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laïcité - Page 2

  • L'offensive laïque de Marine Le Pen...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré au débat suscité par les propositions de Marine Le Pen en faveur de la laïcité...

     

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    L'offensive laïque de Marine Le Pen

    Devant la portée « métapolitique » des déclarations récentes de Marine Le Pen sur la laïcité, je vais me départir un instant de ma distance à l’égard de l’univers politique. Son offensive « laïque », pour reprendre le titre du Monde (22 septembre 2012), est à prendre au sérieux. Elle constitue une rupture majeure dans le discours sur l’immigration.

    Occupant un terrain où on ne l’attendait pas, Marine Le Pen accentue son image moderne, plaçant ses adversaires faussement « républicains » face à leurs contradictions. En reprenant les principes fondamentaux de la République française pour condamner l’immigration islamiste, elle se fera entendre par une part importante de l’opinion qui lui restait fermée. Elle a trouvé des formules fortes auxquelles tout Français ne peut qu’applaudir : « La laïcité comme la liberté n’est pas négociable… Je mets à la porte tous les intégristes étrangers… J’interdis le voile dans l’espace public… Je rétablis le rôle de l’école publique et républicaine qui est de fabriquer des Français… »

    Ayant souligné cela, je m’empresse de rappeler que mes appréciations, concernant le domaine politique, restent toujours conditionnelles et se placent sur le seul terrain des principes. Ma connaissance de l’histoire ancienne et récente, ne m’autorise aucune illusion sur les paroles politiques. En me gardant de tout jugement sur les personnes, je sais et me souviens que les acteurs politiques sont soumis aux obligations de leur état et des luttes pour le pouvoir. Pour ne pas être dupe, je ne veux pas oublier les paroles et les actes du plus doué des acteurs de sa génération : « L’action ne se conçoit pas sans une forte dose d’égoïsme, de dureté et de ruse ». On aura reconnu le style du général de Gaulle qui fit de la duplicité et de la tromperie ses armes favorites.

    Ce bref rappel de principe étant fait, j’en reviens aux réponses percutantes de Marine Le Pen aux journalistes du Monde (publiées dans l’édition de ce journal datée du 22 septembre 2012). Oui, son offensive « laïque » est de haute politique, tissée d’audace et de courage au service de la lucidité. En quelques mots, elle a recadré la question toujours biaisée de l’immigration islamiste, soutenue par des puissances étrangères pour détruire l’Europe et les Européens dans leur substance, et prendre sur eux une revanche écrasante.

    Comme les grands politiques français au temps des guerres de Religion, Marine Le Pen a rappelé les principes fondamentaux, plaçant la Nation au sommet des enjeux, une nation spécifique, à l’écart des croyances religieuses qui concernent la conscience de chacun et non la mission de l’État. Tel fut le fondement de la laïcité française, doctrine et pratique issues de conflits séculaires bien antérieurs à la Révolution et à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Cette loi ne faisait que tirer les leçons de notre histoire et des déchirements provoqués par la confusion entre politique et religion. Elle s’inscrivait dans la part la meilleure du projet républicain au sens antique et moderne du mot. Elle mettait à l’écart les choix confessionnels privés au nom du bien commun qui les dépasse.

    Se plaçant sur ce terrain ferme pour mobiliser l’opinion, Marine le Pen décevra peut-être de petits cercles nostalgiques. Mais le folklore chouan et royaliste, aussi sympathique soit-il, n’est jamais que du folklore, à l’écart de la politique réelle et de l’avenir. Et si l’on prend un peu de hauteur, on se souviendra avec reconnaissance que les républicains de jadis, anticléricaux ou pas, ont enseigné dans leurs écoles à des générations de Français qu’ils avaient pour ancêtres les Gaulois et pas n’importe quoi ou n’importe qui.

    Ayant dit ce qui me semblait à retenir dans le discours « laïciste » de Marine le Pen, je peux maintenant exprimer certaines réserves que m’inspire la part « antieuropéenne » de ses propos. Au fond d’elle-même, sans doute fait-elle une nette différence entre la civilisation européenne millénaire commune à tous nos peuples, et le cauchemar faussement européen de Bruxelles. Exprimer cette distinction, serait certainement chose heureuse pour la qualité de son image et de son message.

    Dominique Venner (Blog de Dominique Venner, 25 septembre 2012)

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  • Extension du domaine du halal...

    Nous reproduisons ci-dessous un article intéressant d'Emmanuel Lemieux, publié sur le site Les influences et consacré à l'enquête sur les banlieues réalisé par Gilles Kepel pour l'Institut Montaigne. Emmanuel Lemieux s'est fait connaître au début des années 2000 par un ouvrage bien documenté sur les milieux intellectuels, intitulé Pouvoir intellectuel - Les nouveaux réseaux (Denoël, 2003).

     

    Banlieue de la République , Clichy-sous-bois , Gilles Kepel , Halal , Institut Montaigne , Montfermeil

     

     

    Banlieues : extension du domaine du halal

    Une enquête de terrain, dirigée par le politologue Gilles Kepel, témoigne de l’influence de l’islam dans la vie quotidienne. L’Institut Montaigne appelle à une nouvelle attraction républicaine.

    Attention, pincettes. Rendue publique ce mardi 4 octobre 2011, "Banlieue de la république" est une étude commandée par l’Institut Montaigne et conduite par le politologue Gilles Kepel, avec la collaboration de Leyla Arslan et Sarah Zouheir. "Une enquête lourde, et longue d’une année et demi, qui a mobilisé cinq chercheurs et dégagé un budget conséquent à 100% financé par l’Institut", confirme Michaël Cheylan, directeur des affaires publiques du think tank libéral. Une enquête en profondeur également, menée à Clichy-sous-bois et à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), qui s’est intéressée à l’ensemble des dimensions permettant de "faire société". Une centaine de personnes, régularisées ou non, ont été interviewées en français, mais aussi en arabe, en turc, en cambodgien, en anglais, en peul, en soninké, sur les questions du logement, de l’éducation, de l’emploi et de la sécurité, et de leurs rapports à la politique et à la religion. L’auteur des "Banlieues de l’islam" entreprend ainsi une radiographie de l’état des lieux, vingt-cinq ans après. Le changement est de taille : en 1985, Gilles Kepel rencontra essentiellement des immigrés qui lui parlèrent de l’islam en France. En 2011, ses équipes traitent majoritairement d’enfants de l’immigration qui vivent avec l’islam de France.

    " Ces banlieues ne sont pas représentatives, comme on le dit d’un sondage réalisé selon la méthode des quotas, elles sont emblématiques" prévient Gilles Kepel. Il a choisi deux communes regroupant 60 000 habitants dans l’agglomération, emblématiques en effet des émeutes urbaines de 2005, mais aussi des handicaps sociaux. Le chômage, coeur noir de tous les problèmes, est ainsi de l’ordre de 27,7% à Clichy sous Bois, de 17,5% à Montfermeil lorsqu’il pèse 11% pour toute l’Ile-de-France. Les foyers non imposables représentent 61,30% des foyers de Clichy sous bois, 45, 40% de Montfermeil quand l’Ile de France en enregistre 33,60% Les habitants de moins de 14 ans sont plus nombreux qu’en région parisienne, et nombreux également se comptent ceux dont un parent sur deux au moins est d’origine étrangère (76% à Clichy-sous-bois, 50% à Montfermeil contre 16,9% en Ile de France).

    "Le halal touche profondément à la chair : de la table au lit"

    Le point le moins consensuel, mais le plus crucial, de ce "carottage" sociologique en banlieue profonde est l’observation de l’influence de l’islam dans la vie quotidienne des citoyens français. Certes, l’effet de piété exacerbée marque particulièrement ce territoire étudié, où les deux tiers des enquêtés se déclarent de confession musulmane. Indéniablement, l’islam, entre mouvement tabligh ("propagation de l’islam) et imam de quartier (à l’image d’un Don Camillo traditionnel-conservateur des années cinquante), pèse et structure tout un type de relations bien éloigné de l’attraction républicaine et du "vivre ensemble ". "L’une des transformations majeures en un quart de siècle est l’ubiquité du halal", instruit Gilles Kepel pour qui "cette revendication identitaire a explosé". Le halal (ce qui est licite et ce que ne l’est pas) ne se réduit plus à une déjà épineuse affaire de cantine scolaire. "Le halal a un spectre beaucoup plus large que la viande, analyse le sociologue, et touche profondément à la chair ; il fait passer de la table au lit, et construit des repères passablement complexes pour définir le licite et l’illicite." Ces lois sont extrêmement mouvantes, et sont liées "à la situation d’enclavement, au contrôle social et à l’ordre moral quotidien qui en découlent." Marqueur communautaire fort, le halal agit comme "le miroir inversé du casher" et constitue le fer de lance d’ "une compétition mimétique". Aux yeux des sondés musulmans, les juifs apparaissent en effet comme une minorité qui a su imposer sa différence au sein de la république française.

    L’étude bat également en brèche la fable du mariage mixte majoritaire ou en progrès en France. "La majorité des enquêtés souhaite que leurs enfants se marient avec une personne pratiquant le même culte. Cette préférence pour le mariage endogame revient également dans les réponses des Chrétiens d’Orient, qui, y voient la seule manière de préserver l’existence de leur communauté", retient l’enquête.

    "Promesse laïque et républicaine"

    Gilles Kepel voit l’affirmation d’un islamisme identitaire, mais aussi l’ambivalence de ce mouvement. Que "l’attraction de la promesse laïque et républicaine" revienne pour de bon et méthodiquement dans ces quartiers, avec notamment la question obsessionnelle de l’emploi, l’action revitalisée des pouvoirs publics sur le désenclavement, les transports, l’éducation, et "les valeurs de la Nation" s’inviteront durablement. C’est ce qu’estime à la suite de l’étude de Gilles Kepel, le Comité directeur de l’Institut Montaigne. Dans une tribune publiée sur le monde.fr, ce groupe de personnalités comme Claude Bébéar, Nicolas Baverez, Lionel Zinsou, Guy Carcassonne, Michel Godet, Bernard de la Rochefoucauld, Natalie Rastoin, Henri Lachmann appelle les candidats à la présidentielle 2012, à un peu plus d’ambition sur le sujet et "à raviver la cohésion d’une société malade du chômage de sa jeunesse".

    Emmanuel Lemieux (Les influences, 4 octobre 2011)

     

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  • Laïcité et Islam...

    Vous pouvez visionner ci-dessous un extrait de l'émission Ce soir ou jamais ! du 1er mars 2011, animée par Frédéric Taddeï, qui comprend un échange entre Malika Sorel et Rokhaya Diallo, à propos de la place de l'Islam dans la société française...

     


    Laïcité et Islam : Malika Sorel vs Rokhaya Diallo
    envoyé par bergheim. - L'info internationale vidéo.

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