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xavier raufer - Page 24

  • Les « faits divers » de Taubira...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Xavier Raufer, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré à la politique pénale de la Garde des sceaux, Christiane Taubira, qui traduit un déni idéologique du réel... 

     

     

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    Les « faits divers » de Taubira 

    Les chrétiens d’Orient, notamment les orthodoxes, sont très attachés à la notion de générosité divine. Voilà pourquoi les prénoms Théodore ou Théodora (“cadeau de Dieu”) sont chez eux si populaires. Tournerais-je théologien ?

    Non : j’ouvre le lecteur à l’idée que, pour les criminologues, Mme Taubira est un merveilleux cadeau de Dieu. Impavide catéchumène de la “culture de l’excuse”, notre garde des Sceaux va – involontairement bien sûr – susciter un maelström criminel et ainsi ruiner pour de bon cette idéologie pernicieuse.

    Ce catéchisme de la “culture de l’excuse” débute par un rituel de conjuration (“pratique de magie consistant à frapper de nullité un fait qui dérange, en le proclamant mineur ou dérisoire”). Ce qu’il s’agit ici d’annuler, c’est le réel criminel, si impitoyablement contraire aux songes creux idéologiques.

    Et de fait, quand le Monde l’interroge ce 20 septembre, Mme Taubira balaie d’une phrase primesautière la (timide) évocation de l’effervescence criminelle de cette rentrée 2012 : « On ne peut imaginer un monde sans faits divers. »

    “Faits divers”, vous avez bien lu.

    Plus loin, la garde des Sceaux enfonce joyeusement le clou : « Bien sûr qu’il y aura encore des faits divers. »

    Mais à quelles broutilles, incidents ou anicroches Mme Taubira fait-elle ici allusion ? Quelle menue poussière la garde des Sceaux balaie-t-elle ainsi sous le tapis ? Voilà donc ce que sont, ces derniers temps, les “faits divers” de Mme Taubira :

    À Échirolles (Isère), Kevin et Sofiane sont lynchés par une horde sauvage, massacrés de dizaines de coups de couteau et de marteau. Le ministre de l’Intérieur, lui, parle d’« actes barbares ».

    Ailleurs en France, les fusillades mortelles se multiplient (à Mougins, Nice, Marseille, Vénissieux, en Corse, à Paris et en banlieue), avec, au choix, kalachnikov, revolvers, fusils à pompe. Et ça prolifère : Amiens a ainsi ses “règlements de comptes à la marseillaise”. Dans un jardin de Stains, un “détenu en fuite” s’entraîne paisiblement à la kalachnikov, avec l’aire de jeu pour stand de tir.

    Au rayon braquages, on a l’embarras du choix : fourgons blindés, bijouteries, grandes surfaces… Sept hold-up en six mois à Limoges ! Une bijouterie deux fois braquée en trois semaines à Coudekerque-Branche.

    Qui dit mieux ? À Marseille, entre deux flingages on braque même l’aéroport – des avions sur la piste, une première mondiale. Des Lituaniens attaquent une bijouterie à Monaco ; dans l’Est, des nomades balkaniques séquestrent des commerçants. À Carrières-sous- Poissy (Yvelines), la Poste refuse de livrer les colis dans un quartier dangereux.

    Les cambrioleurs ne chôment pas non plus : les cambriolages sont en augmentation de 20 % à Manosque, des broutilles à côté de Concarneau (+ 70 %). Flairant l’enivrant parfum du laxisme, les cambrioleurs affluent de partout. Récemment, on a démantelé à Rennes une “filière de voleurs mongols” qui opéraient également à Tours.

    Et la justice ? À Perpignan, le palais de justice est assiégé par une bande de racailles, tandis qu’à Grenoble un homme comparaît pour avoir violé son avocate. Une “malheureuse victime de l’exclusion et du racisme”, sans doute, ce violeur ? Non. Selon le psy, c’est plutôt une inquiétante « personnalité psychopathique, avec une absence d’empathie, une impulsivité et une violence sans limites ».

    Et n’oublions pas les policiers et gendarmes rossés, voire écrasés volontairement, leurs voitures percutées par celles des bandits, ou incendiées, etc.

    La criminalité en col blanc ? Pas terrible non plus : côté infractions à la carte de paiement, la France est la mauvaise élève de l’Europe. On signale en outre une explosion des cas de fraude identitaire et une prolifération des fausses plaques d’immatriculation.

    Comment réagissent les Français à tout cela ? Ils sont “sous le choc”, expression qui revient quotidiennement dans les médias.

    Venons-en au second volet de la “culture de l’excuse” : la pétition de principe, qui “conclut au fait désiré du seul fait qu’on le désire” (en bon français : prendre ses désirs pour des réalités).

    Pétition n° 1 : sortons du “tout-carcéral”. Mais alors, et les 82 000 peines de prison ferme non exécutées ? Les milliers de malfaiteurs condamnés mais libres comme l’air ? Et dans le propre ministère de Mme Taubira, la Direction des affaires criminelles et des grâces voit le chiffre réel plutôt proche des 90 000 peines non exécutées…

    Pétition n° 2 : plus de prison, mais des peines alternatives. Sauf que la Grande-Bretagne, premier État de droit d’Europe, sort de plusieurs années d’une telle politique, et que le résultat est désastreux ! Sur 172 910 condamnés à des community services, 43 000 ont récidivé ou déserté leur “travail d’intérêt général”, et 18 000 de ces condamnés “alternatifs” commettent un crime violent ou un viol dans l’année suivant cette sentence. Cela fait cinquante “faits divers” par jour... 

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 31 novembre 2012)

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  • Criminalité et terrorisme : le temps des hybrides...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré aux menaces hybrides.

     

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    Criminalité et terrorisme : le temps des hybrides

    Le temps des entités strictement criminelles ou idéologiques est fini.

    Produisons plutôt de pertinents diagnostics, loin d’une pittoresque coalition de magistrats retraités, d’experts du 11-Septembre 2001 et de journalistes débordés, tous excités par des ministres qui cauchemardent sur un Merah bis.

    Le rôle majeur du diagnostic est ici d’éviter la guerre de retard. Dans la France de 2012, d’éviter le scénario de 1990 où, figés dans leur gloire, incapables de se renouveler, des combattants de la guerre froide prétendaient que, loin d’avoir disparu, le KGB était d’autant plus dangereux qu’il faisait le mort… Des années durant, ces anciens combattants nous ont-ils ainsi abreuvés de leurs radotages, avant de sombrer devant ce qui émergeait dans la décennie 1990 : la manifeste, l’aveuglante menace salafiste. Or aujourd’hui, qu’il s’agisse de machines à tuer d’une “extrême dangerosité” ou de pathétiques charlots, nous avons à coup sûr affaire à des hybrides. Qu’est-ce qu’un hybride ? C’est un individu, ou un groupe, évoluant entre banditisme et terrorisme.

    Parfois, c’est un terroriste qui tourne gangster après avoir perdu ses illusions ou son fanatisme (voir ci-après). Parfois aussi, c’est un voyou qui pense s’acheter une conduite, ou une place au paradis, en agissant dans un cadre “honorable” : défense du peuple ou de la patrie, jihad, etc. Mohamed Merah entre clairement dans cette seconde catégorie, et les récents interpellés (Torcy, Cannes, etc.), aussi.

    Cette menace des hybrides dépasse de loin la France. Elle est même mondiale :

    - A l’été 2012, on apprend que la guérilla dégénérée des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) est désormais “en affaires” avec un sanguinaire cartel mexicain : le clan Beltran-Leyva. Le 30e “front” des Farc (le long de la côte du Pacifique), et le 48e front (frontière avec l’Equateur) exportent de la cocaïne pour le compte de ce clan.

    - Au même moment le méga-gang colombien dit des “Rastrojos” (un des héritiers du grand cartel de Norte del Valle), affaibli par l’arrestation successive de deux de ses chefs, s’associe avec une autre guérilla dégénérée, l’ELN (Armée de libération nationale) au sud-ouest de la Colombie, pour produire et exporter de la cocaïne en direction du Venezuela.

    Après les hybridations guérillas-entités criminelles, voici celles impliquant des sectes. Là, l’étrange mutation vient du Mexique. A l’origine, “La Familia Michoacana”, cartel d’environ 1 200 bandits spécialiste des drogues chimiques. Particularité de cette “famille” : dans le fort catholique Mexique, elle est fanatiquement calviniste. En décembre 2010 son chef, Nazario Moreno Gonzalez (1970-2010) dit “le super-dingue” (El mas loco) est abattu par la police.

    Un segment de la “famille” reprend le flambeau sous le nom de “Chevaliers Templiers” (Caballeros Templarios). Or à l’été 2012, un culte (lui, plutôt catholique ?) commence à être rendu à Nazario Moreno : lors de rafles, les policiers découvrent des autels portant des statues hautes d’un mètre du Mas loco, en armure dorée et brandissant un glaive. Dans un livret, les prières adressées au nouveau “martyr”: “Saint Nazario, chevalier du peuple, protecteur des misérables, donne-moi la vie, protège-moi…”.

    Or, côté hybridation, ce qu’il advient à Liverpool (Grande-Bretagne) est bien plus inouï encore, comme incroyable mélange. Après un siècle d’inexpiables guerres, six siècles de haine farouche, des ennemis acharnés comme la planète en compte peu, des anciens de l’IRA provisoire (“papists”) et d’ex-loyalistes de l’Ulster Volunteer Force (“prods”, pour protestants) contrôlent désormais ensemble le trafic du crack dans la ville. La cocaïne arrive d’Amérique latine dans la banlieue de Dublin, à Ballyfermot. De là, elle est livrée à Liverpool et vendue dans leurs fiefs par les ex-loyalistes.Si ces séculaires et mortels ennemis s’entendent maintenant et travaillent ensemble, la cause est entendue. C’est qu’un tsunami de mutations balaie la planète. C’est que le temps des entités strictement criminelles ou idéologiques est fini. C’est que le type purement criminel ou terroriste sera bientôt voué aux musées du XXe siècle – ou aux bases de données d’archaïques “spécialistes” aveugles aux mutations du monde.

    Voici donc venu le temps des hybrides, mutants, mimétiques ou dégénérés. Or détecter et comprendre ces évolutions est d’autant plus vital qu’on ne recherche que ce qu’on envisage déjà. Ainsi, penser les criminels et les terroristes de demain selon les critères, modèles et types d’hier, ranger gentiment les entités dangereuses de 2012 dans les petites boîtes de la guerre froide – aussi sûrement obsolètes que les stratégies de 1870 – garantit la guerre de retard, la bataille perdue d’avance. A monde nouveau, menaces nouvelles – et concepts neufs. Ouvrons l’œil, ces mutants et hybrides sont désormais répandus sur toute la planète et de types multiples :

    - Guérillas vivant de trafics divers, dont celui des stupéfiants 

    - “Marxistes” d’hier devenus trafiquants et blanchisseurs d’argent criminel

    - Jihadis-braqueurs 

    - Jihadis-pirates  

    - Ex-terroristes reconvertis dans le crime 

    - Paramilitaires devenus narcotrafiquants

    - Sociétés militaires privées vendues aux cartels de la drogue

    - Trafiquants d’armes au service de terroristes

    - Motards criminalisés liés à des terroristes

    - Sectes associées à des cartels de la drogue

    - Escadrons de la mort mutant en “forces de sécurité”

    - Entreprises licites au service de cartels de la drogue

    - “Soldats de la Paix” devenant trafiquants ou proxénètes

    - Guérillas mutant en armées à part entière

    - Trafiquants d’êtres humains, actifs dans le narcotrafic

    - Mélanges africains : milices-sectes-bandes armées…

    Dans le registre des dangers et menaces, ces hybrides sont l’avenir.

    Si l’on veut éviter la guerre de retard, c’est eux qu’il faut observer, étudier – et combattre.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 22 octobre 2012)

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  • Le moment de la vérité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Économiste et consacré à une méthode envisageable de lutte contre les violences urbaines ou criminelles. On peut évidemment douter que ce gouvernement, pas plus que les précédents, ait le courage de mettre en œuvre les mesures proposées... 

     

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    Le moment de la vérité

    Taper sur Google “Règlement de comptes à la kalachnikov” (France). Tombent alors 44 000 réponses, dont 90 % concernent Marseille (septembre 2012). Les lire, avec leurs commentaires interactifs, montre l’urgence de régler pour de bon et nationalement ce problème de guerre de gangs. Ce, pour deux raisons.

    Au niveau national, laisser filer les choses suscitera un climat de guerre civile larvée, l’Etat de droit, affaibli, laissant le lynchage et l’assassinat remplacer la justice dans des zones hors-contrôle du territoire. Zones qui bien sûr métastasent, quand de futiles saupoudrages (zones prioritaires, “guerre aux kalachnikov”) font jouer une immuable loi criminologique : l’effet de déplacement.

    A l’international, la France deviendra le paria de l’Europe, nos scènes criminelles (Corse, Provence), nos ravages urbains (Amiens) étant, dans leur durée et leur violence, uniques sur notre continent.

    Que faire alors ? Et comment ?
    Comme toujours quand c’est grave, trouvons un socle solide : la sagesse grecque originelle. Ici, le fondamental principe vient des Philippiques de Démosthène, quatre siècles avant notre ère. Athènes fait alors face à Philippe de Macédoine qui “partout, s’est trouvé présent, prêt à agir avant nous, maître d’une armée constamment sous sa main et sachant d’avance ce qu’il veut faire”. Pour les Athéniens, c’est l’inverse : “Nous… c’est seulement à la nouvelle d’un événement que, dans le trouble et le tumulte, nous le préparons. Qu’en résulte-t-il ? … Nous arrivons quand le coup est fait. Ainsi, toutes nos ressources sont prodiguées en pure perte.”

    De fait, depuis les premières violences urbaines (1979) et le début de répétitives tueries à l’arme de guerre (2009), nos gouvernants, ébahis autant qu’irrésolus, sont – comme prévu par Démosthène – arrivés après- coup et ont gaspillé des milliards en ineptes projets urbains. Le tout dans une débauche sans suite de com et d’effets d’annonce.

    Or cela n’est plus tenable. Bientôt peut-être – drame que nul journaliste libertaire, sociologue gauchiste ou politicien vacillant ne pourra plus relativiser ou édulcorer -, une rafale de kalachnikov déchirera un bus de transport scolaire ou un car de police. Il faudra alors agir fort et sans trembler.

    Pourquoi attendre le drame quand, en matière de sécurité intérieure, existe une voie praticable, tracée par ces événements mêmes que la France vit ces derniers mois ?

    Cette voie criminologique tient en trois phrases :

    - Plus de Merah,

    - Plus d’Amiens,

    - Le calme à Marseille.

    Ce plan est crucial, car nul n’est jamais parvenu à accomplir du social, de l’économique ou du financier dans une zone ravagée par la violence et le banditisme. Ordre, puis progrès – l’inverse est impraticable.

    Voyons maintenant ces trois propositions.

    Plus de Merah
    Des Merah, il y en a peu en Europe – donc en France. Ce type hybride, criminel ET terroriste à la fois, est d’ailleurs ancien. Dans l’Algérie de 1992, un fondateur du Groupe Islamique Armé est Mohamed Allal, dit “Moh Leveilley”, un caïd et braqueur du quartier algérois de Leveilley, ensuite réislamisé. Or “Moh Leveilley” n’est pas du tout un nom jihadi, mais de voyou (“Jojo de Belleville”).

    Un tel hybride est très dangereux : aguerri par son parcours criminel, il sait détecter la police, se planquer, égarer un magistrat ; proche du Milieu, il achète aisément des armes à feu. Et il s’autofinance, ses méfaits lui procurant les armes ou explosifs qu’il lui faut. Mais l’hybride type Merah est rare – en Europe, quelques dizaines d’individus pouvant basculer brutalement dans la violence quasi démente. Il faut donc créer un outil permettant de repérer ces individus dangereux et de produire à temps un diagnostic juste à leur propos.

    Plus d’Amiens
    Là, l’essentiel tient à la soi-disant “politique de la Ville” – inutile et ruineux monstre idéologique. Dans les années 1980, cette nouvelle “politique” devait rétablir la paix dans les cités mais aussi, explicitement, enrayer la montée du Front national. On voit le résultat… Voté en 2004, le plan Borloo aura coûté 42 milliards d’euros pour des quartiers toujours ravagés par la criminalité : des voyous habitent désormais des logis neufs, tandis que des ménages nécessiteux restent inscrits sur d’interminables listes d’attente.

    Or, que les bandits périurbains habitent de jolies maisons ne met pas fin à leurs exactions. Preuve : le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Un rêve d’urbaniste : maisons de trois étages, jardins, belles pelouses. Mais en octobre 1990, ce quartier a subi les pires déprédations de l’histoire des violences urbaines ! Lier la délinquance à l’architecture relève clairement de la culture de l’excuse : les gens sont malheureux donc sombrent dans le crime ; discriminés, souffrant d’un manque d’estime de soi, ils s’emparent donc de kalachnikov… Or les socialistes ont longtemps suivi cette doctrine. Le nouveau gouvernement devrait réussir une véritable révolution copernicienne pour convaincre son administration de l’inanité du politiquement correct en matière de sécurité publique.

    Le calme à Marseille
    Violences urbaines et banditisme de cité concernent d’usage les mêmes individus – au niveau national, 3 000 prédateurs violents, y compris leurs proches complices. Sont-ils connus ? Non, ils sont célèbres ! Les brigades anticrime des quartiers chauds en connaissent la liste par cœur. Cela concerne environ 150 bandits à Marseille ou dans le Nord, 200 en Seine- Saint-Denis, 30 à 50 dans les 23 autres départements. Pas de petits voyous, mais de vrais criminels : braqueurs, dealers, etc. Que le ministre de l’Intérieur exige des préfets en cause la liste de ces prédateurs multirécidivistes : il aura en main de quoi agir. Ces individus devront être ciblés et, dans le respect des codes en vigueur, sanctionnés à la moindre incartade. Qu’on agisse ainsi et les “règlements de comptes” cesseront, la loi du silence se dissipera – la vie reviendra, à Marseille et ailleurs.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 6 septembre 2012)

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  • Indéniables fondamentaux...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Économiste et consacré à la lutte résolue que doit mener le nouveau gouvernement contre les bandes poly-criminelles issues des cités de banlieue. 

     

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    Indéniables fondamentaux

    On le sait depuis l’aube de la pensée grecque : l’initial est toujours le plus fort. Ce que fait initialement l’homme (seul ou coalisé) détermine invariablement la suite des événements en cause. En matière de sécurité, les premiers gestes et décisions du nouveau gouvernement seront ainsi lourds de conséquences pour le quinquennat débutant. Ce pourquoi il paraît utile de rappeler ici quelques indéniables fondamentaux.

    Pour sa sécurité intérieure, un pays connaît d’usage un seul vrai, un seul grand problème à la fois. Et aussi bien sûr maints tracas adjacents mais finalement supportables – si l’on veut, l’équivalent médical de la grosse fracture d’un côté et de la crise d’urticaire, de l’autre.

    Le grand problème sécuritaire que connaît aujourd’hui la France est celui des bandes criminelles. Pas question ici bien sûr d’anodins groupes d’ados, s’agrégeant pour mieux s’adapter à l’univers adulte et à la société – mais d’individus durablement coalisés en gangs criminels et partageant entre eux les tâches et le butin (ce qui est la définition même du crime organisé, selon la convention mondiale de Palerme, en 2000).

    Un efficace baromètre permet de mesurer l’activité de ces gangs : le comptage des vols à main armée et des règlements de comptes entre malfaiteurs. Pour dix raisons trop longues à détailler ici, le “braquage” est en effet l’activité reine du Milieu et sa mesure expose la tonicité et la toxicité de l’entreprise criminelle en un lieu donné. Par ailleurs, tout gang étant toujours et partout à base territoriale, les règlements de compte et autres “guerres” révèlent l’agressivité des bandes, les conquêtes des uns et les déroutes des autres, etc.

    Or les comptages les plus récents le montrent : la situation de la France n’est pas bonne et va même en empirant – ce qui impose de réfléchir puis d’agir.

    Mettre en France les bandes hors d’état de nuire dans le respect exigeant des normes du droit, permettrait donc à un ministre de l’Intérieur de réaliser d’énormes gains transversaux dans divers domaines criminels :

    - vols à main armée,

    - règlements de comptes,

    - vols avec violence,

    - trafics locaux de stupéfiants (deals de porte cochère),

    - rackets et squats dans les cités et les quartiers,

    - émeutes et incendies de véhicules.

    En même temps, le ciblage de ces gangs poly-criminels soulagerait grandement la population des quartiers où ils sévissent. Rappelons que la France métropolitaine compte environ 700 “zones urbaines sensibles” ZUS, qui comptent quelque 4,5 millions d’habitants.

    Tout ce qui précède peut naturellement s’établir et se prouver :

    - Dans un article du 4 octobre 2011, Le Monde, qui n’est pas exactement un brûlot sécuritaire, écrit que la construction d’un commissariat dans la ZUS de Clichy sous Bois – Montfermeil (93) “a été plébiscitée par les habitants”, las des exactions des bandits.

    - Le 30 décembre 2011, Le Figaro révélait (“les incroyables comptes d’un dealer”), qu’une seule petite bande d’une seule cité marseillaise gagnait 100 000 euros mensuels à vendre du cannabis – 1,2 millions d’euros annuels nets d’impôt. Extrapolons a minima qu’il n’y ait, par cité “sensible”, qu’une seule bande sur un seul point de vente, vendant seulement du haschisch : 600 millions d’euros viennent ainsi chaque année polluer et corrompre l’économie légitime.

    - Chez nos voisins, maintenant : lors des émeutes britanniques de l’été 2011 (Londres, Bristol, Manchester, Liverpool, Birmingham, 5 morts, des quartiers entiers pillés et incendiés), 73% des 4 000 vandales arrêtés étaient des récidivistes – donc le plus souvent, des bandits.

    Mais il y a plus précieux encore pour un gouvernement de gauche : toute lutte résolue contre les gangs profite d’abord aux jeunes gens issus des minorités et de l’immigration, grands gagnants in fine d’un retour à l’ordre dans les ZUS.

    L’exemple probant est ici celui de la ville de New York.

    Rappelons que voici vingt ans, dans cette vaste métropole, la criminalité constatée (par des instances indépendantes et contrôlées) était abominable (31 homicides pour 100 000 habitants) ; et qu’elle est aujourd’hui parmi les plus basses du continent (6/100 000 homicides).

    Entre 1990 et 2010, la criminalité générale, toutes infractions jointes, s’est effondrée à New York de – 80 % ; les crimes liés à la toxicomanie, de – 90%.

    Or à qui profite cette superbe embellie ? Aux jeunes afro-américains de 15/25 ans. Plus de guerres de gangs (dont ils étaient surtout les victimes), donc pour eux, 75% de risques d’assassinat en moins. Le renseignement criminel et le décèlement précoce des jeunes à risque ont aussi joué : 70% d’incarcérations en moins. En 2010, les prisons de New York comptent 10 000 détenus de moins qu’en 1990 !

    Pourquoi ces succès ? A New York, la rengaine misérabiliste a été délaissée et le pragmatisme et l’efficacité, privilégiés. Comme ils le font encore en France, des Diafoirus-sociologues américains affirmaient que la pauvreté, les inégalités, le chômage et le racisme étaient à l’origine du crime. Et que la criminalité disparaîtrait quand ces graves handicaps sociaux seraient résorbés. Doublement faux : hélas pour les new-yorkais, la pauvreté, les inégalités sociales, la ségrégation et la toxicomanie n’ont que trop peu régressé de 1990 à 2012. Or cependant, la criminalité s’est effondrée. Au point qu’aujourd’hui le grand criminologue Franklin Zimring, de la fort progressiste université de Californie à Berkeley, n’hésite pas à affirmer que “la plupart des formes de criminalité peuvent être éradiquées sans changements sociaux structurels ou coûteux”.

    Que notre nouveau ministre de l’Intérieur dédaigne ainsi les radotages d’une sénile “culture de l’excuse” et il sera dans la bonne voie. Qu’il parvienne – là sera sans doute le moins aisé – à convaincre ses collègues de la justice et de la “politique de la ville” d’emprunter ce cours criminologique nouveau et la paix sociale sera au rendez-vous. Un succès que des millions d’électeurs français attendent et espèrent.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 28 mai 2012)

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  • La guerre de demain ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli dans Le Nouvel Économiste et consacré à la montée en puissance de la cybercriminalité...

     

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    La guerre de demain

    Dans le cours qu’il lui consacre à la fin des années 1930, Martin Heidegger commente ainsi la formule de Nietzsche “Dieu est mort” : “Les vieilles coulisses du théâtre du monde pourront bien pour un temps demeurer les mêmes, la pièce qui se joue en est une déjà nouvelle.” Une remarque aujourd’hui pertinente sur la scène de la sécurité globale où, sous nos yeux – mais le voyons-nous vraiment ? -, s’amorcent, pour le crime organisé et le terrorisme, les séismes les plus énormes depuis un demi-siècle.

    D’abord celui-ci : le terrorisme est à l’agonie. Non seulement il disparaît, et vite, de l’Union européenne, mais ailleurs, surtout dans le grand “arc islamique” qui s’étend de la Mauritanie à Mindanao, le voici désormais en pleine dégénérescence criminelle. Ces jours-ci, Europol publie son rapport (TE-SAT 2012) consacré au terrorisme dans l’Union européenne (UE) et ce qu’on y lit est sensationnel. En 2007, l’UE subissait quelque 600 attentats (réussis ou déjoués). En 2011, on n’en compte plus que 174 et parmi eux – lisez bien -, pas un seul attentat islamiste. Sur ces 174 attentats, 158 en France, en Espagne et en Grande-Bretagne – ailleurs dans l’UE, 24 pays sur 27, plus de terrorisme du tout. Et ces ultimes terrorismes sont d’affligeants “Derniers des Mohicans” : bandes séparatistes ou anarchistes, solitaires psychotiques.

    Ainsi, certains chefs de services de renseignement mal renseignés, experts incompétents ou journalistes myopes, qui serinaient hier encore l’air du toujours terrible danger terroriste, avaient tort. Non seulement le jihad type Ben Laden est-il aujourd’hui en coma dépassé, mais on peut douter de l’avenir du terrorisme lui-même, qui, sous divers avatars, perturbe le monde depuis les années 1960 : communiste-combattant (Brigades rouges, Action directe…), séparatiste (IRA, ETA, FLNC…), moyen-oriental (Abou Nidal, Commandement des opérations spéciales à l’étranger du FPLP…), salafi-jihadi (“al-Qaida”).

    Or dans l’histoire, le terrorisme a toujours frappé par vagues : anarchiste (avant la Première Guerre mondiale), balkanique (avant la Seconde), moyen-oriental (décennies 1970 et 80), jihadi (1979 à environ 2011). Là, il semble qu’une vague, naguère énorme, retombe et même, selon nous, s’écroule. Que restera-t-il du terrorisme à l’“horizon maîtrisable” (2017) ? C’est désormais la seule question stratégique qui vaille.

    Mais fuyons conceptuellement ces “vieilles coulisses du théâtre du monde”, pour scruter plutôt la nouvelle pièce qu’on y répète – voire qu’on y joue déjà. Deuxième nouvelle énorme des années 2010-2011 : dans toute l’Europe, la forte baisse de l’usage de stupéfiants par les toxicomanes les plus jeunes (17 à 20 ou 24 ans, selon les comptages nationaux). Qu’un marché soit délaissé par ses consommateurs les plus jeunes n’augure donc rien de bon pour celui de la drogue d’ici cinq ou dix ans.

    Et voici que s’esquisse la nouvelle pièce du théâtre du monde, côté sécurité globale : les grandes sociétés criminelles mondiales semblent avoir bien perçu cette baisse de tonus du marché des stupéfiants – pourtant leur fonds de commerce depuis un demi-siècle – et arbitrent désormais en faveur de nouveaux “relais de croissance” : contrefaçons, cybercriminalité notamment. Ce que la Commission européenne constate déjà puisque, dans un récent rapport, elle estime le chiffre d’affaires mondial annuel du cybercrime à 388 milliards de dollars soit, souligne-t-elle, “plus que ceux de la cocaïne, du cannabis et de l’héroïne réunis”.

    Ainsi, la prédation criminelle se déplace vers le cybermonde. Contrefaçons (faux médicaments, pièces détachées, etc.) et cybercriminalité sont les marchés porteurs pour le crime organisé comme pour la force criminelle montante, celle des terroristes dégénérés passés à l’enrichissement personnel. Falsification de cartes de crédit, fraudes identitaires : tout cela rapporte, et vite, beaucoup de cash, partant de techniques simples et sans risques pénaux réels – un rêve pour les bandits – faute de conventions internationales efficaces.

    Que la cybercriminalité, naguère hobby pour hackers ou ados facétieux, soit désormais sous la coupe du crime organisé est désormais avéré. Faite à partir de 7 000 cas divers, une récente étude du centre criminologique de la London Metropolitan University démontre que 80 % des infractions commises dans le cybermonde britannique sont liées au crime organisé. Et dans ce cybermonde, les criminels progressent vite : selon une récente enquête australienne, certaines mafias piratent désormais les logiciels de suivi en ligne des transporteurs internationaux (colis, conteneurs, etc.). Ils voient si ceux renfermant leurs produits illicites sont fouillés par les douanes – et évitent donc d’aller les récupérer ! Sociétés-écrans, piratage : la belle vie pour les grands trafiquants transcontinentaux.

    Et les fausses identités, pour opérer en toute sérénité ? Pas de problème. Des faussaires chinois vendent désormais d’impeccables permis de conduire, cartes d’identité, etc. à 200 dollars pièce. Hologrammes et codes-barres quasi parfaits, disent les experts officiels américains – certains passent sans encombre les sourcilleux contrôles des aéroports de Washington.

    Toutes ces grisantes technologies font l’effet d’hormones de croissance sur les sociétés criminelles, notamment asiatiques. L’une d’entre elles, repérée – mais pas démantelée – depuis deux ans par des services officiels anglo-saxons (“Opération Dayu”), brasse chaque année 4 milliards de dollars minimum, entre l’Australie, le Canada, Hongkong et Macao. Cette méga-holding mafieuse associe des triades à des gangs de motards criminels. Sur trois continents, elle a corrompu des policiers, des politiciens, des douaniers.Telles sont les vraies menaces stratégiques des années 2013-2020. Intéressons-nous à elles assez tôt pour éviter de futurs drames. Préparons la guerre de demain et non, comme d’usage, celle d’hier.

     Xavier Raufer (Le Nouvel économiste, 7 mai 2012)

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  • Et la sécurité ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Valeurs actuelles, dans lequel il déplore le silence des candidats à l'élection présidentielle sur la lutte contre les bandes criminelles armées et l'échec total de la «politique de la ville»... 

     

     

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    Campagne : et la sécurité ?

    Dans ce qui aura constitué le sommet de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont affrontés dans un âpre duel télévisé. Ordre du jour supposé : l’avenir de la France dans tous les domaines vitaux et, dans ce cadre, les grandes oppositions droite-gauche. Tous, vraiment ? Non, hélas, car jamais dans les 170 minutes du débat il ne fut question de sécurité.

    S’est-il seulement agi d’un incroyable et mutuel oubli ? D’un implicite (ou explicite) souci d’occulter ce qui fâche et de balayer la poussière criminelle sous le tapis ? Une criante absence en tout cas – et d’autant plus malheureuse qu’en matière de sécurité, la France n’est pas en bon état.

    Infiniment plus qu’un rabâchage convenu qui n’aura rien appris de nouveau aux Français sur les positions économiques respectives des deux finalistes de la présidentielle, deux sujets au moins auraient mérité une attention soutenue, en raison à la fois de leur gravité et de leur coût : l’explosion criminelle marseillaise et la tragique “politique de la Ville”.

    Marseille d’abord. Ces dernières décennies, l’exubérance criminelle, la dimension proprement politique du grand banditisme régional provoquaient une seule réaction des élus et officiels locaux : à chaque drame, ils bêlaient en cœur “Marseille n’est pas Chicago” puis, ce rituel de conjuration accompli, retournaient à leurs combines. Or aujourd’hui, Marseille, c’est Chicago en pire : les jours pairs, des bandits s’entre-tuent à l’aide d’un inépuisable arsenal d’armes de guerre et les jours impairs, on exhume des cadavres calcinés des futaies alentour.

    Au fait, à quand remonte le début de la tuerie ? Une amusante coïncidence se constate avec la tenue, au printemps 2010, d’un “atelier professionnel” voulu et financé par la Mairie de M. Gaudin (dite “de droite”), sur le thème “Trafic de drogue et intervention sociale dans les quartiers populaires”. Cet incroyable hymne à la culture de l’excuse produisit alors l’effet d’une hormone de croissance sur les “bandits des cités” marseillaises, présentés comme autant de victimes, dont les trafics et les exactions résultaient « de la débrouille et de la pauvreté » et constituaient (je cite toujours) « des formes d’accès aux ressources » (voir ma chronique du 11 mars 2010, "De la limite des tables rondes").

    Ce que les calamiteux élus de la “droite” marseillaise ignoraient, c’est qu’en pareil cas, les “débrouillards” se coalisent forcément en bandes pour “accéder aux ressources” sur “leur” territoire. Et qu’entre eux éclatent vite des guerres – on y est – d’autant plus meurtrières que la côte grouille d’armes libyennes, bradées par des milices tribales et des trafiquants africains.

    Partant du désastre marseillais, des échanges auraient ainsi été les bienvenus entre candidats : que faire contre cette prolifération des gangs ? Comment interdire les flux d’armes de guerre entre les deux rives de la Méditerranée ? Comment constituer un outil performant de renseignement criminel ? Mais rien.

    Autre sujet majeur – et lié au précédent : celui de la “politique de la Ville”, la pire catastrophe des trente dernières années, cogérée dans l’opacité par les partis de gouvernement. Désastre ? Et comment ! Rappelons que, dès l’origine, la très idéologique “politique de la Ville” avait pour objet exclusif de « mettre un frein à la poussée des ghettos, à la dérive insécuritaire et à la montée en puissance du Front national » (le Figaro du 23 mai 1990). On voit le résultat.

    Des milliards ont depuis lors été engloutis dans l’aventure : « Les pouvoirs publics n’ont pas ménagé leurs efforts. Des centaines de millions d’euros investis dans la rénovation urbaine pour… reconstruire des quartiers entiers » (le Monde du 4 novembre 2011). Pour 2004-2013, le “plan Borloo” aura ainsi coûté 42 milliards d’euros – ou même 45, selon les sources. Cependant, toujours plus de communautarisme, de drames et de kalachnikovs – car le syndrome marseillais tend à contaminer la périphérie d’autres métropoles. Et tous le savent, le Monde du 17 mars dernier qualifiant même cruellement la rénovation urbaine de « ghetto, mais en plus propre ». Donc, silence sur les gangs et la “politique de la Ville” : sur les banlieues, « les candidats à la présidentielle sont en panne d’idées », lisait-on dans les Échos, en mars.

    Une panne de mauvais augure, car dans cet oubli du réel et dans l’occultation systématique de ce qui fâche, un précédent existe : le face-à-face George Bush-Al Gore organisé lors de campagne présidentielle américaine de 2000. Un face-à-face qui démontre une fois de plus que, dans la société de l’information, le plus dangereux, c’est ce qu’on n’a pas pu ou pas voulu voir.

    Lors de ce face-à-face, composé de trois débats d’une heure chacun, l’ensemble des sujets vitaux pour l’avenir des États-Unis devait en effet être abordé. De la fiscalité à l’agriculture en passant par l’éducation, ils le furent tous, effectivement. Tous, sauf un, radicalement oublié : le terrorisme.Moins d’un an plus tard, le 11 septembre 2001, la foudre tombait sur New York.

     Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 17 mai 2012)

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