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guerre - Page 24

  • Les Germaniques...

    Les éditions Lemme Edit viennent de publier un roman de Julien Monange intitulé Les Germaniques, avec une préface de Georges-Henri Soutou.  Officier d'active, Julien Monange est déjà l"auteur de plusieurs études historiques sur la guerre de 14-18. Nous reproduisons ci-dessous une critique du roman par Cyril-Hervé Farret d’Astiès, cueillie sur le site de la revue Conflits.

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    Les Germaniques : l’Allemagne en guerre et en prose

    Au sein de la masse de publications destinées à accompagner un été et un automne placés dans la mémoire de la Campagne de France, – l’armée organise en septembre aux Invalides une manifestation baptisée « Comme en 40 » -, Les Germaniques, de Julien Monange, prennent place un peu à l’écart.

    Pas sur un surplomb, plutôt sur une corniche latérale, un chemin de chevrier comme les aimaient Gaston Rebuffat et comme commence à nous y habituer Julien Monange, déjà auteur d’un étonnant recueil de poèmes dédiés à la Grande-Guerre.

    À la fin de la « Drôle de guerre », alors que se déclenche l’attaque allemande, un vieillard se retrouve enfermé dans Lille, sa ville natale. Persuadé que cela sera « intéressant », le narrateur, qui se pique de littérature, se met à écrire son « journal de guerre ». Il y décrit la panique générale qui s’empare de Lille, les membres de sa famille rassemblés autour de lui, leurs moyens de subsistance, ainsi que ses réflexions personnelles, face à une situation tactique se dégradant à toute vitesse.

    Le flegme initial et apparent de cette écriture diariste dissimule néanmoins une fêlure : le fils de la famille, homme mûr, professeur d’allemand à Lille, est mobilisé dans un fort du secteur « Thiérache », et les lettres reçues ne laissent plus de doute : comme « un grand faune en approche », l’ennemi arrive et s’apprête à dicter sa loi de fer et de feu.

    L’histoire pourrait évoquer, jusque-là, des tableaux déjà brossés, dans la littérature de guerre, sur « l’existence sylvestre » des forts. Ce n’est d’ailleurs pas la moindre des influences gracquiennes des Germaniques, que cet appel assumé aux exils intérieurs, à la recherche de l’impressionnisme dans la vie militaire. Mais la composition picturale change totalement de contraste lorsque le fils officier, par lettre du front adressée à sa femme et à son père, leur fait d’étranges confessions sur sa germanophilie. Outre l’enseignement de la langue de Goethe au lycée Faidherbe, ce lieutenant a en effet servi en Rhénanie vingt ans auparavant comme jeune soldat, et en a rapporté un « amour de l’Allemagne » qui étincelle dans ses lettres et ses poèmes. Une étincelle qui souvent devient flamme haute, aux crépitements exaltés et lugubres, comme celui d’un incendie dans un château wagnérien.

    L’intérêt du livre est bien sûr dans la confrontation, d’une part, entre les sentiments du fils pour l’Allemagne romantique, fut-elle défigurée par le nazisme (ce dont il a cependant conscience et tristesse), et la haine traditionnelle du père pour le Boche, éternel envahisseur barbare. Mais aussi entre les affinités d’élection, esthétiques, en l’occurrence germaniques, et la mission reçue, sacrée, qui impose de combattre ces ennemis en lesquels le lieutenant, idéaliste, voit jusqu’au bout des frères de « l’autre côté de la frontière ».

    Très fouillé historiquement, écrit dans une langue recherchée, parfois précieuse, ce roman dérangeant tient à la fois du récit de guerre et du poème des armes et de la mort. Le champ de vision du lecteur est séparé, à chaque page, entre la netteté du détail authentique et le brouillard du symbolisme le plus exalté, presque hypnotique. Une sorte de bunker sur des falaises de marbre.

    Cyril-Hervé Farret d’Astiès (Conflits, 29 août 2020)

     

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  • Sommes-nous en pleine 4ème guerre mondiale ?...

    Le 10 juillet 2020, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Michel Geoffroy, à l'occasion de la publication de son essai La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020). Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et un essai, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018).

     

                                          

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  • Méditations du haut des cimes...

    Les éditions du Lore viennent de rééditer, dans une nouvelle version, un recueil de textes de Julius Evola intitulé Méditations du haut des cimes. Penseur essentiel du traditionalisme révolutionnaire, écrivain au style clair et puissant, Julius Evola est notamment l'auteur de Révolte contre le monde moderne (1934) et de Chevaucher le tigre (1961).

     

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    " Eminent métaphysicien de l’Ecole de la Tradition , fin connaisseur des doctrines ésotériques d’Orient et d’Occident, doctrinaire politique aussi radical qu’inclassable, le penseur italien Julius Evola (1898-1974) fut également un alpiniste singulier.

    Dans ce recueil d’articles, il nous livre ses méditations sur le symbolisme de la montagne, sur « l’art des neiges », et surtout sur sa pratique, à savoir la conquête du sommet, là où règne le démon des cimes.

    Toujours considérée, par l’humanité traditionnelle, comme un lieu réservé uniquement aux héros et aux initiés, la montagne apparaît aujourd’hui comme une des rares voies - voire une des seules en Occident - offerte à l’homme pour une réalisation spirituelle authentique et intégrale.

    En tant qu’action pure et libre, en tant que guerre sainte totale, l’ascension permet la « renaissance de quelque chose de transcendant » qui peut mener jusqu’à l’éveil, jusqu’à la grande libération qui est l’objet de toute vie véritable.

    Cette traduction de Bruno Cariou comprend 5 articles inédits par rapport à la première traduction française de 1986. "

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  • La guerre : la penser et la faire...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier un recueil de textes de Benoist Bihan intitulé La guerre : la penser et la faire et préfacé par Michel Goya. Historien militaire, Benoist Bihan a travaillé comme chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), au CNRS et au Centre d’analyse et de prévention des risques internationaux (CAPRI).

     

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    " Plus qu’aucun autre pays européen, la France fait usage de ses forces armées, engagées sans relâche dans des « opérations extérieures » au long cours dont il est parfois difficile de discerner la cohérence d’ensemble. En tête des institutions préférées des Français, qui voient en elles une valeur refuge dans une société désorientée, les Armées ont vu disparaître le climat d’antimilitarisme des années 1970. Mais l’opprobre n’a pas été remplacé par une meilleure compréhension de ce qui guide l’action de guerre.

    Or la remise en cause, violente, du cadre des relations entre les États, et désormais des structures mêmes de nos sociétés, nous impose de comprendre. Elle commande de penser la stratégie, et d’approcher ce que signifie être et agir en homme de guerre : pas seulement en militaire, mais bien en citoyen face aux périls menaçant sa Nation, en être humain face à l’inéluctable tragédie de la Politique.

    Un monde nouveau émerge, dans les fracas du terrorisme et de la guerre économique, au rythme de « crises » protéiformes. Pour nous, Français, ce monde neuf nous projette paradoxalement vers des horizons anciens, où se pose la question de la survie, et où la victoire est parfois le seul chemin vers la paix. Mais pour y parvenir, il nous faudra toutefois nous montrer capables à nouveau de penser, et de faire la guerre.

    C’est l’ambition de ce bréviaire : donner accès aux mots de la guerre, les rendre familiers au travers d’articles courts et enlevés. Avec une conviction : la guerre est chose trop sérieuse pour ne pas être entendue. "

     

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  • Figures de la guerre...

    Les éditions Hermann ont récemment publié un ouvrage collectif dirigé par Jean Baechler et intitulé Figures de la guerre, qui recueille les actes d'un colloque qui s'est tenu à la Fondation des Treilles à la fin du mois d'août 2016. On y trouvera notamment des contributions de Christian Malis, Philippe Contamine, Jean-Pierre Bois, Lucien Biély, Laurent Bardiès, Frédéric Ramel, Jérôme de Lespinois et Jean Baechler.

     

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    " La guerre a un poids décisif sur les affaires humaines depuis une dizaine de millénaires. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, la guerre était perçue et vécue, selon la position occupée et les péripéties, comme un fléau ou une aventure exaltante. La catastrophe suicidaire de 1914 a instillé l'horreur de la guerre et inspiré un courant pacifiste dominant, qui a longtemps fait de la guerre un tabou en tant qu'objet d'étude dans les sciences humaines, y compris en histoire. Depuis peu, les travaux se sont multipliés. L'Académie des sciences morales et politiques a ainsi consacré à la guerre une enquête de fond, qui a résulté dans la publication, aux Editions Hermann, de seize volumes collectifs. Le colloque des Treilles, dont le présent volume recueille les actes, a réuni des collaborateurs dévoués à cette entreprise. La variété des thèmes abordés témoigne de l'importance de la guerre pour tous les départements de l'humain. "

    Au sommaire :

    • Jean Baechler (Paris-Sorbonne ; Académie des sciences morales et politiques) : « Les origines de la guerre »
    • Marion Trévisi (historienne moderniste, Université de Picardie) : « Les femmes et la guerre en France à l’époque moderne »
    • Laurent Vissière (historien médiéviste, Paris-Sorbonne) : « La guerre et le temps déréglé (XVe siècle) »
    • Salvatore D’Onofrio (ethnographe, Université de Palerme) : « Bataille sans combattre: les Ayore du Chaco paraguayen »
    • Laurent Quisefit (orientaliste, INALCO) : « Invasions, destructions, rumeurs : la Corée face aux invasions mongoles »
    • Pierre Charau (germaniste, chargé de mission à l’Académie des sciences morales et politiques) : « La Guerre de Trente Ans vue d’en bas, au travers de l’œuvre de Grimmelshausen »
    • Christian Malis (groupe Thalès) : « La guerre est-elle le moteur de l’histoire ? »
    • Jean-Claude Cheynet (historien byzantiniste, Paris-Sorbonne) : « Loyauté et trahison au sein de l’armée byzantine »
    • Philippe Contamine (historien médiéviste, Paris-Sorbonne, Académie des inscriptions et belles lettres) : « Guerre et paix entre les nations : l’exemple de la chrétienté latine à la fin du Moyen Âge »
    • Bernard Boëne (sociologue, université de Rennes) : « Un projet de modélisation analogique du climat stratégique »
    • Jean-Pierre Bois (historien moderniste, Université de Nantes) : « Le soldat aux XVIIe et XVIIIe siècles : l’armée et la guerre, la vie et la mort »
    • Michèle Battesti (polémologue, IRSEM) : « Les blessures psychiques de guerre »
    • Pierre Delvolvé (juriste, Université de Paris-Assas, Académie des sciences morales et politiques) : « De la guerre à la paix : modalités juridiques »
    • Lucien Bély (historien moderniste, Paris-Sorbonne) : « Homme de guerre, homme de paix (XVIIe-XVIIIe siècles)»
    • Laure Bardiès (sociologue, école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan) : « Les négations de l’ennemi »
    • Frédéric Ramel (politologue, SciencesPo Paris) : « Guerre et esthétique »
    • Jérôme de Lespinois (armée de l’air, IRSEM) : « Guerre aérienne et guerre totale »
    • Antony Dabila (sociologue, Université de Lyon III) : « La guerre comme expérience mystique »
    • Yves Bruley (historien contemporanéiste, EPHE IVe Section : « Victor Hugo et les guerres de Napoléon III »
    • Pierre Kerbrat (historien médiéviste, secrétaire général de l’Académie des sciences morales et politiques) : « La guerre à contretemps ».

     

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  • Confinez-vous avec : ... Les guerres préhistoriques, de Lawrence H. Keeley !

    Avec la crise du coronavirus, les maisons d'édition reportent la publication de leurs nouveautés à des jours meilleurs. Cette période sera donc l'occasion de vous signaler, au gré de l'inspiration du moment, des ouvrages, disponibles sur les sites de librairie en ligne (ceux dont l'activité se poursuit...), qui méritent d'être découverts ou "redécouverts".

    On peut trouver aux éditions Rivages, dans la collection de poche, un essai de Lawrence H. Keeley intitulé Les guerres préhistoriques. Professeur d’anthropologie à l’université de l’Illinois à Chicago, Lawrence Keeley a mené des recherches archéologiques en Californie, dans l’Oregon et en Europe ainsi que plus récemment au Vietnam et ses recherches sont centrées sur la fabrication et l’usage des pierres, l’agriculture, l’ethnologie de la guerre du feu.

     

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    " Nos guerres modernes, aussi high-tech soient-elles, n'ont rien à envier aux guerres néolithiques. La préhistoire loin d'être un Eden idéal fut une période de fureur et de sang...

    On imagine, en général, que les guerres préhistoriques étaient rares, peu destructrices et sans grande importance. Grâce à des recherches archéologiques et historiques, Lawrence H. Keeley compare les modes guerriers des sociétés primitives avec ceux des états européens modernes ou ceux des Indiens de l'Amérique du Nord, et démontre que la guerre avant la civilisation était plus destructrice, plus fréquente et plus violente que la guerre moderne.
    Mais, au-delà des faits, le travail de Keeley ouvre des perspectives morales et philosophiques. Quelles sont les causes de la guerre ? Les êtres humains sont-ils violents de façon inhérente et inévitable ? Comment pouvons-nous être sûrs de préserver la paix ? Bousculant certaines de nos plus chères convictions, Keeley offre des conclusions qui ne peuvent que susciter la controverse. "

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