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forteresse

  • Heptagone !...

    Sept ans après son génial roman archéo-futuriste Forteresse, Georges Panchard revient avec Heptagone, publié aux éditions Robert Laffont dans la collection de SF Ailleurs & demain, qui prolonge et complète le précédent tout en pouvant se lire de façon parfaitement indépendante. A se procurer d'urgence !...

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    "Dans le contexte de la mondialisation, les " transnationales " sont devenues de véritables féodalités. Entre elles la lutte n'est pas seulement économique, mais prend un caractère mafieux qui se traduit volontiers par l'assassinat de leurs dirigeants. La sécurité, tant informatique que physique, devient un enjeu essentiel, et les transnationales disposent de véritables armées privées comme celle que dirige Clayborne pour le compte de Haviland Corporation et de Mannering. Les Japonais recourent pour leur part aux services de ninjas discrets jusqu'à l'invisibilité, tel Haruki Miyagawa. Partout, les intégrismes gagnent du terrain, au point d'aboutir en Amérique à un coup d'Etat des fanatiques de la Bible. L'Union (UABS: Union of American Biblical States) utilise le meurtre comme arme de conversion, via les Archanges, redoutables tueurs qui liquideront Jack Barstow, dissipateur, c'est-à-dire spécialiste du changement d'identité, profession discrète, lucrative et dangereuse. Fuller dirige les services de sécurité, FBI et CIA confondus, dans une même organisation. Mitchell, artiste peintre en bondieuserie, et pesant bien ses deux cents kilos, sera le cobaye d'une ingénieuse méthode d'assassinat. Une grande majorité d'Américains sont devenus obèses, au point que le poids s'est mué en symbole de l'adhésion aux valeurs de l'Union : c'est le SAM, Standard Américain de Morphologie. Des centaines de milliers d'Américains fuient l'Union et se réfugient d'abord au Canada puis en Europe : ils seront déchus de la nationalité américaine. Ainsi Sherylin Leighton, réfugiée à Londres. En Europe, l'islam se montre de plus en plus insistant, à la fois du fait de la démographie, de l'islamisme qui se développe sous l'influence de pays musulmans et de prêcheurs de plus en plus radicaux ainsi qu'à la faveur de législations antiracistes dont la tolérance lui est bénéfique. L'intervention appuyée des islamistes dans les politiques européennes et la visibilité de leur présence, qui virent à l'arrogance, suscitent une réaction violente. Celle-ci prend d'abord la forme d'attentats terroristes antimusulmans isolés, puis celle d'une guerre civile atroce, la Correction, qui durera quatre ans et conduira à l'expulsion ou à la fuite d'Europe de tous les Maghrébins et Africains dans des conditions épouvantables. L'Eglise catholique elle-même n'est pas à l'abri de ces dérives. Elle assassine en toute bonne foi et conscience, avec ou sans absolution, jusque dans un couvent, comme le découvre Gianna Carrara, policière italienne. Sept destins enchevêtrés, suivis sur plusieurs décennies, dressent, dans une atmosphère de thriller, le tableau d'un avenir aussi angoissant que passionnant. La technique littéraire de Panchard, fort originale et déconcertante à première vue, qui éclate sa description en scènes dispersées dans le temps et l'espace, a toute la précision d'une montre suisse. Même si Heptagone peut en principe se lire indépendamment de Forteresse et lui constitue même une passionnante introduction, les deux romans se complètent. Forteresse est situé pour l'essentiel sur deux années : 2038 et 2039, tandis qu'Heptagone s'étale sur au moins sur trois décennies."

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  • Pour une Europe forteresse !

    L'excellent site Europe solidaire, que nous avons déjà cité à plusieurs reprises, vient de mettre en ligne un texte important intitulé Pour une Europe forteresse et signé Jean-Paul Baquiast. Nous reproduisons ci-dessous son introduction. 

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    Une Europe forteresse ?

    par Jean-Paul Baquiast

    Le terme d'Europe Forteresse ou de Forteresse Europe est généralement utilisé par les Européens partisans du libre-échange pour stigmatiser (on stigmatise beaucoup en ce moment) des compatriotes égoïstes, aveugles aux nécessités et contraintes de la mondialisation, voulant s'enfermer sur eux-mêmes en espérant ainsi échapper à la compétition avec le reste du monde. Faut-il préciser cependant que beaucoup de ceux qui raillent le concept de Forteresse Europe sont généralement les représentants d'entrepreneurs pour qui le libre-échange signifie délocaliser dans les pays pauvres toutes les activités industrielles et de service européennes. Ils emploient dans des conditions indignes une main-d'oeuvre locale à $1 par jour, pour revenir en Europe écouler 10 à 30 fois plus cher les produits de leurs activités. Ils se gardent bien de réinvestir en Europe les bénéfices ainsi réalisés. Le plus souvent ils les mettent à l'abri dans des paradis fiscaux afin de spéculer sur l'énergie, les matières premières, les produits alimentaires et les dettes des Etats.

    Nous pensons pour notre part que redonner toute sa légitimité au concept de Forteresse Europe serait au contraire indispensable aujourd'hui, alors que les opinions publiques européennes ne se perçoivent pas encore comme appartenant à une puissance géopolitique spécifique, en compétition avec d'autres puissances disposant d'atouts pouvant être supérieurs aux siens. Seules des populations assiégées peuvent être sensibles à la nécessité de bâtir une forteresse leur permettant de résister. Malheureusement les Européens ne se considèrent pas encore comme assiégés. Pourtant ils le sont. Non pas d'abord par d'autres populations, mais par des forces politiques, économiques, environnementales contre lesquelles ils ne savent comment se défendre.

    Cette prise de conscience des dangers s'impose pour que les opinions acceptent les changements permettant à l'Europe de valoriser ses propres avantages et se renforcer. Devrait-elle le faire sur le mode de la forteresse passive, enfermée dans ses murailles et incapables de résister aux agressions par la mobilité et l'offensive ? Certainement pas. Plutôt qu'évoquer la ligne Maginot, nous préférerions rappeler le vieux souvenir des forteresses volantes américaines de la 2e guerre mondiale (Flying Fortress) qui étaient à la fois bien défendues et capables d'actions offensive très efficaces.

    Les bonnes âmes feront valoir une autre objection, s'inspirant de la morale. Si les Européens prétendaient se barricader derrière des murs, à partir desquels ils pourraient lancer des offensives leur permettant de se défendre sur un mode plus actif, ne feraient-ils pas preuve d'un égoïsme odieux, au regard de tous les peuples misérables? Admettons qu'effectivement, avec le concept de Forteresse Europe, sous-entendant le passage à ne véritable économie de guerre, comme nous le verrons, les Européens voudraient d'abord se protéger de ceux qui veulent les assujettir et s'emparer de ce qui leur reste de ressources. Ce ne serait pas en se laissant dépouiller de tout, en gardant portes et fenêtres grandes ouvertes, comme c'est le cas actuellement, qu'ils pourraient contribuer à la survie de l'humanité. Mais rien n'interdirait à l'Europe, si elle devenait capable de se protéger elle-même, d'adopter des causes plus universelles, en y apportant des moyens renouvelés. Ceci avait d'ailleurs été esquissé avant la crise actuelle en matière de protection de l'environnement, d'aide à la lutte contre la faim et la maladie, de soutien aux droits de l'homme.

    Pour bien faire comprendre le sens que nous souhaitons donner au concept de Forteresse Europe, il faudrait l'enrichir des propriétés dont notre groupe (voir Jean-Claude Empereur, Pour une vision géopolitique européenne) a par ailleurs proposé de doter l'Europe: une Europe puissante, indépendante, souveraine et solidaire (solidaire d'abord en interne mais aussi, dans la limite du possible, à l'international). Aucune de ses propriétés n'est incompatible avec ce que devrait être selon nous la Forteresse Europe. Le concept serait totalement compatible avec celui d'Europe-puissance, que nous avons souvent évoqué dans d'autres écrits et conférences. Les Européens sont les seuls au monde à se méfier de la puissance, sans doute du fait qu'ils se souviennent encore des conflits du 20e siècle découlant d'affrontement entre puissances. Aujourd'hui pourtant, outre la superpuissance américaine qui fait tout pour le rester, les grands Etats ne se cachent pas de vouloir devenir ou redevenir des puissances. C'est notamment le cas de la Chine, de l'Inde du Brésil et de la Russie. Ces Etats se comportent tous, ouvertement ou de facto, pour devenir des forteresses – en plaidant cependant pour le libre-échange et la non-intervention, c'est-à-dire pour que les autres Etats ne puissent se fortifier.

    Compte tenu de ce qui précède, la présente note vise à préciser pourquoi l'Europe, associée dans de nombreux domaines la Russie, devrait s'affirmer comme une Forteresse en termes géopolitiques. Elle propose ensuite un certain nombre de moyens pour y parvenir.

    Lire le texte complet :

    Pour une Europe forteresse I

    Pour une Europe forteresse II

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