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emmanuel lemieux

  • Les snipers de la semaine... (30)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Elisabeth Lévy dézingue nos braves petits hommes politiques qui courbent piteusement l'échine quand l'agence Moody's se permet de nous admonester...

    Moody's nous fouette et on aime ça

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    - sur Les influences, Emmanuel Lemieux envoie quelques fléchettes empoisonnées sur François Hollande à propos de «sa personnalité floue, imprécise, voire fuyante...

    François Hollande, biographie de l'anguille

    françois baroin,françois hollande,elisabeth lévymoody's,agence de notation,marché,soumission,fouet

     

     

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  • Les snipers de la semaine... (26)

     

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

     

    Au sommaire :

    - sur Les influences - Des idées et des hommes, Emmanuel Lemieux envoie une fléchette empoisonnée à Anne Sinclair...

    Portrait sociologique d'Anne Sinclair

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

    - sur Défense nationale, le site de la revue, le Cadet mouche proprement et avec élégance les stratèges de salon et leur grand maître BHL

    Aux stratèges de salon

    emmanuel lemieux,anne sinclair

     

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  • Sarkozy, l'individu patchwork

    Nous publions ici un extrait de l'entretien donné par le sociologue et philosophe Jean-Pierre Le Goff, auteur de La France morcelée (Folio Gallimard, 2008), au site Les influences - Des idées et des hommes, et consacré au président de la République.

    Sarkozy NYPD.jpg

     

    "Qu’est ce qui vous frappe le plus dans la présidence Sarkozy ?

    Son discours politique qui s’aligne sur la logique d’émotion, de compassion et de spectacle des grands médias audiovisuels. Ce président se place au centre de l’arène médiatique, diffusant ses messages tout azimuts, et notamment les appels de soutien en faveur des victimes les plus diverses. Il ne l’a pas inventé mais il l’affirme : la compassion contribue à la structuration de la politique, parce que la société, elle, a sécrété un goût certain pour la victimisation. Etre une victime est désormais un élément important pour exister socialement, obtenir des subventions ou des réparations, être reconnu médiatiquement. Depuis la fin des années 1970, l’Etat a de plus en plus de mal à remplir la demande sociale, et préfère surfer sur une vague de plus en plus compassionnelle. Durant la campagne présidentielle, Sarkozy et Royal ont complètement joué de la compassion jusqu’à la surenchère de la larme à l’œil, mélangeant un christianisme plus ou moins sincère avec le sentiment de l’instant. La compassion est devenue un exercice de style du pouvoir.

    [...]

    Nicolas Sarkozy est d’abord en rupture avec l’héritage gaulliste ?

    Dans son style présidentiel en effet, il est sûrement plus proche d’un Giscard d’Estaing. Qui lui même était proche de l’héritage de Mai 68. Son gaullisme est ornemental. Il ne s’agit pas d’affirmer ici que Nicolas Sarkozy n’est pas sincère, mais lorsqu’il lit la lettre très émouvante de Guy Môquet, il est uniquement sur le registre de l’émotion et des sentiments, et dans une dépolitisation totale. En fait, tout comme Ségolène Royal, il fait partie d’une génération qui s’est formée et a fait son apprentissage politique dans les années 70-80, et vit avec la parité, la pipolisation, la recomposition familiale mais aussi le big bang audiovisuel, le culte de l’ego et l’emprise des émotions. Une autre évolution de la société les a marqués : la société s’est déconnectée de l’histoire et d’une vision historique, se laissant submerger par une montée de l’individualisme liée à l’exigence de bonheur. Nous sommes entrés dans une ère de grande sensibilité thérapeutique, d’où la prolifération des victimes. Royal et Sarkozy se retrouvent tout à fait dans ce que Castoriadis appelait « l’individu patchorwk », c’est-à-dire un éclectisme culturel.
    Pour Sarkozy, l’homme politique qui lui est bien plus proche que De Gaulle ou Bonaparte, s’appelle Bernard Tapie, le manager triomphant des années 80. Mais si vous me dites Sarkozy, est-ce la franche rupture politique ? Je vous réponds en aucun cas. Il incarne plutôt la fin d’un cycle politique vécu depuis une cinquantaine d’années, qu’un renouveau. Tout comme avec ses prédécesseurs, nous sommes dans une fuite existentielle, un présent flottant désarticulé du passé, déconnecté du futur. Le Président Sarkozy accélère le mouvement, court, sue, prend de l’avance, tendu mais vers quoi ? Ce qui me parait le plus spectaculaire est le point limite d’une évolution démocratique. Par rapport au gaullisme, le sarkozysme ne connaît pas de transcendance, ne discerne pas l’avenir. Il se place dans une position consumériste et immédiate, contrairement à Mitterrand et Chirac qui nous avaient au moins habitués à la distance. Toute la question est de savoir à quoi sert un Etat ? Jusqu’alors, un Etat semblait nécessaire à la société pour se penser comme une société, et non pas répondre à la moindre demande à la minute."

    Les influences (1er novembre 2010, propos recueillis par Emmanuel Lemieux)

     

    Il est possible de lire l'entretien complet d'Emmanuel Lemieux avec Jean-Pierre Le Goff sur le site Les influences.

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  • L'annuel des idées

    Emmanuel Lemieux, qui avait publié en 2003  Pouvoir intellectuel - Les nouveaux réseaux, une enquête exhaustive et honnête sur le monde intellectuel français, a coordonné L'annuel des idées 2010, qui "présente et analyse les débats, les opinions, les polémiques, les tendances qui ont eu le plus d’impact sur nos sociétés en 2009, et les influenceront en 2010".

    Parralèlement à cet ouvrage, existe L'annuel des idées, un site internet passionnant, consacré à la vie (agitée) des idées et réalisé par la même équipe...

    Annuel des idées.jpg
    "Audacieuse formule que propose cet Annuel des idées 2010 : entre théories nouvelles, dossiers politiques, grandes figures et grands disparus, c’est toute la production intellectuelle, culturelle et scientifique de l’année 2009 qui se trouve condensée ici. L’ouvrage passe en revue l’essentiel des idées et découvertes de 2009, connues ou plus inattendues, tels la recherche sur le rêve éveillé ou les dilemmes du Vatican quant au salut des extraterrestres. Qu’il aborde de grands sujets politiques ou encore les penseurs les plus influents de l’année, tels Esther Duflo (photo), Chantal Delsol, Philippe d’Iribarne ou Malek Chebel, l’Annuel des idées ne se départ jamais d’un parti pris d’éclectisme qui en fait une mine intellectuelle, aux sujets parfois fantaisistes, souvent capitaux et toujours intelligents.
      
    L. DE. (Valeurs actuelles, 11 mars 2010)"
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