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gauche - Page 20

  • Où est la vraie gauche aujourd'hui ?...

    Vous pouvez écouter ci-dessous l'émission Service public du 7 mars 2013, diffusée sur France Inter et animée par Guillaume Erner, qui recevait le philosophe Jean-Claude Michéa, à l'occasion de la publication de son dernier essai, Les mystères de la gauche (Climats, 2013).

    On écoutera avec intérêt la réaction de l'intéressé à l'interview d'un militant du Front National, ancien électeur communiste...

     

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    " Vous vous demandez peut-être ce qu'est la gauche, et bien cela fait des décennies que le philosophe Jean-Claude Michéa s'attache à la définir. Cet intellectuel rare dans les médias, a développé une pensée susceptible d'expliquer la crise du politique que nous traversons."

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  • Les mystères de la gauche...

    Après Le complexe d'Orphée en 2011, les éditions Climats viennent de publier Les mystères de la gauche - De l'idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu, le nouvel essai de Jean-Claude Michéa. Haï par la gauche sociétale, bobo et bien-pensante, comme le prouvent les violentes attaques dont il a été l'objet dans Le Monde et dans Le Nouvel Observateur, Jean-Claude Michéa en est l'adversaire le plus talentueux et le plus intransigeant, et chacun de ses essais est une bombe qui vient fissurer les remparts du camp du Bien. A lire, donc !

     

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    « Que peut bien signifier aujourd'hui le vieux clivage droite-gauche tel qu'il fonctionne depuis l'affaire Dreyfus ? Il me semble que c'est avant tout le refus de remettre cette question en chantier - et de tirer ainsi les leçons de l'histoire de notre temps - qui explique en grande partie l'impasse dramatique dans laquelle se trouvent à présent tous ceux qui se reconnaissent encore dans le projet d'une société à la fois libre, égalitaire et conviviale.
    Dans la mesure, en effet, où la possibilité de rassembler le peuple autour d'un programme de sortie progressive du capitalisme dépend, par définition, de l'existence préalable d'un nouveau langage commun - susceptible, à ce titre, d'être compris et accepté par tous les « gens ordinaires » -, cette question revêt forcément une importance décisive. Je vais donc essayer d'expliquer pour quelles raisons j'en suis venu à estimer que le nom de gauche - autrefois si glorieux - ne me paraît plus vraiment en mesure, aujourd'hui, de jouer ce rôle fédérateur ni, par conséquent, de traduire efficacement l'indignation et la colère grandissantes des classes populaires devant le nouveau monde crépusculaire que les élites libérales ont décidé de mettre en place. »

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  • Un entretien avec Jean-Claude Michéa...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien de Jean Cornil, essayiste belge, avec Jean-Claude Michéa, réalisé par le CLAV de Bruxelles. Philosophe non-conformiste, critique subtil et impitoyable du libéralisme, qu'il soit politique, économique ou culturel, Jean-Claude Michéa a récemment publié en 2011, Le complexe d'Orphée - La gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès (Climats, 2011).

     

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  • De l'abandon au mépris...

    «La classe ouvrière n’est plus le coeur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche. La volonté pour la gauche de mettre en oeuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie.»

    Rapport de la Fondation Terra Nova, "Gauche : quelle majorité électorale pour 2012" (mai 2011)


    Les éditions du Seuil publient demain un essai de Bertrand Rothé intitulé De l'abandon au mépris - Comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière. Bertrand Rothé est déjà l'auteur, avec Gérard Mordillat, d'un livre intitulé Il n'y a pas d'alternative - Trente ans de propagande économique (Seuil, 2011).

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    "Comment, en l’espace de trente ans, le PS et le monde ouvrier sont-ils passés de l’amour fou au mépris ?

    Ce livre tient la chronique tragique d’une longue histoire passionnelle, émaillée de séparations fracassantes et de retrouvailles douloureuses, de drames et d’engagements non tenus. Il explique pourquoi, en 1981, 70 % des ouvriers avaient contribué à la victoire du PS, alors que c’est aujourd’hui le FN qui est qualifié de « premier parti ouvrier de France ».

    Entre ces deux dates, au fil des choix politiques engagés par les hiérarques du Parti socialiste, et des réactions plus ou moins avisées des représentants de la classe ouvrière, notre couple, de plus en plus mal assorti, doit faire face à l’effondrement du monde communiste, à l’arrivée de la « deuxième gauche », à la montée du chômage et à la conversion des socialistes à l’Europe, au libéralisme et à la société postindustrielle. Les noms de François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, Dominique Strauss-Kahn, Lionel Jospin et François Hollande, entre autres, marquent les étapes de ce désamour, de l’abandon au mépris.

    Au terme de nombreuses péripéties, que Bertrand Rothé rappellent de façon cinglante, le vieux couple en arrive aujourd’hui au divorce."

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  • Modernes catacombes...

    Les éditions Gallimard publient cette semaine Modernes catacombes - Hommages à la France littéraire, le nouvel essai de Régis Debray. L'auteur avait publié au printemps 2012, chez Flammarion une altière et acide Rêverie de gauche qui n'a guère inspiré le nouveau président de la République...

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    "Une génération s'en va dans les Lettres modernes. Parmi les maîtres qui m'ont interpellé par-dessus les années, comme on se hèle d'une rive à l'autre quand la brume qui monte va rendre le passage difficile, bien peu ont mis formellement le feu au lac. Ce sont les plus classiques d'entre les modernes, et non les plus avant-gardistes. Ils viennent d'un temps d'outre-tombe, d'avant les linguisteries et les sociologismes, où la musique importait, où écrire n'était pas rédiger. Ils peuvent s'opposer en tout, mais ils ont en commun de savoir que Chateaubriand existe, au point, pour l'un d'entre eux, Sartre, d'aller compisser sa tombe au Grand-Bé. Où le jet du touriste pressé, aujourd'hui, ne frôlera plus la dalle que par inadvertance, faute de toilettes à proximité. Là, côté miction, est la vraie ligne de partage des eaux, entre les derniers des Abencerage et les nouveaux Américains."

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  • Un hussard dans les cahiers de l'Herne...

    « Quand les habitants de la planète seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant, je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant. »

    Les éditions de l'Herne n'ont pas laissé passé l'occasion du cinquantenaire de la mort de l'auteur du Hussard bleu. Elles viennent de consacrer à Roger Nimier un de leurs fameux cahiers, le numéro 99. Comme toujours avec cette collection, c'est riche, varié, rempli de témoignages, de souvenirs, de documents, de lettres et d'analyses des oeuvres.

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    "Cinquante ans après, si déconcertant qu’ait été ce destin, le public et la critique n’en ont pas fini avec Roger Nimier. L’attestent son oeuvre au format de poche et plusieurs essais récents. Aucun livre, pourtant, ne met pleinement sous les yeux cette expérience singulière, vécue entre les années 1940 et 1960. Ce Cahier veut combler ce manque.
    Il ambitionne ainsi de tenir le rôle de passeur auprès du lecteur actuel.
    En 1948, Roger Nimier s’impose à l’âge de vingt-trois ans avec son premier roman, Les Épées. S’attaquant sans tarder à l’ordre intellectuel et moral instauré après la Libération, il se livre à des provocations qui lui valent bientôt des ennemis et une réputation de factieux. Mauriac, Julien Green et Marcel Aymé n’en désignent pas moins Le Hussard bleu en 1950 pour le Goncourt, avant que la revue de Jean-Paul Sartre fasse de ce roman l’emblème d’un groupe littéraire. Cinq autres titres ont déjà paru quand le hussard annonce en 1953 qu’il abandonne le roman pour longtemps. Rupture de ce silence, D’Artagnan amoureux présage à l’automne 1962 un retour, quand survient l’accident mortel.
    Lancée à la face d’une époque jugée décevante, l’exigence de style qui caractérise Roger Nimier s’est exercée dès le début à la fois dans le roman, la chronique et la critique. Mais elle a aussi conduit l’écrivain à jouer un personnage. Ce Cahier en esquisse donc la mise en scène, avant de s’attacher successivement aux trois volets de l’oeuvre.
    Entretien, journal poème, correspondances et autres formes, un matériau varié tente de rendre cette multiplicité à travers le temps.
    Tout au long de ce volume, afin de restituer l’écrivain dans sa diversité, documents originaux et témoignages entrent dans une polyphonie de points de vue. Celle-ci s’oppose délibérément à une vision dont la cohérence serait dictée par la volonté de prouver, ou inspirée par le seul souci d’admirer.
    Si l’oeuvre compte une quinzaine de volumes, ce Cahier étend la connaissance de l’auteur en rendant accessibles d’importants écrits encore dispersés, ou totalement inédits.
    Pour l’interprétation, il apporte les analyses actuelles de critiques et d’écrivains, sans exclure la reprise d’articles significatifs ou fondateurs.
    Ainsi se développe une réponse à la question que posent une oeuvre et une figure qui résistent incontestablement au temps. Ainsi surtout peut naître, on l’espère, la tentation de relire Roger Nimier, ou de le découvrir enfin."
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