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  • Le combat des Trente !

    Philosophe de formation, romancier et traducteur, Serge Filippini est l’auteur d’une dizaine d’œuvres de fiction dont Le Roi de Sicile,L’Homme incendié, Comœdia ou Haut Mal. Avec Le combat des Trente, publié aux éditions l'Archipel, il livre un roman inspiré dans une ambiance archéo-futuriste. A découvrir...

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    "Paris, dans un siècle environ, n’existe plus en tant que ville. Les responsables : les guerres, le réchauffement climatique et la montée des eaux, qui recouvrent une partie de la Normandie et s’approchent de l’ancienne capitale. Laissée à l’abandon, livrée à la ruine, c’est désormais une jungle peuplée de vestiges archéologiques : l’arc de Triomphe, le Louvre, le Panthéon, des tronçons de métro aérien, la tour Eiffel décapitée par un missile…
    Seuls deux gratte-ciel ont survécu dans l’ex-quartier chinois du XIIIe arrondissement, dressées face-à-face comme sur un échiquier. Chacune des tours est commandée par un chef de guerre : Rob et Angst, sont plus ou moins frères ou cousins. Tous deux veulent faire renaître Paris. « Assassins » et « commandés » s’affronteront trente contre trente sur la dalle… Mais avant le combat, moult péripéties, mettant aux prises des enfants purs et des enfants tueurs, un manteau miraculeux brodé de deux couleuvres entrelacées, une vierge rêvant d’être l’Épouse mystique qui enfantera la renaissance de l’Europe…
    Une atmosphère médiévale et futuriste baigne le Combat des Trente, roman gothique inspiré d’un épisode réel de la guerre de Cent ans."

      

    Une présentation du roman par l'auteur :

     

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  • Aux armes, citoyens européens !

    Les éditoriaux du journal Le Monde, en général, fleurent bon la bienpensance... Du prêt-à-penser lisse et raisonnable ! C'est dire que l'éditorial du numéro du samedi 3 juillet, consacré à la défense européenne, tranche avec le discours habituel. Ne boudons donc pas notre plaisir !

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    Aux armes, citoyens européens !

     

    Dans un monde qui s'arme, l'Europe désarme. Sous le choc de la crise et la nécessité d'assainir leurs finances publiques, les pays européens taillent dans les budgets de la défense - massivement. C'est dangereux.

    Les optimistes n'y verront qu'un ajustement conjoncturel susceptible d'être corrigé par quelques rattrapages ultérieurs. Les pessimistes dénonceront une évolution amorcée depuis la fin de la guerre froide, au début des années 1990, et qui accroît ce sentiment d'un continent qui sort de l'histoire.

    Ils dénonceront une manière de repli stratégique, un refus conscient ou inconscient de devenir une puissance qui compte dans le monde de demain. Ils stigmatiseront un tropisme vers la neutralité, qui ferait d'une Europe vieillissante une sorte de Suisse à l'abri des tumultes du XXIe siècle - ce qui relève d'une conception angélique de l'histoire et n'est pas gentil pour la Suisse, qui dispose d'une bonne défense nationale.

    Car la défense n'est pas seulement l'aptitude à dissuader ou à combattre un ennemi aux frontières. A cet égard, les Européens ont admirablement su construire - à l'abri, il est vrai, du bouclier américain - un ensemble d'où la guerre est exclue comme mode de règlement des conflits. La défense, pour un continent comme l'Europe, c'est la capacité à justifier ses ambitions stratégiques (en a-t-elle encore ?) ; c'est l'aptitude à projeter sa puissance sur des théâtres éloignés où se joue une partie de son avenir économique ; c'est la possibilité d'intervenir pour s'interposer sur un autre continent, empêcher tentatives génocidaires et crimes contre l'humanité. Bref, tenir son rang parmi les puissances de l'époque.

    Les chiffres ne disent pas tout, mais ils ne trompent pas. La majorité des pays européens consacre moins de 1,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense. Tous, sans exception, taillent dans les crédits militaires des lois de finances des deux années à venir.

    C'est vrai pour les petits pays européens. Mais c'est aussi le cas pour les quatre ou cinq grandes puissances militaires du Vieux Continent que sont l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et, à un moindre degré, l'Espagne, l'Italie et la Pologne. Les Allemands et les Britanniques paraissent les plus radicaux dans les coupes demandées à leurs armées ; les Français semblent plus prudents, qui limitent la "casse" ou s'efforcent, comme ils disent élégamment, de "stabiliser" leurs dépenses militaires.

    Cela serait d'une importance relative si les "autres" en faisaient autant. Ce n'est pas le cas. Les Etats-Unis entendent rester une des grandes puissances militaires de leur temps - avec plus de 4 % de leur PIB consacré à la défense ; les Russes de même, en plein effort avec plus de 5 % ; les Chinois plus encore...

    Les contraintes budgétaires nationales devraient inciter les Européens à mutualiser leur effort militaire. Cela a un nom : l'Europe de la défense. Elle présente nombre de difficultés, mais il faut moins que jamais l'abandonner. Aux armes, Européens, formez votre défense !

    Le Monde (éditorial, 3 juillet 2010)

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