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post-démocratie - Page 3

  • Un bilan de l'année 2012...

    Nous reproduisons ci-dessous le bilan de l'année 2012 dressé par Michel Geoffroy pour Polémia. A méditer avant de franchir le seuil de la nouvelle année...

     

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    Bilan 2012 : ethnicisation des clivages politiques et post-démocratie

    1/ L’ethnicisation des clivages politiques : l’immigration, boulet politique

    2012 a vu la réélection de B. Obama qui n’a recueilli aux Etats-Unis que 39% du vote des électeurs blancs ; par contre, il a mobilisé le vote des Afro-Américains et des Hispaniques. En France, F. Hollande a été élu alors qu’il ne rassemblait ni la majorité des inscrits ni celle des votants ; par contre, il a bénéficié à 86% du vote des électeurs musulmans et, à une majorité écrasante, des voix des électeurs outre-mer.

    La similitude des deux processus signifie que la grande substitution de population européenne initiée par l’oligarchie avec l’immigration de peuplement a commencé en 2012 à exercer des effets politiques nationaux d’envergure et manifestement durables.

    Aux Etats-Unis comme en France, l’élément fondateur de l’identité nationale –que ce soient les descendants des colons « wasp » ou les Français de souche – est en décroissance numérique, à la différence des « minorités » ethniques : cela commence à se traduire politiquement.

    En France, la gauche a misé sur l’immigration pour asseoir son assise électorale et elle entend exploiter au maximum ce filon ; d’où sa volonté de faire aboutir son projet d’ouverture des élections locales aux étrangers et, bien sûr, son attitude systématiquement laxiste sur la question des migrations.

    Les élus locaux « républicains » avaient déjà compris la nécessité de courtiser le vote musulman, ce qui s’est traduit notamment par leur attitude bienveillante vis-à-vis de la construction de mosquées. En retour, la France immigrée vote pour la gauche, c’est-à-dire pour plus d’immigrés.

    L’immigration n’est donc plus seulement un boulet économique et social. 2012 démontre qu’elle devient aussi un boulet politique dont le poids électoral ne se limite plus au niveau local mais pèse désormais sur les scrutins nationaux. Masse de manœuvre économique du patronat, l’immigration devient aussi la masse de manœuvre électorale de l’oligarchie pour contrer la révolte européenne qui vient.

    Bonne année 2012 aux Français de souche !

    2/ La progression de la menace islamiste

    Les assassinats commis en mars 2012 par Mohamed Merah à Toulouse ont porté sur la place publique une autre réalité que l’oligarchie s’efforçait de cacher : celle de la gravité de la menace islamiste en Europe.

    Dans le cas Merah, en effet, tout a été fait par le système médiatique pour brouiller la perception des choses.

    On a d’abord tenté d’orienter les esprits vers la piste de l’attentat raciste commis, bien sûr, par la terrible « extrême droite », jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de cacher le nom de l’assassin. Pas de chance ! Les médias nous ont alors dit, comme à l’habitude en pareil cas, qu’il ne fallait pas faire d’amalgame car il s’agissait du geste « incompréhensible » d’un isolé. Puis on nous a dit que Merah avait subi la mauvaise influence de son milieu familial. Puis on a découvert qu’il avait des contacts réguliers avec la mouvance islamique. On sait aujourd’hui que la sûreté française le surveillait, manifestement pas assez, pour cette raison. Bref, que le gentil garçon amateur de voitures rapides, était un terroriste potentiel qui est passé à l’acte.

    Le gouvernement Aznar avait lui aussi essayé de cacher l’identité des auteurs de l’attentat islamiste de Madrid de 2004 et il a perdu sa majorité pour cela. En France comme en Espagne, l’oligarchie qui ne cesse de prétendre que l’immigration est une chance et que la suppression des frontières est un progrès des droits de l’homme, s’efforce en contrepartie de dissimuler la réalité de l’islamisme qui en découle, comme la nuée porte l’orage. Mais les faits, comme Merah, sont têtus.

    Tout comme le sont les Printemps arabes, également salués par l’oligarchie qui y voyait le triomphe de ses « valeurs » et de la démocratie ; mais la fin des méchants « dictateurs », comme en Iran, signifie l’arrivée au pouvoir des islamistes, cette fois plus près de chez nous.

    Bonne année 2012 aux habitants de Toulouse et à tous les riverains de la Méditerranée !

    3/ La post-démocratie en marche

    2012 marque aussi une nouvelle progression vers l’instauration de la post-démocratie en France.

    Ce régime repose sur un credo simpliste et destructeur :

    • -les droits de l’homme comme le point de vue des minorités l’emportent en toute chose sur ceux des citoyens car il ne faut pas que la majorité les « discrimine » ;
    • -l’économie, c’est-à-dire le gouvernement des choses, doit succéder à la politique, c'est-à-dire au gouvernement des hommes ;
    • -le juge doit l’emporter sur le législateur.

    Ce qui signifie qu’en post-démocratie le verdict des banques, des médias et des juges importe plus que les préférences majoritaires des électeurs, a fortiori des électeurs autochtones.

    Cela induit un divorce de plus en plus profond entre le pays réel et le pays légal.

    C’est pourquoi les initiatives de la nouvelle « majorité » socialiste heurtent de front l’opinion majoritaire des autochtones : fiscalisme, écologisme, mariage et adoption homosexuels, droit de vote des étrangers aux élections locales, laxisme pénal, mesures en faveur des Roms et des immigrants, etc. Car ces initiatives, qui s’analysent comme une violence faite au corps social, répondent aux souhaits des minorités actives et de l’oligarchie financière, mais pas de la majorité du peuple français. Car en post-démocratie les minorités font la loi.

    Pendant longtemps les Français sont restés passifs face à l’avènement de la post-démocratie, parce que la société de consommation rendait celle-ci aimable. Mais aujourd’hui que la pénurie et la précarité s’installent avec la non-croissance et le chômage structurel, il en va autrement. On ne rit plus et la révolte, lentement, se propage dans le corps social.

    Pas étonnant que l’image de l’exécutif se dégrade encore plus rapidement que sous la présidence Sarkozy !

    Un nombre croissant d’intellectuels qui n’hésitent pas à courir le risque de la diabolisation marquent aussi leurs distances vis-à-vis d’un tel système. Cela veut dire que la glaciation idéologique qui accompagnait la mise en place du système oligarchique a cessé. Comme en URSS autrefois, le système ne fait plus rêver : il ne repose plus que sur la contrainte pour le plus grand nombre et sur l’intérêt pour une petite minorité qui est aux commandes de l’appareil.

    On sait qu’une telle combinaison dure rarement.

    Bonne année 2012 à tous les démocrates !

    4/ L’incroyable nullité de la droite française

    La gauche française doit sa victoire cataclysmique de 2012 au rejet de la personne de N. Sarkozy et au fait que la droite se trouve coupée artificiellement en deux : entre une droite qui se prétend « républicaine » et une droite populiste et diabolisée par le système. Alors que la gauche s’unit toujours le temps des élections.

    Comme l’a bien montré le débat sur la reconnaissance du vote blanc, la « majorité » gouvernementale socialiste est en réalité minoritaire en voix dans le pays. Alors que l’opinion des Français autochtones évolue de plus en plus à droite, ce qu’illustre d’ailleurs le succès de la motion de la Droite forte à l’UMP (28% des suffrages), la gauche cumule finalement tous les pouvoirs politiques en France aujourd’hui. Et F. Hollande, personnalité peu charismatique, qui se targuait d’ailleurs significativement lors de la campagne de 2012 de sa « normalité », se trouve donc élu président de la République.

    On aurait pu penser que l’échec de 2012 aurait donné à réfléchir au sein des appareils de la droite « républicaine ». Hélas, non contente de s’en tenir à une tactique digne du sapeur Camember – qui se jetait à l’eau pour éviter la pluie – consistant à diaboliser le Front national tout en prétendant séduire ses électeurs par des promesses verbales, l’UMP vient au surplus de se diviser elle-même. Car à droite la division est une seconde nature.

    L’année 2012 restera marquée par une incroyable guerre des chefs à l’UMP. En quelques jours et en direct, tout un personnel politique qui tenait le haut des médias a laissé apparaître son triste visage : des politiciens attachés à leurs places, incapables de faire passer l’intérêt général avant leurs ambitions, incapables de s’entendre sur une stratégie.

    Mais, au-delà du spectaculaire, cette implosion exprime la volonté obtuse des états-majors de la droite de tout faire pour empêcher la constitution d’une large union incluant la droite populiste, qui serait seule capable de battre la gauche.

    La crise de l’UMP illustre enfin le divorce croissant entre les états-majors des partis du système, les militants et les électeurs de droite. Le divorce tient au fait que les états-majors refusent ce que la base réclame de plus en plus ouvertement. Il provient aussi du fait que les électeurs de droite en ont assez de voter pour des hommes qui se prétendent de droite et qui en réalité pratiquent une politique de gauche.

    Bonne année 2012 aux gentils électeurs de droite qui votent pour ces gens-là !

    5/  Pendant le spectacle, la zone euro s’enfonce dans la crise

    Les psychodrames politico-médiatiques, ou l’agitation autour des réformes « sociétales » du gouvernement Ayrault, peinent de plus en plus à occulter que la crise économique et financière continue de plus belle. A la différence des années Sarkozy, on continue de couler, mais cette fois dans un épais silence « normal ».

    On a une fois de plus consenti de gros efforts pour sauver la zone euro, c’est-à-dire la zone mark, comme si la monnaie unique constituait une fin en soi. Pour l’oligarchie sans doute, mais pas pour les peuples européens !

    Car la zone euro reste un espace économique hétérogène, donc fragile, caractérisé par une faible croissance et un fort taux de chômage en tout cas dans sa partie sud, car tout a été sacrifié à la stabilité des prix et à l’ouverture des frontières économiques. Parce que le système économique occidental s’organise désormais au bénéfice des prêteurs, donc des banques, alors qu’auparavant il bénéficiait aux emprunteurs, ce qui a favorisé la croissance dans la seconde moitié du XXe siècle.

    Or les prêteurs tiennent à ce que les Etats remboursent leurs prêts : voilà ce que recouvre en réalité la question des « dettes souveraines »: les banques veulent faire rendre gorge aux Etats à qui on a interdit, par dogmatisme, de monétiser leur dette, c'est-à-dire de faire évoluer son prix. Ce système fait désormais mentir le vieil adage européen « Qui paye ses dettes s’enrichit ». Nos ancêtres tenaient les prêteurs en suspicion et ils avaient bien raison !

    Le sort tragique de la Grèce ne doit pas faire oublier que le taux de chômage atteint 25% au 3e trimestre en Espagne, que celui de la France ne diminue pas ou qu’un changement de premier ministre en Italie fait trembler les marchés, c'est-à-dire l’euro, et que cela fait maintenant cinq ans que les responsables politiques déclarent « sauver » l’euro tous les trois mois : c’est fou comme cette monnaie nous rend plus forts !

    Les dettes publiques proviennent aussi du fait que les finances des Etats explosent sous le poids des dépenses sociales, lesquelles ont deux sources principales : le chômage et l’immigration de peuplement. Or sur ces deux causes les gouvernements ne peuvent agir, par dogmatisme néo-libéral et à cause du politiquement correct.

    La zone euro se trouve donc contrainte de mener une politique déflationniste qui ne dit pas son nom : diminuer les dépenses publiques, limiter les salaires et les pensions, augmenter les impôts sur les ménages pour « redresser les comptes publics » mais les diminuer sur les entreprises pour assurer leur « compétitivité » dans une économie sans frontières.

    On sait qu’une telle politique, au demeurant contradictoire et qui ne s’attaque pas aux causes mais seulement aux effets, produit rarement de bons résultats. Ce fut justement la politique conduite par les démocraties dans les années 1930 en Europe.

    Bonne année 2012 à tous les banquiers et à leurs employés : politiciens, publicitaires, journalistes !

    Michel Geoffroy (Polémia, 29 décembre 2012)

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  • La « post-démocratie » ethnique en marche ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux logiques politiques de la post-démocratie...

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    Barack Hollande et François Obama : la « post-démocratie » ethnique en marche

    La réélection de Barack Obama et l’élection de François Hollande présentent d’inquiétantes similitudes malgré la dissemblance des systèmes et des traditions politiques respectives.

    Où sont les électeurs ?

    Tant la victoire de Barack Obama que celle de François Hollande s’inscrivent d’abord dans une participation électorale faible : estimée pour le moment à 60% aux Etats-Unis. En France au second tour de l’élection présidentielle le taux d'abstention a atteint 19,66%, soit un taux de participation meilleur qu’aux Etats-Unis. Mais, si l’on y ajoute les votes blancs ou nuls qui représentent 5,80% des votants, on obtient un total de 25,46%, soit un quart de l’électorat qui n’a pas voulu choisir entre Sarkozy et Hollande. Au second tour des législatives françaises 47,6% de l’électorat s’est en outre abstenu ou a voté blanc ou nul : un record.

    L’élu minoritaire

    Ensuite, dans les deux cas l’élu est minoritaire auprès du groupe électoral central autochtone.

    Barack Obama n’a recueilli que 39% des voix des électeurs blancs non hispaniques. Par contre, 93% des Noirs et 71% des Hispaniques auraient voté pour lui (Le Monde du 9 novembre 2012).

    François Hollande n’a pas obtenu la majorité des voix des votants, mais seulement 48,6% ; par contre, il aurait obtenu 86% des voix des électeurs musulmans au second tour des présidentielles selon l’IFOP (Les Echos du 20 juillet 2012). Il a aussi obtenu une très large majorité des voix dans les DOM : les Antilles et La Réunion lui ont apporté 600.000 voix. Alors que son écart en voix avec N. Sarkozy était relativement faible, ces très bons scores dans ces populations ciblées ont fait la différence.

    L’élu des minorités : post-démocraties et niches ethniques

    Barack Obama avait l’avantage d’incarner dans sa personne même les « minorités » américaines et le rêve américain, des « minorités » qui dans certains Etats représentent cependant une proportion significative de l’électorat désormais. François Hollande est un Français de souche mais qui a touché les dividendes électoraux de la posture pro-immigrés de la gauche. Le fait que le nouveau secrétaire général du PS soit un Antillais, ancien fondateur de SOS Racisme, est d’ailleurs significatif. Le cheminement est différent mais le résultat politique, identique.

    En d’autres termes la victoire électorale dans les post-démocraties se gagne désormais sur les marges dans une stratégie de niches électorales qui se trouvent aussi être principalement des niches ethniques, immigration de peuplement oblige.

    On se souvient des drapeaux africains et maghrébins brandis Place de la Bastille au soir de l’élection de François Hollande. Les images de la jubilation des partisans de Barack Obama au soir des résultats renvoient un spectacle comparable outre-Atlantique, avec une surreprésentation des Afro-Américains.

    Mais les niches ne sont pas seulement ethniques. Elles peuvent être de toute nature : sexuelles, écologistes, économiques, religieuses, etc.

    La victoire de la stratégie des niches

    En post-démocratie la théorie du marché politique s’applique pleinement, en effet : il est plus rentable de capitaliser sur des groupes ciblés que l’on peut mobiliser que de tenter de séduire tout le monde par un programme forcément complexe, voire contradictoire.

    Aux Etats-Unis, le vote blanc s’est dispersé entre démocrates, républicains et abstentionnistes, alors que les minorités se sont concentrées sur le candidat démocrate. En France, les Français de souche se sont dispersés entre l’abstention et les différentes familles politiques, alors que les personnes d’origine allogène se sont concentrées sur le vote socialiste.

    La niche ethnique est particulièrement avantageuse en outre. En effet, les personnes d’origine immigrée, ou afro-américaine pour les cas des Etats-Unis, ont naturellement tendance à constituer des groupes homogènes, conscients de leur identité et de leur solidarité, quand elles sont nombreuses, ce qui est le cas aujourd’hui : soit parce qu’elles proviennent de cultures où les solidarités familiales sont fortes car elles n’ont pas encore été touchées par l’individualisme narcissique, à la différence des Européens de souche ; soit parce qu’elles ont été instrumentées par l’idéologie victimaire dominante. C’est justement l’effet, sinon la fonction, du discours « antiraciste » sur les droits civiques et les discriminations dont seraient victimes ces populations, que de les constituer en groupes de victimes homogènes et solidaires.

    La démocratie à la niche !

    Des deux côtés de l’Atlantique, cette stratégie de niche a permis à des candidats d’être élus malgré une absence de dynamique en leur faveur, car dans un régime de bipolarisation, de droit comme de fait, il n’y a pas de raz de marée électoral : les élections se gagnent, au contraire, à très peu de voix.

    Aux Etats-Unis le bilan de Barack Obama était décevant et l’hypothèse d’un score égal avec Mike Romney n’était d’ailleurs pas écartée. En France, comme le déclarait significativement François Rebsamen, « la gauche a remporté une victoire électorale grâce à son unité et au talent de François Hollande, mais elle est minoritaire idéologiquement. La droitisation de la société française est une réalité qui s'accélère » (Les Echos du 26 octobre 2012) : en d’autres termes, un président de gauche a été élu dans une France autochtone de droite.

    Grâce à la mobilisation des niches minoritaires Barack Obama et François Hollande ont quand même été élus.

    Vive la post-démocratie !

    L’immigration arbitre des élections

    Dans les deux cas, enfin, leurs adversaires ont été handicapés électoralement par la question de l’immigration et sans doute plus gravement en France qu’aux Etats-Unis.

    Les minorités ont choisi manifestement, en effet, le candidat qui tenait le discours le plus laxiste vis-à-vis de l’immigration, ce qui témoigne d’une préférence communautaire évidente mais que l’idéologie dominante, individualiste et « antiraciste », refuse de reconnaître comme telle.

    Le candidat républicain a tenu un discours de fermeté vis-à-vis de l’immigration pour obtenir l’investiture, discours qui l’a desservi ensuite dans certains Etats où les Hispaniques sont nombreux.

    L’image de Nicolas Sarkozy brandissant un kärcher dans les banlieues l’a desservie vis-à-vis des électeurs d’origine immigrée, même si elle n’était que pure communication politique vis-à-vis des Français de souche. En France, ce handicap a été d’autant plus prononcé qu’il se doublait de la fracture entre une droite dite « républicaine » et le Front national précisément sur la question de l’immigration. Cette fracture a renforcé en retour l’efficacité de la stratégie de niches conduite par la gauche.

    Le moteur de la post-démocratie, dans un monde occidental ouvert à l’immigration de peuplement, est de substituer, à la dynamique majoritaire « un homme une voix », une logique oligarchique d’affrontement de niches minoritaires. La droite en France n’a aucun avenir si elle ne s’adapte pas à cette nouvelle règle du jeu. A elle la responsabilité de mobiliser la niche des Français européens et blancs.

    Michel Geoffroy
    13/11/2012

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  • L'hyperclasse mondiale à l'assaut de la démocratie ?...

    Les éditions de Paris viennent de publier 2013 : l'apocalypse économique - L'hyperclasse mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie, un essai de Jean-Michel Groven préfacé par l'économiste "dissident" Jean-luc Gréau. Diplômé de Sciences-po Paris, Jean-Michel Groven est attaché parlementaire.

     

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    "Croissance économique au plus bas, crise financière sans précédent: deux grands symptômes des dysfonctionnements qui marquent notre siècle. Mais quelles personnes se cachent derrière ces bouleversements économiques et sociaux ? Et si cela s'aggravait demain, quelles en seraient les conséquences ? Une hyperclasse mondiale est arrivée à pleine maturité. Parfaitement intégrée au système de la mondialisation qu'elle a conçue, elle profite de l'ouverture des échanges pour s'enrichir tout en étant protégée dans sa tour d'ivoire. L'avènement de cette nouvelle classe mondiale est le fruit d'un long processus qui prend racine dans les années suivant les manifestations de mai 1968. Tout en s'érigeant en juge-arbitre face aux problèmes gangrenant nos sociétés (inégalités, insécurité), elle n'est, en réalité, guidée que par l'individualisme. Créer des conflits au sein de la société devient sa spécialité et lui apparaît comme un moyen de s'auto-légitimer et de diffuser une nouvelle mentalité bien-pensante et politiquement correcte accroissant le repli sur soi et les réactions communautaristes. Ce phénomène provoque un désenchantement pour la démocratie qui subsiste seulement comme apparence, et il constitue surtout un prétexte au renforcement des élites de la nouvelle classe sociale plus que jamais attachée à défendre ses intérêts. Les jours de la démocratie sont-ils comptés ? Et le système économique mondial en sortira-t-il indemne ? Telles sont les interrogations qui se posent au sujet de l'émergence d'une post-démocratie."

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