Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pierre gripari - Page 2

  • Pierre Gripari, suite !

    Il y a décidément une actualité pour l'auteur de La patrouille du conte puisque les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection "Qui suis-je ?" un Gripari, signé par Jacques Marlaud et Anne-Martin Conrad.

    Gripari.jpg
     

    "Pierre Gripari a traversé son siècle comme un poète: il a mis en ordre avec des mots le chaos du monde, des images, des idées qui ont exalté, nourri ou détruit ses contemporains. Sa vie fut difficile, mais son engagement corps et âme dans la littérature nous laisse une œuvre précieuse pour tous ceux qui aiment lire.

    «J’écris pour être aimé, longtemps après ma mort, comme j’ai aimé Dickens. J’écris pour faire du bien, comme Jack London m’a fait du bien, à quelques individus que je ne connaîtrai jamais, dont les pensées ne seront pas les miennes, qui vivront dans un monde que je ne puis concevoir.»

    Connu et reconnu pour ses contes, il a aussi écrit 141 nouvelles, 14 romans, 34 pièces de théâtre, dont 21 pour la jeunesse, des anthologies, essais, poèmes… La tâche de l’écrivain est de revivre et de réinterpréter à neuf des situations et des archétypes qui sont de tous les temps. Gripari raconte des histoires avec délectation, humour et profondeur. Loin de la littérature de laboratoire, en vogue dans les années d’après-guerre, il obéit à l’élan du rythme de l’histoire qui veut naître, qui veut s’écrire, qui veut émouvoir. Le réalisme est banni de son oeuvre, mais la vérité y gagne: tout au moins celle qui nous confronte à la tragique condition humaine, tout en nous donnant aussi les clés pour l’affronter.

    Dans ce «Qui suis-je?» Gripari, les auteurs, qui l’ont bien connu, mêlent informations biographiques et description de livres à l’analyse, en particulier en ce qui concerne Dieu… traité, il est vrai, comme un personnage purement littéraire, d’une manière qui n’appartient qu’à Gripari. La sincérité caractérise toute l’oeuvre de Gripari, qu’elle s’adresse aux enfants ou aux adultes, mais elle se mêle à une grande pudeur. Ce livre tente de mettre en valeur et d’éclairer l’exemplaire destinée de cet écrivain si original."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La patrouille du conte

    Les éditions L'Age d'Homme viennent de rééditer un classique de Pierre Gripari, La Patrouille du conte, qui était devenu introuvable.

    Patrouille du conte.jpg
     
     

    « La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres », disait Churchill. C'est sûrement vrai. Sauf dans l'univers des contes pour enfants. Que deviendraient ces mondes imaginaires sans leurs reines et leurs rois, leurs ogres et leurs sorcières? De fades prêches puritains à l'eau plate qui ennuieraient les petits et les grands du monde entier. C'est pourtant ce qu'avait imaginé Pierre Gripari (1925-1990), l'un des maîtres de la littérature enfantine, dans sa Patrouille du conte, fable géniale qui, publiée en 1982 et enfin rééditée, décrit par avance les ravages du politically correct à la française. Une patrouille d'enfants reçoit pour mission d'aller faire la police dans le royaume des contes, afin de les purger « de tout ce qu'ils peuvent contenir de nuisible aux points de vue moral, social et idéologique [ ... ], en un mot, tout ce qui tient aux survivances d'une mentalité chrétienne, féodale ou monarchique ». Ainsi, les enfants vont, notamment, devoir convaincre le loup ou l'ogre de ne pas manger tout cru le Petit Chaperon rouge ou le Petit Poucet. Par la persuasion ou la menace. L'affaire se passe mal, comme on s'en doute. Car à trop vouloir faire l'ange démocratique, on fait la bête totalitaire. D'autant que, comme le rappelle Alain Paucard dans son avant-propos, les contes ne font que fixer et domestiquer, à travers des archétypes, de vieilles terreurs logées au fond de notre inconscient collectif. Ils sont à cet égard « indispensables à la survie mentale des hommes ». Laissons-les vivre, fussent-ils démocratiquement incorrects.

     

    François Bousquet (Le Spectacle du Monde, mars 2010)

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!