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nihilisme - Page 6

  • Sur le nihilisme européen...

    Nous vous signalons la parution du septième numéro (Hiver 2014) de la belle revue Figures de proues, dirigée par Pierre Bagnuls. On y découvrira des textes choisis et une foule de citations sur le thème de l'Europe et du nihilisme européen, agrémentés par de superbes illustrations en couleurs. Du beau travail !

    Il est possible de s'abonner ou de commander ce numéro (ainsi que les numéros précédents) sur le site de la revue : Figures de proues

     

     

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    Au sommaire :

    Éditorial

    Europe - 9 novembre 1989: la cicatrice concentrationnaire fut
    symboliquement refermée
    par Pierre Bagnuls

    L'auteur, la société, la liberté

    La pensée remonte les fleuves par Charles-Ferdinand Ramuz

    Figure

    Face au soleil de minuit: un solstice d'été septentrional d'après Marc Augier, par Pierre Bagnuls

    Hommage

    En mémoire de Dominique Venner par Pierre Bagnuls

    Les sources vives

    Le nihilisme est devant la porte: d'où nous vient ce plus inquiétant de tous les hôtes? par Pierre Bagnuls

    Textes fondateurs

    Changement de paradigme et crise de la conscience européenne par Alexandre Koyré

    Commencer avec le soleil par David Herbert Lawrence

    Le monde paraît sans valeur par Friedrich Nietzsche

    Fondements du nihilisme européen par Jean-Edouard Spenlé

    Tout est venu à l'Europe et tout en est venu par Paul Valéry

    Quels rêves a faits l'homme? par Paul Valéry

    Ce que nous savons, ce que nous pouvons, a fini par s'opposer à ce que nous sommes par Paul Valéry

    Texte dé-fondateur

    Extraits des discours sur l'Europe de Julien Benda

    Propos sur la dé-fondation européenne

    Des dangers d'une intelligence désincarnée et inorganique:
    le nihilisme en pensées et en actes
    par Pierre Bagnuls

     

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  • De quoi la haine contre Dieudonné est-elle le nom ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Pierre Le Vigan, cueilli sur Voxnr et consacré à l'affaire Dieudonné...

     

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    La haine contre Dieudonné. De quoi est-elle le nom ?

    Pour Bertrand Delanoé, c’est un « criminel », pour le patron de L’Express, il faut « l’éradiquer ». C’est une sorte de virus, il relève de l’hygiène sociale. Il faut en tout cas interdire ses tournées, lui faire rendre gorge de ses dettes fiscales (on ne passe pas l’éponge comme pour L’Huma !). On est proche de l’appel au lynchage (il est vrai qu’il a le profil idéal). Il ne s’agit évidemment pas de Bertrand Cantat, mais de Dieudonné.

    Ses spectacles sont pourtant privés (il sera même privé de spectacles bientôt…), il ne vit pas de subventions publiques, les murs du métro ne sont pas inondés d’affiches vantant ses sketches. Ses vidéos ne sont accessibles qu’à ceux qui les cherchent. Bref, on peut apprécier ou pas l’humour de Dieudonné, y mettre des guillemets, voire trouver ses spectacles du plus mauvais goût (on peut même s’en contrefiche !) mais si le mauvais goût devient un critère, que penser de la diffusion de nombre de clips de rap ou de pseudo-comiques sur les chaines publiques. Et Philippe Val, et Nicolas Bedos c’est le bon goût pour tous ?

    Le fond des choses c’est que l’humour a toujours quelque chose à voir avec la critique sociale. Par définition, l’humour ne peut pas faire l’unanimité. "Dieudo" fait dans l’« hénaurme », le provoquant et le transgressif. Et alors ? Il n’a tué personne. Ce n’est pas Breivik, Youssouf Fofana, Mohammed Merah.

    De quoi la haine contre Dieudonné est-elle le nom ? De l’imposture de nos gouvernants. Car le monstrueux Fofana, de quoi était-il le fruit ? Du nihilisme de notre civilisation, du cynisme immigrationniste de nos dirigeants, de l’idéologie de l’argent-roi qu’ils ont tant contribué à répandre. Et l’atroce Merah, qui a tué des soldats français et des enfants français juifs ? Venait-il des « réseaux Dieudonné » ? Non. Il est le fruit de la politique de l’Occident. Il est le fruit du jeu américain en Afghanistan contre les Russes, puis des deux guerres contre l’Irak, puis de l’intervention française en Libye qui a fait sauter Kadhafi, barrière contre le terrorisme d’Al-Qaïda, il est le fruit de notre action belliciste visant à alimenter la guerre civile en Syrie, il est le fruit de notre destruction des frontières et des identités. Et les jeunes dépouillant morts et blessés à Brétigny sur Orge lors de l’accident ferroviaire ? Ils étaient inspirés par Dieudonné ? Non, là aussi, ils étaient le fruit de notre nihilisme, de l’inconscience de nos gouvernants, de leur court-termisme, de leur mépris de ce que, quand on bouscule l’équilibre toujours fragile des civilisations, on déclenche des catastrophes en chaîne.

    L’ « affaire » Dieudonné relève d’une stratégie de nos gouvernants : banaliser la vraie violence en créant un écran de fumée. Un de plus.

    Pierre Le Vigan (Voxnr, 11 janvier 2014)

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  • Frontières invisibles...

    Les éditions Apopsix viennent de publier Frontières invisibles, un roman d'anticipation de Jean Barret. L'auteur, avocat, s'est d'abord fait connaître par l'écriture de nouvelles de science-fiction...

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    " Peut-on s'attaquer au Système ? Peut-t-on le faire tomber ? Le héros de ce livre en est persuadé. Pour lui, les maux de la société tiennent à la dégénérescence du système social, religieux et économique et les oligarchies qui tiennent le monde en esclavage. Pour sauver l'homme et le libérer, il faut détruire la bête planétaire.

    Loin d'une simple utopie, le héros va nourrir une réflexion globale et critique du monde actuel qui le conduira à mener un assaut d'une extrême violence contre toutes les structures en place, prenant en otage le pays tout entier dans une mise en scène cruelle et impossible à stopper. La manoeuvre est extrême, sans pitié. L'objectif : anéantir l'humain dans son mode de fonctionnement actuel, faire naître le chaos pour que fleurisse un monde nouveau, affranchie de toutes les routines et habitudes morbides qui sclérosent notre époque.

    Plus percutant que le 11 septembre, plus définitif que Fight Club, plus activiste que les Anonymous, « Frontières invisibles » n'est pas un roman mais un livre d'anticipation sociale considéré comme le plus subversif de la littérature underground des trente dernières années.

    Si vous ne supportez plus le système mondial injuste et décadent, le mensonge quotidien comme seule vérité, de vivre une existence ordinaire sans avenir... Si vous êtes prêts à changer radicalement et définitivement le cours de votre vie, bienvenue au delà des frontières invisibles. "  

     

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  • Le nietzschéen progressiste est mal barré !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Frédéric Schifter, cueilli sur Causeur et consacré aux tentatives de récupération de Nietzsche par la gauche progressiste...

     

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    Le nietzschéen progressiste est mal barré

    Il est temps de procéder au nettoyage sémantique des termes de ressentiment et de nihilisme utilisés à tort et à travers par les béotiens qui se piquent de nietzschéisme. C’est principalement dans La généalogie de la morale (1887) que Nietzsche développe la notion de ressentiment et explicite celle de nihilisme. Il y explique que le ressentiment ressortit à une pathologie ethnique. Il est une passion mortelle pour les grandes civilisations fondées sur la conquête et l’esclavage, passion qui infecte le monde depuis l’Antiquité. C’est la haine que vouèrent à leurs maîtres successifs les Juifs dominés, humiliés, persécutés. Comme cette haine manquait de la vitalité physique qui l’aurait mue en une saine violence, elle s’exprima sous la forme sublimée d’une morale subversive.

    Faute de devenir un peuple de guerriers, les Juifs, par lâcheté et par ruse, se firent prêtres. C’est ainsi que le plus vil instinct de revanche devint la plus sophistiquée des spiritualités, la culpabilisation l’arme la plus redoutable. Les forts et les nobles qui autocélébraient en toute innocence leur brutalité, leur cruauté, leur égoïsme de caste dominante, eurent à affronter, venant de leurs esclaves, des discours venimeux leur reprochant de servir le Mal et, par là, d’être, en raison même de leur supériorité sociale, humainement inférieurs aux faibles, aux difformes, aux pauvres, aux minables en qui s’incarne le Bien. Ces maîtres sans autres états d’âmes moraux que leurs désirs d’affirmer leur volonté de puissance et qui, pour cela même, se pensaient Bons, Beaux et Grands, finirent par se sentir coupables et par épouser les valeurs qu’ils méprisaient allégrement : la compassion, le souci de l’égalité, le renoncement à la violence. Ils se laissèrent enjuiver — et/ou christianiser, le christianisme étant pour Nietzsche la forme la plus toxique du judaïsme.

    « Tout ce qui sur terre a été entrepris contre les “nobles”, les ”puissants”, les ”maîtres”, le ”pouvoir”, n’entre pas en ligne de compte, si on le compare à ce que les Juifs ont fait : les Juifs, ce peuple sacerdotal qui a fini par ne pouvoir trouver satisfaction contre ses ennemis et ses dominateurs que par une radicale transmutation de toutes les valeurs, c’est-à-dire par un acte de vindicte essentiellement spirituel. Seul un peuple de prêtres pouvait agir ainsi, ce peuple qui vengeait d’une façon sacerdotale sa haine rentrée. Ce sont les Juifs, qui, avec une formidable logique, ont osé le renversement de l’aristocratique équation des valeurs (bon, noble, puissant, beau, heureux, aimé de Dieu.) Ils ont maintenu ce renversement avec l’acharnement d’une haine sans borne (la haine de l’impuissance) et ils ont affirmé : ”Les misérables seuls sont les bons ; les pauvres, les impuissants, les petits seuls sont les bons ; ceux qui souffrent, les nécessiteux, les malades, les difformes sont aussi les seuls pieux, les seuls bénis de Dieu; c’est à eux seuls qu’appartiendra la béatitude — par contre, vous autres, vous qui êtes nobles et puissants, vous êtes de toute éternité les mauvais, les cruels, les avides, les insatiables, les impies, et, éternellement, vous demeurerez aussi les réprouvés, les maudits, les damnés !”»[GM, I, 7].
    « On sait qui a recueilli l’héritage de cette dépréciation judaïque […] », poursuit Nietzsche, désignant par là la philosophie des Lumières et la Révolution française, les mouvements démocratiques, égalitaristes, socialistes, anarchistes. Je rappelle au passage que le sous-titre de la Généalogie de la morale est Écrit polémique.

    Or, c’est « […] à propos de l’initiative monstrueuse et néfaste au-delà de toute expression que les Juifs ont prise par cette déclaration de guerre radicale entre toutes », que Nietzsche forge sa notion de nihilisme. Nihiliste, pour Nietzsche, est toute forme de pensée charitable, solidaire, éprise de justice et d’égalité, féministe, compassionnelle, en un mot humaniste qui, par ressentiment, ou au nom du Bien — c’est la même chose —, nie et condamne la volonté de puissance telle que, précisément, la concevaient et l’exerçaient joyeusement et sans remords les « fauves », les « prédateurs », les « brutes blondes », bref, les races appelées à commander et fonder des civilisations.

    Telle est la conception du ressentiment et du nihilisme selon Nietzsche et il n’en a jamais eu une autre — ce fut même son thème obsessionnel. En faire un penseur de la démocratie, un intellectuel de gauche avant l’heure, relève purement et simplement de la confusion mentale ou de l’escroquerie — l’une n’empêchant pas l’autre.

    Frédéric Schiffter (Causeur, 4 mars 2012)

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  • A bout de souffle...

    Les éditions de La Méduse viennent de publier un nouvel ouvrage de Thibault Isabel, intitulé A bout de souffle - Etudes et entretiens sur l'épuisement du monde civilisé.

     Contributeur régulier de la revue Krisis , Thibault Isabel a déjà publié, aux éditions de La Méduse, un ouvrage passionnant consacré au cinéma, La fin de siècle du cinéma américain, un recueil d'articles de philosophie politique, Le champ des possibles, et un essai intitulé Le paradoxe de la civilisation. Ces ouvrages peuvent être commandés sur le site personnel de l'auteur.

     

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    On peut raisonnablement estimer que, depuis la nuit des temps, tous les représentants de notre espèce connaissent épisodiquement des mo­ments de déprime ; le mal-être, le flou identitaire et la douleur d’exister font jusqu’à un certain point partie intégrante de notre condition. On peut imaginer aussi que certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres à ce que nous appelons aujourd’hui la « dépression », que ce soit pour des raisons purement psychologiques, liées à l’éducation, ou pour des raisons physiologiques, liées au circuit neurologique et hor­monal du corps.

    Mais il y a néanmoins tout lieu de penser que notre époque est la proie d’un sentiment exacerbé de malaise intérieur. Depuis le tournant des années 1830 et l’entrée brutale dans la révolution industrielle, l’Occident semble ainsi submergé par une vague plus ou moins généralisée de « spleen », que les auteurs romantiques qualifiaient avec optimisme de « mal du siècle », sans savoir que nous l’éprouverions encore près de deux cents ans après eux… Notre art s’en est largement fait l’écho, tout au long du XXe siècle, de même que nos publications médicales, nos magazines, nos reportages télévisés et nos conver­sa­tions. La « dépression » est partout, superficiellement soignée par les traitements pharmacologiques à la mode, comme une rustine apposée sur un navire en voie de perdition.

    Les textes rassemblés ici se proposent de faire le point sur quelques-uns des aspects les plus marquants de cet étrange nihilisme contem­porain, dont le surpassement constituera sans doute le principal défi des siècles à venir.

    Sommaire :

    AVANT-PROPOS

    ETUDE. – La crise est dans l’homme. Suicide et mal de vivre à l’ère de l’hypermodernité

     

    ENTRETIEN. – La foire aux chimères. Lendemains qui chantent et voix de Cassandre

     

    ENTRETIEN. – Le juste milieu. Une réflexion païenne sur la politique, la morale et la religion

     

    ETUDE. – Slavoj Zizek, interprète d’un monde virtualisé

     

    ETUDE. – La fraternité virtuelle des Français

     

    ETUDE. – Pulp Fiction. Anatomie d’un simulacre

     

    ETUDE. – Maturité et responsabilité morale dans l’œuvre cinématographique de David Mamet

     

    ETUDE. – Le populisme américain

     

    ENTRETIEN. – La violence civilisée et celle qui ne l’est pas ..

     

    ENTRETIEN. – Le désir et la contrainte. Remarques sur le processus de civilisation 

    ETUDE. – Penser avec la Chine

     

    ETUDE. – Sagesse pratique contre modélisation théorique. Une analyse comparée des mentalités chinoises et européennes

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  • Ben Laden, le bouc-émissaire idéal ?...

    Les éditions de la Différence publient cette semaine un essai de Bruno de Cessole intitulé Ben Laden, le bouc émissaire idéal. Critique littéraire à Valeurs actuelles, Bruno de Cessole a publié en 2011, chez L'Editeur, Le défilé des réfractaires, un recueil qui rassemble une cinquantaine de portraits d'écrivains insoumis.

     

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    "Tout pouvoir a besoin d’un ennemi. L’Amérique, première puissance mondiale, se trouve brutalement sans adversaire idéologique après la chute de l’URSS. Ben Laden, champion du fondamentalisme islamiste, que l’Amérique avait inventé et formé contre les Soviétiques, n’aurait-il pas pu combler le vide laissé par l’effondrement du communisme russe et symboliser « le meilleur ennemi » ? s’interroge Bruno de Cessole. Altérité d’autant plus facile à propager qu’elle réanime la très ancienne mythologie des croisades toujours vivace dans la mémoire collective. Cette équation a-t-elle sorti l’Occident de son nihilisme fondamental ou bien n’était-elle qu’un leurre trop fragile pour masquer l’avènement d’un nouveau rapport de force mondial qui révèle combien le déclin de l’Occident s’avère inéluctable ?"

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