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  • Aventuriers, pèlerins, puritains : les mythes fondateurs de l’Amérique...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Agnès Delahaye à la revue Conflits à l'occasion de la publication de son livre Aventuriers, pèlerins, puritains - Les mythes fondateurs de l’Amérique aux éditions Passés composés.

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    Aventuriers, pèlerins, puritains : les mythes fondateurs de l’Amérique. Entretien avec Agnès Delahaye

    P. de R. : Pourriez-vous nous expliquer brièvement les trois grandes étapes de la colonisation anglaise que vous explorez dans votre ouvrage ?

    A. D. : Mon livre cherche à mettre en lumière une période clé de la colonisation anglaise qui reste souvent méconnue, en particulier du public français : les cinquante premières années de leur implantation en Amérique du Nord. Ces décennies sont fondatrices, car elles permettent de comprendre comment les Anglais ont élaboré des stratégies de colonisation qui allaient influencer leur empire pour des siècles.

    Cette histoire peut être découpée en trois grandes étapes. La première débute avec la compagnie de Virginie et la fondation de Jamestown en 1607. C’était un projet essentiellement commercial, marqué par des conditions de vie très dures, des erreurs stratégiques et une dépendance quasi totale à l’égard des autochtones pour leur survie. Sur les premiers colons, 80 % mourront dans les premières années. Ce n’est qu’avec la découverte et l’exploitation du tabac que la colonie commence à devenir rentable.

    La deuxième étape, en 1620, est celle des Pèlerins, qui s’installent dans la baie de Plymouth. Contrairement aux colons de Jamestown, les Pèlerins ont des aspirations communautaires et religieuses très fortes. Ils recherchent l’autonomie, à la fois politique et financière, et leur organisation repose sur des principes d’autogouvernance. C’est aussi la période où ils apprennent, souvent à tâtons, à interagir avec les populations autochtones et à tirer parti des ressources locales.

    Enfin, la troisième étape est celle de la compagnie de la baie du Massachusetts dans les années 1630. Ici, on observe une véritable évolution : les terres américaines ne sont plus seulement des territoires d’exploitation. Elles deviennent un capital à long terme, intégré à un projet entrepreneurial où les colons eux-mêmes sont actionnaires. Ce modèle d’autonomie financière et d’implantation durable incarne vraiment la spécificité de la colonisation anglaise.

    P. de R. : En quoi se distingue-t-il des autres formes de colonisation ?

    A. D. : La spécificité de la colonisation anglaise réside dans ce qu’on appelle les colonies de peuplement. Contrairement aux modèles espagnol ou français, qui étaient principalement orientés vers l’extraction des richesses locales, les Anglais ont misé sur l’installation de communautés entières, souvent organisées autour de familles. Ce modèle repose sur une transformation physique et sociale des territoires colonisés pour en faire des prolongements de leur société d’origine.

    Cette approche est unique et se reflète même dans le vocabulaire. Par exemple, le mot anglais settler n’a pas d’équivalent exact en français ou en espagnol, car cette notion d’implantation durable, souvent familiale, est propre au modèle britannique. On retrouve ce type de colonisation non seulement en Amérique du Nord, mais aussi en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces régions, les Anglais n’étaient pas simplement là pour exploiter des ressources : ils cherchaient à s’approprier les terres et à les transformer en un territoire qui serait véritablement le leur.

    P. de R. : Votre ouvrage semble aussi dépasser la lecture strictement religieuse de cette période.

    A. D. : L’histoire de la colonisation anglaise a effectivement souvent été abordée sous un prisme religieux, notamment en ce qui concerne la Nouvelle-Angleterre. On a beaucoup insisté sur la quête de liberté spirituelle des Pèlerins ou sur l’influence du radicalisme puritain. Si cet aspect est indéniable, il ne suffit pas à expliquer l’ensemble des dynamiques en jeu.

    Ce que j’ai voulu montrer, c’est que ces entreprises coloniales s’inscrivent dans un contexte de rivalité géopolitique beaucoup plus large. Les Anglais de l’époque étaient en compétition avec les Espagnols, les Français et les Hollandais, non seulement sur le plan militaire, mais aussi économique et politique. Par exemple, la colonisation anglaise ne visait pas seulement à établir des colonies : il s’agissait de démontrer leur supériorité technique, économique et culturelle face aux autres puissances européennes.

    Les écrits de John Smith, par exemple, sont révélateurs. Il n’était pas seulement un aventurier ou un explorateur. Ses travaux montrent qu’il avait une vision stratégique et théorique de la colonisation, dans laquelle la survie économique et l’organisation communautaire étaient centrales. Cette lecture économique et géopolitique de la colonisation anglaise me semblait essentielle à réintroduire dans le débat.

    P. de R. : Quels types de sources avez-vous utilisées pour mener ces recherches ?

    A. D. : J’ai eu la chance de travailler à partir de sources extrêmement variées, allant des journaux personnels aux correspondances officielles. Les œuvres complètes de John Smith, par exemple, sont une ressource essentielle. Elles permettent de comprendre non seulement son rôle dans les premières colonies, mais aussi sa vision à long terme de ce que pourrait être un empire britannique.

    Pour la Nouvelle-Angleterre, les écrits de William Bradford, comme Of Plymouth Plantation, et ceux de Edward Winslow, publiés à Londres dès l’implantation, sont également fondamentaux. Ce sont des récits très riches, car ils mêlent à la fois des éléments personnels, spirituels et pratiques sur la manière dont les colons se sont organisés.

    Enfin, j’ai exploré les collections de la British Library pour recenser et comprendre la littérature promotionnelle de la période. Ces documents, parfois peu étudiés, incluent des manuscrits et des rapports destinés aux investisseurs. Ils montrent à quel point la colonisation était aussi une entreprise financière, où il fallait convaincre des partenaires économiques tout en minimisant les risques apparents.

    P. de R. : Les motivations des colons variaient-elles beaucoup selon les périodes et les groupes ?

    A. D. : Oui, et c’est d’ailleurs ce qui rend cette période si fascinante. Les premières vagues de colons, comme à Jamestown, étaient composées d’hommes jeunes, souvent issus de milieux modestes, qui voyaient dans la colonisation une opportunité d’enrichissement rapide. Malheureusement, beaucoup d’entre eux sont morts en raison des mauvaises conditions de vie et de l’absence d’une stratégie d’installation adaptée.

    Les Pèlerins, en revanche, avaient des motivations très différentes. Ils fuyaient un environnement hostile en Europe, notamment les Pays-Bas, où ils avaient vécu pendant une dizaine d’années. Ils aspiraient à retrouver un mode de vie agricole et à préserver leurs traditions religieuses, qu’ils estimaient menacées. Leur installation à Plymouth était autant une quête de liberté qu’une tentative de recréer un idéal communautaire au service de l’empire.

    Avec la compagnie de la baie du Massachusetts, on voit encore une autre dynamique. Ces colons, souvent issus de la classe moyenne ou de la petite bourgeoisie anglaise, avaient une vision beaucoup plus pragmatique. Ils cherchaient à créer une société prospère et stable, où la propriété et le travail collectif étaient valorisés.

    P. de R.: C’est le cas par exemple de John Winthrop ?

    A. D.: Tout à fait. Issu de la petite noblesse terrienne, ou gentry, il appartenait à une classe intermédiaire, respectée mais économiquement fragile. Sa famille avait acquis son statut grâce à l’achat de terres confisquées à l’Église sous Henri VIII, mais ce patrimoine, bien que symboliquement important, ne suffisait pas à garantir leur prospérité à long terme. Il travaillait donc comme avocat et administrateur de biens, un rôle qui le confrontait constamment aux contraintes d’un système où la primogéniture – la transmission des biens au fils aîné – limitait les opportunités pour les autres membres de la famille. Ce système, profondément ancré dans la société anglaise, était pour lui une source de frustration, car il voyait ses fils cadets condamnés à des carrières subalternes.

    Un épisode marquant de sa vie fut l’échec de son fils cadet, Henry Winthrop, à la Barbade. Ce dernier, engagé dans une tentative risquée de cultiver du tabac à l’aide d’esclaves, avait non seulement échoué économiquement, mais aussi terni la réputation familiale en s’associant à des factions politiques locales perdantes. Ces déceptions personnelles se combinaient par ailleurs à une aspiration religieuse profonde. Winthrop était un puritain convaincu, persuadé que l’Église anglicane était corrompue et incapable de réformer ses pratiques. Il voyait dans la colonisation en Amérique l’opportunité de bâtir une société pieuse, fondée sur des principes divins et une vie communautaire harmonieuse. Ce choix, loin d’être une fuite, était le fruit d’un calcul stratégique et idéologique, dans lequel il voyait une chance unique de redéfinir son avenir et celui de sa famille.

    P. de R. : Vous avez mentionné les récits fondateurs. Comment se sont-ils construits et pourquoi sont-ils si importants ?

    A. D. : Les récits fondateurs jouent un rôle essentiel dans la manière dont une société construit son identité. Aux États-Unis, des figures comme John Smith ou les Pèlerins ont été transformées en symboles, souvent bien après les faits.

    Ce qui est intéressant, dans le mythe de John Smith, c’est qu’il a été renforcé au XVIIIe siècle, bien après les événements de sa propre vie, notamment autour de l’histoire de sa rencontre avec Pocahontas. John Smith a été utilisé pour incarner l’esprit de conquête et de courage des premiers colons. Il est devenu un symbole de l’homme audacieux, indépendant, et déterminé, des traits que l’on voulait associer aux origines de la nation américaine. La manière dont Smith a été réévalué dans l’imaginaire national américain montre comment, au-delà de la réalité historique, les récits fondateurs sont façonnés pour soutenir une vision particulière du passé et légitimer un projet collectif.

    Prenons aussi le Plymouth Rock. Ce rocher, censé être le premier endroit où les Pèlerins ont posé le pied, est devenu un lieu de mémoire au XVIIIe siècle. Mais cette sacralisation a surtout servi à légitimer les élites locales de Nouvelle-Angleterre, qui cherchaient à se positionner comme les « vrais » fondateurs des États-Unis. La Nouvelle-Angleterre, en particulier, s’est toujours voulue plus « américaine » que les autres régions, en raison de son histoire et de son héritage moral et spirituel. Ce récit, largement construit au XIXe siècle, a permis à cette région de se poser comme le berceau de l’Amérique moderne.

    P. de R. : Quelle est la relation de Donald Trump avec ces récits fondateurs ?

    A. D. : Donald Trump représente une rupture nette dans l’utilisation des récits historiques. Contrairement à ses prédécesseurs, républicains ou démocrates, qui cherchaient souvent à invoquer l’histoire pour fédérer, Trump a utilisé le passé comme une arme politique pour polariser, en reprenant par exemple les symboles et les discours confédérés.

    Prenez la « Commission 1776 », par exemple. Lancée en réponse au projet 1619 du New York Times, qui met en lumière l’héritage de l’esclavage, cette initiative vise à glorifier une version très simplifiée et héroïque de l’histoire américaine : celle de la libération du joug britannique. C’est une stratégie qui répond aux revendications identitaires d’une partie de l’électorat conservateur, mais qui efface volontairement des pans entiers de l’histoire, en particulier la période de la colonisation britannique.

    Le concept d’Early America reflète une évolution importante dans l’historiographie, pour parler de l’avant 1776. Il s’éloigne des termes traditionnels comme colonial ou « pré-révolutionnaire » pour intégrer des récits plus larges : les interactions avec les populations autochtones, la traite des esclaves et les dynamiques transatlantiques. Cette approche met en lumière la pluralité des expériences et les contributions de groupes souvent marginalisés. C’est dans cette approche que s’inscrit l’histoire de la colonie de peuplement britannique. Trump, en revanche, a privilégié une vision nationaliste simplifiée, centrée sur 1776 comme point de départ de l’histoire américaine.

    P. de R. : Que retenez-vous de ces récits historiques et de leur influence aujourd’hui ?

    A. D. : Ces récits montrent que l’histoire est une matière vivante, qui évolue au fil des besoins d’une société. Aux États-Unis, les récits fondateurs sont à la fois des outils d’unité et des sources de conflit. Ils rappellent que la mémoire collective est toujours en construction et que les silences ou omissions sont aussi importants que ce qui est raconté. Avec mon livre, j’espère montrer la richesse et la complexité de ces récits. En les comprenant mieux, on peut mieux appréhender les tensions actuelles et, peut-être, imaginer des façons plus constructives de raconter notre histoire commune.

    Agnès Delahaye, propos recueillis par Paulin de Rosny (Site de la revue Conflits, 6 décembre 2024)

     

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  • Les Hyperboréens

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de Gérard Lambin intitulé Les Hyperboréens - Du mythe à l'histoire.

    Gérard Lambin a longtemps enseigné à l’Université de Rennes 2. Ses recherches, dont sont issus quatorze ouvrages et de nombreux articles, portent sur la poésie, mais également la pensée, religieuse ou non, des anciens Grecs.

     

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    " Loin des rêveries et des utopies, voici, scientifique et rigoureuse, une étude sur les Hyperboréens reposant sur une documentation quasi exhaustive, certains textes étant traduits pour la première fois. Tout un pan de la religion grecque est ainsi éclairé. Mais retrouve également un peu de lumière le peuple des Pélasges, premiers habitants connus de la Grèce, que l’on ne s’attendait pas à rencontrer en partant à la recherche d’un peuple mystérieux et, pour tout dire, mythique. "

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  • Keltoï !...

    Les éditions Véga viennent de publier un recueil des mythes et légendes celtiques rassemblés par Olivier Perpère Ozégan et intitulé Keltoï - Les légendes des premiers Celtes. Conteur et musicien indépendant, grand connaisseur de la forêt de Brocéliande, Olivier Perpère Ozégan est notamment l'auteur de  Sur le chemin des Troubadours -Florilège de contes de sagesse, de féerie, et d'amour courtois (Cabedita, 2003) et de Tro Breiz - Le Tour de Bretagne (à travers les légendes et les symboles) (Coop Breizh, 2017). 

     

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    " Keltoï ! C'est le nom que se donnent les Celtes eux-mêmes, nous dit Pausanias, géographe Grec du 2ème siècle. Appelés Gaulois par les Romains, Galates par les Grecs, les Celtes dont l'origine se perd dans les brumes des premiers temps et le mystère des mégalithes, peuplent la majeure partie du continent européen, bien avant l'avènement de l'empire romain. Ainsi beaucoup d'européens sans le savoir possèdent dans leur capital génétique, une goutte de sang celte.

    L'âme celte est une Déesse libre, une guerrière invincible et immortelle qui vit en harmonie avec les Esprits de la Nature. On l'a cru morte à jamais, cependant elle renaît toujours.
    Resplendissante, elle émerge de la forêt primordiale, souveraine toujours jeune, couronnée de feuilles de chêne et de fleurs sauvages.

    Grâce aux bardes qui ont sauvé de l'oubli ces trésors sublimes, les légendes des Celtes traversent les siècles. Elles nous emmènent au-delà des terres connues, à la source où naissent les rêves qui enfantent les rivières et les montagnes. Aux confins des océans, elles racontent le voyage de Bran abordant l'île des Fées où vieillesse et maladie n'existent plus. L'histoire de Taliesin, le prince des bardes, avec la harpe magique des dieux et celle non moins merveilleuse de Merlin, le plus grand des enchanteurs, tandis qu'une princesse et un prince deviennent par amour deux cygnes majestueux qui s'envolent pour l'éternité.
    La déesse, la reine et la femme y ont la part belle. Neuf fées veillent sur le " Chaudron d'Abondance " en Avalon, où bouillonne le mystère sacré de la vie éternelle, quête de toutes
    les aventures extraordinaires des héros et des sages.
    Enfin les druides nous y révèlent la sagesse qui brille au plus profond des êtres, tout comme la perle rare, cachée au fond de l'océan.

    Ces légendes nous rappellent la magie et la beauté de la vie, miroir de notre propre beauté, si l'on sait y regarder. "

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  • Ainsi parlent les dieux...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Jean-Louis Poirier intitulé Ainsi parlent les dieux - Comment Grecs et Romains pensaient leurs mythes. Professeur en khâgne pendant plus de vingt ans, spécialiste de philosophie antique, Jean-Louis Poirier a notamment collaboré à l'édition et à la traduction des Présocratiques et des Épicuriens pour la Bibliothèque de la Pléiade.

     

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    " Trésor pour l’éternité, la mythologie des Grecs et des Romains nous appartient. Ces récits venus de la nuit des temps vivent dans nos songes, animent notre for intérieur. Les lectures ne cessent de s’ajouter aux lectures, les critiques aux explications, les déconstructions aux déconstructions. Nous ne cessons de recevoir et de nous approprier cette mythologie et toujours de nous demander quelle est sa signification profonde, elle qui nous touche, nous trouble et nous émeut intimement.
    Grecs et Romains se posaient la même question.
    Poètes, écrivains, artistes, historiens, philosophes, théologiens de l’Antiquité nous ont laissé des ouvrages — toujours puissants et lumineux — qui ne cessent de grossir une marée montante de savoirs, de réflexions, d’idées, d’interprétations aussi géniales que singulières, aussi étonnantes que convaincantes, fulgurantes et pourtant tant de fois méconnues.
    Ce livre leur donne la parole et fait partager le bonheur d’une découverte au fond infinie. Sans rien concéder au vertige de la distance ethnologique, il montre que les récits mythiques de l’Antiquité s’accommodent d’une proximité aujourd’hui oubliée, peut-être perdue, mais possible, et merveilleuse. "

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  • Un dieu sauvage...

    Les éditions Coop Breizh viennent de publier un roman de Bernard Rio intitulé Un dieu sauvage.  Écrivain et journaliste, Bernard Rio est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et ethnologiques comme Mystères de Bretagne (Coop Breizh, 2018) ou tout récemment 1200 lieux de légende en Bretagne (Coop Breizh, 2020). Il tient également la chronique "Un païen dans l'église" dans la revue Éléments...

     

     

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    " Il y a les gens d’En-Bas qui vivent à Létavie, le port des Frontières Maritimes, les gens d’En-Haut à Albe, la ville des Terres Intérieures, et le gouvernement des Prêcheurs dans la capitale Urbi. Dans une société où tout désordre est interdit, chacun est surveillé dans ses faits et gestes par un réseau de caméras et une puce électronique placée dans l’auriculaire. Mais des événements viennent troubler l’apparente tranquillité des deux cités. Un mystérieux inconnu est soupçonné être l’auteur de plusieurs assassinats.

    Quatre femmes, Senta la tisseuse, Beara l’aubergiste, Andarta la bibliothécaire et Mata le médecin voient dans ces phénomènes, qui perturbent l’ordre et la morale, des signes de liberté. Elles transgressent alors les interdits et se lancent à la poursuite de l’inconnu tandis que les prêcheurs contrôlent de moins en moins la situation. Trois hommes : le cavalier inconnu, le docteur Rodati et le professeur Namanto interviennent dans le cours des événements, devenant chacun à sa manière un fauteur de troubles, le premier agissant sciemment dans l’ombre, le second inconsciemment à son poste officiel et le troisième par orgueil.

    Du monde planifié des Prêcheurs va naître le chaos. La confusion se généralise à l’image du docteur Rodati qui perd la raison et va prôner la contrition en dénonçant le vice infestant la société. La révolte solitaire d’une femme devient universelle. Au sentiment de l’absurde d’une situation succèdent les temps de la rébellion, de la mort puis de la renaissance.

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    Plongeant le lecteur dans un univers fantastique, le récit revisite les mythes antiques tout en s’inscrivant dans une réflexion contemporaine : le devenir de l’homme dans un monde totalitaire et ses capacités de survie, d’évasion et de liberté. "

     

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  • La Nature est dans le divin, le divin est dans la Nature...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une vidéo consacrée aux rapports entre nature et divin, diffusée à l'occasion du VIIe colloque de l'Institut Iliade le 19 septembre 2020 à Paris, dont le thème était « La nature comme socle, pour une écologie à l'endroit ».

    Cette vidéo a été réalisée par des auditeurs de l'Institut.

     

                                             

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