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violences - Page 2

  • Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Xavier Raufer à Atlantico et consacré à l'explosion du nombre des violences gratuites en France...

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

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    Insécurité : pourquoi les statistiques officielles ne sont qu’un reflet déformé de la réalité

    Selon une enquête du Figaro ce 13 février, 777 agressions  type "violence gratuite" (violences non crapuleuses, n'ayant pas pour but de voler)  seraient commises en France chaque jour, soit  283.631 infractions déclarées (+3.4% sur un an) pour toute l'année 2017. Que faut-il penser de ces chiffres ? 

    Xavier Raufer : D'abord, prudence : le Ministère de l'Intérieur jongle pas mal avec les chiffres brut dont il dispose. Peut-être que, à tout prendre et en termes de communication-tisane ("dormez, brave gens"), la violence gratuite lui a-t-elle semblée moins affolante que les vols avec violence pour les électeurs. Il faudrait y aller voir de plus près. Aussi, on ne dispose pas à présent de la répartition géographique desdites "violences gratuites". Quand on aura cette répartition, on verra sans doute que le gros de ces violences se déchaîne dans, ou à proximité, des zones hors contrôle, quartiers ou cités coupe-gorge (autrement appelées par l'administration "territoires de la politique de la ville" ou "zones urbaines sensibles").

    Dans ces zones, les violences - gratuites ou payantes - peuvent d'autant mieux s'exercer que la police en est, d'ordinaire et le plus souvent, absente, et qu'y règne une toxique loi du silence qui pousse les habitants du cru à se taire et regarder ailleurs. Enfin, sans doute plus de 90% des auteurs de ces violences passent entre les mailles distendues du filet judiciaire, les infractions de ce type n'étant d'usage pas réprimées du tout. Ainsi se vérifie un infaillible adage criminologique : "les malfaiteurs ne s'arrêtent que quand on les arrête". On les laisse en paix ? Ils continuent et même, aggravent leurs exactions.

    Comment expliquer ces chiffres ? Faut-il y voir un reflet des inégalités sociétales ?

    Laissons la "culture de l'excuse" au cimetière des vieilles lunes du sociologisme paléo-1968. regardez la Suède : pas de société plus égalitaire, politiquement correcte et vivant dans l'aisance. L'idée du bien commun, les Suédois la chérissent ! Et le vivre ensemble, plus encore. Cependant, depuis la marée migratoire des années 2012-2013, les viols se multiplient, les commissariats sont attaqués à la bombe et Malmö est devenu un coupe-gorge type Seine Saint-Denis. Bien sûr, vous ne trouverez là-dessus aucune information dans les médias grand public mais des sources impartiales (Agence Reuter, etc.) dépeignent clairement le désastre sécuritaire que subit la Suède. Donc là n'est pas l'origine du mal.

    Comment expliquer le paradoxe d'une violence gratuite en hausse et d'une baisse tendancielle du taux d'homicides sur les 25 dernières années ?

    Les deux phénomènes n'ont rien à voir. Comme vu plus haut, la violence gratuite explose pour divers motifs, tenant tous plus ou moins à une démission de l'Etat. En revanche, si le nombre des homicides baisse fort depuis un quart de siècle, c'est du seul fait des progrès immenses de la médecine d'urgence, et de la décisive rapidité avec laquelle les blessés arrivent désormais sur la table d'opération. Ainsi, les trois quarts dans doute, de ceux qui, voici trente ans seraient mort en route, sont aujourd'hui sauvés.

    Ce qui se traduit dans les médias par la célèbre phrase sur le "pronostic vital engagé".

    Mais prenons comme base de calcul les morts ET les blessés sérieux : les résultats sont bien moins spectaculaires. Ce que bien sûr, le ministère de l'Intérieur se garde bien de révéler, comme il serait honnête de le faire. Ainsi et comme souvent désormais, il triche sans vergogne, face à des journalistes prosternés qui ne font à ses allégations, ni objection ni murmure. Il faut les comprendre : leur rédacteur en chef, lui-même Ubérisé, exige des tuyaux à toute vitesse - sur les sites en ligne des médias, la concurrence se fait à la minute près. Donc interdit d'irriter le détenteur des dites précieuses nouvelles... Le fâche-t-on ? Il ferme un robinet sans aucune source alternative. Naguère, le matamore-factice Cazeneuve disposait ainsi de deux dames-pitbull qui menaçaient ouvertement les journalistes de les priver d'infos, s'ils ne filaient pas doux...

    Xavier Raufer (Atlantico, 15 février 2018)



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  • Mensonges et trucages au ministère de l'intérieur...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien de Charlotte d'Ornellas avec Xavier Raufer réalisé le 2 janvier 2017 pour Boulevard Voltaire, et consacré à la tentative pathétique du gouvernement de masquer son échec en matière de lutte contre l'insécurité. Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a récemment publié Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014).

     

                                       
                                        Xavier Raufer : « M. Cazeneuve et son... par bvoltaire

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  • Les snipers de la semaine... (87)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Boulevard Voltaire, Pierre Cassen mouche les médias qui font preuve d'un unanimisme un peu étonnant vis-à-vis du joueur de football Karim Benzema...

    La France sommée d’idolâtrer Benzema

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    - sur Figarovox, Laurent Obertone, à propos de l'affaire Darius, dézingue les médias et les politiques qui font preuve d'une indignation très sélective...

    Rom lynché, l'indignation indécente

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  • Tour d'horizon... (52)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Marianne, Jack Dion souligne le succès diplomatique majeur du président russe Vladimir Poutine...

    Poutine, l'homme qui les rend tous fous

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    - sur Boulevard Voltaire, Xavier Raufer revient sur la polémique entre Emmanuel Valls et Le Figaro à propos des chiffres de la délinquance...

     Crimes : les chiffres qu'on vous cache !

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  • Deux poids, deux mesures ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 17 mai 2013 et consacrée à l'affaire des saccages commis à Paris, le 13 mai, par des hordes de casseurs venus de banlieue, à l'occasion de la victoire du club Paris-Saint-Germain en championnat de France de football...


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Hollande et les... par rtl-fr

     

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  • Faits divers de l'Europe envahie...

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune libre de Flavien Blanchon, cueillie sur Novopress et consacré à l'importance du faits divers comme révélateur de l'état de la société...

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    Faits divers de l'Europe envahie

    Le fait divers marche. Apportant depuis deux ans, pour les informations étrangères, ma modeste contribution à Novopress, j’observe que les violences, délits, crimes commis par des immigrés, a fortiori si ces immigrés sont musulmans, intéressent toujours. Les articles de ce genre, que je ne fais guère que traduire de l’anglais, de l’allemand, de l’italien surtout, sont vus, « aimés », « tweetés », repris sur d’autres sites beaucoup plus que le reste de ma production. Je ne m’en réjouis certes pas – je préférerais, par vanité d’auteur, que l’intérêt se portât sur des textes qui m’ont coûté un peu plus de temps et de réflexion –, mais je le constate.

     

    Ces articles nous valent régulièrement aussi, depuis qu’il est possible de commenter sur Novopress, des commentaires peu amènes, y compris de la part de lecteurs qui ne semblent pas être des maniaques ou des salariés de l’antiracisme. « Ce genre de fait divers n’apporte strictement rien à votre ligne éditoriale… »« Hé bien, Novopress ne s’arrange pas ! les faits divers du Parisien libéré. Bravo les gars, vous allez faire triompher les idées d’enracinement comme cela ! »

    Pareilles protestations sont d’abord une réaction de classe. Le fait divers est traditionnellement associé à la presse populaire. Le terme même, qui n’a pas d’équivalent littéral dans les autres langues, apparut en français sous le Second Empire – on parlait jusque là de canards –, en même temps que Le Petit Journal, le premier quotidien français à un sou, spécialisé dans le sang à la une. Jusqu’au milieu du XXème siècle voire plus récemment encore, un journal de faits divers, c’était ce qu’on appelait dédaigneusement un « journal de concierge », tandis que les quotidiens bourgeois donnaient les vraies informations : les débats à la Chambre des députés, les cours de la Bourse, le carnet mondain…

    Mais nous n’en sommes plus là. Les historiens, qui l’avaient longtemps méprisé avec les autres, ont découvert l’intérêt du fait divers, à la fois en lui-même et par la mystérieuse fascination qu’il exerce. Il y a déjà trente ans, en 1983, que les Annales ESC, comme elles s’appelaient alors, une des plus prestigieuses revues historiques françaises, publiaient un numéro spécial, « Fait divers, fait d’histoire ». Marc Ferro soulignait en introduction : « Le fait divers constitue un objet d’histoire privilégié. Comme révélateur, il signale les crises du tissu social, économique, politique, ou du système des valeurs. Il joue le rôle, en quelque sorte, d’un indicateur de santé ». Le fait divers de l’immigration révèle, tout simplement, que les sociétés européennes sont malades de l’immigration. Perçant un instant le voile de mensonge persévéramment tissu par les politiciens, les journalistes et les archevêques, il donne à voir ce que vivent tous les jours les autochtones, les injures, les agressions, les viols, les lois qu’on refuse à dessein d’appliquer, le racisme anti-blanc, les capitulations toujours plus abjectes et jamais suffisantes devant les revendications islamiques : bref, la chronique de l’invasion.

    Les « littéraires », qui se sont penchés sur le phénomène avant les historiens, ont analysé la « structure du fait divers » – titre d’un célèbre article de Barthes, repris dans ses Essais critiques de 1964. Ils ont montré que le fait divers suppose deux termes, entre lesquels la relation normale, régulière, raisonnable est dérangée ou inversée. Les journalistes anglo-saxons parlent de man-bites-dog items : il y a fait divers quand l’homme mord le chien, quand il y a antithèse, paradoxe, disproportion, rapprochement de deux contenus qui devraient être séparés, inversion des moments et des lieux. Quelques exemples de Barthes : une femme met en déroute quatre gangsters, un juge disparaît à Pigalle, des pêcheurs islandais pêchent une vache, le chef de la Police tue sa femme. Les faits divers, dit de son côté Georges Auclair (Le Mana quotidien : structures et fonctions de la chronique des faits divers), ne font jamais « que noter un écart par rapport à la norme sociale, morale ou naturelle ».

    Le fait divers de l’immigration porte cette incongruité au carré. Qu’une mère morde sa fille, qu’un homme viole un chien, qu’un dealer soit surpris par la police en train de vendre de l’héroïne derrière une église, qu’un plat à la sauce bolognaise provoque une émeute, ce sont typiquement des faits divers. Mais cette mère est une immigrée musulmane qui a attaqué à coups de dents, à côté de Rome, sa fille « trop occidentale ». Ce violeur de chiens est un immigré clandestin, déjà connu des services de police pour des faits de vols et de violences. Ce trafiquant de drogue est un Tunisien à peine débarqué de Lampedusa et qui venait d’obtenir un « permis de séjour à but humanitaire ». Cette émeute est le fait de familles musulmanes, installées en priorité, au détriment des Italiens, dans un camp pour sinistrés en Émilie-Romagne, et auxquelles des volontaires de la Protection civile venaient servir un repas chaud. Vous avez des faits divers de l’immigration. Le plus anormal, le plus aberrant, le plus absurde, ce n’est pas ce que font tous ces gens mais qu’ils le fassent chez nous : c’est qu’on les ait laissé rentrer et qu’on ne les mette pas dehors, c’est le déferlement de l’Afrique, c’est l’Islam en Europe.

    Le fait divers de l’immigration, en dernière analyse, raconte la folie de l’immigration extra-européenne de masse. Il est la vignette du grand renversement de tout ordre et de toute raison, du suicide collectif imposé aux peuples d’Europe. Voilà bien pourquoi les séides du Système ne sauraient raconter le moindre fait divers sans le « normaliser », sans inverser l’inversion : Jihad (qui éblouissait avec un laser les pilotes d’avions à Orly) devient Sébastien, l’assassin Souleymane Vladimir, le massacre sauvage d’un petit Blanc par une bande ethnique, une bagarre entre « jeunes » qui a mal tourné.

    Ces procédés ont un précédent. Marc Ferro, en 1983, à l’époque où l’URSS existait encore, relevait qu’il n’y avait pas de faits divers en URSS. « Dans la réalité sociale, ils persistent sans doute, mais le régime, en contrôlant la presse, les nie, les efface de la chronique ». « Le silence est opaque sur les accidents, sur les catastrophes, celles notamment dont le système pourrait être considéré comme responsable ». On a « recours à un vocabulaire banalisé : on parle de hooliganisme ».

    Si l’antiracisme, selon la formule fameuse, est le communisme du XXIème siècle, il n’est pas surprenant qu’il déteste lui aussi les faits divers, comme, du reste, les faits tout court. L’Italie est, pour l’instant, un peu moins avancée sur cette voie que la France, mais il est révélateur que les campagnes toujours plus virulentes qu’y mènent les politiciens et les médias du Système « contre le racisme sur Internet », visent en priorité le site « Tous les crimes des immigrés », qui ne fait rien d’autre que donner des liens vers les journaux locaux : Tartuffe-Riccardi, ministre de la Coopération internationale et de l’intégration de feu le gouvernement Monti, lui vouait une haine dévote toute spéciale. Le temps n’est sans doute pas loin où, partout en Europe, la censure aura entièrement aboli le fait divers de l’immigration. En attendant, nous en parlons.

    Flavien Blanchon (Novopress, 28 février 2013)

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