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  • Allemagne : la répression contre les patriotes s’accentue...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Lionel Baland, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la répression qui s'abat en Allemagne sur les organisations et les personnes appartenant à la mouvance patriote.

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    Allemagne : la répression contre les patriotes s’accentue

    Le système politique allemand, mis en place après la Seconde Guerre mondiale par les Alliés occidentaux et étendu dans l’Est de l’actuelle République fédérale d’Allemagne lors de la réunification survenue en 1990, présente la particularité d’être installé entre des « rails ». En conséquence, les individus et les structures qui développent des idées et des activités qui sont, sur la gauche ou sur la droite, à l’extérieur de ces « rails » sont soumis à diverses mesures de surveillance et de répression. Si ces dernières ont touché dans le passé essentiellement des éléments politiques radicaux, le rejet de l’immigration de masse, à la suite de l’ouverture des frontières par la chancelière démocrate-chrétienne CDU Angela Merkel en 2015, conduit à ce que des formations politiques qui disposent désormais d’un soutien important parmi la population se trouvent elles aussi dans le collimateur.

    Surveillance et infiltration

    Ainsi, l’État fédéral et chacun des seize États fédérés disposent d’Offices de protection de la Constitution qui jouent le rôle de services secrets. Les Offices de protection de la Constitution de chacun des États fédérés n’étant pas soumis à celui de l’État fédéral, chacune de ces structures agît de sa propre initiative et est en relation avec le ministère de l’Intérieur et le Parlement de l’entité qu’elle représente.

    Les Offices de protection de la Constitution classent des groupements qu’ils examinent en trois catégories : « objet d’observation », « cas suspect » et « extrémiste avéré  ». Les groupes qui sont mis dans les deux dernières d’entre elles font l’objet d’interceptions des communications (téléphoniques, par courriels, …) et d’infiltrations par des agents de renseignement. 

    Parmi les sections du parti patriotique Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne – AfD) ayant atteint le plus haut niveau dans ce classement figurent trois sections d’États fédérés de l’Est du pays. Une autre, également de l’Est, et l’AfD au niveau fédéral sont aussi placées dans cette catégorie, mais ce classement est suspendu dans les deux cas pour des raisons stratégiques en attendant que les recours juridiques introduits par l’AfD soient traités par les instances appropriées.

    Menaces d’interdiction

    L’AfD, première dans l’Est du pays et deuxième formation politique d’Allemagne dans les sondages, est sans cesse menacée de faire l’objet d’une procédure d’interdiction au niveau fédéral, même si la probabilité que celle-ci puisse aboutir sur le long terme reste faible.

    En effet, au cours de l’histoire de la République Fédérale d’Allemagne, seules deux formations politiques ont été interdites : le parti national-socialiste Sozialistische Reichspartei (Parti socialiste de l’Empire – SRP) en 1952 et le parti communiste Kommunistische Partei Deutschlands (Parti communiste d’Allemagne – KPD) en 1956.

    Les tentatives de prohibition visant le parti ultranationaliste Nationaldemokratische Partei Deutschlands (Parti national-démocratique d’Allemagne – NPD) ont échoué dans le passé, la Cour constitutionnelle fédérale estimant que, ce parti étant infiltré par des informateurs de l’Office de protection de la Constitution, il n’était pas possible de déterminer si les propos et les actes considérés comme anticonstitutionnels émanaient ou non d’informateurs – certains de ceux-ci exerçant même de hautes fonctions au sein du parti – et aussi que, au vu de ses résultats électoraux, le NPD ne représentait pas réellement une menace pour le système en place.

    Gouvernement illégitime

    Lors des élections législatives du 23 février 2025, le parti de gauche anti-immigration Bündnis Sahra Wagenknecht – Für Vernunft und Gerechtigkeit (Alliance Sahra Wagenknecht – Pour la raison et la justiceBSW) a raté à moins de 14 000 voix près le seuil électoral des 5 % permettant de siéger à la Chambre fédérale des députés. Après des recomptages partiels dans l’un ou l’autre endroit du pays, ce nombre est tombé à moins de 10 000 voix. En conséquence, les extrapolations permettent d’affirmer qu’en cas de nouveau comptage dans l’ensemble de l’Allemagne, le BSW atteindrait les 5 % nécessaires. Or, si le BSW siégeait à la Chambre fédérale des députés, le gouvernement actuel, dirigé par Friedrich Merz et regroupant les démocrates-chrétiens de la CDU, les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU et les sociaux-démocrates du SPD, n’y disposerait plus d’une majorité des sièges.

    Le BSW a introduit une demande de recomptage auprès de la Cour constitutionnelle fédérale. La juridiction a décliné la requête. Le BSW désire s’adresser à la commission adéquate de la Chambre des députés afin de déposer la même sollicitation, mais trois mois après le scrutin celle-ci n’est toujours pas constituée.

    Vote de l’ancienne Chambre

    Après les élections législatives, l’ancienne Chambre des députés a voté, à la majorité des deux tiers, une réforme de la Constitution portant sur l’assouplissement du « frein à la dette », car au sein de la nouvelle Chambre des députés, une majorité des deux tiers en faveur de cette modification n’aurait pu être dégagée. Afin que cette mesure soit adoptée par les écologistes, une promesse d’attribuer une partie des fonds à l’environnement a été faite ainsi que celle de proposer le ministre écologiste sortant des Affaires étrangères Annalena Baerbock au poste de présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, fonction que cette dernière exerce désormais.

    Délit d’expression

    En Allemagne, à l’instar d’autres pays d’Europe occidentale, diverses opinions sont réprimées, mais également l’utilisation de symboles et de slogans anticonstitutionnels. Ainsi, Björn Höcke, qui est le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD et le codirigeant de l’AfD en Thuringe, ainsi que le président du groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement de Thuringe, a été condamné au pénal à une peine de 13 000 euros pour avoir déclaré « Tout pour l’Allemagne ! » eu sein de la phrase « Tout pour notre patrie, tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne !», puis, une autre fois, à 16 900 euros pour avoir dit « Tout pour … », attendant que le public réponde « … l’Allemagne ! »

    Des écrivains et des éditeurs aussi visés

    La Nouvelle Droite allemande participe au combat métapolitique et influe fortement sur les idées de l’AfD. Sa principale structure se trouve à Schnellroda dans l’Est du pays, où l’éditeur Götz Kubitschek s’est implanté et subit les persécutions de l’Office de protection de la Constitution de Saxe-Anhalt et de l’Office fédéral de protection de la Constitution.

    Sa maison d’édition Antaios est placée sous surveillance et est classée en tant que « avérée d’extrême-droite », alors que la « fabrique d’idées » Institut für Staatspolitik (Institut pour la politique d’État – IfS) siégeant au même endroit s’est auto-dissoute en 2024, par crainte d’une interdiction par les autorités.

    Interdiction professionnelle

    Dans le plus pur style des systèmes politiques totalitaires, l’écrivain patriote John Hoewer est officiellement empêché d’avoir accès au stage ouvrant la voie vers la profession d’avocat, de juge ou de procureur à cause d’écrits qu’il a réalisés et de son rôle au sein des deux organisations classées « avérées d’extrême droite » Ein Prozent et Junge Alternative, qui est l’organe de la Jeunesse de l’AfD.

    Le système liquide ses propres valeurs

    En étant de plus en plus contraint de renoncer à ses propres principes basés sur l’affirmation de la démocratie et de la liberté d’expression, le système politique en place en Allemagne montre qu’il se sent de plus en plus menacé par des partis qui le contestent.

    Si, naguère, le rejet du système était extrêmement limité grâce à la qualité et au niveau de vie dans l’Ouest du pays et à la promesse et à l’espoir pour la partie orientale d’atteindre dans le futur les standards de vie de l’Allemagne occidentale d’autrefois issus du miracle économique de l’après-guerre, une partie importante de la population ne se reconnaît plus dans les partis du système ; la mondialisation, l’immigration de masse incontrôlée, ainsi que les mesures écologistes et la guerre en Ukraine soutenue par les partis du système qui engendrent une augmentation des coûts énergétiques, décrédibilisent de plus en plus le régime qui se cabre et tente de se protéger en violant ouvertement ses principes fondamentaux.

    Pour le système en place, la roche Tarpéienne n’est plus loin du Capitole !

    Lionel Baland (Site de la revue Éléments, 13 juin 2025)

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  • Le macronisme, un extrême centrisme qui détruit la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au macronisme comme extrémisme du centre .

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

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    Le macronisme, un extrême centrisme qui détruit la France

    L’interdiction, la censure et le vote bloqué caractérisent de plus en plus la présidence postdémocratique d’Emmanuel Macron et son gouvernement minoritaire. Parce que l’en-même-temps présidentiel nous impose ce qu’il y a de pire dans la gauche et dans la droite. Cet extrême centrisme macronien, c’est donc la double peine assurée pour les Français !

    L’extrême centrisme de gauche

    De sa gauche, l’extrême centrisme macronien nous impose les déficits à répétition, l’immigration sans limite, les folies sociétales, l’égalitarisme à l’école, le sans-frontiérisme, le laïcisme anticatholique et le chaos sécuritaire.

    La macronie de gauche nous impose aussi une justice duale car idéologisée : tendre avec les racailles, les « déséquilibrés » et les black blocs, intraitable avec la France d’en bas, les Français qui se défendent et les Identitaires.

    Pas de liberté pour les ennemis de la liberté : le vieux slogan de Saint-Just est plus que jamais d’actualité dans la macronie de gauche, comme en témoignent la répression sans nuances qui s’est abattue sur les Gilets jaunes, les interdictions préfectorales à répétition, la censure croissante des opinions dissidentes et la mise au pas des médias et des réseaux sociaux.

    Comme tout homme de gauche

    Comme tout socialiste, Emmanuel Macron est également atlantiste et, comme tout homme de gauche, il rêve d’envoyer les autres faire la guerre aux tyrans, mais sans leur en donner les moyens : avec lui notre pays s’aligne donc sur les plus dangereuses postures de l’OTAN et renonce à sa position de puissance d’équilibre. Pendant que nos armées manquent de tout.

    La macronie de gauche nous entraîne enfin avec délectation dans le « Grand Reset » écolo : celui qui veut s’en prendre à la propriété immobilière individuelle, qui veut réglementer nos déplacements ou notre gastronomie, qui veut des villes sans automobile individuelle et des autoroutes à vitesse réduite, qui dégonfle les pneus des voitures et interdit les piscines gonflables, qui veut imposer un impôt climat et sans doute demain un passe climatique. C’est-à-dire l’écologisme des Khmers verts, celui qui recycle l’utopisme d’extrême gauche et la haine de classe des bobos vis-à-vis de la France « qui fume et roule au diesel ».

    L’extrême centrisme de droite

    De sa droite, l’extrême centrisme macronien nous impose l’alignement sur une Union européenne libre-échangiste qui a planifié la fin de l’indépendance énergétique française et des spécificités de notre pays. Et la soumission à une Union dominée par l’Allemagne.

    Le macronisme nous impose aussi la déconstruction méthodique des protections sociales (pour les seuls autochtones, s’entend), la diminution des retraites, la privatisation et la fermeture des services publics, la diminution des remboursements de la Sécurité sociale, la déconstruction de l’État régalien, l’impunité fiscale pour les grandes entreprises mondialisées, l’abandon de toute maîtrise de l’économie et de la finance au profit des marchés.

    Et sous prétexte d’attractivité économique de la France, le macronisme débouche sur la vente à la découpe de nos fleurons industriels et sur une connivence de fait avec les intérêts des grands monopoles privés, notamment les fonds de pensions et les GAFAM. Pendant que les milliardaires se partagent les médias mainstream.

    Avec la complicité de la vieille droite

    Avec la participation active des politiciens de la vieille droite, notamment du Sénat et du Conseil constitutionnel, le macronisme met aussi en place, à bas bruit, une société du contrôle, sous prétexte de sécurité ou de santé : extension continue des pouvoirs de police, introduction dans le droit commun des mesures de l’état d’urgence, déploiement de la vidéosurveillance, expérimentation de la reconnaissance faciale, contrôle policier à distance des ordinateurs et des smartphones, écoute des communications, mise en place de restrictions de déplacements ou de rassemblements, traçage numérique de la population.

    Bien sûr, aucune de ces mesures n’empêche l’islamisme ou l’explosion de l’insécurité et de la violence dans notre pays, comme chacun peut le constater, car elles visent avant tout à prévenir toute révolte des Français. Et notamment à bloquer toute émergence d’une véritable alternative politique au Système, également avec la complicité des barons de la vieille droite.

    Gouverner au centre ?

    Le président Valéry Giscard d’Estaing prétendait, dans les années 1970, que la France voulait être « gouvernée au centre », c’est-à-dire qu’elle voulait selon lui concilier ordre et progrès en évitant les excès de gauche comme de droite.

    Emmanuel Macron, lui, fait exactement l’inverse : son extrême centrisme consiste à prendre ce qu’il y a de pire dans les deux familles politiques pour imposer aux Français une politique qu’ils rejettent dans leur majorité.

    Emmanuel Macron joue en permanence sur les registres de la gauche et de la droite au gré des circonstances : ainsi, par exemple, l’écologisme militant vise à séduire tout à la fois l’extrême gauche et le Forum de Davos. Cela lui a permis, jusqu’à présent, d’être élu, réélu ou sauvé grâce à l’appui conjoint ou alternatif de la gauche et de la vieille droite.

    Mais ce balancement politicien à un prix : une régression française sans précédent, de plus en plus visible et de moins en moins supportée par les Français.

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 juin 2023)

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