L’Europe, la France, les « migrants » et le camp des malsains…
Le spectacle sidérant, délirant qui se déroule en ce moment sous nos yeux incrédules dans toute l’Europe et plus singulièrement en France, avec les conséquences dramatiques pour ne pas dire cataclysmiques qu’il a d’ores et déjà sur l’identité et l’avenir de notre pays, qu’il aura forcément bien plus encore et désormais très rapidement sur ceux de tout le continent, des états, des civilisations, des cultures qu’il abrite (pour combien de temps encore ?), laissera sans doute un jour totalement incrédules les historiens qui se pencheront sur la période que nous vivons, période où toute une oligarchie politico-médiatique à l’échelle européenne aura donc décidé, sciemment, d’ouvrir à plein toutes les vannes de l’immigration, de faire sauter tous les verrous, toutes les barrières douanières et légales qui de tous temps avaient régulé les déplacements humains et protégé les nations et les peuples d’Europe comme ceux de tous les autres pays du monde, jusqu’à provoquer désormais et à l’échelle continentale ce qui ne peut plus être qualifié autrement aujourd’hui que par un mot : invasion. Un mot que d’ailleurs, et au train où vont les choses, il faudra bientôt remplacer par un autre : celui de submersion, qui débouchera enfin à son tour sur un troisième, et qui sera cette fois le dernier : anéantissement. Anéantissement de toute une histoire, de toute une culture, de toute une civilisation.
Oui, vraiment, comment Diable les historiens de demain pourront-ils appréhender cette période invraisemblable, comprendre les « motivations » totalement irrationnelles, l’état d’esprit foncièrement délirant de ceux qui ont, pour ce qui concerne la France, déstabilisé la société dans les années soixante-dix « grâce » au regroupement familial (sous la droite giscardienne), communautarisé la population depuis les années quatre-vingt « grâce » au droit à la différence et l’antiracisme (sous la gauche miterrandienne), culpabilisé le peuple et atomisé le roman national « grâce » à la repentance dans les années deux mille (sous la droite chiraquienne) et désormais « métissé » et détruit tout ce qui restait de la Nation et de l’Etat dans une utopie européiste devenue complètement folle, hors de contrôle, qui se joue de l’histoire et des volontés populaires (sous les quinquennats Sarkozy et Hollande) ? L’absence de cœur (on a envie d’écrire de tripes) a des déraisons que la raison ignore…
Quels desseins auront donc à ce point motivé nos oligarques, pour saper ainsi, mettre à bas et avec un tel entêtement, un tel acharnement plus de deux mille ans d’histoire, de culture, de traditions ? Plus de deux mille ans de spécificité, de complémentarité de notre « vieux continent » ? Un continent qui a donné au monde tout au long de sa glorieuse histoire la démocratie grecque, la culture latine, le Moyen-Âge chrétien, la renaissance, les controversées Lumières, la révolution industrielle… qui a offert à l’humanité l’imprimerie, la grande musique, l’école pour tous, la médecine moderne, l’eau courante, l’électricité, le cinéma, l’automobile, le train, l’avion, la robotique, l’informatique… qui a érigé sur tout son territoire les cathédrales et tant d’autres merveilles… bâti Le Prado, Versailles, l’Alhambra, le Mont Saint-Michel, Coblence, Chambord… qui a enfanté des Vinci, El Greco, Rembrandt, Le Caravage, Michel-Ange,Vivaldi, Bach, Mozart, Beethoven…
Une histoire, une culture, une civilisation sans pareilles, parsemées de tant et tant de merveilles, mères de tant et tant de grands hommes (chefs d’état, artistes, musiciens, écrivains, inventeurs, scientifiques) que ne sauraient aucunement condamner leurs heures plus sombres et c’est vrai parfois terribles, mais en réalité – hélas ! – inhérentes à toute grande aventure humaine. Une histoire, une culture, une civilisation dont sont inévitablement et totalement issus ceux-là mêmes qui pourtant les assassinent aujourd’hui, auxquelles ils doivent tout ce qu’ils sont et les si privilégiées places qu’ils occupent dans ce monde.
Masochisme morbide ? Nihilisme pervers ? Trahison irresponsable ? Bêtise crasse ? Folie pure ? En un mot : décadence ? Sans doute, au fond, est-ce bien tout cela à la fois…
Une situation « migratoire » désormais totalement hors contrôle
Depuis des mois maintenant, chaque jour qui passe, « médiatisé » ou non, apporte son même écot à la catastrophe qui se prépare, pire, qui se joue : chaque jour, oui, chaque jour, des milliers d’africains, pour l’immense majorité d’entre eux des jeunes hommes de seize à trente ans, montent sur des embarcations de fortune, paient pour ce faire de fortes sommes (qu’ils sortent d’où, là n’est en tous les cas certes pas la question médiatique) à des réseaux de passeurs, et partent en Méditerranée vers les côtes européennes. Loin, très loin de refouler ces masses vers leur continent d’origine, comme le fait aujourd’hui à l’autre bout du monde et avec le succès que l’on sait l’Australie, la « police des frontières » (sic) européenne, les « récupère » désormais en mer, à quelques kilomètres à peine de leur point de départ, et… les transportent en Italie, où très rapidement elles peuvent donc se perdre dans la nature et se répandre sur tout le continent, de Lampedusa à Calais. Et pour cause : grâce à ce fameux espace Schengen que nous avaient tant vanté nos gouvernants successifs, il n’y a plus de frontières intra européennes dans l’Union… et donc plus aucun contrôle réel et possible des mouvements de population, même illégaux, au sein de celle-ci.
Beaucoup mieux : non contents de ne pas faire leur travail en surveillant – comme ce devrait être leur rôle – les limites de la tour de Babel européenne (qu’il faudra sans doute d’ailleurs très prochainement, au train où vont les choses, rebaptiser Tour de Babel-oued), l’oligarchie européenne et plus particulièrement le gouvernement français font désormais tout pour faciliter la tâche aux immigrés illégaux qui envahissent notre territoire ! Ainsi a-t-on vu (par exemple) notre ministre de l’Intérieur, l’inénarrable Bernard Cazeneuve, visiter le 11 juin un centre d’hébergement de Nanterre où une centaine des clandestins expulsés de la Halle Pujol avaient complaisamment trouvé refuge… vu un Ministre de la République, pourtant en charge du maintien de l’ordre et du respect de la Loi… serrer la main, large sourire aux lèvres, de délinquants entrés frauduleusement sur le territoire français, et visiblement morts de rire devant une telle aberration (voir photo). La seule tâche de nos gouvernants semble donc désormais être d’étaler, de diluer le plus rapidement et surtout le plus discrètement possible les « nouveaux arrivants » sur l’ensemble du territoire (encore ?) national, peut être aussi et même surtout de les éloigner radicalement des beaux quartiers parisiens où eux comme leurs proches souhaitent pouvoir continuer à habiter en paix, sans s’immerger dans cette « diversité », cette « solidarité », ce « métissage » qu’ils prétendent imposer à tous leurs compatriotes « sans dents » (et désormais sans illusions, du moins c’est à espérer, parce que sinon il n’y a vraiment plus qu’a se flinguer).
Face à cette déferlante qui se répand sous les yeux effarés de l’immense majorité des Français, les médias bienpensants ne pouvaient (in)décemment pas rester sans réponse ! Pour faire taire le mécontentement citoyen et endormir l’inquiétude de nos compatriotes, croyant comme toujours « régler tous les problèmes de société en appelant un chat un chien » (1), nos chers « faiseurs d’opinion » ont donc déposé sur les tréfonds baptismaux de leur politiquement correct un nouveau vocable, immédiatement devenu le qualificatif quasi monopolistique pour évoquer le phénomène qui nous préoccupe dans les colonnes des journaux, sur les plateaux de télévisions ou dans les studios de radio. Et bien évidemment, mais faut-il s’en étonner, ce vocable est devenu tout aussi incontournable dans la bouche de l’immense majorité de nos responsables politiques : ce nouveau mot magique, prétendument anti-stress, éminemment antiraciste, c’est le « migrant ».
Je vous mets en passant au défi : cherchez donc, et avant que ce tsunami d’immigration africaine ne s’abatte sur l’Europe, la moindre allusion, la moindre trace de ce « migrant » dans un article ou un débat politique traitant de l’immigration clandestine. Cette même immigration clandestine qui avait d’ailleurs précédemment et fort judicieusement remplacé dans la novlangue l’« immigration illégale », expression en réalité bien plus adéquate, mais beaucoup trop « stigmatisante » pour les si généreuses « consciences » qui nous disent comment il convient de bien nommer les choses dans le Meilleur des mondes qu’elles s’appliquent à ériger avec tant de zèle. Le « Sans papiers », autre trouvaille géniale de la bienpensance, a donc peut-être vécu : après tout, il y avait le mot « sans » dedans, comme encore un petit caillou dans un yaourt parfumé à la rose… un mot en réalité beaucoup trop « stigmatisant », un bien mauvais « sans » que celui-là! Immigré illégal… immigré clandestin… « sans papiers »… et désormais donc, « migrant »… comme ces frêles oiseaux (innocents, CQFD) qui parcourent sous nos yeux émerveillés des milliers de kilomètres sur la planète bleue, volant parfois de pôle à pôle pour accomplir leur prodigieux voyage. Sauf que… les oiseaux en question, eux, font un trajet… aller et retour !
L’histoire dira (et jugera) que c’est donc la folle, l’irresponsable, la criminelle « aventure libyenne » de Sarkozy et BHL qui aura assené le coup de Jarnac dans cette œuvre de destruction entreprise par nos élites dévoyées, porté (si le peuple ne décide pas enfin de renverser la table ploutocratique) le coup de grâce à la civilisation et aux peuples européens : car c’est bien depuis la chute de Mouhamar Kadhafi (dont le régime était certes autoritaire mais n’empêchait pas les Libyens d’avoir, et de très loin, le plus haut niveau de vie de tout le continent africain et de bénéficier d’un état providence supérieur même à celui de bien des nations européennes) que le verrou migratoire africain a sauté. C’est depuis que la Libye a été plongée dans le chaos, dans l’anarchie tribale et l’islamisme radical et terroriste que les vagues migratoires des nouveaux « boat people » subsahariens ont commencé de se répandre sur l’Europe, avec la complicité irresponsable et criminelle de l’oligarchie européiste. Moyennant quoi ? Le principal responsable de cette folie géopolitique, de ce crime devant l’histoire, le déclencheur de ce tsunami migratoire qui submerge aujourd’hui la France et l’Europe… a repris la direction de l’ex-UMP et sera probablement le candidat de son parti à la prochaine élection présidentielle de 2017, avec de très fortes probabilités de victoire. Et si ce n’était finalement pas lui qui emportait la mise, pour cause de trop nombreuses casseroles judiciaires… ce serait celui qui était à l’époque son Ministre des affaires étrangères, et donc son plus zélé complice ! Quand l’ironie atteint ce niveau dans le tragicomique, pour ne pas dire dans l’obscénité, quel esprit encore lucide n’aurait pas une irrépressible envie de crier « halte aux fous » ?
Epilogue funèbre ou sursaut salvateur…
Jean Raspail et son Camp des saints sont aujourd’hui rattrapés, dépassés par une réalité qui se révèle encore plus vraie que l’affliction, et même Renaud Camus, avec son fameux « grand remplacement », fait désormais figure de tout petit joueur. L’Europe se noie dans le flot ininterrompu des « migrants ». L’Europe se meurt… l’Europe est morte ?
Pendant ce temps, comme d’autres enfilent des perles (2), dans le camp patriote, certains pinaillent, ratiocinent, s’écharpent ou abandonnent électoralement le seul navire souverainiste susceptible d’arriver un jour à bon port, le seul qui affirme haut et fort et depuis des décennies vouloir faire cesser l’immigration, peut-être avant qu’il ne soit trop tard, sous prétexte que la capitaine n’est pas exempte de tout reproche, que son second en mérite beaucoup, et qu’un vieux matelot cabot et provocateur, obnubilé par sa vision du passé, son refus d’un présent qu’il n’incarne plus et sa certitude ne pas être concerné par l’avenir, aveuglé par son orgueil et aigri jusqu’à la moelle de ne plus occuper le tout premier rôle, est poussé, à son corps défendant et sans plus de ménagement qu’il n’en usait lui-même hier pour écarter ses contradicteurs, vers la retraite politique… à 86 ans ! La France et l’Europe sont en danger mortel, et les « patriotes » s’écharpent et sodomisent les diptères ! Avec de tels « défenseurs », notre Nation et son peuple n’ont même plus besoin d’ennemis ! A en pleurer… de rage ou de désespoir, mais à en pleurer. Le retour de la raison ou l’oraison, la fin de l’immigration de masse ou la mort, telles sont pourtant désormais les seules questions, appelant d’ailleurs une même et unique réponse… qui ne peut plus attendre.
Marc Leroy (La Plume à Gratter, 15 juin 2015)
Notes :
1) Pierre Desproges, Le Tribunal des flagrants délires.
2) « A chaque terrible époque humaine, on a toujours vu un monsieur assis dans un coin, qui soignait son écriture et enfilait des perles » Paul Valéry.