Le 25 mai 2023, Martial Bild recevait, sur TV libertés, le journaliste franco-hongrois Yann Caspar pour évoquer avec lui son livre Edward Bernays, l’homme qui murmurait à l’oreille des foules (La Nouvelle Librairie, 2023).
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Le 25 mai 2023, Martial Bild recevait, sur TV libertés, le journaliste franco-hongrois Yann Caspar pour évoquer avec lui son livre Edward Bernays, l’homme qui murmurait à l’oreille des foules (La Nouvelle Librairie, 2023).
Les éditions de La Nouvelle Librairie en coopération avec l'Observatoire du journalisme viennent de publier un court essai de Yann Caspar intitulé Edward Bernays, l’homme qui murmurait à l’oreille des foules. Journaliste franco-hongrois installé à Budapest, Yann Caspar est spécialisé dans les questions politiques et économiques des pays d’Europe centrale et orientale. Il est notamment l’auteur de Chroniques littéraires d’Europe centrale (éditions du Cygne, 2022) et co-auteur de Viktor Orbán, douze ans au pouvoir (Visegrád Post, 2022).
" Voici l’histoire de l’homme qui murmurait à l’oreille des foules, Edward Bernays. Celui que l’on surnomme le « père de la propagande moderne » aura passé sa vie à manipuler l’opinion publique. Et avec quel succès ! Doublement neveu de Freud par son père et sa mère, il appliqua aux relations publiques les intuitions de son oncle en matière de psychologie, et reste celui qui aura convaincu les femmes américaines de se mettre à fumer ! Un redoutable charmeur de serpents, en somme, capable d’envoûter des populations. Et le talent est héréditaire puisque son petit-neveu Marc Randolph n’est autre que le cofondateur et premier PDG de Netflix, plateforme d’endoctrinement dont l’auteur de Propaganda n’aurait pas même rêvé. Profondément ancrées dans le XXe siècle, la vie et l’œuvre de Bernays restent incontournables pour comprendre les mécanismes de propagande contemporains. Yann Caspar les présente admirablement. "
Les éditions Krisis viennent de publier un essai de Jean Messier intitulé De la galaxie Platon - Heurs, malheurs et fin. Ayant passé toute sa vie dans des activités intellectuelles ou artistiques, Jean Messier rassemble dans ce livre l'expérience de toute une vie, en faisant un choix parmi ses nombreuses contradictions.
" Reprenant la locution utilisée par Marshall McLuhan au siècle dernier pour désigner le monde des médias – la Galaxie Gutenberg –, je désigne ici par Galaxie Platon toute l'histoire de la pensée, son évolution, ses courants, ses combats qui, en d'innombrables branches, ont concouru, en presque trois millénaires, à fonder notre civilisation. Tâche rendue impossible par la diversité et l'ampleur du sujet, les limites de ma culture, comme celles d'un livre de quelque 300 pages. Montaigne est toujours de bon conseil, aussi ai-je tenté de le suivre : Penser à hauteur d'homme. J'y recense quelques grands courants qui me paraissent capitaux dans ces évolutions, et à mon sens ont plus d'importance que les personnalités qui les fondent ou les dominent, ne serait-ce que parce qu'ils durent plus longtemps.
Il m'a semblé que les grands déplacements autour de la Méditerranée, surtout d’est en ouest, et le remplacement des légendes polythéistes par un monothéisme philosophique et quelque peu homosexuel – les noces de Moïse et de Platon – auront été un tournant capital dans ce gigantesque chantier. Chantier que ne feront que prolonger, abâtardi, les démocraties laïques. Valeurs, commandements, naïvetés inapplicables qui partout s'effondrent, et n'ont jamais produit que leur contraire.
Parmi les auteurs qui ont vu et concouru à cet effondrement, je citerai Nietzsche pour le renversement des valeurs, Freud pour l'importance de l'inconscient, et Konrad Lorenz pour la remise à sa place de l'homme dans le banquet du Grand Pan. Il y en a beaucoup d'autres que vous découvrirez, parfois sous un jour nouveau tant ils ont été trahis, si vous lisez ce livre qui, s'il est tragique, se veut aussi distrayant. "
Nous vous signalons la parution d'un numéro hors-série de la revue Philosophie magazine, diponible en kiosque, consacré aux à ces mythes grecs qui continuent souterrainement à structurer l'imaginaire de nos sociétés... A lire !
Les mythes grecs.
Pourquoi on n'y échappe pas ?Oedipe et la revanche du réel.
Argos, la surveillance généralisée.
Narcisse ou la séduction.
Dédale, la technique irresponsable.
Tantale, la frustration du désir.
« La foule est toujours intellectuellement inférieure à l'homme isolé. Mais, au point de vue des sentiments et des actes que ces sentiments provoquent, elle peut, suivant les circonstances, être meilleure ou pire. Tout dépend de la façon dont on la suggestionne. »
Les Presses universitaires de France rééditent une nouvelle fois l'ouvrage le plus célèbre de Gustave Le Bon, Psychologie des foules. Voyageur, homme de science, inventeur, ami d'Henri Poincarré, s'intéressant aussi bien à l'anthropologie, à l'histoire ou à la philosophie qu'à la biologie, la physique ou la cartographie, Gustave Le Bon peut être considéré comme le précurseur de la psychologie sociale et laisse l'une des oeuvres les plus importantes de l'entre-deux siècles. Psychologie des foules a été publié la première fois en 1895. Traduit en plus de douze langues, il a été constamment réédité depuis.
" Gustave Le Bon (1841-1931) eut un immense succès et inspira jusqu’à Freud. Véritable best-seller, Psychologie des Foules est considéré comme un des livres qui ont changé le monde au début du XXe siècle.
Monument historique, il demeure une œuvre pionnière de la psychologie sociale et la première à interroger brillamment le phénomène de masse qui allait tourmenter le XXe siècle.
Moscovici le considère comme le « Machiavel des sociétés de masses » qui, le premier, aura compris l'importance du rôle (potentiellement destructeur) des foules.
Ce livre est devenu un classique incontournable pour tous les sociologues et psychologues. "
Les éditions Apopsix publient cette semaine Les faux prophètes, un essai d'Yvan Blot. Enarque, Yvan Blot anime l'Institut Néo-socratique ainsi que l'Association pour la démocratie directe. Il a récemment publie L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011).
" Tout le monde connaît la chanson de Gavroche : « je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau ». Pour l'auteur, Voltaire, Rousseau, mais aussi Marx et Freud nous ont entrainés sur de mauvais chemins. Ce sont de faux prophètes qui ont cru libérer l'humanité et qui ont déchaîné des forces de destruction, d'où les guerres révolutionnaires, la Terreur, les totalitarismes, la dissolution des valeurs morales après Mai 68.
Pourquoi ont-ils eu tant de succès ? Parce que ce sont des séducteurs qui ont fait croire aux hommes qu'ils allaient réaliser leurs plus chers désirs. Pas besoin de Dieu, vous êtes Dieu grâce à votre raison, dit Voltaire. Pas besoin de roi, vous êtes vous-mêmes roi grâce à la démocratie, dit Rousseau. Pas besoin de patrons, vous serez tous riches et tous patrons grâce au communisme, fait croire Marx. Pas besoin de morale, soyons tous des Don Juan grâce à la révolution sexuelle, suggèrent Freud et surtout ses disciples.
En fait, tous avaient une vision de l'homme comme étant essentiellement un animal. Animal certes doué de raison, mais animal tout de même, dans son essence. Freud déclare dans « Malaise dans la culture » : "l'homme est un être à l'intelligence faible, qui est dominé par ses souhaits pulsionnels".
L'ouvrage livre une autre façon de voir l'homme : chacun des faux prophètes se voit opposé un adversaire : Pascal pour Voltaire, Nietzsche pour Rousseau, Kierkegaard pour Marx et Heidegger pour Freud.
Il faut donc aujourd'hui se libérer des faux prophètes et des illusions dont ils nous ont intoxiqués. L'auteur propose de suivre plutôt le chemin des philosophies existentielles plus proches de la réalité humaine, plus respectueuses des individus dans leurs différences et leurs identités et ouvertes à la transcendance et au mystère de notre existence, afin d'échapper à la dictature de l'utilitarisme et du matérialisme. "