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révolution - Page 4

  • La révolution bolchevique...

    La revue Communisme, dirigée par Stéphane Courtois, consacre son numéro annuel, centième anniversaire oblige, à 1917 - La révolution bolchevique. Coordonnateur du célèbre Livre noir du communisme, Stéphane Courtois vient de publier une biographie politique de Lénine. 

     

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    " Russie. Février 1917. La Première Guerre mondiale dure depuis trois ans. Des mouvements sociaux d’ampleur et d’intensité variables éclatent sur tout le territoire de l’empire. En cause : le poids économique de la guerre, les pertes subies sur le front, la stratégie du tsar. Face au refus des troupes de réprimer les manifestations, Nicolas II est bientôt contraint d’abdiquer. Mais les premiers enthousiasmes de la révolution de Février disparaissent lorsque survient Octobre. Parvenus au pouvoir, les bolcheviks mettent en place un appareil d’État terriblement répressif : établissement d’une police politique, la Tcheka, création de l’Armée rouge, organisation de la pénurie, voire de la famine, pour mieux contrôler les villes et les campagnes…Consacré à la révolution d’Octobre proprement dite, cet ouvrage décrypte le coup d’État de Lénine et du parti bolchevique le 7 novembre 1917 à Saint-Pétersbourg, coup d’État qui fit taire les autres acteurs majeurs des premiers mois insurrectionnels, notamment les paysans. Réunissant une équipe internationale d’historiens spécialisés, 1917. La révolution bolchevique donne un aperçu original, fondé sur les recherches les plus récentes, de cet événement central qui bouleversa l’histoire du XXe siècle."

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  • Hasta siempre, comandante Che Guevara...

    « J'avais avec toi un compte d'admiration à régler et tu m'as aidé dans cette tâche. En effet, par-delà les idées qui furent les tiennes et pour lesquelles, dit-on, tu es mort, j'ai découvert, en écoutant la musique de ta vie, le rythme sourd d'une Passion. De toi on ne voulut voir que le guérillero, le révolutionnaire et le poster. Ici, je viens dire, sous ces masques, un autre homme - l'aventurier, le héros et le martyr - qui n'eut jamais qu'une unique soif, faute d'orgueil et d'humilité, la soif du sacrifice. »

    Jean Cau, Une passion pour Che Guevara

     

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriele Adinolfi, cueilli sur Geopolitika et consacré à l'emblématique et discuté Che Guevara.

    Figure marquante de la mouvance nationaliste-révolutionnaire italienne, responsable du Centre d'étude Polaris et principal inspirateur du mouvement Casapound, Gabriele Adinolfi est l'auteur de plusieurs livres, dont certains ont déjà été traduits en français, comme Nos belles années de plomb (L'Æncre, 2004), Pensées corsaires - Abécédaire de lutte et de victoire (Edition du Lore, 2008), Orchestre rouge (Avatar, 2013) et Années de plomb et semelles de vent (Les Bouquins de Synthèse nationale, 2014).

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    Hasta siempre, comandante Che Guevara

    Le 8 octobre 1967, tombait dans une embuscade Ernesto Guevara dit le Che.

    Blessé au ventre, il fut laissé à l’agonie jusqu'à ce que la mort le prenne dans les premières heures du jour suivant (1).

    Depuis Che Guevara est devenu un mythe, une légende et, malheureusement, surtout un produit de merchandising.

    Il se retrouve partout : imprimé sur les T-shirts de la bourgeoisie snob, sérigraphié en pin’s, tatoué sur les bras du milliardaire Maradona, imprimé sur les banderoles des groupes de supporter de club de football quand ils se prétendent « de gauche », etc.

    Devenu l’emblème d'une transgression formelle, d'une nostalgie sage, il est assassiné chaque jour que Dieu fait par cette bourgeoisie décadente contre la domination de classe de laquelle il avait décidé, lui, comme un lion indompté, de rugir et de mourir

    Il a été tué une première fois par la réaction qui armait les militaires boliviens.

    Il l'a ensuite été une seconde fois, en devenant la référence d’une jeunesse « progressiste » avec laquelle la révolution du Che, n’a pourtant rien, mais vraiment rien, en commun.

    Entre temps, à contre-courant, discrètement, avec délicatesse, chez beaucoup de ceux qui auraient dû le haïr a mûri une passion pour ce condottiere.

    Aujourd'hui que les temps sont changés, dans le camp de l’ultra-droite, il est de bon ton de détester viscéralement le guérillero parce que on n’envisage pas de pouvoir faire autrement que de mépriser ce que « les autres » encensent. Si tu me dis a, je dis b, si je dis b, tu diras c... C’est une stupidité diffuse bien que compréhensible.

    Pourtant, pour notre génération, pour ceux chez qui les passions étaient de la vie et non pas du virtuel, le Che fit une brèche dans nos coeurs. Il fit une brèche en inspirant à un des plus pointus et des plus brillants penseur de l'extrême-droite française, Jean Cau, le magnifique livre Une passion pour le Che. Un livre qui fut le préféré et le plus fut relu par Walter Spedicato durant son exil  (2). Notre camarade éprouvait d’ailleurs pour le Che une passion qui n’était pas inférieure à celle de Jean Cau.

    Il avait fait une brèche immédiatement après son meurtre barbare dans le coeur du très fasciste animateur du cabaret Bagaglino qui produisit alors un 45 tours qui eut vraiment « une double face ». L’une se composait de Le légionnaire de Lucera (3) et l'autre d’Adieu au Che !

    Il était expliqué sur la couverture, la raison qui avait poussée à rendre cet hommage à deux figures ainsi opposées en apparence : leur identité existentielle. Et le texte de la chanson dédiée à Guevara contenait des phrases qui voulaient tout dire : « Les gens comme toi ne crèvent pas dans un lit, ils ne meurent pas de vieillesse... » et encore « Tu n'étais pas comme eux, tu devais mourir seulement, adieu Che ! ».

    Le Bagaglino avait saisi la raison réelle, c'est-à-dire l'estime et la sympathie existentielle, qui poussaient tant d'ennemis politiques du Che, animés par le feu de l’idéal, à en être des admirateurs inconditionnels.

    Dans les années qui suivirent, la passion hétérodoxe pour le Che fut alimentée par des motivations beaucoup moins valides.

    Pour certains, qui éprouvaient un sentiment d'infériorité vis-à-vis de la gauche extrême, qui était alors médiatiquement et militairement dominante, et qui ressentaient une certaine culpabilité pour notre passé diabolisé, le poster du Che représentait une sorte de voie de sortie, une étape esthétiquement acceptable sur la route du reniement.

    Pour d’autres, la motivation était toute différente. Pour eux le Che n'était pas communiste parce que sa vie niait le matérialisme en étant l’incarnation d'une éthique guerrière.

    Or, ils se trompaient parce que le Che était bien communiste. Il avait combattu et il était mort en communiste, en donnant, certes, au communisme un sens divergent, souvent opposé à celui qu’adoptait l'immense majorité, en l’anoblissant.

    Cependant, il était communiste, et cela en dépit d'une anecdote qu'on racontait à l'époque en Italie. Le Che, disait-on, quelques semaines avant être capturé avait refusé de donner un interview à un journaliste de L'Unita (le quotidien du PCI). « J’ai trois bonnes raisons pour ne pas vous l’accorder, aurait-il dit, parce que vous êtes journaliste, parce que vous êtes communiste, parce que vous êtes Italien ».

    Même si l'anecdote était réelle, il fallait la comprendre autrement qu’il plaisait à certains, à l'époque, de l'entendre.

    Le Che dans son combat pour la guerre révolutionnaire, pour l'affirmation titanesque d'une utopie latino-américaine, était en conflit avec les nomenclatures officielles du communisme.

    Avec celle de Moscou - qui selon certaines versions aurait facilité son élimination - et même avec celle de la Chine, alors alliée objective de la politique étrangère des Etats-Unis.

    Les communistes italiens, par tradition, étaient les chiens de garde du régime soviétique et c’était pour cela, probablement, que le Che les détestait.

    Il est vrai aussi que le Che n'obtint pas de grands appuis des gauches mondiales quand il décida d'abandonner un tranquille fauteuil ministériel pour aller jouer son destin en Bolivie, en espérant y allumer le feu d'une révolution continentale.

    Pour préparer l'entreprise il s'était adressé à de nombreux gouvernants et hommes politiques non alignés, parmi lesquels il y avait nombre d’anciens communistes.

    Chez eux, il ne trouva aucun soutien alors que ce furent des anticommunistes convaincus qui l’écoutèrent et qui lui apportèrent un peu d’aide. Ainsi firent son compatriote, et adversaire politique, Peron qui se trouvait alors en exil en Espagne, le dictateur espagnol Francisco Franco et le président algérien Boumedienne. Pour le reste le ce fut le vide.

    « Tu n'étais pas comme eux, tu devais mourir seulement... ».

    Le Bagaglino, animé de la sensibilité particulière des artistes, comprit la véritable raison qui avait fait du Che une figure chère à beaucoup de ses ennemis politiques, à tant d'admirateurs de Mussolini, de Pavolini, de Skorzeny. Son Che allait à la mort pratiquement tout seul, sans aucune autre perspective possible, au nom d'une passion, renonçant à vieillir riche et puissant dans un fauteuil ministériel.

    Tout ceci fit pour nous, alors, du Che, un noble guerrier et un exemple.

    Et pour moi, il est resté tel.

    Pour comprendre l'esprit atypique, spartiate, du Che, voici quelques citations de ses paroles ou de ses écrits : « Il faut être dur sans jamais perdre la tendresse. » « Le vrai révolutionnaire est guidé un grand sentiment d’amour. » « La vraie révolution doit commencer à l’intérieur de nous. » « Le silence est une discussion continuée avec d’autres moyens.»

    J’ajouterai à celles-ci, une autre, pour moi particulièrement significative, que je cite de mémoire et qui est plus ou moins ainsi : « La Révolution c’est transposer dans la vie de tous les jours les valeurs de la guérilla. »

    Comme vous le voyez l'essentiel est dit.

    Peu reste à ajouter, sinon que l’on peut apprécier un communiste décédé sans oublier qu’il l’était.

    Nous sommes assez forts pour cela. Nous l’apprécions parce que dans un monde de somnambules nous aimons ceux qui rêvent !

    « Hasta siempre, comandante Che Guevara ».

    Gabriele Adinolfi (Geopolitika, 8 octobre 2017)

     

    Notes :

    1 - Si le Che tomba dans une embuscade le 8 octobre en essayant d'aider son camarde el Chino , il ne fut pas blessé au ventre mais au pied, et il n'agonisa pas mais fut assassiné le lendemain par le sergent Mario Teran d'une rafale de son uzi dans l'école de La Higuéra , il était 13h10. Comme il n'était pas mort , l'agent de la CIA Felix Ramon lui tira une balle dans le cœur.

    2 - Walter Spedicato, membre de l’Organisation lutte du peuple puis de Troisième position. Poursuivi par la « justice » italienne, il décéda alors qu’il était exilé en France.

    3 - Un chant du répertoire « d’extrême droite » sur un mercenaire parti combattre au Congo.

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  • L'inventeur du totalitarisme...

    Les éditions Perrin viennent de publier une biographie politique du chef des bolcheviks, Vladimir Ilitch Oulianov, signée par Stéphane Courtois et intitulée Lénine, l'inventeur du totalitarisme. Historien, Stéphane Courtois reste l'homme qui dirigé la publication du Livre noir du communisme (Fayard, 1997), ouvrage au retentissement mondial.

     

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    " La biographie politique de Lénine, l'homme qui a fait basculer le monde dans le XXe siècle – l'époque des totalitarismes communistes, fascistes et nazi – par Stéphane Courtois, le maitre d'œuvre du Livre noir du communisme, best-seller mondial.

    La biographie la plus attendue du centenaire de 1917, fruit d'une vie de travail consacrée à l'étude du communisme.
    A rebours de l'idée dominante qui dédouane Lénine pour mieux accabler Staline, Stéphane Courtois établit comment le jeune intellectuel radical – marqué au fer rouge par l'exécution de son frère aîné – a pensé, voulu puis instauré une dictature idéologique impitoyable, inventant les concepts (révolution mondiale, dictature du prolétariat, parti-État, centralisme démocratique, économie planifiée, terreur de masse) et les instruments (parti unique, police politique, Armée rouge, goulag...) du totalitarisme qui devait signer les horreurs du XXe siècle.
    D'emblée, Vladimir Ilitch Oulianov se distingue des autres opposants au tsarisme en s'opposant non seulement aux libéraux et aux démocrates, mais aussi à toutes les mouvances socialistes, qu'il vitupère à coups d'écrits et de discours incendiaires. Aidé par une force de conviction peu commune, il choisit de s'appuyer sur une minorité de révolutionnaires professionnels dévoués plutôt que sur l'agrégation des masses. Cette faiblesse apparente fait sa force : elle lui permet d'avancer dans l'ombre pour mieux se préparer à l'exercice du pouvoir, qu'il conquiert à la hussarde en octobre 1917. Nourri des échecs de la Révolution française puis de la Commune, il le conserve en l'étendant par un recours systématique à la violence conjugué à un rare opportunisme politique. Ainsi parvient-il à gagner la guerre civile puis à assurer son emprise sur la société, faisant table rase au profit de son disciple et successeur.
    Une prose limpide au service d'une démonstration implacable. "

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  • Faire disparaître le père...

    Le projet ultime de notre cycle moderne est-il de supprimer la figure du Père ? Alain de Benoist répond aux questions de Sylvain Durain, réalisateur et écrivain, auteur d'un film documentaire intitulé Le sang du père - Un meurtre universel (Cinequaprod, 2016)...

     


    Entretien complet Alain de Benoist pour "Le... par cinequaprod

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  • Théologie de la provocation...

    Les éditions des Syrtes viennent de publier un essai de Gérard Conio intitulé Théologie de la libération - Causes et enjeux du principe totalitaire et préfacé par Michel Onfray. Agrégé de lettres modernes et traducteur de nombreux auteurs russes et polonais, Gérard Conio a écrit sur l'art et le cinéma.

     

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    " La provocation est l'essence de la modernité. Les révolutions qui ont accouché du monde moderne ont marqué les étapes d'une décadence d'autant plus inexorable qu'elle a pris le visage du progrès. Le principe totalitaire est aussi universel que la présence en chacun de nous du «tiers inclus», à savoir l'espionnage des âmes exercé par un pouvoir inquisiteur qui s'installe à l'intérieur même des consciences. Ce principe tire son origine de la promesse du Christ de ne jamais quitter ses disciples.
    Prenant appui sur l'«affaire Azef», emblème de la provocation à la veille de la Première Guerre mondiale, déconstruisant un faux antisémite pour décrypter le mécanisme d'une intoxication de masse, guidé par Vassili Rozanov qui a posé les jalons de la «théologie de la provocation» en la mettant lui-même en pratique pour mieux en dénoncer les tenants et les aboutissants, Gérard Conio chemine à travers les grands bouleversements intellectuels de la culture russe pour dénoncer une vérité occultée : l'essence de la provocation est dans l'inversion des valeurs.
    Et les catastrophes qui ne cessent d'ébranler le monde au nom de la démocratie et des «droits humains» sont la meilleure preuve de cette mystification qui s'appuie sur les grands sentiments pour nous fermer les yeux sur des vérités que nous refusons de voir. "

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  • Martin Heidegger, entre catholiscisme, révolution et nazisme...

    Les éditions Perrin viennent de publier Martin Heidegger - Catholicisme, révolution, nazisme, une biographie du philosophe de Todtnauberg signée par Guillaume Payen. L'auteur est docteur en histoire et chercheur associé au CNRS.

     

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    " « Le national-socialisme est un principe barbare», écrit Martin Heidegger dans ses Cahiers noirs, ajoutant : « C'est ce qui lui est essentiel et sa possible grandeur. » Révolutionnaire radical, ayant vu et approuvé le caractère destructeur du nazisme, le recteur de Fribourg a réservé d'autres surprises dans ses journaux philosophiques, dans lesquels il évoque par exemple l'« auto-anéantissement du “juif"; ». Alors que le philosophe est devenu un objet d'incompréhension et d'horreur, nombre de spécialistes en appellent désormais à l'histoire. C'est cette réhistoricisation que l'auteur a entreprise dans ce livre. Refusant la polémique, l'adoration et la détestation, il s'emploie à comprendre l'homme et le penseur, de l'intérieur et en son temps, par le biais de toutes les sources disponibles : cours, lettres, textes de circonstance, de même que les Cahiers noirs qui suscitent tant d'émoi.
    Excédant largement le IIIe Reich, le cheminement de Heidegger fut heurté : il commença par un catholicisme intransigeant, qui laissa la place, après la Première Guerre mondiale, à une volonté farouche de révolution philosophique, terreau dans lequel son nazisme vint jeter de profondes racines qui survécurent à l'effondrement du régime d'Adolf Hitler. De cette biographie se dégage un portrait fait d'ombres et de lumières : grand philosophe, maître, ami ou amant de juifs ou d'étrangers, Heidegger fut aussi un nationaliste antisémite, inquiet de l'« enjuivement » de son peuple et soucieux de son rôle historique prééminent. "

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