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infantilisation

  • L'immaturité permanente...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de publier un essai de Thomas Boussion intitulé L'immaturité permanente - Combattre l'infantilisation des esprits.

     

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    " Depuis quelques années, nous assistons à l’émergence d’une idéologie issue du gauchisme qui, sous prétexte de bienveillance, conduit à une volonté de destruction, d’effacement, de dénonciation de tout ce qui, dans nos sociétés, notre civilisation ou notre histoire, pourrait offenser des minorités éternellement désignées comme victimes. Cette idéologie, le wokisme, revêt ceux qui y adhèrent d’un manteau de pureté morale qui les place, dans la construction mentale qu’ils se font du monde, tout en haut de la hiérarchie : ils sont les « éveillés ». En réalité, cette idéologie fait des ravages au sein même de ses militants qui ne voient plus le monde que comme une série de rapports binaires et antagonistes, monde et civilisation dont ils sont issus et qu’ils haïssent. Mais qu’est-ce qui pousse vraiment ces chevaliers du bien à tant de violence contre tous ceux qui ne partagent pas leur vision, contre leurs ancêtres et finalement contre eux-mêmes ?

    En réalité, ce mouvement s’inscrit dans un processus bien plus large et bien plus profond, un changement de paradigme qui affecte de plus en plus nos sociétés occidentales, un rapport au monde qui est celui de l’enfance, vue non pas comme un stade de l’évolution de l’individu, mais comme une « matrice intellectuelle faite de catégories, de raisonnements et de valeurs, qui déterminent des choix, des actes ou encore des prises de position idéologiques ». L’auteur se donne ainsi comme objectif de comprendre quelles sont « les conséquences politiques de la persistance de cet état chez l’adulte, c’est à dire la manière dont une conception infantile de soi et du monde peut déterminer, au-delà des apparences et parfois à son insu, la place réelle d’un individu dans l’espace politique », en analysant le concept d’enfance, ses manifestations sur le plan sociétal et sur le plan psychologique, en décrivant la place qu’elle prend dans nos sociétés et finalement en démontrant comment cette immaturité permanente « se révèle le terreau privilégié de l’inconscience politique – et donc de toutes les manipulations ». "

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  • Les snipers de la semaine... (208)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Hashtable, H16 prend dans sa ligne de mire le dispositif de contrôle social que le système a mis en place au prétexte de la crise sanitaire...

    Techniques manipulatoires pour démocratie en déliquescence

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    Sur Figaro vox, Maxime Thiébaut dénonce l'infantilisation des français par le biais de la mise en place d'un dispositif juridique liberticide...

    «Dans cette crise, le Conseil d’État a avalisé l’infantilisation des Français»

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  • Pokemon m'a tuer...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Xavier Eman, cueillie sur son blog A moy que chault ! et consacré au dernier outil en date dédié à l'infantilisation des masses...

     

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    Pokemon m'a tuer...

    On croit avoir tout vu, tout entendu, tout déploré… mais on se trompe. Chaque jour, ou presque, l’époque parvient encore à nous sortir de son chapeau mité un nouvel objet de surprise et d’affliction. Son réservoir d’inepties et d’absurdités désolantes semble sans fond et sa capacité à se renouveler dans l’aberrant et le grotesque ne lasse pas d’impressionner. Dernier exemple en date, la mode hystérique des « Pokemons go » qui s’est répandue sur la planète presque aussi rapidement qu’une épidémie de grippe espagnole. Heureusement, cette nouvelle maladie, contrairement à sa grande soeur de 1918, ne tuera aucun homme puisqu’elle ne touche que les ectoplasmes qui les ont remplacés depuis maintenant de nombreuses années. Mais voyons, « Pokemons go » n’est qu’un jeu, c’est juste marrant et il n’y a vraiment pas de quoi se prendre la tête ! Faut-il être un sinistre grincheux et un affreux pisse-froid pour s’offusquer d’une si sympathique facétie ! Et quand bien même l’intérêt ludique de cette pratique nous échapperait, il suffit de s’en détourner en un haussement d’épaules ! Oui bien sûr, on pourrait – et sans doute devrait-on…- se borner à continuer de construire les murs de sa cabane hors du monde et rechercher dans la fréquentation des muses, de la luxure et des alcools les échappatoires nécessaires à la survie intellectuelle, mais lorsque l’on conserve, malgré tout, une once de respect et d’intérêt – ne serait-ce qu’au nom de ce qu’ils ont pu être…- pour ces hominidés qui occupent la même terre que vous et dont les obligations du monde rendent la fréquentation, même infime, obligatoire, on ne peut assister à leur avilissement croissant uniquement dans le silence et le fatalisme. Voir des individus, dont certains ont dépassé depuis deux ou trois décennies l’âge mongoloïde de l’adolescence, répondre avec une telle gourmande servilité aux moindres stimuli d’une quelconque multinationale du divertissement et s’adonner, avec un enthousiasme frisant la transe collective, à des pratiques qui seraient déjà à peine tolérables dans une cour de récréation d’école primaire, est un spectacle qui mène l’estomac même le plus accroché au bord des lèvres.. Soumission, infantilisation, abêtissement… tout y est… Sans même parler du degré d’intrusion dans la vie privée que représente ce nouveau gadget qui nécessite l’accès à l’historique de recherche Google et aux courriels… Il est vrai qu’étant donné ce qui la compose , leur « vie privée », ils peuvent en effet bien la dégueuler sur la voie publique, ça ne va pas éclabousser grand monde… Le plus troublant – terrifiant en vérité – est le fait que nombre de ces zombies hilares sont des parents, des travailleurs, des responsables, des étudiants… preuve que tous ces mots ont perdu tout sens et toute signification, du moins, en tout cas, qu’ils n’ont plus du tout le même contenu ni la même portée que jadis, quand nos grands-parents et nos arrières grands-parents les incarnaient. On a tué l’âge adulte et la maturité à grands coups de consoles de jeux, de psycho-pédagogisme, de Fast and Furious et de Transformers, d’Harry Potter, de Game of Thrones, de twitts et de facebook, de selfies et de Pokémons .. Il ne reste plus qu’à attendre le jour où, considérant qu’il est plus pratique et plus sympa de se chier dessus que de se déplacer aux toilettes, les post-ados définitifs de l’Occident triomphant remettront des couche-culottes pour s’en aller faire des pâtés de sable virtuels sur les grandes plages du cyber-divertissement sponsorisé par Nintendo et la CIA réunis en un même généreux et merveilleux holding…

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 18 août 2016)

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  • Que signifie la pédagogie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laetitia Strauch-Bonart, cueilli sur Le Point et consacré au sens qu'on peut donner à l'inflation du terme "pédagogie" dans le discours public... Normalienne, Laetitia Strauch-Bonart vient de publier un essai intitulé Vous avez dit conservateur ? (Cerf, 2016).

     

    Que signifie la pédagogie ?

    Dans une langue évocatrice et raffinée dont lui seul a le secret, Jean-Christophe Cambadélis déclarait récemment qu'il fallait « commencer maintenant la pédagogie du quinquennat parce que la pédagogie, c'est long à installer ». Le pape n'est pas en reste : selon plusieurs médias, « Amoris Laetitia » (« La joie de l'amour »), exhortation apostolique post-synodale publiée en avril, portant sur l'amour dans la famille, est une « pédagogie » de l'amour. D'aucuns vantent la « pédagogie » des droits de l'homme, d'autres, comme le journal Le Progrès en mars dernier, indiquent que les infractions racistes pourront être « punies par la pédagogie », tandis que Le Parisien nous apprend qu'en matière de sécurité routière, « la police joue la carte de la pédagogie ». Même les agents ERDF s'y mettent : face à la méfiance du consommateur devant le nouveau compteur Linky, ils misent sur « la pédagogie en amont », c'est tout dire.

    L'autorité, dans le monde moderne, a-t-elle perdu de sa superbe ou est-elle devenue sournoise ? D'un côté, il est assez pathétique de voir les puissants réduits à l'art de la persuasion, voire de la séduction. Imaginez un instant le général de Gaulle ou Churchill parler de « pédagogie » – les aurions-nous pris au sérieux ? D'un autre côté, nous assistons peut-être à la mutation rusée d'une autorité qui a compris que pour s'imposer, elle doit avancer masquée. En effet, cette « pédagogie » n'est souvent qu'un cache-sexe miteux : pour les puissants, si le peuple rechigne, ce n'est pas parce qu'il refuse la soupe qu'on lui vend, c'est encore et toujours une erreur de « communication » – ou de « pédagogie ».

    Refus de grandir

    Mais le pire est ailleurs : nous sommes traités comme des enfants, et nous en redemandons. « Pédagogie » signifie littéralement, en grec, diriger un enfant. Nos dirigeants ne le savent peut-être pas, et il faut dire qu'ils trouvent dans les citoyens des alliés de taille : n'aimons-nous pas dire et entendre dire que telle commission « a rendu sa copie », tandis que telle organisation est « la première de la classe » dans son domaine ? L'école nous manque-t-elle ? Quand les adultes pratiquent la trottinette sans complexe, la question est légitime. Je ne sais que trop penser d'une société qui se complaît dans l'enfance, mais une chose est sûre : malheur au pays dont le prince est un enfant.

    Que signifie la pédagogie ? Beaucoup de choses de notre temps. Au-delà de la cuistrerie, une tendance à l'irresponsabilité et un refus de grandir. Rien de très réjouissant, en somme !

    Laetitia Strauch-Bonart (Le Point, 20 mai 2016)

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  • Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'infantilisation de la société...

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    Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence !

    Notre classe politique peine à se rajeunir, mais la politique du « jeunisme », voire de l’infantilisation, est de plus en plus prédominante. Une explication à cela ?

    La différence entre les générations s’efface. Autrefois, on apprenait aux enfants à devenir adultes ; aujourd’hui, on apprend aux adultes à se sentir « toujours jeunes ». À la plage, les fillettes de six ans portent des soutiens-gorge, mais les femmes mûres s’habillent en jeunettes. Les parents jouent aux mêmes jeux que leurs enfants, tandis que les grands-parents découvrent que l’expérience qu’ils auraient aimé transmettre ne signifie plus rien dans un monde transformé par une technologie qu’ils n’ont pas connue dans leur propre enfance. Tandis que les jeunes sont impliqués de plus en plus tôt dans les problématiques des adultes, l’infantilisation de la société progresse à grands pas.

    Le climat individualiste ambiant, le discrédit de la notion d’autorité, la multiplication des familles dirigées par des mères célibataires ont fabriqué une génération de narcissiques immatures, d’adultes aussi despotiques qu’inachevés, restés fixés au stade pré-œdipien parce que le Père, représentant symbolique de la Loi, n’est plus capable d’aider ses enfants à rompre le lien fusionnel avec la mère. Cette infantilisation va de pair avec la féminisation de la société. Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence ! Tout cela n’est pas nouveau : Platon, dans La République, évoquait déjà le moment où « le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants ». Ayant évacué tout rapport d’autorité, les rapports parents-enfants sont désormais de l’ordre de la séduction, qui est le contraire de l’éducation.

    Tout cela fait le jeu de la logique du capital, qui sait que plus les citoyens sont infantiles, plus ils sont vulnérables au conditionnement dispensé par le marketing psychologique, cette forme de psychopouvoir qui entretient la dépendance à la marchandise. Les publicités qui nous gavent visent des consommateurs pulsionnels d’un âge mental de huit à dix ans, et plus de la moitié des décisions d’achat dans la famille sont prises aujourd’hui par les enfants. « Depuis une dizaine d’années, notait récemment le philosophe Bernard Stiegler, les spécialistes du marketing et des programmes se demandent comment faire pour que les enfants s’identifient à leurs programmes et à leurs spots plutôt qu’aux projets de leurs parents. Bien sûr, ils ne le disent pas comme ça, ils parlent de programme éducatif ou de publicités créatives, mais l’enjeu est là. »

    La chute de niveau dans le système scolaire n’arrange sans doute pas les choses…

    C’est l’évidence même, mais l’explication est un peu facile. Croyez-vous que les plus de quarante ans soient réellement plus cultivés ? Voyez ce qu’ils lisent, et les innombrables fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation dont sont émaillés leurs messages. Combien d’entre eux sont-ils capables de parler ne serait-ce que pendant trois minutes de la pensée de Hobbes, du style de Melville ou de l’œuvre de Kleist ? Naguère, les illettrés n’aimaient que les livres « avec des images ». Aujourd’hui, il n’y a plus que des images. La télévision s’est d’abord substituée à la famille. Aujourd’hui, ce sont les écrans qui monopolisent la mise en place des identifications primaires.

    Les comportements politiques ne seraient-ils pas devenus, eux aussi, un peu infantiles ?

    Voici quelques semaines, dans un article publié ici même, Xavier Eman s’était élevé contre la « croisade anti-Hollande », en faisant observer que l’actuel chef de l’État n’est jamais qu’un pion du Système. Il fut aussitôt couvert d’injures par des commentateurs visiblement dotés d’un QI à deux chiffres (avec une probable virgule au milieu). C’est pourtant lui qui avait raison. Il y a de la naïveté infantile à croire qu’il suffirait, sans sortir du Système, de remplacer un politicien par un autre pour que les choses s’améliorent. La loi du Système a été énoncée dans Le Guépard : « Il faut que tout change pour que rien ne change. » Peut-être connaissez-vous aussi cette jolie définition de la folie qu’on attribue à Einstein : « Refaire continuellement la même chose tout en espérant à chaque fois obtenir des résultats différents. »

    Il n’y a pas moins de naïveté infantile à s’indigner de voir nos dirigeants négliger les intérêts du pays. Mais ce n’est pas pour cela qu’ils ont été élus ! Ils n’ont pas été élus pour défendre l’intérêt général, mais pour servir les intérêts de la Nouvelle classe, c’est-à-dire des plus riches. Ils ne sont pas en place pour régler les problèmes, mais pour les aggraver. Et ils y réussissent très bien, avec une école parfaitement conçue pour déraciner l’esprit critique, et un chômage qui pousse les travailleurs à accepter un travail à n’importe quelle condition, pour le plus grand profit de ceux qui les emploient. Il serait temps de réaliser que, lorsqu’on affirme à l’occasion d’un scrutin que « le peuple a parlé », on veut dire par là qu’il n’a désormais plus qu’à se taire. Les gens votent « comme on leur dira », disait Tocqueville. Il en ira de même aussi longtemps que le peuple ne se sera pas réapproprié son pouvoir constituant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 septembre 2014)

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