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intelligentsia

  • Michèle Tribalat et les chiffres de l’immigration...

    Le 4 juillet 2017, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Michèle Tribalat, la célèbre démographe, ancien directeur de recherche à l’INED,  à l'occasion de la réédition de son essai Assimilation : la fin du modèle français (Toucan, 2017). Celle-ci dénonce l’aveuglement volontaire de l’intelligentsia sur le phénomène de l’immigration en France en s'appuyant sur des faits et des analyses indiscutables...

     

                                   

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  • Notre samizdat...

    Nous reproduisons un point de vue intéressant de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré au contournement de l'oligarchie et de ses intellocrates chiens de garde par les nouveaux moyens d'expression et de diffusion.

    bertrand renouvin,hétérodoxes, communication, dissidence, intelligentsia, Jacques Sapir, médias

    Notre samizdat

     

    En Union soviétique, dans les trente dernières années, les écrits des dissidents circulaient sous forme de dactylographies, dupliquées au papier carbone. Cette auto-édition (samizdat) clandestine a joué un rôle significatif dans le mouvement d’opposition au régime et dans son retentissement à l’étranger.

     

    En France et en Europe de l’Ouest, les adversaires de l’ultralibéralisme ont leur propre  samizdat, au sens strict du terme (1). Je m’empresse d’ajouter qu’ils ont, par rapport aux citoyens soviétiques, des avantages incomparables : ils peuvent publier leurs textes en toute liberté et les diffuser massivement. Cette transformation des moyens de diffusion constitue un évènement majeur, que Jacques Sapir illustre en publiant les statistiques de son blog (2). Pour le mois de novembre, le carnet RussEurope a reçu 194 221 visites, provenant de 75 688 visiteurs uniques. Comme les articles sont repris sur plusieurs blogs français et étrangers, il faut compter en moyenne 100 000 visiteurs mensuels. D’autres blogs ont également un retentissement considérable – ceux de Paul Jorion, de Frédéric Lordon, d’Olivier Berruyer – si bien qu’on peut établir l’existence et la vitalité d’un mouvement d’opinion hétérodoxe qui se manifeste hors des cadres partisans.

    Ce mouvement est d’autant plus impressionnant que les textes publiés sont d’un abord difficile et exigent de lecteurs qui ne sont pas tous bardés de diplômes – les commentaires postés en témoignent – un véritable travail. Jacques Sapir montre que ses lecteurs viennent chercher des informations factuelles, introuvables dans les médias traditionnels, et qu’ils demandent des analyses de fond.  Cette volonté de savoir et de comprendre est le signe d’une double défaite :

    Défaite des médias officiels (radio, télévision, quotidiens nationaux) et de l’idéologie de la communication dont ils sont les vecteurs. La Pensée correcte diffusée par formules-chocs, le moralisme compassionnel et les arguments des experts médiatiques ne parviennent pas à « formater » l’opinion publique. Preuve manifeste : le débat sur le prétendu « traité constitutionnel » et son rejet par référendum à la suite de la première bataille politique menée sur la Toile. Depuis 2005, un nouveau système d’information critique s’est développé et le débat public n’a cessé de s’enrichir, sans pour autant tuer le livre et la presse sur papier qui est en train de se renouveler – je pense à « Causeur » – comme elle l’a toujours fait.

    Défaite des puissances financières, propriétaires de quotidiens, d’hebdomadaires et de chaînes de télévision qui perdent chaque année un peu plus de leur influence. Face à ces médias déclinants, un citoyen peut créer un blog sans grandes compétences techniques et presque gratuitement puis se lancer dans le débat démocratique national et international. Sa notoriété sera fonction de ses qualités éditoriales, et d’elles seulement. Ce n’est pas un changement, c’est une révolution dans la médiasphère : elle contribue au discrédit des dirigeants et des partis politiques qui vivent en osmose avec les médias de la fin du 20ème siècle ; elle fait des intellectuels médiatiques – Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali – des colosses aux pieds d’argile qui ne savent pas à quel point leurs postures et impostures sont brocardées.

    D’où une situation paradoxale : les intellocrates et les oligarques se croient au centre du monde alors qu’ils sont marginalisés par une nouvelle génération intellectuelle. Ses représentants s’appuient sur des convictions profondes, récusent le Capital et n’ont nul besoin de capitaux. Cette nouvelle intelligentsia savante n’a pas seulement disqualifié les « experts » : elle est la référence du prolétariat intellectuel méprisé et réduit au chômage par l’oligarchie, de militants de tous bords et de nombreux Français qui cherchent à s’engager en politique. Cet ensemble, que j’évoque à gros traits, peut former une contre-société à vocation révolutionnaire…

    Je ne dis pas que notre samizdat vole vers la victoire car notre crise peut aussi trouver des issues violentes qui ruineraient ses projets. Mais les nouveaux mouvements qui se manifestent dans la rue ou dans les urnes en Italie, en Grèce, en Espagne, en Belgique… nous incitent à persévérer dans l’effort afin que nous puissions dire à notre tour : Bien creusé, vieille taupe !

    Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 16 décembre 2014)

     

    Notes :

    (1)     Samizdat se traduit par auto-édition à partir du pronom réfléchi sam et de izdatiélstvo, édition – donc sans référence à l’idée de clandestinité.

    (2)    Cf. RussEurope et les visiteurs : http://russeurope.hypotheses.org/3095

    (1)     Samizdat se traduit par auto-édition à partir du pronom réfléchi sam et de izdatiélstvo, édition – donc sans référence à l’idée de clandestinité.

    (2)     Cf. RussEurope et les visiteurs : http://russeurope.hypotheses.org/3095

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  • Le capitalisme de la séduction...

    Les éditions Delga viennent de rééditer un essai de Michel Clouscard intitulé Le capitalisme de la séduction - Critique de la social-démocratie libertaire. Une bonne occasion pour découvrir l’œuvre de ce philosophe, souvent cité par Alain Soral, qui délivre une critique radicale et féroce de cette intelligentsia de gauche qui a fabriqué l'idéologie de la société dans laquelle nous vivons...

     

    Capitalisme de la séduction.jpg

     

    " « "Le Capitalisme de la séduction" est un chef-d’œuvre. L’acuité de la critique sociale, la profondeur et le sérieux de la pensée morale, sans compter le style, toujours incisif ou percutant selon les cas, vont bien au-delà de cette espèce de journalisme philosophique qui tient lieu de philosophie à nos contemporains. » Vladimir Jankélévitch

    Cet ouvrage, paru pour la première fois en 1981, décrit l’apprentissage du rêve américain à partir du plan Marshall et l’initiation au parasitisme social de la nouvelle bourgeoisie. L’idéologie social-démocrate est devenue l’idéologie de la consommation libidinale, ludique, marginale sous couvert d’émancipation. C’est le surgissement d’un marché du désir qui permet de sauver le capitalisme de la crise. "

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  • Mitterrand et le mystère français...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°54, mai - juin 2011).

    Le dossier central est consacré à François Mitterand. On peut y lire, notamment, des articles de  Charles Vaugeois ("Un séducteur énigmatique") de Jean-Claude Valla ("La Cagoule : des liaisons dangereuses"), de Dominique Venner ("François de Grossouvre : le mort de l'Elysée"), d'Alain de Benoist ("Réseaux et pouvoirs de l'intelligentsia") et un entretien avec le sociologue Paul Yonnet ("François Mitterrand : une personnalité troublante"). 

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, une analyse d'un ouvrage américain de Christopher Caldwell (Reflections on the Revolution in Europe. Immigration, Islam and the West, Anchor Books, 2009) sous la plume de Jean Monneret, un article de Philippe d'Hugues sur Jean Fontenoy, un article de Péroncel-Hugoz ("Souvenir de la Khadafie") et un entretien avec l'historien Martin Aurell, consacré à la noblesse de l'Occident médiéval. 

     

    NRH 54.jpg

     

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