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céline - Page 13

  • Céline, l'indomptable...

    Nous vous signalons la parution du numéro de juin 2011 de La Revue des Deux Mondes ,la plus vieille revue française, dont le dossier est consacré à Céline.

     

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    "Pourquoi Céline. La réponse est très simple : parce que, que cela plaise ou non, Céline est le plus grand écrivain français du XXe siècle. Il est donc important, pour un pays tel que la France, où la littérature a si longtemps joué un rôle identificateur, de se poser la question de savoir ce qu’il en est, aujourd’hui, de sa relation à Céline. Il y a des raisons à cela. Pour avoir créé l’inoubliable personnage du Voyage au bout de la nuit, Céline a pris une longueur d’avance sur la mise en lumière de l’effondrement de la société française au moment de la Grande Guerre. Une capacité de vérité inégalable. Il a écrit : « La vérité, personne n’en veut. » C’est possible, lui-même la voulait-elle à ce point, pour avoir été, dans un même corps, un homme à deux pensées, l’une d’un immense romancier, l’autre d’un fou paranoïaque, déchaîné contre « le juif » dans l’instruction d’un procès métaphysique qui le dépassait ? Les écrivains ne sont pas comme les gens de morale, qui ont pour vocation de dire le Bien. Céline n’a jamais souhaité être quelqu’un d’autre que cet homme qui ne croyait à rien hormis à un certain pouvoir de la prose poétique. On cherche en vain, dans ses livres, de quoi subvenir à l’insatiable besoin de Bien et de Bon qui fait écrire tant d’imposteurs. Céline a pu errer sans jamais faire montre de la moindre culpabilité, on a le droit de s’en émouvoir à la lecture des fameux pamphlets semi-clandestins (on peut les lire sur Internet…), mais on ne peut pas dire que Céline a été un ­imposteur. Son œuvre est là pour témoigner de ce paradoxe spécialement explosif : un pouvoir de création unique, l’invention d’une langue propre à son temps, un aveuglement insensé sur cette même époque. Inutile de couper cela en tranches distinctes : il faut tout prendre ou rien.
    Le dossier que nous présentons ici aux lecteurs de la Revue ne cherche pas l’exhaustivité. La parution chez Gallimard d’une biographie par son éditeur hors pair, Henri Godard, réunit pour la première fois tous les éléments susceptibles d’apporter à l’œuvre célinienne tout l’éclairage nécessaire. Céline, il l’a dit, il l’a écrit, était un fervent lecteur de la Revue des Deux Mondes, notamment lors de son séjour comme prisonnier au Danemark, après la guerre, dans l’attente d’une possible extradition. Olivier Cariguel nous montre ici, pièces à l’appui, lettres inédites et autres éléments, quel lecteur Céline a été de la Revue. Dans le même numéro, on lira également parmi d’autres (Marc Weitzmann, André Derval), l’étude d’Eryck de Rubercy croisant sa lecture de l’écrivain allemand Gotfried Benn et celle d’Ernst Jünger avec celle de l’auteur du Voyage.
    Un document exceptionnel au centre de ce dossier : une conversation à trois, au lendemain de la mort de l’écrivain, entre Jean-Louis Bory, Maurice Clavel et Quentin Ritzen. Depuis sa première publication dans Arts (le 12 juillet 1961), celle-ci n’avait pas été remise à la disposition du public.
    À l’heure d’une vaine polémique sur une improbable « célébration » du cinquantenaire de sa mort, puissent ces travaux ­d’approche contribuer à la précieuse connaissance d’une œuvre capitale du XXe siècle.
    À lire également, dans ce même numéro, l’entretien de Donatien Grau avec l’architecte Claude Parent, l’un des plus grands, et le reportage de Sophie Anmuth en provenance du Caire. Où l’on voit que si les enthousiasmes des premiers jours ne sont plus de mise, reste qu’un processus de révolution politique continue d’être à l’œuvre. Le reportage de Sophie Anmuth nous aide à le mieux comprendre.
    Bonne lecture,
    Michel Crépu"

    Au sommaire du dossier :

    Olivier Cariguel - Céline envoûté par la Revue des Deux Mondes
    Frédéric Verger - Le fanfaron des génocides
    Jean-Louis Bory, Maurice Clavel,Quentin Ritzen et jacques Legris -     Entretien - Trois écrivains parlent de Céline, Rabelais de l’ère atomique
    Eryck de Rubercy -     Benn, Jünger et Céline
    Albrecht Betz -     Céline et le IIIe Reich
    André Derval -     Singulier ou pluriel ? Céline, du nombre…
    Marc Weitzmann -     Quelques questions sur un anniversaire
    Michel Crépu -     Céline, boîte noire du XXe siècle
    Olivier Cariguel -     Les livres du cinquantenaire

     

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  • "C'est du pain pour un siècle entier de littérature"...

    "C'est du pain pour un siècle entier de littérature", c'est ce qu'écrivait Céline à Gaston Gallimard pour lui proposer le manuscrit du Voyage au bout de la nuit. Entre 1931 et 1961, Céline a entretenu une correspondance agitée avec les éditions Gallimard (la N.R.F) et ses principaux responsables, dont on retrouve la trace dans ce volume, intitulé Lettres à la N.R.F., publié dans la collection Folio.

     

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    Mon cher Éditeur et ami,
    Je crois qu’il va être temps de nous lier par un autre contrat, pour mon prochain roman « RIGODON »... dans les termes du précédent sauf la somme – 1 500 NF au lieu de 1 000 – sinon je loue, moi aussi, un tracteur et vais défoncer la NRF, er pars saboter tous les bachots !
    Qu’on se le dise !
    Bien amicalement votre
    Destouches

    De l’envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l’auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d’échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l’écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan « L’Anémone Languide » et Roger Nimier, entre autres personnages de cette « grande partouze des vanités » qu’est la littérature selon Céline.



     

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  • Entre haines et passion...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de rééditer, dans une version revue et augmentée, la biographie que Philippe Alméras a consacré à Céline sous le titre Céline, entra haines et passion. Professeur de littérature aux Etats-Unis, Philippe Alméras est l'auteur de nombreux essais consacrés à Céline : Les idées de Céline (Berg, 1992), Je suis le bouc - Céline et l'antisémitisme (Denoël, 2000), Voyager avec Céline (Dualpha, 2003) ou encore le Dictionnaire Céline (Plon, 2004)...

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    "Cinquante ans après la mort de Louis-Ferdinand Céline, reparaît la première biographie critique consacrée à l’auteur du Voyage au bout de la nuit dans une version entièrement révisée et augmentée. Signée Philippe Alméras, cette somme - qui s’appuie sur la correspondance intégrale de Céline - a conservé toute son actualité et sa pertinence. Et pour cause…C’est Philippe Alméras qui aura imposé la réalité plus que jamais vivace d’une « idéologie » célinienne fondée sur le racisme biologique. Pas question pour lui de ménager la chèvre et le chou en séparant « le cas » de l’écrivain de génie de celui de l’antisémite notoire. Un lien intime existe entre l’oeuvre et l’homme. Et à l’intérieur de l’oeuvre, il se prolonge nettement entre le romancier révéré de Voyage au bout de la nuit et le pamphlétaire honni de Bagatelles pour un massacre et qui préconisa le nettoyage systématique des Juifs, « maison par maison, quartier par quartier ». Se refusant à flanquer le docteur Destouches d’un Mr Hyde qui sauverait un tant soit peu sa postérité, Philippe Alméras s’efforce, au contraire, de fixer l’émergence irrésistible d’un homme du ressentiment à travers toutes les haines dont il déborde. Haine des Juifs et des bolchéviques, certes, mais aussi haine des « beautiful people », haine de la femme, haine de l’homme de lettres, haine du bourgeois qui envoie l’enfant du peuple se faire tuer en 1914, haine de l’Afrique qui vous assomme de soleil et de torpeur, haine de l’Amérique glaciale et capitaliste. Et toujours cette haine qui réclame justice sans façons, à la populaire : à croire qu’elle devrait s’exécuter, d’elle-même, sur parole. Céline s’est-il cru prophète avant d’être condamnée à la vie d’ermite ? Sa montée en haine et en solitude au fur et à mesure que le siècle de passion où il gesticule devient de glace, se lit souvent « entre les lignes » : grâce à la masse de lettres qu’il a échangées. Souvent au jour le jour. Chacun les a gardées. On les a retrouvées en Australie, à Londres, au Maroc, en Californie ou chez ses éditeurs ; celles aussi adressées à Le Vigan, qui fut forcé de les vendre, ou celles encore que Je suis partout renonçait à publier en 1942 et 1943, pour « excès racistes ». Produit et miroir de son temps, Céline est scandaleux, révoltant. Mais il dit bien le haut-le-coeur qu’aura entraîné une époque de bouleversements avec ses guerres, ses massacres, et son lot de certitudes idéologiques totalitaires. S’il s’en sort, c’est une fois de plus grâce à son style : « fait de crudité drolatique, parigote et montmartroise ». Mais Philippe Alméras n’est pas dupe : « Le style joue chez lui le rôle de la voilette des jolies femmes de son temps, elle attire l’attention et elle dissimule les cicatrices de l’âge (…)»"

     

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  • Idées reçues sur un auteur sulfureux...

    David Alliot, qui a dirigé la publication du recueil de témoignages sur Céline, intitulé D'un Céline l'autre, dans la collection Bouquin, a dans le même temps signé un Céline - idées reçues sur un auteur sulfureux aux éditions Cavalier bleu. L'auteur y revient sur un certain nombre de "vérités" qu'on colporte sur cet auteur...

     

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    "Longtemps étiqueté de sulfureux, déroutant par son style, choquant par ses propos, Céline est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle. Épousant les soubresauts politiques et idéologiques de son époque, tour à tour considéré comme écrivain de génie, odieux pamphlétaire, médecin des pauvres ou prophète maudit, il n'en finit pas de susciter le débat.
    Des décennies après les faits, David Alliot scrute ici la vie de Louis-Ferdinand Destouches et l'œuvre de Louis-Ferdinand Céline et fait la part entre la réalité et la "légende noire" de cet écrivain pas tout à fait comme les autres.

    David Alliot est né en 1973 et travaille dans l'édition. Amoureux de la langue française et argotique, il a consacré un ouvrage à l'argot des imprimeurs et typographes, ainsi qu'à celui des bouchers. Passionné par la lecture de Voyage au bout de la nuit en 1991, il a publié plusieurs ouvrages sur Céline, ainsi que des articles dans des revues spécialisées."

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  • Eléments : 40 ans et toutes ses dents !...

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    Une très belle nouvelle formule de la revue Eléments vient de paraître !

    Sur le front du combat des idées depuis 40 ans, le magazine, pour son numéro 139, s'offre une nouvelle jeunesse avec notamment une maquette plus nerveuse, un retour en force des illustrations et des articles à la fois plus nombreux et plus courts.

    Le contenu concocté par le nouveau rédacteur en chef, Pascal Eysseric, qui succède à Michel Marmin, est à la hauteur des attentes avec un dossier consacré au déclin de l'Occident, dans lequel on peut découvrir les signatures de l'historien Dominique Venner, du philosophe Jean-François Mattéi, de l'essayiste Hervé Juvin, de l'économiste et ancien ministre libanais George Corm et du penseur italien Costanzo Preve.

    Au sommaire, outre les excellentes pages Cartouches, on trouve aussi l'analyse coup de poing d'Alain de Benoist sur « l'immigration, armée de réserve du capital », un entretien avec Pierrick Guittaut pour son polar Beyrouth-sur Loire, un article de François Bousquet sur Malaparte, de Thibaud Isabel sur l'ordre moral néo-bourgeois, de Ludovic Maubreuil sur le cul militant, de Jean-François Gautier et aussi de Frédéric Guchemand sur Wagner et de Robin Turgis sur Céline... Bref que du bon !

    Le magazine peut être acheté en kiosque ou commandé sur le site Eléments. Il est possible de s'abonner au prix de 25 euros pour 5 numéros.

    Contact : http://www.revue-elements.com/index.php

     

     

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  • Le défilé des réfractaires...

    Critique subtil, dont on peut utilement tenir compte pour orienter ses choix de lecture, Bruno de Cessole publie cette semaine chez L'Editeur Le défilé des réfractaires un recueil qui rassemble une cinquantaine de portraits d'écrivains insoumis. Une galerie où l'on retrouve des auteurs tels que Céline, Marcel Aymé, Vialatte, Morand,  Guy Debord,  Philippe Muray, Houellebecq et bien d'autres...

     

     

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    "Un matériau réfractaire ne se définit pas seulement par un point de fusion élevé (1 800° C), mais aussi par la combinaison d’autres propriétés comme une haute dureté, une faible vitesse d’évaporation, et la résistance à certains milieux corrosifs. Un écrivain réfractaire répond en grande partie à ces critères : il possède une dureté particulière qui lui a permis de résister à l’usure du temps, une vitesse d’évaporation faible, qui explique la permanence de ses écrits, et une forte résistance à la corrosion de son époque comme à celle des époques ultérieures. A ces qualités physiques s’ajoute, au figuré, une certaine propension à l’insoumission, la difficulté à reconnaître quelque autorité ou emprise que ce soit, et la résistance à un grand nombre d’infections mentales ou de traitements hygiéniques. D’Aymé à Houellebecq, de Berl à Camus, de Colette à Kundera, de Suarès à Modiano, de Queneau à Muray, une cinquantaine de portraits d’écrivains français du XIXe siècle à nos jours figure, dans cette anthologie subjective, partiale, voire de mauvaise foi, et dessinent une certaine idée de la littérature, que l’auteur a défendu et défend toujours dans la presse. Bruno de Cessole a été notamment journaliste au Figaro, à L'Express et au Point, et critique littéraire des Lettres françaises et des Nouvelles Littéraires. Il a dirigé La Revue des Deux Mondes et est actuellement rédacteur en chef du service culture de Valeurs actuelles. Il collabore également au journal Service littéraire. Romancier à succès, son livre L'Heure de la fermeture dans les jardins d'Occident a obtenu le Prix des Deux Magots en 2009."

     

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