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xavier eman - Page 19

  • La nouvelle vague du conservatisme...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°169, décembre 2017 - janvier 2018) est disponible en kiosque.

    A côté du dossier consacré à la vague conservatrice qui déferle sur le paysage intellectuel français, on retrouvera l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés, dont un , décapant, consacré à Marseille,  et des chroniques de Xavier Eman, d'Hervé Juvin, d'Olivier François, de Ludovic Maubreuil, de Laurent Schang et d'Yves Christen...

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Éditorial

    Diversité

    Agenda, actualités

     

    L’entretien

    Matthew B. Crawford : « Silence, qu’on réfléchisse enfin ! »

     

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : W. Morris, père de la fantasy

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    Le carnet géopolitique d’Hervé Juvin

    Cinéma : Hazanavicius s’attaque à Godard

    Champs de bataille : Hardi Téméraire !

    Bestiaires par Yves Christen

    Sciences

     

    Le combat des idées

    Marseille : explosion d’un laboratoire multiculturel

    Stanislas Dehaene, J.-M. Blanquer et les neurosciences

    Catalogne 1937-2017

    La vente d’Alstom à General Electric

    Le bel avenir du nucléaire : entretien avec François Géré

    Le romantisme fasciste

    Les trésors de Matulu

    Les idées noires de Jean-Pierre Georges

    Allez-y sans moi, le film de Patrick Buisson

    La grande offensive des antispécistes

    Le crépuscule de la chasse

    Billebaude, entretien avec Anne de Malleray

    Thoreau le sauvage, dernier des contemplatifs

    Arne Naess, l’écologie profonde et ses ennemis

     

    Dossier

    La Nouvelle Vague du conservatisme

    Les équivoques du conservatisme

    Le conservatisme de A à Z

    Esquisse d’un manifeste conservateur

    Pourquoi je ne suis pas conservateur par David L’Épée

    Conservatisme : antithèse ou antichambre de la tradition ?

    Lorsque le socialisme était conservateur

     

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Engrenages, plus vraie la vie…

    Philo : doit-on tout passer au crible de la raison ?

    Honfleur 2017, rendez-vous du cinéma russe

    L’esprit des lieux : New York, New York

    C’était dans Éléments : La Police de la pensée

     

    Éphémérides

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  • Sortir de l'aporie ?

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur son site A moy que chault ! et consacré à la guerre des lignes au sein de la mouvance nationale.

    Animateur du site d'information Paris Vox et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman a récemment publié un recueil de ses chroniques corrosives intitulé Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016).

    Ligne Marion_Ligne Philippot.jpg

    Sortir de l'aporie

    Je ne fais pas partie des gens qui pensent que l'horizon indépassable de la politique se limite aujourd'hui à un choix douloureux et cornélien entre la « ligne Philippot » (socialo-étatisto-souverainiste) et la ligne « Marion » (identitaro-catho-droitarde)... Tout d'abord parce que ces positions me semblent toutes deux porteuses d'impasses, d'oxymores, de simplifications, d'insuffisances et d'approximations trompeuses ... Ensuite, parce que cette dichotomie reste étroitement imbriquée à une vision de la politique « stratégique » et « communicationnelle » qui me semble inévitablement vouée à l'échec. Or, si l'on voulait véritablement rompre avec les pratiques et les concepts qui ont échoué jusqu'à présent, c'est justement à cette approche « clientéliste » et « managériale » de la politique qu'il faudrait totalement tourner le dos.

    Aujourd'hui, on fait de la politique comme on fait du marketing et celle-ci se borne donc à être un vulgaire « placement de produit ». On détermine des « cibles » (ouvriers, classes moyennes, retraités...) que l'on veut séduire et on bricole à leur intention un programme correspondant à leur « attentes » et leurs « intérêts » supposés. Une fois cette « offre » lancée sur le marché électoral, on espère que la somme des « cibles visées » atteigne le chiffre nirvanaesque de 51%.

    « Allez dites-nous ce qui ne vous a pas plu la dernière fois, qu'on le modifie ou qu'on l'enlève ! Vous souhaitez un peu plus de ça, un peu moins de ceci ? Dites nous, on s'arrange !Ici c'est comme chez Subway, composez vous-même votre tartine de merde ! ». Au final, ce n'est même plus de la soupe, mais un insipide brouet constitué des glaviots revendicatifs des uns et des autres...

    Il s'agirait donc, si l'on était vraiment radicaux et pourquoi pas « révolutionnaires », ce mot qui fait désormais rigoler tous les doctes et les gens dits sérieux, totalement inverser le processus, établir un programme basé sur l'analyse, l'expérience, les valeurs et la volonté, autour d'un objectif clair, défini, solide et immuable qui ne soit pas soumis aux aléas de la mode, des humeurs de « l'opinion » ou des contingences de la météo. Une fois ce programme établi, il faudrait l'exposer, le présenter, fermement et sereinement, le diffuser, chercher à l'appliquer à petite échelle pour tenter de le concrétiser et si possible de « l'exemplariser », l'imposer ainsi petit à petit dans l'espace public.

    Ce sont les gens qu'il faut rallier au programme et non le programme qu'il faut adapter aux desiderata de la multitude des individus, des groupes sociaux, des factions, des lobbys... Ne pas chercher à flatter les intérêts particuliers mais tendre au Bien commun, au delà de tous les clientélismes boutiquiers. Nous ne devons pas être le syndicat de défense de telle ou telle catégorie, de telle ou telle classe, de tel ou tel groupe mais les porteurs d'une idée et d'un projet au service du pays et du peuple dans leur intégralité.

    Nous ne sommes pas marxistes, ainsi nous ne jouons pas les « les pauvres contre les riches », manichéisme vain et niais, mais nous voulons la Justice Sociale, c'est à dire l'équilibre, la décence et la complémentarité au sein d'une communauté organique et solidaire. Nous ne sommes pas libéraux, donc nous n'opposons les libertés individuelles à l'Etat, mais faisons du second le garant des premières face à l'ubris et la rapacité sans limite des appétits de certains. Nous rejetons l'étiquette de « droite », à jamais souillée par l'égoïsme de classe et le matérialisme productiviste. Nous refusons tout autant celle de « gauche », définitivement discréditée par la xénophilie masochiste et le mondialisme uniformisant. Nous sommes la troisième voie, celle qui les terrifie tant qu'ils n'ont de cesse de l'insulter, de la calomnier et de la criminaliser. Nous devons réaffirmer ce que nous sommes, et non nous travestir, endosser des costumes qui ne sont pas taillés pour nous, tenter de jouer avec leurs règles, leurs codes, leur vocabulaire.

    Après des années de calculs, d'alliances contre-nature, de billard à quinze bandes, de géostratèges génialement funambulesques, de masques, de triple discours, de pragmatisme gamellard et de « dédiabolisation » larvesque, pourquoi ne pas essayer la sincérité et la conviction ? De toute façon, ça ne peut pas être pire...

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 14 septembre 2017)

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  • Esclaves empressés...

     Nous reproduisons ci-dessous un point de vue grinçant de Xavier Eman, cueilli sur son blog A moy que chault ! et consacré aux esclaves empressés sur lequel le système libéral capitaliste s'appuie...

    Collaborateur de la revue Éléments, il a récemment publié un recueil de ses chroniques intitulé Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016).

     

    Vuitton_queue.jpg

    Esclaves empressés

    L’abject système libéral capitaliste – celui de la névrose consumériste, de l’indifférence à l’autre et au Bien Commun, de l’exploitation et de l’accumulation sans fin, du ravage écologique, de l’enlaidissement du monde, du chaos ethnique et culturel… – se nourrit grandement – pour assurer sa survie et sa prorogation - de l’adhésion d’une masse d’individus, véritable armée de quasi-bénévoles, qui en sont les victimes mais pourtant, dans le même temps, les  complices afférés et les vigoureux zélateurs. Ce sont les nouveaux « idiots utiles ». On les reconnaît facilement… C’est ce grand lecteur d’ « Investir » et de « Winner magazine » qui voyage en second classe dans le train, c’est votre voisin de demi-place sur Ryanair plongé dans les pages Eco du Figaro, c’est ce beau-frère qui passe des nuits blanches devant « Trading.com » après avoir placé en bourse sa prime de Noël et la moitié de son Livret A, ce sont ces « jeunes cadres dynamiques » qui parlent « bizness », « objectifs » et « stratégie financière » en avalant leur menu à 15 euros 50 chez Buffalo Grill, ce sont ces couples qui écument les « offres promotionnelles », les « bons plans » et les « réservations de dernière minute » pour tenter d’accéder à des lieux et des établissements « de luxe » où il passeront immanquablement pour les ploucs et les gagne-petit de service, c’est ce garçon de café et cette secrétaire qui économisent avec acharnement, bouffent des raviolis et font des heures supplémentaires pour se payer lui une Rolex, elle un sac Vuitton…

    Bref ce sont tous ceux qui « voudraient avoir l’air mais n’ont pas l’air du tout », qui « aimeraient en être » mais n’en seront jamais… et dont les aspirations vaines (même si l’on exhibe de temps en temps un magnifique et coruscant néo-milliardaire « parti de rien » pour entretenir la flamme…), et finalement pathétiques, nourrissent le moteur jamais rassasié de ce système qui les a transformés en tristes guignols, toujours aigres et insatisfaits, éternels enfants un peu demeurés courant désespérément derrière un père noël fantasmé qui est en réalité un père fouettard.

    Xavier Eman (A moy que chault !, 26 juillet 2017)

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  • Face aux fondamentalismes, ia réponse polythéiste !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°167, août - septembre 2017) est disponible en kiosque.

    A côté du dossier consacré à l'actualité du polythéisme face aux fondamentalismes, dans lequel on pourra lire, notamment, un échange entre Michel Onfray et Alain de Benoist,  on trouvera les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , avec de nombreux articles passionnants sur des thèmes aussi variés que la musique industrielle, la série Twin peaks, le lynchage médiatique ou la bombe démographique africaine. Une mention spéciale pour la couverture et sa charmante Grâce, qui nous livre son plus beau profil !...

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Les mœurs

    Forum

    L’entretien

    Le renouveau de la presse d’opinion

    Cartouches

    Le regard d’Olivier François : La liberté Daudet

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    Cinéma : Bernard Menez

    Champs de bataille : La pluie de Valmy

    Musique : Aux sources du jazz

    Sciences

    Le combat des idées

    De quoi le terrorisme est-il le nom ?

    L’Europe est-elle condamnée à subir le terrorisme ?

    À l’école du lynchage médiatique

    Quel sens donner à la guerre ?

    Les migrations pour les nuls

    Face au second choc migratoire, par Jean-Paul Gourévitch

    La bombe démographique africaine, par Bernard Lugan

    La décroissance : entretien avec Serge Latouche

    Chávez, une révolution inachevée

    La musique industrielle et la vieille Angleterre

    Twin Peaks le retour

    Éric Rohmer, un héritier du Grand Siècle

    Sa majesté Wyndham Lewis

    Le centenaire de Léon Bloy

    Dossier

    Face aux fondamentalismes, la réponse polythéiste

    Pour un réenchantement païen du monde

    La rencontre : Michel Onfray, Alain de Benoist

    Cheyenne-Marie Carron coté chrétien

    Cheyenne-Marie Carron côté païen

    Ces écrivains catholiques que le polythéisme attire

    Claude Seignolle, le réenchanteur

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Incorporated, la Metropolis du futur

    Philosophie : Qu’est-ce que la détresse ?

    L’esprit des lieux : Rome

    C’était dans Éléments : Les écrivains ressuscitent les dieux

    Éphémérides

     

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  • L'autre grande peur des bien-pensants !...

    Le vingt-troisième numéro de la revue Livr'arbitres, dirigée par Patrick Wagner et Xavier Eman, est en vente, dans une nouvelle formule, avec notamment un dossier consacré à Léon Bloy...

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Coup de cœur

    Martinet, t'as le bonjour d'Alfred

    Nouveautés

    Le rayon bleu, métaphysique du nucléaire

    Une lucidité de petit prodige

    Maulin en hors-piste

    Polar

    Un polar vraiment français

    Dossier Léon Bloy

    Léon Bloy, vie et oeuvre

    Léon Bloy : une âme à l'épreuve du salut

    (E)vocation de Léon Bloy

    Furieux ou rigolo ?

    Léon Bloy le signifiant

    Léon Bloy et la sainte vertu de l'insulte et de l'intolérance

    Léon Bloy poète ?

    Les Mendiants de l'infini

    Léon Bloy et le Périgord

    Léon Bloy, l'évangéliste de l'océan

    Le Désespéré ou Léon Bloy le va-nu Christ

    La femme pauvre - Épisode contemporain

    Vae divitibus !

    2011 Léon Bloy, Journal inédit

    Rumeurs et ragots autour de Léon Bloy

    Portraits

    L'autre Jean-Jacques

    Le dernier grand historien militaire suisse romand

    Enfin Langendorf vint !

    Vincent la Soudière, le poète des limbes

    Biographies

    Maurice Genevoix, un écrivain majeur de la littérature française

    Genevoix, habiter poétiquement le monde

    Michel Marmin, mise en lumière

    Gide et la «Petite dame» : si éloignés et si proches de nous

    Dossier Le Crapouillot d'hier à aujourd'hui

    Jean Galtier-Boissière, fondateur du Crapouillot

    Nostalgie du Petit Crapouillot

    Le Crapouillot nouvelle version

    Essais

    Le nouveau Montaigne

    L'écologie politique autrement

    Dictionnaire

    Dictionnaire amoureux du Québec

    Pléiade

    Les Choses et leur nature

    Redécouverte

    Un critique nommé Léon Daudet

    Guy Hocquenghem ou les rêves d'un délinquant

    Joseph Malègue

    In memoriam

    Octave Mirbeau, ne ratez pas la correspondance !...

    Vagabondage

    Solitaires hauteurs

    Récit de voyage

    Mousson d'hiver

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  • Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre..

     Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur son blog A moy que chault ! et consacré à la sidération extatique provoquée par l'élection d'Emmanuel Macron...

    Collaborateur de la revue Éléments, il a récemment publié un recueil de ses chroniques intitulé Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016).

     

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    Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre...

    La Macronite, ce syndrome psycho-pathologique délirant qui, pour le coup, « dépasse les clivages partisans », « annule la dichotomie droite/gauche » et produit sans discrimination des malades de tous milieux et de toutes origines, ne doit pas être pris à la légère, bien au contraire. On pourrait simplement s'en agacer, en être profondément navré et passer à autre chose en se disant qu'il s'agit juste là d'un énième accès d'enthousiasme débilo-béat gaullo-napoléonien dont sont friands les français et qui leur donne des poussées de fièvre quasiment à chaque nouvelle élection... Il y aurait aujourd'hui la Macronite comme il y a eu hier la Sarkozyte... Hélas, ce n'est pas si bénin. Le mal est bien plus grave et plus profond. Tout d'abord parce qu'il touche ceux qui, jusque là, faisaient justement profession de « distance », de « mesure », de réticence aux « emballements  médiatiques » et de défiance vis à vis des « manipulations communicationnelles »... Or, dorénavant, il suffit de lire et de tendre l'oreille pour se rendre compte que même les plus habituellement sceptiques d'entre eux sont touchés par les miasmes macronolâtres... L'ahurissement est général, absolu. Pas un qui ne concède « l'habilité » de l'homme ou honore, même à demis mots, « la stature » du commis bancaire au physique avantageux d'acteur de série B américaine... On parle, sans rire et même sans rougir, de « retour à la verticalité » et de « restauration de la fonction présidentielle »... Quand on ne l'a pas directement rejoint, on affirme « respecter » un adversaire « à la hauteur duquel il va falloir s'élever ».... Concernant un homme qui n'a encore rigoureusement rien fait à part de l'agitation médiatique, c'est tout-à-fait stupéfiant, sidérant même. Oublié le ministre de l'économie du gouvernement le plus catastrophique de la Ve République, l'homme de Rotschild et des lobbys pharmaceutiques, le vendeur d'aéroports aux chinois, le dément hurleur de fin de meeting, le négateur de la culture française, le gérontophile bisexuel... Place à l'homme qui a serré la main de Donald Trump sans se tordre de douleur et se mettre en position foetale, l'homme qui a invité Poutine sans lui cracher à la gueule dans les couloirs de Versailles, le mec qui est trop beau et trop conquérant sur sa photo officiel, le grand stratège, le visionnaire, l'astre du renouveau, le grand marabout ! Et tout le monde de courir avec enthousiasme et avidité au secours de la victoire du Kennedy que l'on n'attendait plus ! Et si « l'imprévu dans l'histoire », c'était Macron ? Ceux qui n'osent pas encore le dire le pensent déjà à moitié... Rien que ça ! Le pire – et c'est en ça que le mal est bien plus tragique qu'on pourrait le penser – est qu'il n'y a pas que de l'opportunisme, de la veulerie ou de la naïveté dans ces attitudes, il y a aussi la révélation d'un profond désespoir, d'une complète déshérence... La vague Marine transformée en clapotis de sentine boueuse, les aspirations révolutionnaires reléguées au rang de pièces de musées pour adolescents attardés, les perspectives sont tellement bouchées, pour ne pas dire totalement nulles, qu'on se raccroche désormais, avec frénésie, à tout ce qu'on peut et, bien sûr, surtout à n'importe quoi... On cherche fiévreusement des « signes », des « lueurs », des « éléments positifs » comme des affamés traquent la noix de coco sur une île déserte... Le ministre de l'Education évoque son intention d'envoyer « Les fables de la Fontaine » aux élèves de CM2 qui peineront a en décrypter le titre et s'épuiseront à en comprendre les trois premières lignes ? C'est le retour des « Hussards noirs de la République », la refondation d'une « école de l'excellence » et l'aube d'une méritocratie « rénovée » ! Le président de « La France arc-en-ciel » met un léger bémol à l'entrain immigrationniste en soulignant qu'il ne faut pas confondre réfugiés politiques et immigrés économiques ? C'est Poitiers 2017 ! Jeanne d'Arc lui chuchote à l'oreille ! On va voir ce que l'on va voir, et même si on ne voit rien, on continue à applaudir !

    La fin du CDI, le détricotage du Code du travail, les atteintes au SMIC, le retrait du patrimoine actionnarial du calcul de l'ISF, le démantèlement des services publics, l'immigration-islamisation, les pesticides, les  vaccins obligatoires... ? Oh, mais ne nous embêtez donc pas avec ces questions de basse intendance ! La justice sociale et le socialisme, l'écologie, l'identité, c'est très bien dans les colloques et les discussions de fin de soirée autour d'un bon cognac, là on parle de choses sérieuses ! De la vraie vie ! Du pognon, des sicav de bon papa, de l'espoir de chacun de se retrouver un jour dans le camp des profiteurs, on ne reviendra pas en arrière, y'a les vainqueurs et les vaincus, c'est comme ça... En fait Macron, c'est Fillon en mieux, le libéralisme sans le côté ringard, étriqué, l'argent décomplexé, plus glamour, version internationale plutôt que provinciale, l'ambition cleptomane sans les poussiéreux vestiges cathos-famille-mes couilles...

    Puisqu'il n'y a plus rien à espérer, plus rien à envisager, à construire, à croire, autant serrer les rangs derrière celui qui rendra l'ultime effondrement plus cotonneux, plus confortable économiquement, celui qui permettra de prolonger un peu ce bien être matériel qui est au fond la seule chose à laquelle on soit véritablement attaché, celui qui permettra – peut-être- de continuer à grapiller quelques miettes... L'obsession du portefeuille a gagné, et finalement cela arrange presque tout le monde.

    Xavier Eman (A moy que chault !, 2 juillet 2017)

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