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uchronie - Page 2

  • Ces guerres qui ne devaient pas éclater...

    Les éditions Michel de Maule viennent de publier un essai de Nicolas Saudray intitulé 1870 - 1914 - 1939 : Ces guerres qui ne devaient pas éclater. Haut-fonctionnaire et romancier, Nicolas Saudray est notamment l'auteur d'un roman d'anticipation grinçant, Voyage au pays des frogs (Balland, 1991), et d'une excellente uchronie, Les oranges de Yalta (Balland, 1992).

     

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    " 1870, 1914, 1939. Trois guerres nées de l’égoïsme, du chauvinisme et de la lâcheté, trois guerres qui n’auraient pas dû éclater.
    Napoléon III et ses conseillers ont déclaré la première alors qu’ils avaient toutes raisons de ne pas le faire. Si l’on efface leur erreur, l’histoire du XXe siècle aurait été différente.
    Malgré cette faute majeure, la probabilité des deux guerres mondiales qui ont suivi restait faible. Un rideau de troupes, à Sarajevo, suffisait à empêcher l’attentat contre l’Archiduc François-Ferdinand à l’origine de la guerre de 1914. Guillaume II aurait sauvé la paix s’il était rentré de manœuvres navales un jour plus tôt… En 1933, les nazis, minoritaires, ne pouvaient accéder au pouvoir ; on le leur a offert. Et leur régime se serait sans doute effondré si l’armée française, en 1936, était entrée dans la zone rhénane pour en préserver la neutralité.
    L’issue des conflits était tout aussi incertaine. De 1914 à 1918, le front occidental a manqué d’être rompu quatre fois par les Allemands. En 1941, ceux-ci ont été à deux doigts de prendre Moscou. Ils auraient été les premiers à disposer de la bombe atomique si Hitler s’y était intéressé. Le Japon pouvait inverser le sens de l’histoire en attaquant l’Union soviétique de concert avec le Reich, au lieu de s’en prendre aux Américains, adversaires bien trop puissants.
    Cet ouvrage est le livre des occasions perdues, des tournants manqués et des décisions absurdes. 1870, 1914, 1939 : une poignée d’hommes seulement a écrit cette suite de mélodies pour un carnage.

    Chef d’entreprise puis magistrat, Nicolas Saudray a présidé, parallèlement, le conseil d’administration de la Bibliothèque nationale. Il a publié dix romans, dont La Maison des prophètes (Balland, 1992, prix Méditerranée), et Les Oranges de Yalta (Seuil, 1984). "
     

     

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  • Le cauchemar de Winston...

    Les éditions du Rocher publient cette semaine le nouveau roman de Bernard du Boucheron, intitulé Le cauchemar de Winston. Venu sur le tard à la littérature après une carrière dans l'industrie, Bernard du Boucheron est l'auteur de plusieurs romans marquants, dont le style nerveux et la noirceur ne peuvent pas laisser indifférent, comme Court-serpent (Gallimard, 2004), Coup-de-fouet (Gallimard, 2006), Salaam la France (Gallimard, 2010) ou encore Long-courrier (Gallimard, 2013).

     

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    "Dans ce roman sur un sujet sensible (la France pétainiste, soumise, lâche, cafardeuse..), Bernard du Boucheron récrit l'Histoire avec une verve iconoclaste. Il attente avec irrespect à l'imagerie sacrée de l'histoire de France durant la deuxième guerre mondiale.

    Très bien documenté - notamment sur la carrière de Mitterrand, les accords germano-soviétiques, les exactions des diverses parties, les stratégies politiques des uns et des autres, la psychologie complexe de Hitler, la situation de la France sous Pétain ... – le roman s'apparente à un étonnant pamphlet à l'heure où vont s'égréner les commémorations.

    Un ton inhabituel pour évoquer la France sous l'Occupation."

     

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  • Shark...

    L'excellente série Block 109, l'uchronie sombre et travaillée de Vincent Brugeas, est de retour avec un nouveau volume intitulé S.H.A.R.K. Si le dessinateur a changé, Ronan Toulhoat ayant passé le crayon à Ryan Lovelock, la bande-dessinée conserve toute sa force...

     

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    " Novembre 1946, rescapée de l'holocauste nucléaire, l'Australie est devenue le refuge des dernières forces alliées, mais aussi une immense prison pour plusieurs dizaines de milliers de soldats allemands.
    En plein milieu du désert de Tanami, la prison de Rabbit Flat renferme de nombreux anciens nazis, ainsi que des activistes du S.H.A.R.K., un parti politique fasciste australien, surveillés par une poignée de gardes. L'arrivée de Worth, un hors-la-loi australien, fasciste et surtout indomptable, va rendre la situation explosive..."

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  • Oméga...

    Les éditions Delcourt viennent de publier Oméga, une nouvelle et distrayante bande-dessinée uchronique de la collection Jour J concoctée par les scénaristes Fred BlanchardFred Duval et Jean-Pierre Pécau et par le dessinateur Maza. Ici, le postulat de départ, original, est que les ligues d'extrême droite ont réussi à faire tomber le régime parlementaire en février 34 et à instaurer un état autoritaire. Autoritaire et fort, puisqu'en réagissant par les armes à la tentative de remilitarisation de la Rhénanie par l'Allemagne, il provoque la chute du régime nazi et l'exil d'Hitler en Amérique du Sud !... On n'évite pas les écueils du politiquement correct, mais on trouve glissées dans l'histoire quelques amusantes pépites. On verra ainsi le rôle que les scénaristes, dans leur intrigue, ont réservé à Simone de Beauvoir...

     

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    " Depuis huit ans, à la suite du coup d'État des ligues d'extrême droite le 6 février 1934, la France a cessé d'être une république et n'a plus qu'un adversaire, la seule démocratie encore existante en Europe : la Grande-Bretagne. L'Europe est au bord du gouffre. La disparition du capitaine Antoine de Saint-Exupéry au-dessus de la Manche risque d'être l'étincelle qui mettra le feu aux poudres. "

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  • Eloge de l'uchronie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré à l'uchronie comme exercice de réflexion historique...

     

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    Eloge de l'uchronie

    La proximité de l’élection présidentielle américaine me remet en mémoire les prévisions faites sur l’avenir des États-Unis par Raymond Aron, l’un des analystes les plus cotés de son temps. C’était durant l’année universitaire 1975-1976. Raymond Aron donnait un cours au Collège de France sur « La Décadence de l’Occident », en soi déjà tout un programme. Il concluait : « L’abaissement des Etats-Unis de 1945 à 1975 découlait de forces irrésistibles ». Retenons « irrésistibles ». Revenant sur cette réflexion dans ses Mémoires (1983), Aron écrivait : « Ce que j’observais dès 1975, c’était la menace de désagrégation de la zone impériale américaine… » Pour nous qui relisons ces lignes aujourd’hui, dans un monde dominé par l’empire américain, cette anticipation ferait douter de la lucidité de leur auteur. Et pourtant, nul n’a jamais mis en doute la lucidité de Raymond Aron. Simplement, entre-temps, l’histoire avait bifurqué de façon imprévue.

     

    Alors ? Eh bien, quand on tente d’imaginer l’avenir, il serait bon de se reporter à ce que nous montre l’expérience historique. Par hygiène intellectuelle, on devrait toujours pratiquer l’uchronie, c’est-à-dire l’histoire avec des « si ». Si Napoléon avait été vainqueur à Waterloo… Si Constantin avait été vaincu par Maxence sur le pont Milvius en 312… Si Martin Luther avait été occis par des brigands en se rendant à Rome en 1510, etc. Ajoutons encore, dans un autre registre : si Alexandre Fleming n’était pas parti en vacances en 1928, des moisissures inhabituelles ne se seraient pas produites dans ses cultures de staphylocoques au laboratoire de Saint-Mary’s Hospital de Londres, et il n’aurait découvert la pénicilline avec les gigantesques conséquences que nous connaissons… Conclusion : dès que l’on pratique l’uchronie, on découvre que les causes généralement invoquées pour les grands événements n’étaient pas nécessaires ou pas suffisantes.

    Imaginant le roi Louis XV renonçant à l’acquisition de la Corse en 1767, Jean Dutourd a écrit la plus savoureuse des uchronies sous le titre Le Feld-Maréchal von Bonaparte (Flammarion, 1996). Dans une Corse restée génoise, donc dans l’orbite des Habsbourg, c’est au service de ces derniers qu’eut logiquement fait carrière un certain personnage prénommé Napoléon, doué pour l’action militaire et politique. D’autres  exemples se précipitent à l’esprit. Louis XIV, par exemple, n’aurait certainement pas marqué l’histoire française et européenne comme il l’a fait si le hasard l’avait doté du tempérament de Louis XVI, son descendant.

    L’historien du XXe siècle admettra sans peine que l’époque eût été toute différente si le caporal Hitler, n’avait pas survécu aux gaz de combats, dans sa tranchée au sud d’Ypres, au cours de la nuit du 13 au 14 octobre 1918. Celui qui étudie l’histoire des États-Unis, sait que l’évolution de cette grande puissance et celle du monde entier, aurait été toute différente si le général Robert Lee avait été vainqueur à Gettysburg, en juillet 1863, et si un compromis avait permis une certaine indépendance de la Confédération des États du Sud pour parvenir à la paix.

    Autrement dit, l’uchronie est le complément utile d’une réflexion critique sur l’histoire, la seule qui vaille pour éveiller les esprits. Les grandes évolutions historiques, politiques, religieuses ou sociales n’ont jamais répondu à une nécessité. La « nécessité historique » est une invention a posteriori, venant de la lecture peu réfléchie de l’histoire connue. Inversement, sauf à rester dans des généralités imprécises, on observe que les penseurs les plus savants, à l’image de Marx ou de Fukuyama, se sont le plus souvent trompés quand ils s’aventuraient sur le terrain des anticipations.

    Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 23 octobre 2012)



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  • Paris brûle encore...

    Les éditions Delcourt viennent de publier Paris brûle encore, une nouvelle bande-dessinée uchronique de la collection Jour J. Comme dans L'imagination au pouvoir, un volume précédent, les événements de mai 68 ont tourné à la guerre civile... Et en 1976, une force d'interposition de l'ONU est installée dans Paris pour tenter de séparer les milices rivales (punks anarchistes, combattants du Christ Roi, militants du SAC,...). La guerre civile et la présence de forces internationales favorisent évidemment quelques trafics lucratifs... Les scènes de combat dans un Paris dévasté, dessinées par Damien,  sont étonnantes. Mais - autant prévenir les personnes sensibles - la fin de l'histoire concoctée par les scénaristes, Fred Blanchard, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, est proprement terrifiante : l'ONU réussit à reprendre la main, et en 1980, Jean Lecanuet (le "Kennedy" français...), grâce à l'argent de la CIA, devient président de la République, et en 1987, Michel Rocard est bien placé pour lui succéder !... Et pourquoi pas plus tard François Hollande président !... Heureusement, tout cela n'est qu'une uchronie...

     

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    "Suite à la mort suspecte du général de Gaulle durant la révolution de Mai 68, la guerre civile s'installe durablement en France. Huit ans plus tard, Paris est devenue une ville martyre, une zone de non-droit et d'affrontements entre factions rivales. C'est dans ce chaos que débarquent de nouvelles troupes de l'ONU, accompagnées d'un photographe de guerre dont la présence dépasse le seul cadre du reportage..."

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