyou, un poète et un éboueur » ; le moins lettré, celui d’Élisabeth Badinter : « Mon attention n’est retenue que par le fond que je trouve ignoble. » L’antisémitisme n’est jamais ignoré. Philippe Sollers imagine d’en débarrasser l’auteur : « On a alors un Céline enfantin. »

    Certains jugent que sans lui quelque chose eût manqué au style. Ce palmarès aurait pu faire l’objet d’une publication à part. Il a le mérite de recueillir diverses perles dont celle-ci de Houellebecq qui juge Céline « un bon auteur un peu surfait », alors que Philippe Muray le dit « notre écrivain psychopompe » ; l’auteur du Contre Céline persiste en posant que la « célinolâtrie » est une manière de le dédouaner. Céline est un révélateur immédiat comme le papier de tournesol, il suffit de trois mots pour que la couleur apparaisse. "

    Avec les contributions de :

    Denise AEBERSOLD • Marina ALBERGHINI • David ALLIOT • Philippe ALMÉRAS • Sonia ANTON • Gilles ARLUISON • Juan ASENSIO • Stéphane BALCEROWIAK • Jean-Baptiste BARONIAN • Carlos BARROCAS • Frédéric BELLANGER • Alain de BENOIST • Ali BENZIAME • Francis BERGERON • Olivier BEUGIN • Louis-René BÉZIERS • Pierre de BONNEVILLE • Pascale BOULINEAU • Karim BOULKENAFET • Romain BOYER • Émile BRAMI • Stefano BRUNO • Pierre-Olivier CADI • Marc CADIER • Jonathan CARON • Pierre CHALMIN • Jean-Christophe CHAMOUTOU • Béatrice CHARDOT-MARSILLE • Alain CHEVALIER-BEAUMEL • Émeric CIAN-GRANGÉ • Annie CLOULAS-BROUSSEAU • Delphine COLMAN • Charles-Henry CONTAMINE • Hervé COUCHOT • Pierre COURANJOU • Emma DELAUNAY • Daniel DEMI • Arnaud DENIEUIL • Thomas DESMOND • Philippe DI MARIA • Christian DURANTE • Xavier EMMANUELLI • François FARINELLI • Rémi FERLAND • Valeria FERRETTI • Jean-Jacques FICAT • Jacqueline FINKELSTEIN-ROSSI • Henri GAGNADOUX • Bernard GASCO • François GIBAULT • Anthony GORET • Muriel GUÉRIN • Claude HAENGGLI • Pascal IFRI • Daniel JARDILLIER • Dominique JAYLES • Jacques JOSET • Alexandre JOUAN • Serge KANONY • Jacques KEROUAL • David KRAMPZ • David LABREURE • Jacques LAMBERT • Raymond LANSOY • Marc LAUDELOUT • François-Xavier LAVENNE • Jacques LÉGER • Andrea LOMBARDI • Benoit LOUCHART • Jacques MAISTRE • Michel MARMIN • Sylvain MARTIN • Éric MAZET • Jean-Louis MEIFFRET • Jean-Michel MOREAU • Julien MUCCHIELLI • Laurent NAVARRO • Hervé NICOLAS • Jean-François NIVET • Bernard PALMIERI • MariaChristina PEDRAZZINI • Romain PETER • Marc PETIT • Francesco PIGA • Michel POUSSARD • Patrice de RAMBUTEAU • Étienne RAYNAL • Philippe RÉGNIEZ • Marie-Agnes ROCH • Georges-Didier ROHRBACHER • Stanislas ROUBLEV • Frédéric SAENEN • Frédéric SAGOT • Sylvie SALAMÉ • Éric SCHLINDWEIN • Thomas SCHMIDT-GRASSEE • Pascal SIGODA • Gérard SILMO • Rémi SOULIÉ • Colette TARNAT • Jacques TERPANT • Henri THYSSENS • Marie-Cécile VALATX-BRUNETIERE • Marc VAN DONGEN • Marc VIDAL • Bernabé WESLEY

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  • Le bal des maudits...

    Le neuvième numéro de l'excellente revue Livr'arbitres est disponible et comporte un dossier consacré à Roger Nimier et Albert Paraz. On pourra y lire, notamment, des articles de Jean-Jacques Langendorff, de Philippe Alméras, de Michel Déon, de Jean-Marie Le Pen, de Philippe d’Hugues, de Francis Bergeron, de Michel Mourlet, de Laurent Schang , de Jean-Paul Angelelli et de Francis Bergeron, ainsi que des nouvelles de Thierry Marignac et d'Alain Paucard. 

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

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  • Montherlant aujourd'hui...

    Les éditions de Paris viennent de publier, sous la direction de Christian Dedet, Montherlant aujourd'hui, ouvrage collectif réunissant les signatures de quinze hommes de plume ou de théâtre. Un bel hommage à l'approche du quarantième anniversaire du suicide de l'écrivain "en un jour royal d'équinoxe"... 

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    "Recru de souffrance physique et désespéré par la marche du siècle, Henry de Montherlant, le 21 septembre 1972, se tirait une balle dans la bouche après avoir absorbé - précaution supplémentaire - une ampoule de cyanure. Libre de toute éternité, le stoïcien romain venait de choisir la " sortie raisonnable ". Le courage et la dignité de cette fin - qui n'allait pas sans similitude avec le " seppuku " du Japonais Mishima - furent unanimement salués.
    Pourtant, l'oeuvre immense de l'écrivain allait connaître une désaffection grandissante. Moins le purgatoire inévitable qui suit la disparition d'un géant des lettres que la défiance de nouveaux publics plus portés à la suspicion qu'à admettre les libertés et l'authenticité d'une vie. Il est vrai que Montherlant, de son vivant, ne se priva guère de cultiver l'équivoque et la provocation. Rappelons-nous ces formules frappées comme des médailles : " Je vous reproche de ne pas respirer à la hauteur où je respire ", dit le vieux roi Ferrante à son fils, dans La Reine morte.
    Formules peu solubles, on en conviendra, dans le cocktail de compassionnel et de pensée unique qui caractérise notre époque. Au point de faire oublier - syncrétisme et alternance - chez ce pessimiste altier, son " extase de la vie ", sa proximité si délicate des humbles, sa solidarité maintes fois exprimée avec les peuples humiliés. Le visionnaire du Treizième César était-il coupable d'avoir annoncé la venue de temps infâmes et l'ère du Veau d'Or ?"

    Textes de Christian Dedet, Sarah Vajda, Romaric Sangars, Christopher Gérard, Pierre Duroisin, Frédéric Saenen, Philippe de Saint Robert, Michel Mourlet, Bernard Quiriny, Dominique Leverd, Christophe Malavoy, Philippe Alméras, P-V. Guitard, Jean-Luc Jeener,  Henri de Meeûs.


     

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  • Le roman noir de Céline...

    Décidément, cette année "Céline", même sans "célébration" officielle, aura comblé les amateurs de l'auteur du Voyage au bout de la nuit. Les livres, les numéros spéciaux de revues, les rééditions s'accumulent. On ne sait plus où donner de la tête ! Le magazine des Livres, dirigé par Joseph Vebret, vient, à son tour, de lui consacrer un... numéro spécial*, titré Le roman noir de Céline, avec des articles de Joseph Vebret, Emile Brami, Frédéric Saenen, David Alliot, Marc Laudelout, Pol Vandromme... Bref, que du bon !

    *En fait, comme le fait remarquer le Petit Célinien, il s'agit d'un trimestriel entièrement consacré à Céline, dont le deuxième numéro doit sortir à la rentrée !

     

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    Au sommaire :

    Céline, l’infréquentable ? par Joseph Vebret
    Les sept vies de Louis-Ferdinand Céline, par David Alliot
    Célébrons ! Par Émile Brami
    Entretien avec David Alliot :
    Céline au kaléidoscope, propos recueillis par Frédéric Saenen
    Actualité célinienne, par David Alliot
    Parole bloquée et parole arrachée, par Vera Maurice
    Retour sur « Qu’on s’explique... », par Frédéric Saenen
    Céline et les céliniens, par Pol Vandromme
    Bonnes feuilles
    Le Défilé des réfractaires « Céline au bout de notre nuit », par Bruno de Cessole
    Céline, idées reçues sur un auteur sulfureux « Le Goncourt 1932 aurait dû être attribué à Céline », par David Alliot
    Céline entre haines et passion « Postface à l’édition 2011 », par Philippe Alméras
    La Genèse avec Céline Henri Mahé, Louis-Ferdinand Céline : une amitié́, par Éric Mazet
    Orientation bibliographique, par Marc Laudelout
    About... and around ! Chronique des redécouvertes céliniennes
    , par Frédéric Saenen

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  • Entre haines et passion...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de rééditer, dans une version revue et augmentée, la biographie que Philippe Alméras a consacré à Céline sous le titre Céline, entra haines et passion. Professeur de littérature aux Etats-Unis, Philippe Alméras est l'auteur de nombreux essais consacrés à Céline : Les idées de Céline (Berg, 1992), Je suis le bouc - Céline et l'antisémitisme (Denoël, 2000), Voyager avec Céline (Dualpha, 2003) ou encore le Dictionnaire Céline (Plon, 2004)...

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    "Cinquante ans après la mort de Louis-Ferdinand Céline, reparaît la première biographie critique consacrée à l’auteur du Voyage au bout de la nuit dans une version entièrement révisée et augmentée. Signée Philippe Alméras, cette somme - qui s’appuie sur la correspondance intégrale de Céline - a conservé toute son actualité et sa pertinence. Et pour cause…C’est Philippe Alméras qui aura imposé la réalité plus que jamais vivace d’une « idéologie » célinienne fondée sur le racisme biologique. Pas question pour lui de ménager la chèvre et le chou en séparant « le cas » de l’écrivain de génie de celui de l’antisémite notoire. Un lien intime existe entre l’oeuvre et l’homme. Et à l’intérieur de l’oeuvre, il se prolonge nettement entre le romancier révéré de Voyage au bout de la nuit et le pamphlétaire honni de Bagatelles pour un massacre et qui préconisa le nettoyage systématique des Juifs, « maison par maison, quartier par quartier ». Se refusant à flanquer le docteur Destouches d’un Mr Hyde qui sauverait un tant soit peu sa postérité, Philippe Alméras s’efforce, au contraire, de fixer l’émergence irrésistible d’un homme du ressentiment à travers toutes les haines dont il déborde. Haine des Juifs et des bolchéviques, certes, mais aussi haine des « beautiful people », haine de la femme, haine de l’homme de lettres, haine du bourgeois qui envoie l’enfant du peuple se faire tuer en 1914, haine de l’Afrique qui vous assomme de soleil et de torpeur, haine de l’Amérique glaciale et capitaliste. Et toujours cette haine qui réclame justice sans façons, à la populaire : à croire qu’elle devrait s’exécuter, d’elle-même, sur parole. Céline s’est-il cru prophète avant d’être condamnée à la vie d’ermite ? Sa montée en haine et en solitude au fur et à mesure que le siècle de passion où il gesticule devient de glace, se lit souvent « entre les lignes » : grâce à la masse de lettres qu’il a échangées. Souvent au jour le jour. Chacun les a gardées. On les a retrouvées en Australie, à Londres, au Maroc, en Californie ou chez ses éditeurs ; celles aussi adressées à Le Vigan, qui fut forcé de les vendre, ou celles encore que Je suis partout renonçait à publier en 1942 et 1943, pour « excès racistes ». Produit et miroir de son temps, Céline est scandaleux, révoltant. Mais il dit bien le haut-le-coeur qu’aura entraîné une époque de bouleversements avec ses guerres, ses massacres, et son lot de certitudes idéologiques totalitaires. S’il s’en sort, c’est une fois de plus grâce à son style : « fait de crudité drolatique, parigote et montmartroise ». Mais Philippe Alméras n’est pas dupe : « Le style joue chez lui le rôle de la voilette des jolies femmes de son temps, elle attire l’attention et elle dissimule les cicatrices de l’âge (…)»"

     

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  • Une saison en enfer...

    Le Figaro vient de faire sortir en kiosque un numéro hors-série consacré à Céline. On y trouve, notamment, des articles de François Gibault, de Philippe Alméras, de David Alliot et de Philippe Colombani, ainsi qu'un entretien avec Fabrice Luchini. Le tout est agrémenté d'une superbe documentation iconographique !

     

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