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migrants - Page 16

  • Serons-nous victimes des victimes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur Breizh infos et consacré à la crise des migrants. Économiste et écrivain, Hervé Juvin a récemment publié Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015) et est également l'auteur de deux essais majeurs, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation (Gallimard, 2013).

     

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    Serons-nous victimes des victimes ?

    Le statut de victime éblouit tous ceux qui lui sont confrontés. Et il abolit toute intelligence politique. Qui sont-ils, d’où viennent-ils, pourquoi viennent-ils, que viennent-ils chercher ? Le statut libéralement attribué de victime interdit de poser ces questions, il interdit même d’y penser. Devant la « jungle » de Calais, devant la vague inédite de migration qui de part en part, touche toute l’Europe, sous le couvert de la victimisation des arrivants et de la culpabilisation symétrique des indigènes, une étrange sidération règne, qui interdit les questions gênantes et qui prépare les pires heures à une Europe incapable de se définir, de se choisir, et de se défendre.

    Aucun doute ; un grand nombre des migrants sont des victimes. Nos victimes. Victimes de l’aventurisme américain aux Proche et Moyen Orient. Victimes de l’entreprise de destruction du droit international et de la négation de la souveraineté des États que l’unilatéralisme occidental a engagée, de Bagdad à Damas et Benghazi à Kaboul. Ils ne le sont pas tous. Nos alliés russes n’ont pas tort de nous alerter sur le nombre de candidats au jihad européen qui se glissent dans les cargaisons de migrants. Les policiers, quand ils peuvent parler, n’ont pas tort de rappeler l’énormité des profits amassés par le crime organisé, en particulier par la mafia turque, qui contrôle les embarquements et fait payer des prix exorbitants aux candidats au passage. Le trafic d’êtres humains est devenu une industrie, les idiots utiles qui aident les migrants et en attirent sans cesse davantage y pensent-ils ? Et ceux qui soulignent que les réfugiés économiques, seulement en quête d’accès aux systèmes sociaux les plus aveugles du monde, et aussi les plus généreux, sont plus nombreux que les réfugiés politiques, n’ont pas tort de dénoncer les associations d’aide qui prospèrent sur la misère des migrants, et sont les complices involontaires du crime organisé, en augmentant les chances de survie des migrants – là où les chances de survivre sont nulles, il n’y a pas de migrants, et pas de trafiquants.

    Aucun doute non plus ; les populations d’origine, les indigènes, sont les victimes des victimes. D’abord, par la culpabilisation qui leur est assénée ; être ce qu’ils sont, venir d’où ils viennent et vouloir demeurer, serait déjà un crime. Dans le conflit millénaire entre nomades et sédentaires, les prédateurs modernes ont choisi leur camp, et la presse, les associations, les élus aussi, hélas, leur emboîtent le pas ; seuls, les nomades ont droit de cité, il ne reste au « petit blanc » de son sol, de chez lui et des siens, qu’à applaudir à sa propre disparition. Sinon, gare, la police veille sur les criminels qui prétendraient défendre leur frontière, leur identité, et leur famille ! Pillés, menacés, agressés, volés, chez eux, il faut encore qu’ils soient contents ! Il faut qu’ils applaudissent aux mensonges historiques qui affirment que la France, comme la Bretagne, ont toujours été terres de migrations, qui criminalisent la notion d’enracinement, comme si quelques siècles de présence sur un territoire ne faisaient pas des indigènes, avec quelques droits de se maintenir et de se défendre ! Comme si le sang versé, sur les champs de bataille, dans la mine ou les champs, ne faisait pas d’Italiens, de Polonais, de bien d’autres, les Français que les papiers ne font pas !

    Aussi, par l’étau économique et social qui se resserre. On a déjà entendu une banque européenne suggérer l’idée brillante et surtout humaniste, que, pour faciliter l’accueil des migrants, mieux vaudrait supprimer pour eux le salaire minimum ! On entend la petite musique des assureurs qui suggèrent que, pour faire face à la ruine future de systèmes de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation, donc de citoyenneté,  il faut hâter la privatisation des systèmes sociaux ! Et le piège devient clair ; détruire l’unité interne des Nations européennes, les exposer à un flux de migrants incontrôlé et voulu incontrôlable, c’est assurer très vite l’explosion des cadres sociaux et du droit du travail, c’est engager bientôt l’Europe sur la voie de la privatisation complète de la santé, de l’assurance, de la retraite – bref ; il y en a pour qui l’afflux de migrants est une bonne affaire en perspective, le pire est qu’ils trouvent des collaborateurs honnêtes, généreux et naïfs pour les aider dans cette voie !

    Ensuite, par l’incapacité de l’Europe à se définir. La trahison de Mme Merkel, qui renouvelle en l’inversant la rhétorique nazie – les nazis inventaient une identité allemande idéalisée en diabolisant l’Autre, Mme Merkel diabolise l’identité allemande en inventant un Autre idéalisé – n’est pas un fait isolé, et il faut rendre hommage à Manuel Valls pour l’avoir dit haut et fort dans son discours de Munich, en évoquant la naïveté européenne et la trahison allemande ; si l’Union européenne nie la singularité européenne, elle n’est que l’outil de destruction de l’Europe. Et l’Allemagne, pour la troisième fois, aura joué le rôle déterminant dans le suicide européen en cours ; 1914, 1933, faut-il ajouter 2015 ? Le problème est que cette négation fait de l’Europe une entité inconsistante. Qui ne sait se définir ne peut se préférer, ni se défendre. Nous, Français, comme tant d’autres Européens, de la Pologne à la Hongrie et du Danemark à l’Italie, sommes victimes d’une entreprise de désarmement mental et politique qui, en effet, nous promet à toutes les invasions, à toutes les contaminations, comme tout organisme vivant qui ne sait prendre de l’extérieur ce qui le nourrit, rejeter à l’extérieur ce qui le menace.

    Le problème est enfin que les élites, ou ceux qui se prétendent tels, sont désarmées devant une situation que rien ne les prépare à affronter. D’un côté, un droit-de-l’hommisme qui produit déjà les pires catastrophes politiques et humanitaires, mais continue de saturer les esprits ; de l’autre, un économisme partout présent, qui rêve sans le dire des marchés d’esclaves de jadis – il y a des hommes au sud, il y a du travail au nord et pas d’enfants, pourquoi ne pas importer les premiers au nord ? Le mépris pour les cultures, les religions, les origines, les identités, qui insulte la personne humaine, ne frappe personne ; l’homme moderne se réduit à sa fiche de salaire et sa carte de crédit, vous ne le saviez pas ? Le tout, enrobé dans une préférence pieuse pour les migrants et habillé d’une obsession anti-raciste qui est à peu près tout ce qui reste à une gauche « socialiste » qui a tout trahi, tout renié, tout abandonné, et d’abord le peuple français, pour croire qu’elle existe encore. Comment nos dirigeants pourraient-ils agir, puisqu’ils ne peuvent même pas nommer ce qui se passe ? Comment pourraient-ils défendre et protéger, puisqu’ils nous interdisent et s’interdisent eux-mêmes de désigner ce qui se passe, et d’interroger des mots comme invasion, comme agression, comme submersion, comme colonisation inversée ? Quand il est impossible de nommer, il est impossible de penser. Nous y sommes. Ils sont pris à leur propre piège. Et nous y sommes pour longtemps, tant l’Union européenne est prête à la soumission, tant ses petits commis agents américains ou ses grands apôtres, de Jurgen Habermas qui croit qu’on fait un peuple avec une Constitution, au général américain Wesley Clark répétant que son job est « d’en finir avec l’unité des Nations européennes », jusqu’au pape François qui, au mépris de cette écologie humaine à laquelle se référait si bien l’encyclique « Laudate si », considère que l’Europe est un continent fini, que l’avenir de l’Eglise est en Afrique, en Amérique latine et en Asie, et qui en tire les conséquences en encourageant la colonisation de l’Europe, sont les promoteurs du désarmement identitaire, politique et moral des peuples européens. 

    Les moyens et les solutions sont évidentes. Les bateaux, les canots pneumatiques sont rangés sur les plages ou à l’amarre. Ils peuvent être coulés. Les embarcations repérées en mer peuvent être reconduites à leur point de départ. Les réseaux qui exploitent les migrants comme le faisaient leurs ancêtres, trafiquants d’esclaves, peuvent être frappés et éliminés ; s’ils persistent, c’est qu’ils bénéficient du soutien d’États, c’est qu’ils sont les moyens de chantages géopolitiques qu’il faut tirer au clair. Car les pays qui se livrent complaisamment au trafic des migrants, l’utilisent et le mobilisent comme arme politique, peuvent et doivent être sanctionnés. La Turquie doit payer pour l’accueil en Europe des migrants qu’elle a rançonnés et pillés avant de les faire partir.  Elle doit payer pour son aide aux mouvements terroristes actifs en Syrie, pour ses trafics pétroliers avec l’État islamique, et pour la guerre qu’elle conduit contre l’État kurde. Evidemment, toute perspective d’une entrée de la Turquie en Europe doit être fermée, le contrôle des visas turcs renforcés. Et que fait la Turquie, puissance terroriste et subversive utilisant le chantage aux migrants contre l’Union européenne, dans une OTAN supposée être le moyen de la sécurité européenne ?  Protégez nous de ces alliés qui nous veulent tant de bien, nous nous occuperons de nos ennemis.

    Hervé Juvin (Breizh Infos, 29 février 2016)

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  • Les snipers de la semaine... (122)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site personnel, Richard Millet dézingue la réforme de l'orthographe, symbole du triomphe de l'inculture...

    A propos de l'orthographe

    Najat-Vallaud-Belkacem-orthographe.jpg

    - sur Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu prend lui aussi dans son viseur ladite réforme et fait mouche...

    Choc de simplification

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    - sur son blog, Paul Fortune, auteur de l'excellent Poids lourd, allume la caste des privilégiés qui prend la défense des migrants envahisseurs contre les autochtones...

    Les parasites contre le peuple

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  • Feu sur la désinformation... (79)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Arnault chef d’orchestre publicitaire
      Merci patron, le film qui taille un costard à Bernard Arnault, plus grand annonceur de France.
      Critique difficile dans les médias, tentative de censure sur Europe 1.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Récompense artistique la prime au politiquement correct
      Le plus prestigieux concours de photojournalisme a récompensé la photo « espoir d’une nouvelle vie » : des clandestins qui franchissent des barbelés.
      Gianfranco Rossi reçoit l’ours d’or de Berlin pour son film documentaire sur les migrants.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Promotion politique à l’AFP
      Emmanuel Marcovitch le directeur général adjoint de l’AFP promu au cabinet du premier ministre. I-média décrypte les liaisons incestueuses du pouvoir et des médias.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Le camp des saints...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°52 - hiver 2016) est disponible en kiosque. Il est entièrement en couleur et bénéficie d'une nouvelle maquette très claire et lisible. Du beau travail ! Le dossier est consacré à l'invasion migratoire...

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Héritage

    Charles Martel, un héros pour notre temps, par Pierre Gillieth

    DOSSIER : Le camp des saints, c'est maintenant

    Le système médiatique et son terrorisme des tripes, par le CREA

    Les «nouveaux» migrants vont-ils ensevelir l'Europe, par Yves-Marie Laulan

    Calais maintenant, la France demain, par Kévin Reche

    Entretien avec Jean-Pierre Blanchard

    Entretien avec Ferenc Almassy et Tomislav Sunic

    Entretien avec Renaud Camus

    L'Europe face à l'invasion du millénaire, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Pierre Robin

    Réflexion

    Apologie du jeune Cioran, par Georges Feltin-Tracol

    Histoire

    Eloge du conquistador, par Laurent Schang

    Littérature

    Les Tharaud ou la malédiction d'Israël, par Flavien Blanchon

    Entretien

    Bruno Favrit

    Un livre est un fusil

    Jacques Benoist-Méchin : Frédéric de Hohenstaufen, par Pierre de Saint-Servant

    Notes de lecture

    Cinéma

    Crème en séries, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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  • Feu sur la désinformation... (78)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Le jeudi 11 février, Hollande a remanié son gouvernement. Une occasion pour faire rentrer comme ministre de l’aménagement du territoire, Jean Michel Baylet : Un baron Local et un patron de presse.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Un mois après la Saint Sylvestre et les agressions sexuelles de Cologne, l’enquête avance tant bien que mal.
      La désinformation continue tout comme elle continue sur les conditions de la noyade du petit Aylan Kurdi. I-média décrypte et réinforme.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : A l’occasion de la sortie de son dernier livre, l’esprit du judaïsme, BHL était l’invité politique dans l’émission on n’est pas couché, portrait d’un squatteur des écrans, c’est la posture de l’imposteur.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

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  • Hervé Juvin et la crise des migrants...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le point de vue très clair d'Hervé Juvin sur la crise des migrants, exprimé à l'occasion de son passage le 25 janvier 2016 sur la chaîne Public Sénat et cueilli par Fdesouche.

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié plusieurs essais particulièrement marquants ces dernières années comme Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

     

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