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manipulation - Page 3

  • Psychologie des foules...

    « La foule est toujours intellectuellement inférieure à l'homme isolé. Mais, au point de vue des sentiments et des actes que ces sentiments provoquent, elle peut, suivant les circonstances, être meilleure ou pire. Tout dépend de la façon dont on la suggestionne. »


    Les Presses universitaires de France rééditent une nouvelle fois l'ouvrage le plus célèbre de Gustave Le Bon, Psychologie des foules. Voyageur, homme de science, inventeur, ami d'Henri Poincarré, s'intéressant aussi bien à l'anthropologie, à l'histoire ou à la philosophie qu'à la biologie, la physique ou la cartographie, Gustave Le Bon peut être considéré comme le précurseur de la psychologie sociale et laisse l'une des oeuvres les plus importantes de l'entre-deux siècles. Psychologie des foules a été publié la première fois en 1895. Traduit en plus de douze langues, il a été constamment réédité depuis.

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    " Gustave Le Bon (1841-1931) eut un immense succès et inspira jusqu’à Freud. Véritable best-seller, Psychologie des Foules est considéré comme un des livres qui ont changé le monde au début du XXe siècle.
    Monument historique, il demeure une œuvre pionnière de la psychologie sociale et la première à interroger brillamment le phénomène de masse qui allait tourmenter le XXe siècle.
    Moscovici le considère comme le « Machiavel des sociétés de masses » qui, le premier, aura compris l'importance du rôle (potentiellement destructeur) des foules.
    Ce livre est devenu un classique incontournable pour tous les sociologues et psychologues. "

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  • Gianluca et Nordine : un exexemple de manipulation de l'information...

    Dans cet article cueilli sur Polémia, Michel Geoffroy revient sur le traitement de deux faits divers sanglants qui se sont déroulés le même jour...

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    Gianluca et Nordine ou Comment les médias de l'oligarchie travestissent deux atroces faits divers

    Gianluca Casseri tue au pistolet deux Sénégalais, vendeurs à la sauvette, et en blesse trois, dont un grièvement, sur les marchés de Florence. Cerné par la police, il se suicide ensuite. Gianluca est italien et son crime est « raciste », d’autant qu’il est déclaré proche de Casa Pound. Le quotidien La Repubblica le qualifie d’ailleurs de « tueur néofasciste » (Les Echos du 15 décembre 2011).

    Nordine Amrani, Belge d’origine marocaine, après avoir lancé des grenades, tue au fusil d’assaut quatre personnes sur le marché de Noël de Liège, dont un bébé de 17 mois, et fait 125 blessés dont 5 sont en état critique à la date du 15 décembre. Il se suicide ensuite.

    Vous pensez peut-être que si ces deux crimes sont odieusement comparables, celui de Nordine est plus grave par son ampleur que celui de Gianluca? Voilà un crime de la pensée !

    Car ce n’est pas du tout le cas pour les médias, au contraire.

    Un crime raciste ou une tragédie ?

    Pour la presse, en effet, le crime de Nordine n’est qu’une « impensable tuerie… une tragédie qui demeure inexplicable » (Le Parisien du 14 décembre 2011) mais pas du tout un acte raciste. Car après tout ce n’est qu’un Belge qui tuerait d’autres Belges. D’ailleurs, la police belge indique immédiatement que le criminel n’avait « aucun lien avec une idéologie extrémiste ou avec le terrorisme islamiste » (Le Monde du 15 décembre 2011).

    Ouf ! On respire ! Pas d’amalgame : ce n’est qu’un banal « tueur de masse », un « suicide extraverti » (sic) (Le Monde du 15 décembre 2011). S’il avait tué des Sénégalais cela aurait peut-être été différent, mais ce n’est pas le cas. En plus, ce Nordine serait « mystérieux ». La police belge voudrait « tenter de comprendre » son geste (Le Parisien du 15 décembre 2011). Ah les braves gens !

    Par contre, Gianluca n’est pas mystérieux du tout : on nous dit tout sur lui, qui serait « un néofasciste silencieux et solitaire diplômé en comptabilité » (La Repubblica). On nous précise même le type et le calibre de l’arme qu’il a utilisée : 357 magnum et Smith & Wesson 44. Sans doute pour nous le présenter comme un émule de l’Inspecteur Harry, flic brutal et plutôt « réac » incarné au cinéma par Clint Eastwood.

    Tout est normal

    On est quand même obligé de nous dire que Nordine, outre un passé judiciaire chargé et l’imputation d’un autre crime, cachait chez lui un impressionnant stock d’armes de guerre.

    Mais il ne faut pas s’inquiéter. Comme le dit la presse avec ingénuité il « n’a jamais donné la moindre indication sur la destination de ces armes » (Le Parisien du 14 décembre 2011). D’ailleurs, pour les médias l’affaire est entendue : il « collectionnait les armes » (Les Echos du 15 décembre 2011). Donc pas de problème : ce n’est pas un terroriste mais un simple collectionneur de grenades, de fusils d’assaut, de pistolets automatiques avec silencieux qu’il confectionnait lui-même d’ailleurs, par amour de la chose. Tout ce qu’il y a de plus normal.

    Il semble toutefois que Gianluca était un plus petit collectionneur que Nordine, puisque lui ne disposait que de deux pistolets.

    Pourquoi ?

    On nous dit que les Belges se demandent « pourquoi ». Vraiment ?
    Mais quelles sont en effet les motivations du criminel ?

    Pour Gianluca la réponse est simple : c’est un raciste car on nous dit qu’il a crié « Nègres, c’est votre tour ». Pas la peine d’aller plus loin ni en particulier de s’appesantir sur les raisons qui auraient pu le conduire à agir.

    Pour Nordine, par contre, la réponse est différente : on ne sait pas s’il a crié. Mais surtout c’est une victime. En effet, par le truchement de « l’un de ses avocats » (Le Monde du 15 décembre 2011) on nous dit qu’il se sentait « harcelé » par la police (Le Monde du 15 décembre 2011). L’explication est ensuite reprise en chœur par les médias. S’il a agi ainsi c’est parce qu’il « était inquiet de retourner en prison, ce qui pourrait expliquer ce geste fou » (Le Parisien du 15 décembre 2011). La prison belge étant, comme chacun le sait, vraiment terrible, on tremble en effet rétrospectivement pour Nordine…

    Décodons

    Cette affaire démontre une fois de plus la façon dont les médias de l’oligarchie traitent inégalement des faits criminels, selon l’identité des auteurs et des victimes.
    Car dans ces deux affaires il y a une différence essentielle qui n’a échappé à personne : Nordine est un « Belge d’origine marocaine » qui a tué des Européens et Gianluca un Italien de souche qui a tué des Africains.

    Or, pour l’oligarchie, par construction une personne d’origine immigrée est une victime, jamais un coupable. Si on ne peut cacher qu’elle commet un crime – ce que les médias font le plus souvent – on le transforme alors en « tragédie incompréhensible », formule abstraite destinée à rendre plus floue la dure réalité des faits. Il va de soi en outre qu’une personne d’origine immigrée ne saurait être qualifiée de « raciste », puisque l’oligarchie cherche à nous persuader, d’une part, que l’immigration est un chance pour nous et que, d’autre part, seuls les Européens de souche sont « racistes et xénophobes ». Car il faut délégitimer par tous les moyens l’inquiétude identitaire qui monte partout en Europe.

    Les médias font donc tout leur possible pour éviter de rapprocher des informations qui dresseraient de Nordine un tout autre portrait que celui, bisounours, qu’ils veulent nous présenter : celui d’un criminel endurci, en possession d’armes de guerre, qui a froidement prémédité son acte, accompli sur un marché de Noël.

    On suggérera modestement aux fins limiers belges qui se sont saisis du dossier de Nordine de se demander si cette « impensable tuerie » (titre du Parisien du 14 décembre 2011) ne serait pas tout simplement un attentat kamikaze.

    Michel Geoffroy (Polémia, 15 décembre 2011)

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  • Des influences sournoises ?...

    Les éditions François Bourin viennet de publier un essai de Jean-Léon Beauvois intitulé Les influences sournoises - Précis des manipulations ordinaires. Jean-Léon Beauvois, chercheur en psychologie sociale et spécialiste de la question des manipulations et de l'influence, s'est fait connaître du grand public avec un ouvrage remarquable, et constamment réédité depuis 30 ans, le Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens (Presses universitaires de Grenoble, 1987), co-écrit avec son confrère Robert-Vincent Joule. Il est aussi l'auteur d'un essai percutant intitulé Les illusions libérales - Individualisme et pouvoir social (Presses universitaires de Grenoble, 2005).

     

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    "Nous sommes tous convaincus que la meilleure part de nos jugements et comportements est le fait de notre individualité, de " nous-mêmes". Et pourtant ! Lorsqu'on les examine du point de vue des sciences psychologiques, on s'aperçoit que nos comportements et jugements sont assez systématiquement le fait d'influences" sournoises " dont nous n'avons aucune conscience ou clairvoyance. Pour nous le prouver, Jean-Léon Beauvois passe en revue les influences inconscientes qui affectent nos jugements et comportements quotidiens et qui impactent profondément l'image que nous avons de nous-mêmes. Grâce à lui, nous découvrons ainsi les" techniques d'influences inconscientes " dont nous sommes sans cesse les victimes consentantes, notamment dans nos démocraties libérales, censées être transparentes. Un livre qui change notre vision du monde qui nous entoure."

     

     

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  • Confessions d'un assassin financier...

    John Perkins est l'auteur d'un livre fracassant intitulé Confessions d'un assassin financier (Alterre éditions, 2005) dans lesquels il révèle son expérience de "tueur à gages" financier chargé d'amener, sous couvert de conseils et d'aide aux développement, les pays du tiers-monde, et les autres, à s'endetter et à perdre ainsi progressivement leur autonomie et leur indépendance. Le livre, qui a eu un trés fort retentissement aux Etats-Unis, n'a été publié en France que par une maison d'éditions relativement confidentielle... Dans la vidéo que vous pouvez visionner ci-dessous, John Perkins synthétise le propos de son livre. Intéressant...

     


    John Perkins, confessions d'un corrupteur de... par Nzwamba

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  • Deuxième transfiguration...

    Nous vous avions signalé, l'année dernière, la publication de Transfiguration, de Szczepan Twardoch, aux éditions Terra Mare. Nous ne pouvons, à nouveau, que vous recommander la lecture de ce roman d'espionnage vertigineux, dont le héros entend se situer par delà le bien et le mal...

     

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    Etonnant roman que ce mixte d'intrigue policière (le meurtre d'un prélat polonais après le coup d'état du général Jaruzelski) et d'analyse quasi anthropologique des services de sécurité communiste dans leur phase terminale. L'auteur suit pas à pas la carrière brisée net d'un esbek, officier du SB, la police politique polonaise et particulièrement du département IV, chargé d'infiltrer l'Eglise catholique. En fait cet esbek appartient aussi à une structure clandestine, interne au SB, composée de cadres qui, ayant compris qu'ils avaient perdu la guerre froide, préparent un habile processus de reconversion. C'est l'occasion pour Twardoch de nous livrer un tableau d'une cruelle précision, de la Pologne des années 80, comme des techniques utilisées par le SB pour retourner des ecclésiastiques (sélectionner des mous plutôt que de s'attaquer aux durs). l'auteur imagine que, dès les années 50, de jeunes agents dormants - les spahis - auraient été mis en place au sein de l' Eglise polonaise, discrètement poussés dans la hiérarchie jusqu'au moment de leur activation, au plus haut niveau. On songe à un Vladimir Volkoff (dans une version évidemment russophobe) mâtiné de Julius Evola. Un auteur singulier à suivre.

    Christopher Gérard (La Nouvelle Revue d'Histoire n°51, novembre-décembre 2010)

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  • La route vers le nouveau désordre mondial...

    Nous vous signalons la publication récente aux éditions de la Demi Lune de La route vers le nouveau désordre mondial - 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis  de Peter Dale Scott, un essai fouillé que la revue Défense Nationale a qualifié de "livre passionnant, décapant, on pourrait dire terrifiant en ce qu’il dévoile au lecteur, pourtant averti, les dérives et les pratiques mafieuses d’une démocratie emblématique, miroir de nos sociétés".

     

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    "Cet ouvrage est une étude ambitieuse, qui décrit avec précision la façon dont, depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale.

    Dans ses précédents essais, Peter Dale Scott a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont contribué à engendrer une plus grande insécurité mondiale, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001.

    L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus.

    À partir d’exemples précis, (la « Surprise » et la « Contre-surprise » d’octobre, l’Irangate, la guerre froide en Afghanistan, la géopolitique du pétrole et de l’accès à l’Énergie, …) il illustre comment ces décisions « para-politiques » furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit que les principaux services de renseignement des États-Unis ont collaboré pendant longtemps avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidé à créer et soutenus, dont la fameuse organisation « nébuleuse » al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale SCOTT explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du programme ultra-secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours…

    D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être."

     

    Docteur en sciences politiques et ancien diplomate canadien, Peter Dale SCOTT est né en 1929 à Montréal. Il est l'auteur de nombreux ouvrages – jamais traduits en français malgré leur excellence - analysant la politique étrangère américaine, les narcotrafics et les opérations secrètes. Ces recherches et écrits mettent en lumière le concept de ce qu'il définit comme le « supramonde » (l’État profond dissimulé au sein de l'État Public).

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