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maurras - Page 2

  • Sur Pierre-Joseph Proudhon, penseur localiste et fédéraliste....

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro de la revue Nouvelle Ecole (n°67, année 2018), dirigée par Alain de Benoist, avec un dossier consacré à Pierre-Joseph Proudhon. La revue est disponible sur le site de la revue Éléments ainsi que sur celui de la revue Krisis. Les parisiens pourront également la trouver à la Librairie Facta. 

     

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    Maurras, qui ne l’aimait guère, le qualifiait de «rustre héroïque», Edouard Berth voyait en lui «un des plus grands moralistes que la France ait produits», Bakounine et Courbet furent ses amis. Sainte-Beuve le considérait comme le plus grand prosateur de son temps. Jacques Julliard affirme aujourd’hui qu’il fut «plus grand que Marx, parce que son anthropologie est fondée sur la réciprocité» On a beaucoup glosé sur ses «contradictions», dont on a exagéré l’importance. Proudhon a certes évolué au cours de sa vie, comme tout un chacun, mais les lignes de force apparaissent rapidement. Proudhon est un philosophe de la liberté. Il ne la conçoit pas de façon abstraite, ni comme prétexte à vouloir n’importe quoi, mais comme émancipation vis-à-vis des contraintes politiques et sociales. Qu’il se réclame de l’anarchisme, du mutuellisme ou du fédéralisme, qu’il critique la «propriété» ou fasse l’éloge de la «possession» c’est au fond toujours d’autonomie qu’il veut parler. Il s’agit pour lui de mettre en place un ordre qui permette aux hommes d’être le moins gouvernés possible, de décider le plus possible par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Hostile au socialisme phalanstérien, dont il voit bien les naïvetés, comme au socialisme d’Etat d’un Louis Blanc, dont se réclamera au contraire Jules Guesde et après lui le mouvement communiste international, Proudhon se méfie de la politique, et surtout de l’institution parlementaire qui lui apparaît comme une mystification. «Si le socialisme de Proudhon est le seul aujourd’hui envisageable, écrit encore Jacques Julliard, c’est qu’il est une parfaite illustration du principe de subsidiarité, qui veut que l’on s’efforce de résoudre les problèmes sociaux au niveau le plus bas possible, le plus proche possible des producteurs et des usagers».



    Au sommaire :
    Proudhon, un penseur localiste (Thibault Isabel)

    Proudhon, héraut et philosophe du peuple (Chantal Gaillard)

    Du principe fédératif (Pierre-Joseph Proudhon)

    Fédéralisme et étatisme dans le système politique de Proudhon (Fawzia Tobgui)

    Les conceptions politiques de Proudhon (Jacques Langlois)

    Proudhon libéral ? (René Berthier)

    Proudhon et Courbet (Jean-François Gautier)

    Proudhon en Amérique latine (Michel Lhomme)

    Bibliographie de Pierre-Joseph Proudhon (Alain de Benoist)

    Et aussi…
    Histoire et politique à la lumière de l’Éternel Retour (Philippe Ducat)

    Utopie et action historique (Panajotis Kondylis)

    Du syllogisme paradoxal (Alexandre Bellas)

    Génétique des Indo-Européens (Jean Manco)

    Alain de Benoist, L’écriture runique : recension (Jean Haudry)

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  • "Le vrai conservateur pense que notre civilisation est fragile mais qu’on peut la défendre"...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Frédéric Rouvillois à Atlantico à l'occasion de la sortie du Dictionnaire du conservatisme, dont il est un des maîtres d’œuvre. Professeur de droit public à l’université Paris-Descartes, Frédéric Rouvillois est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des idées comme Histoire de la politesse (Flammarion, 2006) ou L’invention du progrès (CNRS éditions, 2010) et plus récemment, Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011).

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    Frédéric Rouvillois : "Le vrai conservateur, c’est celui qui pense que notre civilisation est fragile mais qu’on peut la défendre"

    Atlantico : Écrire un dictionnaire, en tant que "livre sur la signification des mots" n'est-ce, dès le départ de votre travail, une démarche foncièrement conservatrice – par exemple si on l'oppose à une encyclopédie qui vise à rassembler l'ensemble de toutes les sciences ?

    Frédéric Rouvillois : C'est une question amusante et originale à laquelle je n'avais pas pensé, mais effectivement, en un sens, il y a dans la démarche encyclopédique une forme de dimension prométhéenne – une volonté de dominer le monde, l'univers, d'un seul regard – alors que la démarche du dictionnaire est plus mesurée, plus prudente, plus modeste. Le dictionnaire se soumet d'une certaine façon au réel là où l'encyclopédie semble vouloir soumettre le réel. D'où une dimension conservatrice du dictionnaire, et ce sur plusieurs plans : par la philosophie comme nous venons de le montrer, mais aussi conservatrice en tant que force conservatoire des mots, de la langue et de la culture.

    En France, depuis la parution du premier dictionnaire sous le règne de Louis XIV, c'est ainsi qu'on pense cet objet.

    On parle souvent d'une certaine inadaptation de la culture française au conservatisme, ou du fait que le conservatisme n'a pas de grande tradition politique définie comme par exemple en Angleterre. Mais votre dictionnaire regorge de penseurs, courants intellectuels ou écrivains qui portent au pinacle la pensée conservatrice, même si ces courants peuvent sembler parfois concurrents, sinon contradictoires. La supposée "faiblesse" du conservatisme français (mais en même temps son intérêt) ne réside pas dans cette diversité concurrentielle des conservatismes qu'a produit sa culture ?

    Oui, et on en revient au choix du dictionnaire : le conservatisme n'a jamais trouvé son nom en France, si on excepte une petite partie du XIXe siècle avant d'être ostracisé et rejeté de manière presque systématique par la suite. Au XXe siècle, il y a une foule de penseurs qui sont de par leur pensée des conservateurs, et veulent défendre par exemple une forme de tradition, d'enracinement, d'identité mais qui soit n'utilise pas ce terme pour se désigner (c'est le cas par exemple du général de Gaulle) ou en viennent à récuser ou refuser violemment ce terme quand il leur est assigné. Ils sont nombreux. L'un de ceux qu'on a beaucoup évoqué dans ce livre est Maurras, qui refusait très largement ce qualificatif de conservateurs, lui-même considérant ce terme comme désignant les conservateurs de la fin du XIXe siècle, soit un courant sans colonne vertébrale ou véritable ligne de pensée.

    On a aussi l'impression que plus qu'une doctrine, le conservatisme est un état d'esprit, comme le souligne par exemple le titre d'un ouvrage d'un grand penseur conservateur américain, Russell Kirk, quand il parle de "conservatist mind" ou d'"imaginative conservative". Ce rapport au monde conservateur est-il une force ou une faiblesse selon vous ?

    Ce qui est clair, c'est qu'il n'y a pas une doctrine conservatrice qui serait clairement établie comme il y a pu avoir un marxisme, un fascisme ou un gaullisme à l'origine. Le conservatisme est une nébuleuse qui présente des éléments de toutes sortes. Il y a des éléments doctrinaux, mais aussi des questions économiques, anthropologiques ou historiques qui sont de natures diverses. Chacune de ces positions comporte le même "état d'esprit" Cette diversité est en effet à la fois sa force et sa faiblesse paradoxalement. C'est ce qui fait que sont intégrées dans le conservatisme à la fois des penseurs libéraux et des penseurs critiques envers le libéralisme, mais aussi des penseurs réactionnaires. C'est une nébuleuse extrêmement vaste dont les frontières ne sont pas aisées à établir et sont susceptibles de débat. Cela correspond d'ailleurs assez largement à ce qui fait la droite, et même certains segments de ce qu'est la gauche qui sont appelés à rentrer dans cette nébuleuse. On a beaucoup insisté par exemple dans ce livre sur la question de l'écologie qui est une forme de conservation de la nature. Depuis les années 60-70, elle est considérée de gauche alors qu'il nous semble incontestable que l'écologie est au fond une pensée conservatrice – et qu'inversement le conservatisme est nécessairement tourné vers la nature – telle la fameuse "écologie intégrale" défendue par le pape dans Laudato Si est selon nous conservatrice. 

    Dans votre article sur l'idée de "Progrès", vous évoquez trois familles de conservatisme. Quelle sont ces trois tendances de conservatisme ?   

    J'en parlai en effet par rapport au "mythe du progrès", qui me semble typique de la pensée de gauche selon laquelle l'humanité, par son propre effort, serait amenée à s'améliorer de manière nécessaire et illimitée dans le temps. Et que l'humanité irait vers une plus grande fluidité, une plus grande transparence, plus rationnelle, plus juste, heureuse etc. C'est à mon sens l'une des caractéristiques de la gauche et l'antithèse du conservatisme. A l'opposé du progressiste, le conservateur n'est sûr de rien sur ce point de vue-là. Le conservateur a toujours à l'esprit, pour reprendre la formule de Paul Valéry selon laquelle "les civilisations sont mortelles" ou que du moins elles sont dans leur constitution extrêmement fragiles. Le travail du conservateur va être d'identifier ce qui est important et de faire en sorte de le conserver dans le temps. Bref, le conservateur est à l'opposé du progressiste un pessimiste ou optimiste modéré. Il pense que les choses sont fragiles mais qu'on peut les défendre. Le vrai conservateur est celui-là. Et que par conséquent travailler à leur conservation est pertinent.

    A partir de cette idée, on peut considérer qu'il y a un certain segment du conservatisme qu'on pourrait dans certains cas appeler le réactionnaire qui considère qu'au fond tout est déjà fichu. Et qu'en toute hypothèse, c'était mieux hier. C'est un conservatisme, un peu paradoxal, qui pense d'une certaine façon qu'il n'y a déjà plus rien à conserver.

    Et à côté de ce conservatisme, il y a des formes de combinaisons entre le conservatisme et le progressisme qui peut accepter sur certains points que les choses s'améliorent dans le temps, et que par ailleurs, il faut savoir renoncer au passé pour pouvoir conserver un petit peu. C'est le "il faut que tout change pour que rien ne change". 

    Frédéric Rouvillois (Atlantico, 19 novembre 2017)



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  • Petit dictionnaire maurrassien...

    Les éditions Nouvelle Marge viennent de publier un Petit dictionnaire maurrassien signé par Stéphane Blanchonnet. Professeur agrégé de lettres modernes, l'auteur enseigne dans un lycée lyonnais et préside le Comité directeur de l'Action française.

     

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    " Charles Maurras est bien vivant. Sa pensée ne cesse d'irriguer les domaines de la politique, de la culture et de la littérature. Ses héritiers sont nombreux encore aujourd'hui. Avec ce petit dictionnaire maurrassien, Stéphane Blanchonnet nous offre la possibilité d'aborder avec facilité et efficacité dans le continent maurrassien. Nous retrouvons ici ses chroniques doctrinales publiées entre décembre 2015 et décembre 2016 dans L'Action Française, augmentées de quelques articles originaux, de portraits, d'annexes et de nombreuses notes. Le genre du dictionnaire convient parfaitement à cet inventaire des principes et des mots-clés de la pensée maurrassienne. Destiné autant à ceux qui s'engagent en politique, aux amoureux de la France et de sa civilisation, qu'aux simples curieux de la pensée toujours vivace de Maurras, ce petit dictionnaire, constitué de chroniques concises et efficaces, fait oeuvre de pédagogie. Le petit dictionnaire maurassien est aussi une façon pour Stéphane Blanchonnet, de rendre hommage à cette école de pensée et d'action qu'est l'Action Française. Il y a connu la camaraderie, la passion de la France, de sa langue, de sa littérature, l'émulation intellectuelle, la fierté de mettre ses pas dans ceux de Charles Maurras, de Léon Daudet, de Jacques Bainville mais aussi dans ceux de toutes ces figures comme Bernanos, Valois, Gaxotte, Massis, Maulnier, Boutang, Dumézil ou même Lacan, qui ont, à un moment ou un autre, appartenu à cette prestigieuse maison. "

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  • Antagonismes français...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de Marc Crapez intitulé Antagonismes français. Chercheur en sciences politiques, Marc Crapez est notamment l'auteur de La gauche réactionnaire - Mythe de la plèbe et de la race dans le sillage des Lumières (Berg international, 1998), de Défense du bon sens (Rocher, 2004) et de Éloge de la pensée de droite (Jean-Cyrille Godefroy, 2016).

     

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    " Depuis la fin du XIXe siècle en France, l'immobilisme est paradoxalement le grand vainqueur des luttes vives qui ont marqué l'histoire de notre pays. Entre opposition de doctrines, combats de personnes mais aussi subversion des mots et captation d'influences, les dérives historiographiques s'avèrent à tel point impertinentes qu'il est urgent de les dénoncer. Car ce n'est rien de moins que la mutilation de l'histoire qui est ici en jeu. Redessinant le tableau des guerres idéologiques fratricides, de l'héritage de la Terreur au récent débat sur l'identité nationale, Marc Crapez honore autant la vérité historique que la conscience politique des Français si longtemps mise à mal. Du boulangisme à la construction européenne, de Voltaire à Bourdieu en passant par Proudhon, Tocqueville, Maurras, Aron, Bachelard et bien d'autres encore, cet essai jubilatoire nous invite à redécouvrir une pensée antitotalitaire libérale conservatrice. Une incitation à la curiosité intellectuelle, au respect des Anciens et à la reconnaissance des faits. "

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  • La Monarchie et la classe ouvrière...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer un essai de Georges Valois intitulé La monarchie et la classe ouvrière. Cadre dirigeant de l'Action française, Georges Valois l'a quittée dans les années 20 pour fonder le Faisceau, mouvement se réclamant du (premier) fascisme. Déporté en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale pour faits de résistance, il est mort à Bergen-Belsen en février 1945.

     

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    " Né de l’Affaire Dreyfus, l’Action française, fondée par des patriotes de gauche, en 1898-1899, allait réussir la prouesse de conclure à la monarchie sous l’influence de Charles Maurras au moment où le royalisme parlementaire commençait à disparaître, de marier le fédéralisme proudhonien et le nationalisme, la restauration de l’État et la décentralisation, de reprendre à son compte la pensée sociale de la Maison de France et des inspirateurs royalistes de la doctrine sociale de l’Église tout en faisant alliance avec des socialistes, des anarcho-syndicalistes, disciples de Georges Sorel. Or le principal artisan de ce dernier rapprochement fut incontestablement Georges Valois.

    Valois, d’abord anarchiste et socialiste, a été pendant vingt ans l’économiste de l’AF mais aussi son éditeur, à la tête de la Nouvelle Librairie Nationale. Sous son influence ont été conduites deux expériences différentes mais aussi passionnantes l’une que l’autre : la stratégie que l’on pourrait qualifier de syndicale d’abord, entre 1908 et 1914, qui vit l’AF soutenir des grèves, défendre la CGT, parrainer la création d’un Cercle Proudhon où pouvaient discuter nationalistes intégraux et partisans du syndicalisme révolutionnaire ; la stratégie corporatiste ensuite, entre 1918 et 1925, au nom de laquelle Valois se lança avec tout son enthousiasme dans la création pas seulement théorique mais réelle de syndicats mixtes de patrons et d’employés, fédérés par branche. Il connut des échecs mais aussi quelques succès notables.

    La Monarchie et la classe ouvrière est une des œuvres capitales de la période maurrassienne de Valois. Par sa forme, il se présente comme la suite du maître-ouvrage de Maurras, qui provoqua le ralliement de l’Action française à l’idée royale comme accomplissement de l’idée nationaliste : L’Enquête sur la monarchie. L’ambition de Valois est analogue. Là où Maurras voulait démontrer la nécessité du roi pour résoudre la question nationale, Valois veut démontrer la nécessité du roi pour résoudre la question sociale. Au-delà des dimensions contingentes de l’ouvrage, ce livre reste un repère. Il nous invite à dépasser les notions de droite et de gauche, issues des traditions parlementaires, pour renouer avec la liberté d’esprit et l’audace qui caractérisaient cet âge d’or du maurrassisme que furent les années 1900-1914. "

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  • Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse...

    Les éditions Dualpha viennent de publier Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse, la biographie que Richard Dessens consacre au grand journaliste et polémiste de la fin du XIXe siècle. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010).

     

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    " Henri Rochefort eut une vie en forme d’épopée fabuleuse. Révolté, ombrageux et jaloux d’une liberté individuelle farouche, doublée d’un sens exacerbé de la justice, il entame son combat pour la liberté de la presse dans les années 1850, la presse étant pour lui l’expression même de la liberté politique et le chemin de la cause républicaine. Il remet en cause toute autorité, refuse toute contrainte, se fait le fer de lance de la contestation, à une époque de bouillonnement politique et de censure de la presse.

    La Lanterne, hebdomadaire qu’il crée à la fin de l’Empire, fut un brûlot qui contribua à la délégitimisation du régime de Napoléon III. Victor Hugo, son grand ami, écrira : « Rochefort, l’archer fier… dont la flèche est au flanc de l’Empire abattu ». Succès inouï, La Lanterne tire à 150 000 exemplaires !

    Rochefort est élu député à trois reprises, ministre du Gouvernement de la Défense Nationale en 1870. Il participe à la Commune. Puis c’est l’emprisonnement et le bagne de Nouméa en compagnie de Louise Michel. Son évasion rocambolesque de l’Île de Ducos reste un fait unique dans l’histoire de ce bagne. Deux exils pendant quinze ans, deux retours triomphaux à Paris comme jamais on en avait vu. Quelle vie !

    Rochefort, c’est le Second Empire, la Commune, le boulangisme, l’affaire Dreyfus, les scandales des décorations, de Panama, de l’emprunt russe. Rochefort incarne les excès de cette France de l’Empire à la Guerre de 1914. Rochefort le patriote est républicain puis maurassien, mais toujours libre. Ses amitiés sont de tous les bords politiques. Il est partout, il n’est nulle part. Il est Rochefort, le journaliste indépendant de tous les pouvoirs, de toutes les modes, de toutes les pressions.

    Rochefort peut-être le plus grand journaliste de tous les temps, pionnier de la liberté de la presse, à la vie parsemée d’aventures extraordinaires, l’héritier de Théophraste Renaudot, dont on attend encore une descendance pour une presse de combat disparue en même temps que la liberté d’expression qu’il avait su imposer. "

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