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mao

  • La nouvelle révolution culturelle...

    Les éditions de l'Artilleur viennent de publier un essai d'Anne-Sophie Chazaud intitulé La nouvelle révolution culturelle. Philosophe, haut-fonctionnaire et chroniqueuse dans plusieurs revues comme Causeur ou L'Incorrect, Anne-Sophie Chazaud est déjà l'auteur de Liberté d'inexpression.

     

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    " Exaspérée par le climat actuel sur fond de révisionnisme historique permanent, de renversement des statues et de réécriture de l’histoire, Anne-Sophie Chazaud fait un parallèle très éclairant avec la tristement fameuse « révolution culturelle » chinoise de 1966, durant laquelle Mao Tse-Toung, pour faire diversion devant les échecs sanglants de sa politique, avait proscrit tout ce qui relevait de l’ancienne Chine, musées, livres, monuments, jugés « bourgeois » et oppressifs. Pour Anne-Sophie Chazaud, la responsabilité de la dégradation accélérée de l’intelligence collective dans notre pays est partagée entre les dirigeants élus et les grandes institutions culturelles (ministère, musées, universités, syndicats, etc..), prêts à abattre la civilisation occidentale par paresse, par pseudo-affranchissement iconoclaste et surtout par idéologie. "

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  • Macron : le vrai bilan...

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro de Rébellion (n°95, Printemps 2022).

    Vous pouvez vous procurer la revue sur son site : Rébellion

     

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    Au sommaire :
     
    ÉDITORIAL
    La mascarade électorale
     
    ACTUALITÉS
    L’affaire ORPEA ( Yannick Sauveur)
     
    DOSSIER :
    La Macronisme à l’heure du dépôt de bilan ( David L’Epée)
    Coronacircus : la gestion d’une crise sanitaire ( Yannick Sauveur)
    La géopolitique française sous l’ère Macron ( Maxence Smaniotto)
    De l’importance des petites victoires ( Jean Ernice)
     
    HISTOIRE
    Entretien avec Jean-Paul Cruse : On a (toujours) raison de se révolter !
    Mao, un traditionaliste qui s’ignorait ? ( Louis Alexandre)
     
    PHILOSOPHIE
    Simone Weil : rencontre avec dieu ( Camille Mordelynch)
     
    INTERNATIONAL
    Notre position sur la guerre en Ukraine : Pas de guerre entre les peuples européens/Pas de paix avec le capital mondial !
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  • Maoïsme et tradition...

    Les éditions ars magna viennent de publier un long article de Claudio Mutti intitulé Maoïsme et tradition. Philologue, directeur de la revue Eurasia, Claudio Mutti a également été une des figures du traditionalisme révolutionnaire italien de la fin du vingtième siècle...

     

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    " La pensée de Mao Tse Tong ne fut-elle qu’une version chinoise du marxisme-léninisme ou fut-elle quelque chose de très différent issu de Marx mais aussi de bien d’autres sources ? Telle est la question que pose le traditionaliste italien Claudio Mutti.

    Et sa réponse a de quoi surprendre et déranger. En effet, pour lui, la pensée de Mao Tse Tong est étroitement redevable au taoïsme et à la Tradition propre du peuple Chinois. Ceci permet à Claudio Mutti de tresser des liens entre les écrits de Mao Tse Tong, de Corneliu Codreanu et de Ferenc Szalazi. "

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  • « Les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher »: l’argument pernicieux des adeptes de la surveillance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Olivier Babeau, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la société de surveillance qui vient. Professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux, Olivier Babeau est également président de l'Institut Sapiens.

     

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    « Les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher » : l’argument pernicieux des adeptes de la surveillance

    La Chine a mis en place en l’espace de quelques années le système de contrôle des comportements le plus élaboré et le plus implacable de l’histoire humaine. Il aurait ravi Staline et Mao.

    Toutes les actions sur les réseaux sociaux, les échanges sur WeChat, les déplacements, les achats, toute la vie des Chinois en un mot fait l’objet d’un contrôle centralisé. Le télécran de 1984 existe, en version XXL: l’objectif affiché est de pouvoir identifier n’importe qui, n’importe quand et n’importe où en Chine en 3 secondes, grâce aux caméras à reconnaissance faciale. Le résultat est une note de «crédit social» sanctionnant les récalcitrants. Une note dégradée signe votre bannissement social, et celle de votre famille, en interdisant par exemple à vos enfants de s’inscrire à l’université. Le régime a empêché 17,5 millions de citoyens «discrédités» d’acheter des billets d’avion et 5,5 millions d’acheter des billets de train: en tout 23 millions sont donc empêchés de voyager.

    La progression du système de surveillance est extrêmement rapide. Il y a aujourd’hui en Chine 300 millions de caméras. Elles seront 1 milliard en 2021! Mois après mois, tous les gestes indésirables du quotidien sont encadrés. Depuis avril 2019, le fait d’utiliser des sièges supplémentaires ou de manger dans le métro de Pékin est devenu un motif de dégradation du crédit social. Un numéro de sonnerie de téléphone spéciale est attribué aux citoyens endettés.

    Le grand problème du mécanisme de notation sociale que la Chine est en train de mettre en place, c’est qu’il est au fond assez séduisant. Quiconque a déjà fait, pour quelques jours, l’expérience de la vie dans un régime sécuritaire peut témoigner du confort appréciable qu’il procure au touriste. Rendez-vous compte: quelle que soit l’heure, se promener en toute insouciance, laisser ses affaires sans surveillance et sa porte ouverte! Qui n’a pas rêvé, en voyant nos honteux «territoires perdus de la République» dont parlait Emmanuel Brenner ou après s’être fait voler son vélo, d’un système de surveillance si efficace qu’il découragerait le malfrat désormais certain d’être pris et puni? À l’heure où nos policiers font face à des guets-apens criminels, l’ordre semble avoir des séductions que l’idée de liberté ne peut concurrencer.

    Pourquoi résister alors, disent déjà tant de concitoyens? Ces nouvelles technologies prennent rapidement place dans nos vies. Les villes installent sans cesse plus de caméras. Dans l’aéroport d’Orly, deux compagnies aériennes, dont Air France, testeront la reconnaissance faciale pour l’embarquement des passagers dès 2020. Au Japon, des taxis utilisent même la reconnaissance faciale pour deviner l’âge et le sexe du client afin de leur proposer des publicités ciblées.

    L’argument avancé par les fatalistes de la surveillance est toujours le même: «les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher». Comme le soulignait Edward Snowden, dans une interview donnée à la télévision américaine, dire «la surveillance n’est pas utilisée contre la liberté des citoyens normaux» est exactement aussi rassurant que de dire «je te mets un revolver sur la tempe, mais je te jure que je ne tirerai pas». Dans le monde de l’hypersurveillance, un tyran aura à sa disposition tous les outils pour se saisir du pouvoir absolu sur nos existences. Mais cela n’est peut-être même pas cela le plus grave.

    Une société sans vie privée est semblable à ces prisons sans fenêtre où la lumière ne s’éteint jamais et où le prisonnier finit par perdre le sens de l’écoulement des jours, enfermé dans une sorte de présent éternel. Tout y sera propre. Au cordeau. Chaque détenu sera rangé comme il faut dans sa case. Chaque action contrôlée, tout déplacement suivi. La vraie privation de liberté n’est pas tant de devoir rester entre les murs de la centrale pénitentiaire que d’être entièrement à la merci du contrôle permanent, contraint de tout montrer. La vraie peine, c’est la transparence. L’intimité inexistante.

    Exposée en permanence, la vie sera nécessairement soumise à la prévenance continuelle d’une puissance publique voulant s’assurer de la conformité de nos actions et de nos pensées. Il n’y aura au fond pas de différence entre les régimes organisant la surveillance au nom du contrôle politique et ceux qui la développent au nom du Bien.

    Dans les deux cas, il s’agira, sur fond de bonheur matériel et de sécurité absolue, d’imposer une existence industrieuse aux loisirs encadrés. Dans les deux cas, l’existence ressemblera plus à un tour de manège standardisé qu’à l’aventure qu’elle était encore malgré tout jusqu’à présent. Si la vie de Sisyphe est infernale, ce n’est pas parce qu’il pousse chaque jour une pierre. Ce n’est même pas parce qu’il pousse chaque jour la même pierre. C’est parce qu’il sait que rien d’autre ne se passera, que les évènements sont parfaitement déterminés par les dieux qui le punissent ainsi. La vraie punition de Sisyphe est d’être privé de l’imprévu et du nouveau. C’est exactement ce qui nous attend.

    Citant l’historien de l’art américain Bernard Berenson, Röpke déplore cet appauvrissement intérieur, ce spleen comme le vrai danger qui menace notre société: «Je ne crains pas la bombe atomique. Si notre civilisation est menacée, elle l’est bien davantage par l’ennui que suscite dans un État-providence totalitaire la disparition de l’initiative personnelle et le goût du risque.» L’avenir verra des populations entières de gens honnêtes qui n’auront sans doute rien à se reprocher, mais qui crèveront d’ennui.

    Olivier Babeau (Figaro Vox, 30 octobre 2019)

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  • Le cadavre Mao dans le placard bobo...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il rappelle l'engouement pour le maoïsme d'une partie de l'intelligentsia française au début des années 70...

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    Les génocides ? Parlons-en ! Le cadavre Mao dans le placard bobo

    « Bourgeoise » ou « prolétarienne », la gauche adula jadis Mao Tsé-Tung. Début 1961, de retour de Chine, François Mitterrand affirme à L’Express (23 février) que Mao est « un humaniste » et que « le peuple chinois n’est en aucun cas au bord de la famine ». Or, de 1958 à 1962, le Grand Bond en avant de Mao fait 36 millions de morts (plus qu’en 1939-1945), famines, tortures, cannibalisme, nécrophagie, massacres massifs – 45 millions en comptant la guerre mondiale, 450 fois Nagasaki. En pleine paix, sans nul désastre naturel – juste un délire idéologique du Grand Timonier.

    Dans les archives du PC chinois, par volumes entiers : « Un paysan exhume quatre cadavres pour en dévorer la viande […] une fillette abandonnée tue et mange son petit frère de quatre ans. » Quatre ans après, c’est la révolution culturelle prolétarienne : la Chine à nouveau ravagée. Seule nuance : le fanatisme remplace la famine. Lors de banquets cannibales, les Gardes rouges dévorent « cœurs, foies et sexes de victimes », même « des enfants en bas âge ». Les « éléments noirs » (réactionnaires) sont enterrés vivants, lapidés, noyés, éventrés, émasculés, ébouillantés, explosés à la dynamite, souvent en groupe.

    L’enquête du PC chinois parle d’« assassinats effroyables », de « tueurs pire que des bêtes […] à la cruauté et sauvagerie révoltantes ». Yang Jisheng, le Soljenitsyne chinois (lui-même communiste), dénonce « l’une des pires convulsions de l’histoire humaine ». Que fait Mao, durant ces atrocités ? « En 1966, quand les gardes rouges massacrent ses ennemis, Mao (72 ans) est au bord de sa piscine avec de jolies filles de 17-18 ans. »

    Sur la rivière Xiao, un témoin voit, au fil de l’eau, passer cent cadavres à l’heure. Ainsi de suite, partout en Chine. Des morts par millions, encore. Pour le PC chinois (enquête de 1981), « la révolution culturelle (1966-1976) fut la pire catastrophe pour le Parti, l’État et le peuple, depuis 1949 ».

    Alors que la famille Zhou – et tant d’autres – subit le martyre, que fait l’intelligentsia française ? Elle a-do-re le maoïsme. L’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML) « étudie la pensée de Mao ». Sémillants intellos, Philippe Sollers et Julia Kristeva « couvrent les bureaux de Tel Quel [leur revue] des pensées de Mao »… Kristeva (entre deux contacts avec le KGB bulgare…) exalte Mao qui a « libéré les femmes et résolu l’éternelle question des sexes »… Pour Maria Antonietta Macciocchi, « la révolution culturelle inaugurera mille ans de bonheur »… Christian Jambet et Guy Lardreau font du Petit Livre rouge « la réédition des évangiles », de Mao, « la résurrection du Christ ». Fin 1976, encore, Macchiocchi, Sollers, etc., pleurent l’éviction des bourreaux-mao de la direction du PC chinois (Le Monde, 20 novembre, « Qu’est devenu l’idéal de la démocratie prolétarienne ? »).

    La Gauche prolétarienne – dont l’héritage médiatique vomit, à présent, le « populisme » – écrit, le 14 mars 1970 (le génocide chinois allant bon train) : « Nous sommes des maoïstes […] La vérité est du côté du peuple et est une arme toute-puissante. » Les 17 et 18 avril 1975, Libération glorifie l’amorce du génocide des Khmers rouges : « Le drapeau de la résistance flotte sur Phnom-Penh » et « Sept jours de fête pour une libération ». Plutôt trois ans d’enfer par la dictature pour les pauvres Cambodgiens qui y laissèrent un tiers de leur population.

    Depuis, c’est le grand silence (des cimetières). Ces journaux ont vaguement dénoncé ces horreurs, mais « oublié » les maoïstes. Exemple – parmi d’autres : pour les hagiographes du Monde, Jacques Rancière est « un auteur d’essais mondialement connus » […] philosophe dont « l’œuvre entretient un dialogue permanent avec le texte platonicien et un compagnonnage constant avec la littérature ». Or, Rancière fut un mao si fanatisé qu’il trouvait (dit l’ex-mao Jean-Pierre Le Dantec) l’UJCML bien molle et trop encore « dans le camp des mandarins ».

    Telle est l’intelligentsia qui, la poussière balayée sous le tapis, sans honte sur son terrible passé, fait encore la morale à tout un chacun. Avis à ces ex-gardes rouges des quartiers chics : pas vous et pas ça.

    NB : les détails et sources des affaires ci-dessus exposées sont à disposition de tout fact checker vétilleux.

    Xavier Raufer (Boulevard Voltaire, 5 novembre 2018)

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  • Les années Mao en france...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de François Hourmant intitulé Les années Mao en France avant, pendant et après mai 68. Historien, maître de conférences en science politique à l’université d’Angers, spécialiste de l’histoire des intellectuels, François Hourmant est notamment l'auteur de Au pays de l'avenir radieux (Aubier, 2000).

     

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    " Au cours de son histoire, la France a connu des fièvres politiques parfois violentes. Mai 68 fut l’une d’entre elles. Le maoïsme en fut une autre.
    Entre 1966 et 1976, de Jean-Luc Godard à Roland Barthes, en passant par Sartre et Alain Peyrefitte, intellectuels, artistes, hommes politiques et même moines franciscains se prirent de fascination pour la Chine révolutionnaire.
    Utopie ou aveuglement ?
    François Hourmant montre comment le maoïsme fut la réponse proposée à la crise ouverte par Mai 68. Face à une URSS de la planification et de la bureaucratisation, la Chine représentait la promesse d’une révolution dans la révolution.
    Ignorant les millions de victimes des purges de Mao, une certaine élite s’émerveille du « miracle chinois ». Comment expliquer les illusions et le manque de lucidité des intellectuels français ? Comment naissent et meurent les idéologies ?

    Une page déroutante de l’histoire française. "

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