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nationalisme - Page 8

  • Nasser, l'Aigle égyptien...

    « Moi, aujourd'hui, au nom du peuple, je prends la Compagnie. Ce soir, notre canal égyptien sera dirigé par des Égyptiens ! » Gamal Abdel Nasser, 26 juillet 1956

    Les éditions Tallandier viennent de publier L'Aigle égyptien, une biographie de Nasser signée par Gilbert Sinoué. Né au Caire, Gilbert Sinoué est romancier et auteur de plusieurs biographies.

     

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    " Nasser ? À peine prononce-t-on le nom de cet homme d’État, qui régna sur l’Égypte entre 1956 et 1970, que l’on recueille ce type de commentaire : un horrible dictateur, un despote, le farouche ennemi de l’Occident !

    En réalité, il y a plusieurs Nasser : le militaire de 1948, à Faluja, en Palestine, où il combat en héros ; le patriote de 1952, qui met un terme à soixante-dix ans d’occupation britannique ; le nationaliste qui, en prenant le contrôle du canal de Suez, le 26 juillet 1956, fait un bras d’honneur à l’Occident. Et puis, il y a celui des nationalisations à outrance, l’inventeur des moukhabarat, la Stasi égyptienne, celui qui plonge le pays dans un indicible marasme économique, et l’homme de la guerre des Six Jours, une humiliation sans nom…

    En historien et romancier, j’ai voulu raconter les multiples visages du raïs qui portait la voix des arabes dans le monde entier. Sa lumière et son ombre. L’aigle égyptien et le rêve calciné. "

     

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  • Du socialisme au nationalisme...

    Le pôle d'édition de l'université de technologie de Belfort-Montbéliard vient de publier un essai de Christophe Maillard intitulé Pierre Biétry (1872-1918) - Du socialisme au nationalisme, ou l'aventure du leader des Jaunes à la Bellle Epoque.

    Le personnage de Pierre Biétry avait été tiré de l'oubli par Zeev Sternhell à l'occasion de la publication de son livre La droite révolutionnaire (1885-1914) - Les origines françaises du fascisme (Seuil, 1978).

    Le livre est disponible à la commande sur le site du Comptoir des presses d'université.

     

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    " Pierre Biétry (1872-1918) est un personnage oublié de la vie politique et syndicale de la Belle Époque. Originaire de l’Est de la France, ce simple ouvrier horloger devient un ardent polémiste républicain radical avant de rejoindre le monde socialiste et syndical. Figure de proue des grandes grèves de la région de Belfort-Montbéliard en 1899, il rejoint en 1901 le mouvement syndical jaune après son exclusion des rangs socialistes. C’est le début d’un parcours qui le mène sur les bancs de la Chambre des Députés (1906-1910) et fait de lui un infatigable promoteur du propriétisme et de la cogestion entre les patrons et les ouvriers. Défenseur d’une nouvelle théorie sociale et politique incarnée dans les idéaux jaunes, Pierre Biétry combat ardemment le socialisme, et devient vite la bête noire du monde ouvrier, maniant aussi bien l’antisémitisme que le nationalisme pour mobiliser les masses populaires et réformer la société française. Finalement, il échoue et meurt en Indochine en 1918.

    Tout en dressant un portait inédit du personnage, Christophe Maillard dépasse largement le cadre de la biographie, pour aller dans un premier temps à la rencontre du mouvement jaune, un courant syndical quelque peu délaissé par les historiens. Dans un second temps, sortant du seul champ syndical, il aborde avec force la dimension politique du personnage, qui, conforté par son mandat parlementaire de 1906, s’engage sur un chemin de crête entre national-socialisme et socialisme-national, une subtilité dans l’ordre des mots qui recouvre un réel questionnement. "

     

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  • Le maître et l'action...

    Les éditions Armand Colin publient cette semaine Charles Maurras - Le maître et l'action, une biographie du penseur du nationalisme intégral signée par Olivier Dard. Professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul Verlaine de Metz, Olivier Dard est, en particulier, l'auteur d'un biographie de Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) ainsi que d'une étude sur l'OAS, Voyage au coeur de l'OAS (Perrin, 2005), et d'une autre consacrée à la synarchie, La synarchie - Le mythe du complot permanent (Perrin, 1998), ces deux dernières ayant été rééditées en poche, chez le même éditeur, dans la collection Tempus.

     

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    " Charles Maurras représente la figure centrale de l'histoire du nationalisme français. Cette biographie permet d'explorer l'histoire de l'extrême-droite à partir de l'affaire Dreyfus dans laquelle Maurras a joué un rôle-clé, et, au-delà de la France, d'éclairer la référence fondamentale qu'il représente pour de nombreux intellectuels et mouvements politiques du premier 20e siècle dont on ne parle pratiquement jamais.
    Elle explore également la raison pour laquelle Maurras a été une référence fondamentale pour de nombreux intellectuels et partis politiques. "

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  • Une littérature influencée par Maurras ?...

    Les Presses universitaires du Septentrion viennent de publier Maurassisme et littérature, un ouvrage collectif, dirigé par Michel Leymarie, Olivier Dard et Jeanyves Guérin et et dont les contributions sont issues des travaux d'un colloque universitaire. Spécialiste de l'histoire politique contemporaine et en particulier des droites radicales, Olivier Dard est , en particulier, l'auteur d'un biographie de Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) et d'une étude sur l'OAS, Voyage au coeur de l'OAS (Perrin, 2005), réédité en collection de poche.

     

     

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    "Les rapports entre nationalisme, littérature et, plus généralement, esthétique sont au coeur des contributions de ce volume intitulé « Maurrassisme et littérature ». Celui-ci est le quatrième de la série « L'Action française. Culture, société, politique », qui se propose de prendre, au-delà de Maurras dont le magistère intellectuel est indéniable, la mesure d'un pôle idéologique, politique et culturel important dans la France du premier XXe siècle. Il conserve un trait spécifique qui caractérise ce cycle : la dimension interdisciplinaire. Comme son principal objet est la sphère littéraire, les groupes et les personnalités, - de Mistral, Lemaitre, Claudel, Bernanos aux Hussards… -, les institutions, les revues, ce sont donc d'abord des historiens ainsi que des historiens ou théoriciens de la littérature qui sont sollicités. La doctrine de Maurras en matière littéraire, les rapports entre les ordres politique et esthétique, les réceptions favorables, réservées, voire hostiles aux oeuvres des maurrassiens sont ici étudiées."

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  • Autonomie ou indépendance ?...

    "L’autonomie, il faut le souligner, est quelque chose de tout à fait différent de l’indépendance. L’autonomie n’est pas plus une indépendance « inachevée » que l’indépendance n’est le point d’aboutissement logique de la marche vers l’autonomie. L’indépendance suppose la capacité d’un individu ou d’une collectivité, d’un « je » ou d’un « nous », à vivre de manière totalement autosuffisante, sans rien devoir aux autres. C’est ici que l’on retrouve l’idéal libéral de l’individu « séparé ». L’autonomie, au contraire, organise le rapport aux autres d’une manière plus souple, plus organique. On pourrait dire qu’elle n’appelle pas l’indépendance, mais plutôt l’interdépendance." Alain de Benoist (2003)

     

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Javier R. Portella, cueilli sur Polémia et consacré aux élections en Catalalogne, qui pourraient déboucher à terme sur un référendum sur l'indépendance de cette région. Javier R. Portella, qui est l'auteur de l'essai intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012), nous rappelle que la solutions des problèmes de l'Europe ne passe sans doute pas par la multiplication des micro-nationalismes mais plutôt par la capacité des Européens à construire une identité forte articulée sur trois niveaux de réalité : celui des patries charnelles, celui des états-nations et celui de la civilisation commune...

     

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    La sécession en Catalogne ou les maux du nationalisme chauvin

    J’écris ces lignes le soir même du dimanche 25 novembre, jour des élections en Catalogne qui étaient censées produire un raz-de-marée sécessionniste en faveur de l’indépendance vis-à-vis de l’Espagne. Le raz-de-marée ne s’est pourtant pas produit, les électeurs s’étant bornés à préférer « l’original », Esquerra Republicana, le parti le plus radicalement sécessionniste, qui est passé de 10 à 21 sièges, à « la copie », le CiU, parti qui avait convoqué les élections, qui est tombé de 62 à 50 sièges. Bref, un simple transfert de voix au sein des sécessionnistes qui, ensemble, représentent toujours 64% des électeurs, face à 36% pour les forces non séparatistes.

    Le désastre du nationalisme chauvin

    Mais oublions la petite cuisine électorale. Essayons de cerner les questions qui vraiment importent. Que se passe-t-il, que se joue-t-il en Catalogne (et il faudrait ajouter : et dans le Pays basque) ? La question est d’autant plus importante que la mouvance identitaire (du moins en France), portée sans doute par le rejet on ne peut plus légitime du jacobinisme, fait preuve souvent d’une grande incompréhension du phénomène national en Espagne, en même temps qu’elle manifeste des sympathies à l’égard de forces dont la victoire nous mènerait tout simplement à la catastrophe : au désastre du nationalisme chauvin que l’Europe a déjà suffisamment souffert jadis dans ses chairs.

    Ne nous trompons pas. L’enjeu, aujourd’hui en Catalogne (il faudrait préciser : en Catalogne espagnole, car il y a aussi une Catalogne française), ce n’est nullement la défense d’un petit peuple à la langue, à la culture, à l’identité et aux droits politiques brimés par l’oppression d’un autre peuple ou d’un quelconque pouvoir central. Si brimades il y a eu, elles ont plus que disparu depuis plus de trente ans, l’Espagne s’étant constituée en fait dans une sorte d’Etat fédéral dont les parties constitutives, appelées « Communautés autonomes », jouissent même de plus de droits que bien des Etats fédéraux.

    Le catalan, l’anglais et l’espagnol

    Soyons clairs. Si une langue, une culture, une histoire est aujourd’hui brimée et vilipendée en Catalogne, cette langue, cette culture, cette histoire n’est nullement celle de la Catalogne : c’est celle de l’Espagne, dont la langue – un exemple parmi mille – tient dans l’enseignement une place plus réduite que celle accordée à l’anglais. La fin du discours que pour clôturer la campagne électorale Artur Mas, président de la Catalogne, a prononcé en… anglais en constitue d’ailleurs la preuve éclatante et symbolique. Puisque le catalan est une langue minoritaire, était-il signifié, et puisqu’il nous faut bien une langue universelle dans ce monde heureusement globalisé que nous aimons tellement… alors, que cette langue soit donc l’anglais plutôt que l’espagnol que nous exécrons mais dont nous ne savons pas quoi faire pour nous en passer !

    La négation d’un passé millénaire

    C’est là toute la question. Lorsque la haine nationale, ou, si l’on préfère un mot moins fort, lorsque l’animadversion chauvine déverse son fiel dans le cœur d’un peuple (comme elle le déversa jadis dans le cœur, par exemple, des Français et des Allemands), toutes les autres questions deviennent parfaitement secondaires. Posons celle qui est sans doute la plus importante : Faut-il en finir avec « l’Etat-nation » pour créer, au sein de l’Europe, un autre modèle d’organisation politique de nos peuples ? Sans doute. C’est même tout à fait légitime de le revendiquer ou, tout au moins, de poser la question. Or, toute revendication devient illégitime, toute question devient là-dessus nulle et non avenue dès lors que le mouvement premier qui porte un tel élan consiste dans la négation de l’Autre : dans la négation, en l’occurrence, d’un passé millénaire où la langue, les institutions, la culture, l’être même de la Catalogne ont été indissociables – avec autant de particularités que l’on voudra – de la langue, des institutions, de la culture, de l’être même de l’Espagne.

    La vraie question de l’identité collective de nos peuples

    Il faut, certes, poser et défendre, face à l’individualisme qui nous accable, la question de l’identité collective de nos peuples. C’est là, il faut bien le reconnaître (*), le grand (et seul) mérite des mouvements nationalistes catalan et basque (tout le problème est qu’ils prétendent que leur identité est une, alors qu’elle est double !). Le phénomène est d’autant plus paradoxal que, face à ce grand élan identitaire, il s’étale, dans le reste de l’Espagne, une sorte de néant d’identité où l’individualisme le plus forcené, ayant écarté toute mémoire, tout enracinement, toute tradition, a gagné la partie.

    Il faut poser, disais-je, la question de l’identité collective de nos peuples. Mais il est absurde (outre ce qui vient d’être dit) de poser une telle question dans les termes de ces nationalistes catalans (et basques) qui, tout en ayant constamment le mot « identité » à la bouche, s’empressent d’accueillir, les bras grands ouverts, les masses extra-européennes dont l’immigration de peuplement met en danger notre identité à nous tous, à commencer par la leur.

    Javier R. Portella (Polémia, 25 novembre 2012)

    (*) Je l’ai explicitement reconnu et développé, par exemple, dans mon livre España no es una cáscara [L’Espagne n’est pas une coquille], Áltera, Barcelone, 2000.

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  • Alain de Benoist s'entretient avec David L'Epée (1/2)...

    De nationalité suisse, David L'Epée est un jeune journaliste d'idées indépendant.  Alain de Benoist répond à ses questions...

    Thèmes abordés :

    1 – Alain de Benoist : penseur de gauche ou de droite ?
    2 –  Qu’est-ce que la Nouvelle Droite ?
    3 –  Les médias et l’étiquette de droite
    4 –  Une évolution intellectuelle de la droite vers la gauche ?
    5 –  L’intellectuel engagé face au militant de parti
    6 –  Quête de vérité et recherche d’efficacité
    7 –  L’élite et le peuple
    8 –  Gramsci et la méthode du combat culturel
    9 –  Une droite allergique aux intellectuels
    10 –  L’Europe fédéraliste des peuples : contre l’Union européenne et contre les nationalismes
    11 –  Quelle alternative à la technocratie européiste ?
    12 –  Un exemple de résistance à l’européisme : la Suisse
    13 –  La géopolitique des blocs pour un monde multipolaire.


    Entretien avec Alain de Benoist 1/2 par davidlepee

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