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vichy - Page 2

  • La France sous l'Occupation...

    Les éditions Flammarion viennent de publier une étude historique de Julian Jackson intitulé La France sous l'Occupation. Professeur à l'université de Londres, Julian Jackson est spécialiste de l'histoire du XXe siècle français.

     

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    " Paris, 1940 : les Allemands, jeunes, beaux et bronzés, portent des appareils photos aussi souvent que des fusils et cèdent volontiers leurs sièges dans le métro. La France est soumise à la répression du régime de Vichy, qui ouvre en moyenne 350 000 lettres par semaine et met les conversations téléphoniques sur écoute. Hostile aux Allemands et plutôt favorable à Pétain, la population risque quelques plaisanteries "la collaboration, c'est : donne-moi ta montre, je te dirai l'heure" et se réfugie au cinéma ou à la pêche. Bien peu s'insurgent contre la loi du 3 octobre sur le statut des juifs. Intellectuels et artistes inaugurent quant à eux une période faste de la vie culturelle parisienne. Puis le régime de Vichy se durcit. L'Occupation dure. Quelles sont alors les réactions des Français ? Le clivage résistants-collaborateurs, affirme Julian Jackson, déforme une réalité bien plus complexe : difficile d'imaginer aujourd'hui qu'il s'est trouvé des résistants pétainistes, comme des pétainistes pro-britanniques et anti-allemands, et des résistants antisémites... Ce livre-somme, mobilisant les recherches les plus récentes en France et à l'étranger, nous plonge au coeur des "Années noires". Loin de la survalorisation gaulliste de la résistance comme du dénigrement de la France pétainiste, il dresse une cartographie fine de notre passé. "

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  • L'énigme Pierre Pucheu...

    « Mort superbe et ressemblante. Tant qu'il reste un souffle de vie, rien n'est fini : tel est le message de Pucheu. Car ses derniers gestes reprennent et magnifient les grands thèmes de sa vie. Quand face au peloton, il commande le feu, il est, comme dans son bureau de ministre, le chef qui prend sur lui les responsabilités. La mort qui nous saisit d'ordinaire au plus bas de notre courbe, le fixe à ce sommet. » Alfred Fabre-Luce, Journal de France

     

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier une étude historique de Gilles Antonowicz intitulée L'énigme Pierre Pucheu, avec une préface de Jean-Marc Berlière. Déjà biographe, notamment, de l'avocat Jacques Isorni, Gilles Antonowicz revient avec ce livre sur le parcours complexe de ce normalien, esprit brillant et homme d'action, engagé dans l'industrie puis dans la politique active, qui finit broyé par la raison d'état. Il en profite, dans la lignée des travaux de son préfacier, pour tordre le cou à quelques mensonges forgés par le résistancialisme communiste, et pour rappeler les conditions particulièrement indignes dans lesquelles le procès de Pierre Pucheu, premier procès de l’Épuration, s'est déroulé.

     

     

    " « Allemands et collabos me haïssent pour ma réalité, tandis que gaullistes et Anglais me détestent sur ma légende »… Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy de juillet 1941 à avril 1942, nourrit les controverses : a-t-il réellement désigné lui-même les otages fusillés à Châteaubriant, dont Guy Môquet, comme il en est systématiquement accusé ? A-t-il organisé les crimes judiciaires perpétrés par la section spéciale de la cour d'appel de Paris et le tribunal d'Etat, condamnant à mort des communistes pour avoir distribué quelques tracts ? Ou est-il au contraire le ministre qui, en zone libre, a permis l'arrestation de plusieurs centaines d'agents ennemis ? Celui qui adjura Pétain de partir pour Alger en octobre 1942 de manière à y appeler les Américains, rompre l'armistice et reprendre la guerre contre l'Allemagne ? Alors qu'il rejoint le camp allié dès novembre 1942 pour aller se battre en première ligne contre les Allemands avec l'aval du général Giraud, Pierre Pucheu est arrêté à son arrivée en Afrique du Nord, incarcéré, jugé, condamné, fusillé.
    Son procès, le premier de l'épuration, préfigure tous les autres. De Gaulle, tout en refusant sa grâce pour "raison d'Etat", fait cependant savoir qu'il lui « garde son estime ». Symbole de cette contradiction, voire de ce regret, Pierre Pucheu est, avec le maréchal Ney, le seul condamné à avoir été autorisé à commander le peloton chargé de l'exécuter…

    Ni réquisitoire ni plaidoirie, cette captivante biographie conçue comme une enquête « comble – enfin ! – un trou noir de l'historiographie concernant Vichy, l'Occupation et la "collaboration" » (Jean-Marc Berlière). "

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  • L'héritage allemand de l'Occupation...

    Les éditions Armand Colin viennent de publier un essai de Cécile Desprairies intitulé L'héritage allemand de l'Occupation, avec une préface d'Emmanuel Leroy-Ladurie. Historienne et germaniste, Cécile Desprairies est notamment l’auteur de L'héritage de Vichy (Armand colin, 2012).

     

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    " Cour d’assises, diplôme d’avocat, délit de tentative de faux et usage de faux, statut du détective privé, énergie hydroélectrique, affichage des prix, jerrican, tri sélectif, remembrement, pommes de terre Bintje, carottes râpées, vache Holstein, nouvelles races de chien… autant de dispositions qui nous viennent de l’Occupation allemande et sont passées par Vichy.
    Si à la Libération, avec le rétablissement de la légalité républicaine, la plupart des mesures de l’Occupation allemande furent abolies, certaines ont été maintenues et, avec elles, des habitudes nées de la guerre.
    Comment l’expliquer ? N’aurait-on gardé de ce régime autoritaire et répressif que ce qui relevait du quotidien ? L’affaire est complexe et chacun se fera son opinion.
    Ce livre exerce en quelque sorte un droit d’inventaire et, pour chacune de ces mesures ou dispositions qui sont restées, revient sur les raisons de leur conception et leur devenir aujourd’hui.
    Un défi passionnant, enrichi d’illustrations inédites. "

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  • Cette année-là... (5)

    Dans Cette année-là, l'équipe de la revue Éléments, autour de Patrick Péhèle,  nous fait découvrir sur le plateau de TV Libertés des livres, des chansons, des films, des évènements qui ont marqué la société française en bien ou en mal et qui marquent encore notre présent. Un rendez-vous classé par année, sous le signe d’un retour sur notre passé, avec ce qu'il faut de passion et d'impertinence... Et on retrouve sur le plateau Pascal Esseyric, Ludovic Maubreuil , Thomas Hennetier et Christophe A. Maxime...

    Au sommaire ce mois-ci :

    – un film : La Règle du jeu, de Jean Renoir (1939)

    – un livre : La France de Vichy, de Robert Paxton (1973)

    – un événement : l'attentat de la rue Copernic (1980)

     

                                        

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  • La Gauche pétainiste...

     Les éditions Dualpha viennent de rééditer La Gauche pétainiste, un ouvrage que Jean-Claude Valla avait initialement publié en deux parties dans ses Cahiers libres d'histoire. Journaliste, rédacteur en chef du figaro magazine, Jean-Claude Valla a également été un des fondateurs et principaux animateurs du GRECE. Ses souvenirs ont été publiés après sa mort sous le titre d'Engagements pour la civilisation européenne.

     

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    " La délégation des pleins pouvoirs au maréchal Pétain par l’Assemblée nationale réunie à Vichy le 10 juillet 1940 reste aujourd’hui encore un sujet tabou. Une légende tenace veut en effet que la gauche ait été seule ou presque à défendre la République, tandis que la droite, ravie de pouvoir enfin la détruire, aurait prêté main basse au Maréchal. D’où la canonisation laïque des 80 parlementaires, issus pour la plupart des formations de gauche, qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs. Mais l’arbre, malgré ses guirlandes, ne doit pas cacher la forêt : 68% des parlementaires socialistes présents à Vichy ont voté pour le Maréchal, suivis par 82% des radicaux-socialistes et par 90 % des autres parlementaires de gauche.

    Le traumatisme de la défaite explique l’immense popularité du Maréchal. De surcroît, cette guerre, la majorité des parlementaires ne l’avaient pas voulue et c’est bien pourquoi le gouvernement Daladier l’avait déclarée à leur insu, en violation des règles constitutionnelles. La gauche, plus encore que la droite, avait été viscéralement pacifiste. Au sein de la SFIO, l’évolution de Léon Blum vers le bellicisme avait été sévèrement critiqué par un nombre croissant de ses amis. À Vichy, en ce 10 juillet 1940, une semaine après l’épouvantable drame de Mers el-Kébir, les va-t’en-guerre stipendiés par l’Angleterre n’avaient pas bonne presse…

    Le ralliement des parlementaires de gauche s’est opéré tout naturellement : le Maréchal passait pour un bon républicain, dont Léon Blum avait plusieurs fois vanté les mérites, et l’amiral Darlan, fils d’un garde des Sceaux franc-maçon de la fin du XIXe siècle, devait ses plus hautes fonctions au Front populaire et avait affirmé son soutien aux Républicains espagnols. Laval lui-même avait conquis son premier siège de député en 1914 sous la bannière de la SFIO et dirigé un gouvernement avec Édouard Herriot pour ministre d’État.

    Cette gauche pétainiste, plus attentiste que collaborationniste, attachée à la personne du Maréchal ou respectueuse de sa légitimité, aucun historien n’a vraiment pris la peine de l’étudier dans sa spécificité. Jean-Claude Valla nous la fait découvrir durant ces journées cruciales de juillet 1940. "

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  • La voix de la Collaboration...

    « Son éloquence a retourné en quelques mois une partie de l'opinion et les hommes de la résistance peuvent voir en lui, à juste titre, le plus efficace de leurs adversaires.» François Mauriac

    « Un autre orateur a possédé les mêmes dons - extraordinaires - féériques. Puissance d'élocution, sonorité, fulgurance dans le jugement - la réplique ! Séduction. C'était Philippe Henriot.» Claude Autant-Lara

    Les éditions Perrin viennent de publier Philippe Henriot - La voix de la Collaboration, une biographie signée par Pierre Brana et Joëlle Dusseau. On peut signaler au passage que les auteurs auxquels on doit déjà une biographie d'Adrien Marquet, maire socialiste de Bordeaux et ministre de Pétain,  ont été respectivement député et sénateur pour le Parti socialiste. On notera également qu'il existait déjà un Philippe Henriot (Godefroy de Bouillon, 1996) dû à la plume de François-René Nans et que Jean-Paul Cointet a consacré un chapitre de son livre Les hommes de Vichy (Perrin, 2017) à ce personnage emblématique.

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    " Professeur obscur d'un paisible collège de province, Philippe Henriot collectionne les papillons, écrit des poèmes, mène une vie discrète et rangée. Qu'est-ce qui pousse à 35 ans ce catholique traditionnel à se lancer dans la bataille politique ? A s'engager dans une carrière qui l'amènera après-guerre des bancs de l'Assemblée au ministère de l'Information de Vichy en 1944 ? Ce champion des suspensions de séance, cet accusateur-inquisiteur a depuis toujours un ennemi viscéral, la franc-maçonnerie. Dans les années 1930, il en découvre un autre, le bolchevisme. A partir de l'invasion de l'URSS, Hitler devient pour lui le héros d'une nouvelle croisade.
    Mais Henriot, au-delà de ses prises de position, c'est d'abord une voix. Une voix qui transfigure cette figure austère, une voix qui fascine, une voix qui vide les rues des villes quand, deux fois par jour, il parle à la radio. Au point que la Résistance et la France libre commanditent son exécution. C'est aussi un homme qui brûle, qui fascine, un homme haï, même de son propre camp, symbole d'un catholicisme qui a fait le choix d'abord de la droite extrême, puis de l'extrême droite collaborationniste sous Vichy. "

     

                   

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