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manipulation - Page 5

  • Dix techniques de manipulation des masses !

    Nous reproduisons ici un texte de Sylvain Timsit, publié sur Sity.net, et consacré aux techniques de manipulation des masses qui paraissent couramment utilisées dans notre société libérale avancée... 

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    Dix stratégies de manipulation

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. «Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

    Sylvain Timsit (http://www.syti.net )

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  • La démocratie travestie par les mots

    Publié aux éditions de l'Aencre, La Démocratie travestie par les mots, est un essai dans lequel son auteur, Richard Dessens, s'attaque, après d'autres comme Vladimir Volkoff, au langage orwellien de l'hyperclasse. Docteur en droit, enseignant pendant plusieurs années dans une école préparatoire aux concours d'entrée aux IEP et Écoles de journalisme, Richard Dessens est l'auteur d'un premier essai, La dictature démocratique, publié aux éditions Publibook.

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    "Les mots ont-ils un sens ? Ou comment manipuler les codes habituels de la communication pour travestir les notions et les valeurs de ce qui constitue l'identité d'un peuple, d'une nation ou d'une civilisation.

    C'est ce que tente de démontrer l'ouvrage de Richard Dessens à travers une trentaine de mots ou de concepts utilisés par les penseurs de la démocratie moderne de l'après-guerre.

    Au-delà de l'instrumentalisation d'une pensée caricaturale et simplificatrice, c'est la liberté concrète d'expression et de diffusion qui est posée pour quiconque tenterait de vouloir débattre ou contredire un politiquement correct de circonstance, ou des évidences sociétales en réalité vidées de toute substance, mais excluantes et dictatoriales.

    Jamais l'intolérance, l'inculture institutionnalisée et l'outrance n'ont été aussi palpables, sous couvert de liberté et de principes démocratiques.

    C'est aussi le constat dramatique de la fin de la politique qui domine dans les lignes de cet abécédaire désenchanté, politique rejetée et méprisée au profit d'un individualisme de consommateur qui a tué ce qu'il subsistait des valeurs citoyennes de la République."

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  • Embuscade à Fort Bragg

    Les éditions Robert Laffont viennent de ressortir en collection de poche (Pavillons poche) Embuscade à Fort Bragg, un court et excellent roman de Tom Wolfe, l'auteur du Bûcher des vanités ou de Moi, Charlotte Simmons, initialement paru en 1997.

    Voilà ce qu'en disait Michel de Jaeghere dans le mensuel Spectacle du Monde (juillet 1997) au moment de sa sortie :

    "Avec cette longue nouvelle, Tom Wolfe instruit quant à lui sans pitié le procès de la télévision américaine. Disséquant avec une précision d'entomologiste les méthodes de la manipulation par l'image - coupes franches, choix des plans, détournements, amalgames -, il brosse un tableau au vitriol d'une société gangrenée par la political correctness. Son portrait de l'une des éminences grises du nouveau conformisme est d'une violence telle qu'on s'étonne qu'il soit encore permis de publier son livre. Il tient de l'eau forte de Caran d'Ache ou de Daumier."

    A ne pas manquer !...

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    "À Fort Bragg, en Caroline du Nord, grande base d'entraînement militaire, un jeune soldat homosexuel a été battu à mort dans les toilettes d'un bar topless et les trois rangers coupables de l'agression sont restés impunis. Jusqu'à ce qu'entre en jeu l'obstiné Irv Durtscher, producteur d'une émission de télévision à succès. Son embuscade va mobiliser caméras cachées, micros espions et strip-teaseuse thaïlandaise sur les lieux du crime... Dans ce court roman à la fois truculent et ciselé au vitriol, c'est tout l'univers de notre " société du spectacle " qui se trouve férocement démonté et mis en pièces par Tom Wolfe."
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