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Métapo infos - Page 727

  • Soros et la Société ouverte...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Pierre-Antoine Plaquevent à Xavier Moreau pour Stratpol et consacré au personnage de George Soros. Pierre-Antoine Plaquevent est journaliste indépendant. Il anime le site métapolitique Les Non-Alignés et vient de publier Soros et la société ouverte (Le Retour aux Sources, 2018).

     

                                    

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  • La dictature de l'ego...

    Les éditions Larousse viennent de publier un essai de Mathias Roux intitulé La dictature de l'ego - En finir avec le narcissisme de masse. Normalien et agrégé, Mathias Roux enseigne la philosophie au lycée Dumézil à Vernon. Il a récemment publié, avec Emmanuel Roux, Michéa l'inactuel (Le bord de l'eau, 2017).

     

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    " Notre époque valorise toutes les manifestations de l’ego. Les injonctions «  soi toi-même, tu le vaux bien, fais-toi plaisir  » portées par le développement personnel mais aussi par les réseaux sociaux nous encouragent à toujours plus de mise en avant de notre ego et de déballage de notre intimité.
    Cet ouvrage propose de prendre le contrepied critique de cette apologie du narcissisme et propose de réhabiliter la pudeur, la retenue et la réserve. Toutes ces qualités indispensables à la formation de la personnalité comme à la vie en société, pourtant considérées à notre époque comme suspectes.
    L’auteur oppose ainsi à ces fausses promesses de libération une véritable perspective d’émancipation fondée sur des pistes philosophique  et s'appuie pour cela sur de nombreux penseurs et exemples pris dans la vie de tous les jours. "

     

     

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  • Gilets jaunes ou sombres machinations ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur Huyghe.fr et consacré au mouvement des gilets jaunes, dont la première mobilisation doit avoir lieu le 17 novembre. Spécialiste de la guerre de l'information, François Bernard Huyghe, auteur de nombreux livres, a récemment publié La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018).

     

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    Gilets jaunes ou sombres machinations ?

    Nous saurons samedi si le mouvement des gilets jaunes fera un flop (parce que difficile à organiser sans appareil politique ou syndical) ou s’il coagulera, comme c’est plus vraisemblable, une exaspération monstre qui ne surprend que ceux qui n’en participent pas.

    La riposte gouvernementale s’articule autour de deux arguments simples :
    - Ce n’est pas notre faute- nous faisons le maximum pour vous soulager- et, de toute façon, à long terme, il n’y a pas d’alternative (argument de nécessité)
    - Attention, vous allez être manipulés par les extrémistes (argument des intentions et conséquences)

    Sans discuter sur le fond l’argument 1 (part des taxes dans le prix du litre et répartition des fonds supplémentaires collectés, répercussion de la baisse du baril etc.), force est de constater qu’il tombe assez à plat. Moins par l’argumentaire qu’il développe que par la relation qu’il instaure. Le ton pédagogique est employé pour démontrer aux malheureux (qui voient bien ce que leur coûtent de plus leurs trajets quotidien) que tout cela n’est qu’une perception relative : le carburant a déjà été plus cher, il faut comparer à d’autres pays, la part des taxes revenant à l’Etat est à évaluer par rapport à son usage et aux avantages que vous en retirez…

    C’est l’air bien connu de. : c’est plus complexe, il ne faut pas faire d’amalgame. Certains de ces considérations relativistes ne sont pas délirantes , mais le message que retiennent les usagers mécontents est surtout qu’ils sont traités de débiles. La réalité qu’ils éprouvent est dévaluée au nom de la vérité supposée des chiffres. Mieux : ils leur sont retournés dans la figure pour leur démontrer qu’ils ne comprennent pas leur véritable intérêt. Qu’ils sont aveuglés et peut-être un peu stupides.

    C’est dit implicitement ou explicitement. Dans le genre « antibeauf », le compte Twitter de Jean Quatremer de Libération est assez représentatif de cette stratégie de l’insulte. Elle consiste à systématiquement qualifier le contradicteur (faux pauvres mais vrais stupides, haineux, manipulé par l’extrême droite, ou lâches, anonymes, se faisant représenter une dame qui croit à l’astrologie ou autres coquecigrues). Il est connu que ces niais sont victimes de fake news et de discours complotistes. Et en choisissant bien ses adversaires (le tweet le plus excité et le plus mal orthographié), on peut trouver de quoi justifier son mépris de classe.

    L’argument 2, la manipulation d’extrême-droite (voire une petit peu d’extrême-gauche), fonctionne sur le principe d’un complotisme anti complotiste. Son postulat : les gens ne pourraient pas mal penser s’ils n’y avait pas de mauvaises gens pour les faire penser faux. Du fait qu’ils ne croient pas la même chose que le dirigeants et les élites, ou du moins que les médias mainstream, on déduit que les mécontents sont manipulés. Ce type de raisonnement suppose une inversion : puisque les fachos soutiennent une revendication (après coup) et qu’ils risquent d’en profiter (éventuellement), c’est qu’ils l’ont suscitée (avant et délibérément). Et comme, par hasard, les régions où il y a le plus de mécontents et gilets jaunes, se trouvent bien plus coïncider avec la France périurbaine qui se déplace beaucoup en voiture et qui vote Le Pen ou Mélenchon qu’avec la rive gauche, le suspect est confondu.

    Il faut rendre une justice à Libération dont nous venons de critiquer un représentant : un autre de ses journalistes note très justement que l’argument « à qui profite le crime, au RN, donc… » traduit surtout une incapacité à comprendre ce qu’est un mouvement de protestation lié à une expérience quotidienne. Voir la façon dont se produit cette mobilisation : par la base, de façon virale, à partir de gens qui se ressemblent et que les algorithmes des réseaux sociaux incitent de plus en plus à interagir avec leurs semblables. Sans idéologie, sans organisation hiérarchique, sans programme ? Juste la traduction d’une indignation qui se transforme en mobilisation quand elle trouve des relais pour amplifier la parole de ceux d’en bas ? Hé oui, c’est possible. Cela s’est produit à l’occasion d’autres pétitions en ligne en France (solidarité avec le bijoutier de Nice, par exemple). Et au moment du printemps arabe, ceux qui cherchent célébraient le pouvoir de la contestation spontanée en ligne sans chercher la main de qui que ce soit.
    Une fois de plus la rhétorique du mépris fonctionne sur le double principe de dévaloriser la critique en termes de vérité (les crétins qui ne comprennent pas) et d’intentionnalité (les extrémistes qui attisent le feu). Est-ce cela la pensée complexe ?

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 12 novembre 2018)

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  • L'art de désobéir...

    Les éditions Fiat Lux viennent de publier un essai de Paul-Eric Blanrue intitulé Sécession - L'art de désobéir. Essayiste, historien de formation et ancien professeur, tenant d'un scepticisme rigoureux, Paul-Eric Blanrue a publié plusieurs ouvrages qui ont suscité la polémique, comme Le monde contre soi (Blanche, 2007), Sarkozy, Israël et les juifs (Oser dire, 2009) ou le Livre noir des manipulations historiques (Fiat Lux, 2017).

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    " Comme rarement dans l'histoire, on tente d'asservir l'homme, de le tenir en laisse, de le mater. On aspire à faire de lui un « bon citoyen », un contribuable respectable et « éco-responsable », un métrosexuel bon teint, et, pour couronner le tout, un « citoyen du monde » déraciné. Toute opinion contraire à celles que l'État et ses satellites imposent est déclarée suspecte, perverse, dangereuse, immorale. Il n'y a que lorsque l'individu a cédé à l'État qu'il est considéré comme estimable. La société moderne n'aime l'homme qu'apprivoisé, inféodé, captif, discipliné, uniformisé, enchaîné aux valeurs distillées par le Législateur, dont on doit supposer qu'il sait tout mieux que tout le monde sur tous les sujets. Vu la dégradation générale, il est temps de nous réapproprier notre puissance d'homme confisquée par les forces d'anéantissement. Nul n'a le droit de nous imposer une façon de voir le monde. Nul ne peut exiger que nous fassions le contraire de ce que nous voulons. Face à tout groupe, et plus particulièrement face à l'État-Léviathan qui se pare des atours de l'État-papa-maman pour mieux nous séduire, il faut développer notre singularité. Nous devons nous appliquer à devenir les souverains de notre royaume intérieur, afin de subsister à travers les vicissitudes de l'existence, les propagandes, la publicité idéologique, la morale civique et les « valeurs républicaines ». Nous devons affronter avec vigueur les entreprises de ceux qui veulent faire intrusion dans nos têtes. Dans ce livre, Paul-Éric Blanrue nous initie à « l'art de désobéir ». La désobéissance est l'une des prémices de la liberté. À travers ses expériences personnelles (d'énormes révélations à la clé) et en poursuivant au triple galop une réflexion originale, Blanrue nous propose une solution percutante pour nous affranchir des diktats de la milice de la pensée, des lignes de parti en tout genre et de l'infernale emprise de l'État sur nos vies. Il ne s'agit plus de « s'indigner »..."

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  • Élections européennes en folie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur Eurolibertés et consacré à l'hystérisation de la campagne des élections européennes par Emmanuel Macron. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

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    Élections européennes en folie

    À six mois des élections européennes, un climat délétère et de provocation se développe et tend à chercher à creuser une fracture profonde en Europe. La fin des partis traditionnels est entérinée au niveau européen par Emmanuel Macron qui recherche un affrontement violent avec ses adversaires qu’il traite ouvertement comme des ennemis issus des mouvements fascistes et nazis des années 1930, comme il l’exprime très clairement. Il les injurie même sans vergogne, et très loin du ton doucereux et diplomatique dont il se veut l’image relayée savoureusement notamment par la grande chaîne d’information BFM (dite « BFMacron »).

    L’État « impartial » cher à François Mitterrand et pivot de la campagne de François Hollande en 2012 vient de voler en éclat…

    Ses ennemis : la « lèpre nationaliste » assimilée sans nuance au NSDAP ou aux Faisceaux italiens d’avant-guerre, pour susciter une « Grande Peur » en Europe et attirer à lui une masse électorale craintive, crédule et émotive sur ces sujets. On attend pour bientôt un rappel de la Shoah pour faire bonne mesure.

    Emmanuel Macron dépasse les bornes sans que personne dans la grande presse officielle ne s’en indigne, glosant, commentant et minimisant avec le plus grand sérieux les folles incartades d’un président qui joue avec le feu, et bien plus provocateur qu’un Donald Trump dont le moindre mot le fait vouer aux gémonies. Jean-Luc Mélenchon est même un petit garçon face à ses outrances inouïes et ne lui arrive pas à la cheville dans ses gesticulations pourtant non dénuées de fondement lorsque l’on voit ce que M. Macron est capable de faire.

    Pourtant, l’élimination de tous les grands partis traditionnels d’Europe en France, Allemagne, Italie, Autriche, Hongrie ou leur affaiblissement ailleurs, sont un sujet de réjouissance à la fois pour M. Macron et aussi pour les mouvements ou gouvernements taxés de « populistes ».

    Ainsi les deux adversaires déclarés sont déjà passés par-dessus les partis pour clarifier d’une certaine manière les enjeux européens et leur apporter toute leur importance : l’immigration et la sécurité d’une part et, avec eux, une reconsidération de la notion d’État de droit d’une façon plus générale. Les petites cuisines chères aux partis traditionnels sont rejetées sur le côté de la route.

    Mais cette simplification apparente, et peut-être salutaire, cache d’autres craintes que ce « faux combat » dissimule. Les mouvements « populistes » européens, ou américains maintenant, sont tous partisans d’une économie très libérale, comme M. Macron lui-même. C’est peut-être leur seul point commun, mais il est de taille. D’ailleurs le discours économique d’Emmanuel Macron est beaucoup moins mondialiste qu’à ses débuts et tend à prendre depuis peu en compte les intérêts nationaux et européens. Ce n’est probablement pas un hasard.

    Qu’il puisse y avoir une convergence d’intérêts économiques, et la présence de Steve Banon en Europe tendrait à le prouver, entre M. Macron et les « Populistes » au bout du compte, est un paramètre qui n’est pas à écarter. Quitte à sacrifier quelques « valeurs » européennes périmées, à restreindre les flux d’immigration, tout en recomposant une Europe dans laquelle la haute finance aurait définitivement pris le pouvoir. M. Macron ne serait-il pas finalement un « Trump européen » en germe ?

    Pour l’instant M. Macron agite des chiffons rouges et réveille les vieux démons du passé, toujours vendeurs pour créer une apparente opposition frontale dans un nouveau bipartisme européen qui aurait au moins en commun l’élimination des vieilles structures au profit d’un grand « tout financier » tout aussi désolant, mais nouveau.

    Ceci étant, il est aussi risible qu’inquiétant d’entendre l’UE et Emmanuel Macron psalmodier les valeurs intangibles et sacrées de l’« État de droit » et de visionner le clip réalisé par l’État français pour mobiliser les électeurs en vue de la prochaine élection européenne. Ce clip est totalement partisan, stigmatisant MM. Orban et Salvini sans aucun complexe.

    C’est un clip de « La République en Marche » et non celui d’un État impartial qui poursuit un but exclusivement civique. Mais « l’État impartial » cher à François Mitterrand et pivot de la campagne de François Hollande en 2012 vient de voler en éclat et ne doit déjà plus être une valeur fondamentale de l’« État de droit ». Nous sommes entrés dans l’ère nouvelle de l’« État partial » macronien sans vergogne. On croit rêver.

    Tout cela est aussi outrancier – tout en laissant de marbre tous les commentateurs qui, il y a peu, se seraient offusqués et auraient crié à la dictature si Nicolas Sarkozy avait dit et fait le dixième de M. Macron –, que la dénomination des deux futurs partis européens amorcée par M. Macron : la « Lèpre nationaliste » (LN) d’un côté, et de l’autre, appelons le « Choléra macronien » (CM). Par certains côtés on croit revenir avec angoisse sur les bancs du cours préparatoire (CP).

    Richard Dessens (Eurolibertés, 12 novembre 2018)

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  • Les Dupes...

    Les éditions Le Dilettante viennent de rééditer un recueil de trois nouvelles de Jean Dutourd intitulé Les Dupes. Journaliste et écrivain, que l'on peut classer, comme l'a fait Dominique Venner, dans la catégorie des anarchistes de droite, Jean Dutourd (1920 - 2011) est l'auteur d'une œuvre importante au sein de laquelle on retiendra, notamment, Au bon beurre (1952), Les Taxis de la Marne (1956) ou encore Les horreurs de l'amour (1963)...

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    " Jean Dutourd a trente-neuf ans lorsqu'il publie Les Dupes, en septembre 1959 : connu du grand public pour Au Bon Beurre (1952) et Les Taxis de la Marne (1956), il est alors un écrivain en vue. Les Dupes occupe une place à part dans son œuvre : il s'agit de son premier recueil de nouvelles. Dans la première, Dutourd nous conte les trépidantes aventures d'un jeune homme qui croit qu'on se définit par ses actes : hélas pour lui, tout ce qu'il entreprend tourne toujours à l'inverse de ce qu'il désire ! La deuxième nouvelle nous montre un révolutionnaire allemand du XIXe siècle qui s'imagine dur comme fer que le monde évoluera dans un certain sens. Quant à la troisième nouvelle, elle relate un étrange tête-à-tête nocturne entre le Diable et un athée. La critique accueille avec faveur Les Dupes : c'est drôle, alerte et percutant. Jean Giono clame son enthousiasme : "C'est une jubilation ! Pourquoi faut-il que ce soit si court !" Jamais réédité, Les Dupes est l'un des meilleurs livres de Jean Dutourd - et l'un de ceux par lesquels on suggérera volontiers d'aborder son œuvre. "

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